Dix-huit

31 5 0
                                    

Maud ne bougea pas de l'endroit où elle avait été déposée et observa ce nouveau bâtiment. Cette fois-ci, la porte noire avait un aspect moderne. Ce n'étaient plus les rideaux en plastique déchirés ou les taules grises, c'était une porte, avec une serrure et une poignée, blindée sans doute, qui ressemblait à celles qu'on pouvait voir sur les devantures des pavillons de banlieue parisienne.

Maud décida de prendre quelques minutes avant d'entrer dans un nouvel endroit inconnu, et alla s'assoir quelques mètres plus loin, sur un banc en métal qui ne devait servir que très rarement. Elle sortit une cigarette de son sac, en songeant à ce que pourrait penser sa mère, si elle savait où se trouvait sa fille aînée. Elle décida d'envoyer un message à sa petite soeur pour s'assurer que son alibi fonctionnait toujours.

Après avoir écrasé sa cigarette au pied du banc, Maud gravit à pas lents les quelques marches qui menaient à l'entrée du bâtiment et sonna. Elle attendit un peu, et la porte massive s'ouvrit. Maud était sur la défense, les points fermés et la douleur qui, de sa nuque, se répandait en haut de ses épaules était trop récente pour manquer une nouvelle fois de prudence.

À bientôtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant