Après mon repas avec Eren, j'ai été plus ou moins forcé de partir travailler. Après quoi la nuit est vite arrivée, et les jours suivants aussi.
Eren et moi, n'avons pu nous voir seulement durant de brèves instant. Et pour ne rien arranger, la rentrée de son université est passée.
Nous voilà donc lui comme moi, débordés par notre vie professionnelle, sans que je n'ai pu réaliser ma promesse. Tous les jours mes pensées divaguent. Je ne cesse de vouloir effacer les traces de Samuel sur son corps, de le sentir sous moi.
Et pourtant je suis à plusieurs kilomètres de lui, enfermé dans les bureaux de cette foutue entreprise pour régler des problèmes lié à l'hôtel à Saint Tropez ! Comme si j'avais besoin de charges supplémentaires.
-Livaï, tu n'as pas l'air de comprendre, ne cesse de me répéter Erwin ces sourcils sûrement froncés, ce n'est pas une blague.
-Ceux qui sont à Saint Trop' ne peuvent pas s'en charger ? Pourquoi on embauche pas de nouvelles personnes ? Je demandais assez agacé.
-On a besoin d'un homme de main, quelqu'un de confiance. Je suis déjà assez occupé par la paperasse à Paris, Auruo est déjà de nouveau sur place et Petra doit se charger des affaires sur le terrain.
-Et je peux très bien me débrouiller seul.
Mes mains s'abattent sur le bureau de verre qui nous sépare.
-Je ne peux pas quitter Paris !
-On sait très bien que tu aies monté pour Eren... et honnêtement on pensait tous que tu échouerai à me reconquérir, reprend Petra, c'est pour ça qu'on t'a laissé faire. Tu es un adulte responsable qui doit savoir faire la part des choses. On a... non tu as un hôtel à gérer !
-Un putain d'hôtel sur la Cotes d'Azur qui génère un chiffre d'affaire immense !
Je me masse le front. Qu'est ce qu'ils ne comprennent pas dans « non » ? Ma vie est à Paris maintenant. Mon copain est ici, j'ai pu me faire une place sur le terrain aux côtés de Petra, j'ai une couverture du tonnerre, pour de ce qui est de l'Entreprise.
Et puis au moins ici, le nom Ackerman n'est pas connu pour des méfaits que j'ai pu connaître sous les ordres de l'ancien directeur.
-Je ne repartirai pas, un point c'est tout.
Erwin et Petra s'échangent un regard attristé. De toute façon, ils auraient du s'en douter. Maintenant que je suis là, avec Eren, je ne repars plus.
-Si vous voulez bien m'excuser, je dois y aller.
Je sors du bureau sans me retourner, en ignorant les râles de désespoirs de mes collègues.
Je conduis rapidement jusqu'à ma maison flottante, et m'enferme rapidement avant de m'écrouler dans ma douche. Je me lave vitesse grand V en défoulant toute ma rage sur mon tél douche.
Le pauvre, fini rapidement explosé au fond de la salle de bain, propulsé par ma rage.
Je ne prends pas la peine de me mettre en pyjama, et me glisse dans mon lit toujours trempé.
Je n'ai pas froid, je n'ai pas faim, je fonctionne à la rage. Les yeux se ferment et je me réveille quelques heures plus tard, toujours aussi agacé que lorsque je me suis endormi.
Ils veulent me faire repartir dans le sud. J'aime le sud, j'adore. C'est chez moi. J'ai envie de retourner vivre en face de la mer, j'ai même beaucoup de mal à en vivre loin. C'est d'ailleurs pour ça que je ne peux me résigner d'habiter « réellement » ailleurs de la péniche. Mais retourner à Saint Tropez, ça signifie être loin d'Eren. Et ça, ça serait la pire des choses.
Je tourne la tête vers mon réveil. Les chiffres en orange brillant l'indique qu'il est 2h du matin.
