Chapitre 9

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-Retournons auprès des autres, m'intima Eren avant que je ne puisse prendre ses lèvres d'assaut.

-J'ai envi de toi.

Il sursauta et se tourna vers moi, les yeux aussi grands que des baleines.

-Pardon ?

-J'ai envi de toi, répétais je en articulant plus cette fois ci.

-Tu as bu combien de coupes de champagne ? Me demanda-t-il alors très inquiet.

J'haussais les épaules. Pas assez pour être inconscient de ce que je lui disais.

-Je sais que ce que je t'ai fais est horrible, mais je ne pensais pas te faire mal. Et pourtant, j'ai fais bien pire que ce que je pensais ! A toi comme à moi.

Je croisais les bras.

-Je t'ai déjà dit tout ce que tu devais savoir sur il y a un an, mais je ne t'ai pas dit ce que je ressentais maintenant.

Il déglutit et je vis ses mains trembler. Il était encore un enfant, un putain d'enfant qui se croyait grand.

-Maintenant, là tout de suite, j'ai envi de toi. D'avoir ton corps sous mes mains, j'ai envi de tes caresses incessantes.

Il recula, surement aussi effrayé qu'étonné par ma déclaration.

-Je t'aime toujours Eren. Tu ne peux pas savoir la joie que j'ai ressentie en apprenant que Gaby était une orpheline. Juste une orpheline. Qu'elle ne serait pas la future Mme. Jäger...

Je baissais les yeux, honteux de mon honnêteté. Ça ne me ressemblait absolument pas ! C'était tout sauf moi, tout sauf les mots que j'aurais pu prononcer.

-Quel dommage que je te haïsse, me répondit alors Eren.

Je n'osais pas lever la tête. Bien sûr qu'il me haïssait, je le savais déjà.

Mon corps fut parcouru d'un frisson quand je sentis ses mains empoigner mes bras et me rapprocher de lui.

-Par ce que sinon, je t'aurais déjà pris dans tous les sens à bord de ta péniche l'autre jour.

Aussi incroyable que sa déclaration, je me mis à rougir et à baisser les yeux sur nos pieds. Il posa un baiser sur mon front et se détacha de moi.

-Il va falloir faire quelque chose pour que je ne te haïsse plus, alors.

Sur ses mots, il s'éloigna de moi.

Mon coeur battait à cent à l'heure, mes mains étaient moites et mon souffle était court. J'avais... encore une chance ?

Si je n'avais pas été dans le jardin de l'hôtel le Marois, je me serais effondré en pleure.

-Je lui avais pourtant dis que je te trouvais beaucoup trop désagréable ! S'exclama une voix à côté de moi.

Je redressais ma tête rapidement, voulant savoir qui nous avait vu, et surtout qui m'avait vu dans cet état.

-Gaby Braun, la petite soeur d'Eren ! Se présenta-t-elle en croisant les bras alors que j'ouvrais la bouche surpris, c'est quoi cette tête ? Tu as vu un lapin ou quoi ?

Elle se rapprocha de moi et me toisa de bas en haut.

-Eren est à moi et il m'appartient, tu lui fais du mal, je te tue !

Pitié non, pas une deuxième Mikasa...

-Mais ta démarche pour être avec lui était adorable, reprit la brune en faisant référence à notre petite valse.

Elle décroisa ses bras et me dévisagea l'air dégouté.

-Je t'ai espionné pendant une semaine. Et je dois reconnaître que t'es pas un mauvais gars... Enfin pas tous les jours...

Elle soupira, dérangée par quelque chose.

-C'est à contre coeur, mais alors vraiment à contre coeur, que je te donne ma bénédiction.

J'en restais pantois.

Sa bénédiction ? Mais pour quoi ? Et je devais l'avoir ?

-Mais n'oublie ce que je t'ai dis, un seul faux pas et tu meurs, Ackerman.

Je ris et lui ébouriffais les cheveux.

-Tu es mignonne... Ça ne m'étonne pas qu'Eren t'es pris sous son aile.

-Ah oui ? Et puis je ne suis pas sous son aile, je suis son égal, sa soeur !

Je souris attendri par tant de bonne volonté. Jeunesse insouciante...

-Merci de ta bénédiction, dis-je plutôt. Oh, et excuse moi pour le petit garçon à qui je n'ai pas dit bonjour.

-Falco ? Bof, il s'en fiche, lui. Il est venu juste par ce qu'il est fou amoureux de moi et qu'il voulait me faire plaisir.

-Fou amoureux de toi ? Répétais-je amusé par cette enfant en reprenant la direction du hall d'honneur qui se vidait petit à petit.

-Il me suit partout, veut toujours être avec moi et faire attention à moi, un vrai pot de colle, s'en est énervant.

Elle se rendait compte qu'elle faisait la même chose avec Eren ? Je me retins de lui faire cette réflexion, ne voulant pas m'attirer les foudres de la demoiselle de la soirée.

-Gaby, se fut un plaisir de discuter avec toi, lui dis-je en voyant Erwin plus loin.

Je m'éloignais, et le Gala se finit rapidement. La soirée elle, pu enfin démarrer.

Et je comprenais l'embarras de Mikasa quant à ma place à la table. Eren était à ma gauche, et elle se trouvait bien plus loin. Gaby était en face de lui, et à ma droite, un homme que je ne connaissais pas.

L'entrée arriva, et je me rendis compte que mon ventre criait famine.

-Tu crois que c'est meilleur que les petits plats que nous concoctions ? Chuchotais-je à l'oreille d'Eren.

-Hélas j'en ai bien peur...

Il me fit un sourire espiègle. Je retrouvais enfin mon Eren ! Celui que j'aimais tant, qui souriait bêtement et riait d'un rien, peu soucieux, désordonné et flemmard.

Ma main alla se poser comme un automatisme sur sa jambe, et je le sentis frissonner. Je vis même ses joues rougirent légèrement. Il toussota et me jeta un regard lourd de repproche en coin.

-Tu as raison, c'est délicieux, lui dis-je alors.

Il soupira et concentra de nouveau son attention sur la conversation, sans se soucier plus que ça de ma main toujours sur sa cuisse.

Il me paraissait tellement grand, tellement mature. La personne en face de moi n'était plus un adolescent entrant dans la vie d'adulte, c'était un jeune adulte épanouit. Mon coeur se pinça était-il vraiment le même, où ces Galas l'avaient changés en bourgeois gosse de riche ?

-A combien de Gala êtes vous, M. Jäger, demandais-je poliment comme si je ne le connaissais pas.

Il sembla gêné face aux personnes attendant sa réponse et se tourna en souriant vers moi.

-Pour tout vous dire, c'est le premier auquel j'assiste et que j'organise, commença-t-il avant de se toruner vers la petite assemblée, en réalité je suis bien loin de l'image que je renvois en ce moment. Si vous saviez la panique que je ressentais une heure avant que la Gala ne commence. Et sur scène, Gaby et moi étions tétanisés.

Il avouait cela à des inconnus avec tant d'aisance que je n'eus pas de mal à défaire mes inquiétudes. Quelqu'un de vraiment mature n'aurait jamais dit ça en cet instant !

Je me retins de pouffer de rire et dirigeais plutôt mon attention sur le plat principal, un sourire narquois aux lèvres.

Ohhhh 2K, merci beaucouuup 😍😍

10 Mois 「EreRi / RiRen」tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant