Chapitre 44

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Je remonte à la surface quelques secondes après lui, et me colle à son corps trempé. Il claque des dents, moi aussi.

-Tu peux me rappeler quel est le con qui à eu cette merveilleuse idée ? Me demande Eren et enroulant ses bras autour de ma taille.

Ses pieds battent l'eau au même rythme que les miens, nous empêchant de couler.

-C'est toi le con ! Je m'exclame en étudiant les traits de son visage sous la nuit céleste de Paris.

Ses cheveux collent à son front, ses joues sont blanches comme la mort des lèvres charnues deviennent violettes.

-Nos vêtements sont morts, je ponctue en regardant sa chemise auparavant blanche imbibée d'eau ragoûtante.

Eren se détache de moi, et retire les boutons de sa chemise. Il l'enlève ensuite entièrement, et je la vois s'en aller en flottant, lentement, au rythme du vent qui claque sur le fleuve.

Je le vois se tordre dans tous les sens, puis retirer à son tour son jean, et son caleçon.

-C'était un de mes jeans préférés... gémit Eren en voyant le bout de tissu bon pour la poubelle.

L'eau sur sa peau se reflète par de petites perles cristallines. Sa peau laiteuse m'attire et le fait de le savoir nu en dessous m'excite d'avantage.

-Tu sais pas à quel point tu es érotique, je lui dis en m'approchant de lui.

Son boxer passe entre nous deux et je retiens un rire. Lui, ne se gêne pas pour pouffer.

-Eren ? Je l'interpelle me plongeant alors dans ses yeux.

Je pose mes mains sur son torse qui est devenu glacé. Je ne peux pas détacher mon regard de ce jeune homme qui l'appartient pleinement. Qui est nu pour moi dans ma Seine. Dont le caractère se mélange parfaitement avec le mien. Sans qui actuellement, ma vie serait d'une misère incroyable.

-Eren, je t'aime.

Je veux l'embrasser, me réchauffer, me rassurer, passer ma vie dans ses bras, à rire avec lui, entendre sa voix chaleureuse me parler, enrouler mes jambes entre les siennes dans un canapé confortable.

-Livaï... murmure-t-il alors que de l'émotion surgit dans sa voix.

Ses lèvres viennent se poser sur mon front. Puis mes joues. Mes paupières, mon menton et même la commissure de mes lèvres, sans jamais oser y toucher.

-Je t'aime aussi.

Mon coeur se remplit de bonheur et je ne peux plus résister à l'embrasser.

Étrangement, lorsque je sens son intimité nue contre moi, je ne peux l'empêcher de rire.

-Sortons d'ici avant d'attraper la crève, je lui dis en nageant vers ses vêtements qui flottent quelques mètres plus loin.

Ses fesses rondes se trémoussent sensuellement devant moi lorsqu'il escalade l'échelle.

Je le rejoins et tente d'essorer ma veste une fois sur le trottoir.

Ses joues sont aussi rouges qu'une tomate. Et je ne saurai dire si c'est à cause du froid ou la timidité de se retrouver à poil dans la rue.

C'est d'ailleurs à ce moment là que nous croisons un groupe de jeunes femmes ébréchées par l'alcool qui dévisagent fortement mon Eren.

Je tente de le cacher derrière moi, mais d'après leurs rires enjoués je devine facilement qu'elle ont eu le droit à une vue qui a dû leur plaire.

-Livaï j'ai froid... me murmure Eren à l'oreille en se dépêchant de dépasser le petit groupe de femmes qui lui reluquées son magnifique derrière.

-Moi aussi.

-Oui mais toi t'es pas cul-nu ! S'exclame-t-il en pressant le pas.

Mes yeux s'abaisse sur sonnsece et je retiens un ricanement.

-Ah oui, tu dois avoir très froid, là.

-Ta gueule... grogne Eren alors que je le vois s'éloigner en face de moi, ses fesses reliant de manière aguicheuse devant moi.

Je commence à ralentir et à profiter de la vie. Ce qu'il a dû comprendre, puisqu'il s'arrête brusquement à quelques pas de ma péniche, se retournant brusquement. Sa chose suit le mouvement.

-Tu me mates ? Me demande-t-il sans que je puisse détacher mes yeux de son corps.

-Bah, évidemment, je lui réponds en toute honnêteté, tu remues ton joli boule devant moi, t'essaies de m'exciter c'est ça ?

Eren lève un sourcil et se colle presque à moi.

-Pourquoi tu crois que j'ai fini nu dans la Seine ? M'interroge le brun en me refilant ses vêtements trempés dans les bras.

Ses mains entourent mon corps et je dois me mettre à rougir brusquement. Ce n'est pas que je sois gêné mais... il devait être à peine minuit, dans les rues de Paris et je me fais tripoter par un homme à poil.

-Ne t'imagine rien, pouffe Eren en voyant ma tête, je cherchais tes clés.

Il remue le trousseau de clés devant mon visage rougir de gêne. Mais ma fierté n'ose pas le reconnaître, et j'accuse la température fraîche et les vêtements humides d'être responsables.

-Preum's pour là douche ! S'exclame-t-il en franchissant le pas de la porte.

Je referme derrière moi, tout en gardant un œil qui relèverai du voyeurisme sur l'arrière train de mon séduisant Eren.

Je retire mes vêtements trempés que je laisse traîner au sol. Autant passer la serpillère demain matin, plutôt que de bousiller l'entièreté de mes meubles. Et puis ce tee shirt, cette veste et ce pantalon, sont sûrement bons pour la poubelle. Adieu belle tenue.

Je ne garde sur moi que mes sous-vêtements.

Je me sers un vers d'alcool et regarde Paris de ma fenêtre. Je peux apercevoir les lumières de la Tour Eiffel éclairer la ville sans pour autant voire la Dame de Fer, vieille protectrice de Paris.

Je soupire longuement, puis repose mon verre vide sur le comptoir. C'est à ce moment là que j'entendais l'eau commencer à couler dans la salle de bain.

Un sourire malsain se dessina sur mon visage.

Si cet incroyable gamin sexy et sensuel à souhait pensait ne serait-ce qu'une seconde échapper à une soirée torride, il se met le doigt dans le cul ! Et littéralement. Je ne ferai pas le « sale boulot » s'il s'imagine que je vais le laisser être « preum's » et seul dans ma salle de bain.

Je me dirige à mon tour dans la salle de bain. La buée chaude s'immisce dans mes poumons et mon corps frissonne de part la chaleur.

Silencieusement, je retire mon dernier vêtement et rejoins mon amant dans la douche.

10 Mois 「EreRi / RiRen」tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant