Vingt-trois

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La nuit était tombée, et la chambre devenait sombre. Maud étouffait dans cette petite pièce. Elle ouvrit la fenêtre et s'y accouda quelques instants. Il n'y avait pas d'étoile, et pas de vent. Tout était silencieux. On entendait parfois les aboiements d'un chien à intervalles irréguliers. La jeune femme ferma brusquement la fenêtre et enfila son manteau. Elle sortit de sa chambre en claquant la porte et adressa un rapide signe de tête au propriétaire de l'hôtel en passant devant son bureau, au rez-de-chaussée.

Maud était enfin dehors. L'air frais et plat l'enveloppait et caressait sa nuque dénudée. Elle décida de marcher un peu. L'obscurité rendait la ville encore plus étrange. Les blocs de béton rectilignes rendaient la jeune femme mal à l'aise. Elle savait que cette sortie n'était pas raisonnable. Après une vingtaine de minutes, Maud reconnut la rue de son hôtel. C'était une chance qu'elle ai su retrouver son chemin.

Maud sursauta en apercevant les deux rectangles lumineux des phares d'une voiture, stationnée au bout de la rue. C'était à peu près au niveau de la maison de L. D. Elle s'approcha, marchant dans l'obscurité du mur qu'elle longeait, et vit que deux hommes déchargeaient le coffre en faisant des allers-retours vers un bâtiment.

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