Je prends mon téléphone et envie un message à Eren, l'informant que je serai chez lui dans quelques minutes.
Je ne prends pas la peine de trop me vêtir, j'enfile seulement un jogging un sweat et ma doudoune avant de monter dans ma voiture.
Je regrette rapidement mon choix de ne pas être mieux couvert, surtout que j'ai pas pris la peine de mettre de boxer...
Une fois le chauffage monte au maximum, je m'engage dans les rues silencieuses de Paris. Tout le monde dort. Je croise parfois de amassants, mais n'étant pas dans des rues touristiques, tout est relativement calme.
Je parviens à trouver -difficilement- une place pas très loin de l'immeuble d'Eren. Je cours jusqu'à la bâtisse et sonne à l'interphone.
Aucune réponse.
Je réitère.
-Gn'o ?
-Eren ! C'est moi, Livaï !
Il y a un léger blanc à l'interphone, puis j'entends mon brun tousser.
-Mais qu'est c'tu fou la ?
-Tu peux l'ouvrir s'il te plaît ? Il fair -40° et je me pèle littéralement les couilles.
-Euh... oui oui...
Il m'ouvre la porte, et je bondis dans l'immeuble. Je gravis les étages pour arriver au sien, où la porte est déjà ouverte.
J'entre dans frapper et je suis stupéfait par la chaleur de son appartement. Évidemment, il y fait meilleur qu'en bas. Derrière la porte, les yeux se posent sur un Eren en pantalon de pyjama, adossé à la commode de l'entrée, les yeux à demi clos.
-Pourquoi t'es la ?
-T'as pas eu mon message ?
-J'éteins mon tél la nuit...
J'hoche la tête et referme la porte derrière moi. Je retire ma veste et la pose parmi les autres, sur le porte manteau.
Eren se redresse, les yeux un peu plus ouvert. Il se les frotte, en attente de quelque chose.
-Et donc ?
-Donc quoi ?
Bah qu'est ce que tu fou là ? En plein milieu de la nuit ? Ça va pas ?
-Oh. On veut que je retourne dans le sud. Je leur ai bien fait comprendre qu'il en était hors de question. Puis je suis rentré chez moi, et je me suis endormi.
- Et donc, pourquoi tu es là ? Par ce que tu as fais un cauchemar ? Me demande-t-il avec son sourire à craquer.
-Pas exactement... je murmure en enlevant mon sweat.
Les yeux d'Eren s'agrandissent et je le vois reluquer très peu discrètement mon corps.
-Je me suis réveillé avec une érection suite à un rêve érotique avec toi.
-Oh...
Je tire sur l'élastique de mon jogging en me rapprochant de lui.
Il a l'air d'être bien réveillé, à présent.
-Et tu penses que je peux faire quelque chose pour t'aider ?
-Tu sais, j'ai roulé pendant plusieurs minutes. Elle a eu le temps de disparaître.
-Quel dommage... chuchote Eren en attrapant ma main qui joue avec l'élastique de mon jogging.
Il baisse les yeux avant de les relever, le visage légèrement rougis.
-Mais... t'as rien mis ?
-J'avais pas le temps, je rigole avant de l'embrasser, après tout ce qu'on a fait toi et moi... ne me dis pas que tu es gêné.
Mes mains vont caresser sont torse nu, et mes lèvres se poser sur son épaule droite. Les siennes s'agrippent à mes fesses, puis remontent jusqu'à mon bas du dos, d'où il fait glisser mon bas de jogging.
Je souris, heureux d'enfin pouvoir passer du temps avec mon amant. Surtout en sachant que nous allons pouvoir passer une nuit de folie.
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10 Mois 「EreRi / RiRen」tome 2
Fanfiction« - Mikasa l'a mis au courant ? Demandais-je en me tournant vers Hanji. -Que tu étais ici ? Je ne crois pas. -Comment vas réagir Eren ? -Aucune idée. » tome 1 : 2 Mois. tome 2 : 10 Mois.