Chapitre 3 🖋

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Je repose le cadre là où je l'ai pris et me dirige vers la sortie. J'ouvre la porte et des escaliers s'offrent à moi que je monte aussitôt. Le soleil me fait un bien fou et j'inspire profondément, l'odeur salé de la mer. Je ne le remarque pas tous de suite mais les marins me regarde.
Je cherche du regard Monsieur Mouche et l'aperçoit, un seau et une serpillière à la main.

- Monsieur Mouche ?

- Oui Madame ?

- Je voulais m'excuser pour tout à l'heure.

- Oh ce n'est rien Madame. Vous savez, quand le Capitaine est dans ses mauvais jours, il peut m'en faire voir pire.

- A propos du Capitaine, le dessin de la femme encadrée sur sa table de chevet, c'est sa femme.

Le petit homme déglutit regardant autour de lui.

- Et bien, nous n'avons pas le droit d'en parler car le Capitaine nous punirait mais oui, c'est sa femme ou du moins ça l'était.

- Vous ne pouvez pas m'en dire plus ? C'est-a-dire "ça l'était " ?

- Non je ne peux pas, je suis vraiment désolé, un fois il a entendu un de nos compagnons en parler, il lui a tranché la langue.

- Oh ... Très bien, merci quand même Monsieur Mouche.

- Appelez moi Mouche !

Je lui souris et par à la recherche du capitaine Crochet. Je l'aperçoit à la barre et décide de lui tenir compagnie.
Il me voit et me sourit.

- Alors ? Mon navire vous plaît il ?

- Je dois l'avouer, il est très beau. Seulement il le serait d'avantage si vos matelots ne me regardaient pas comme une friandise.

- Il faut les excuser, les pauvres, ils ne voient rarement de femmes aussi belle. Rit il avec son sourire séducteur.

- C'est ce que vous dites à toutes les femmes ? Lui répondis je, ne marchant pas à ses charmantes flatteries.

- Non, je n'ai pas besoin de leur dire ça pour les faire entrer dans mon lit, ma beauté leur suffit.

Je lève les yeux au ciel souriant malgré tous. Il faut le dire, cet homme à quand même quelque chose que les autres n'ont pas.
Mais quelque chose m'occuper l'esprit. Pourquoi est-il devenu plus... doux ? Ou plus compatissant, je ne sais pas... Cette femme, Milah, c'était donc sa femme ?

- Ai-je des risques de me faire couper la langue si je vous pose des questions sur Milah ?

Il s'arrête net, son sourire d'ange maudit s'efface et les marins se retournent apeurés.

- Qui vous a parlé d'elle ?

- Peu importe, et puis j'ai vu son portrait signé sur votre table de chevet.

Il se tut quelques instants.

- C'était la femme de ma vie... Je n'aime pas parler de cette histoire...Dit il, baissant les yeux.

- Je comprend, mais je n'en resterais pas là croyez moi ! A quelle heure arriverons nous au port ?

- Je dirais tard ce soir ou tôt demain matin.

I love you Captain... [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant