J'atterris après de nombreuses heures d'avion. J'ai pu dormir dans ce dernier. Mon téléphone se met à sonner :
- Ouais ? demandais-je.
- Baby, c'est Antoine...
- Ah...
- Ça a pas l'air de te faire plaisir que je t'appelle, soupira-t-il.
- Si, si...
- Ça va ? T'es où ? C'était ton père le mec ?
- Calme-toi bébé, dis-je. Je ne vais pas bien mais ça va aller, d'accord ? Oui, c'était mon père.
- Tu reviens quand ?
- 'Toine... Je ne vais pas retourner en Russie. Mon père a rompu mon contrat, je n'ai plus de thune, je suis au Canada et je ne sais même plus vraiment pourquoi...
- T'es au Canada ? hurla-t-il.
- Ouais... Je reviens pas en Russie...
- Si tu veux, je t'envoies de l'argent et je te prends un billet d'avion pour Madrid. Tu vas chez moi le temps de trouver autre chose.
- Nan, nan... Je ne veux pas t'être redevable.
- Mais je suis ton meilleur pote !
- Antoine. Non.
- Je te rappelle tout de suite en face-time pour que tu puisses parler avec les gars.
Il raccroche et son appel face-time arrive quelque seconde après sur mon écran. Je décroche et vois Paul, Sam, Antoine, Presnel et Kylian.
- Hello la petite ! s'exclame le premier.
- Salut grand débile ! Salut les autres !
Ils me font tous un signe de la main. Presnel se décide à prendre la parole :
- On te manque ?
- Ça dépend qui, rigolais-je. Il n'y a qu'Antoine et Ben qui me manquent.
Sam porte la main à son cœur et se jette par terre en mimant d'être mort.
- Surtout, ne le réanimez pas ! leur dis-je.
- C'est un bon défenseur quand même... soupira Kylian en aidant Sam à se relever.
- D'ailleurs les gars ! m'exclamais-je. Vous gagnez cette putain de coupe et vous me la ramenez en France. Je vous jure que si j'en vois un pleurer si vous perdez, je l'étripe. Surtout toi Antoine !
- On va gagner, dit Kylian très sûr de lui.
- Il est où Benjamin ? finis-je par demander après quelques minutes de dialogue.
- On se demandait quand est ce que tu poserais la question ! cria Presko.
- Il est pas sorti de sa chambre... Il boude depuis que t'es partie, déclara Paul.
- Passez le moi.
Antoine attrape le téléphone et bouge pour aller chercher Ben. Il toque à la porte :
- Emily au téléphone !
La porte s'ouvre. Antoine passe son téléphone à Ben puis part.
- Emily... dit-il en souriant. Tu rentres quand ?
- Je rentre pas Ben...
Il perd directement son sourire.
- Tu... Tu reviens pas en Russie ?
- Nan mais je ne veux pas que ça compte dans ton investissement pour ce putain de mondial. Vous passez les poules puis tous les matchs éliminatoires et vous finissez champion du monde. Ça te va comme programme ?
- Ça aurait été encore mieux si tu étais là.
- Je ne peux pas bébé... soupirais-je.
Quelqu'un me tape l'épaule en disant :
- Mademoiselle ?
- Je suis au téléphone.
- Mais mademoiselle...
Ben s'écrie à travers le téléphone :
- Elle est au téléphone avec son copain, connard.
- Ben ! m'indignais-je. Je te rappelle.
- Ok princesse, repose-toi t'as l'air fatiguée...
Je raccroche et me retourne vers l'homme derrière moi.
- Quoi ? dis-je.
- Emily...
- On se connaît ?
- Un peu, ouais... dit-il en paraissant vexé que je ne le reconnaisse pas. Je suis ton frère quoi...
- Léo ? Nan, Léo ne ressemble pas à ça...
- J'avais 18 ans quand je suis parti ! J'en ai 28 maintenant, évidemment que j'aie changé.
C'est vrai que le garçon châtain face à moi a des airs de ressemblance avec mon frère mais je ne suis pas convaincue. Qui accepterait de croire qu'un homme qui vient t'aborder dans un aéroport est ton frère que tu n'as pas vu depuis presque dix ans ?
- Je suis partie quand tu avais douze ans. On vivait à Madrid avec papa et maman et quand je suis partie, vous êtes partis à Paris. Tu me crois Emily ?
Je souris et l'encercle de mes bras. Il m'avait manqué ce con. Je l'aime plus que tout sur terre...
- Qu'est ce que tu fais là ? demandais-je toute excitée.
- Je devais partir en Argentine mais je crois que je vais décaler mon départ... Et toi, qu'est ce que tu fais là ?
- C'est une longue histoire...
- J'ai tout mon temps du coup. On va dans un café et tu m'expliques tout ça ?
J'hoche la tête et nous partons vers un Starbucks.
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J'avoue que ce chapitre non plus n'est mas ouf... Mais il en faut bien des comme ça ! Il ne peut pas y avoir QUE des rebondissements.
À demain ❤
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Il disait "Toi et Moi" - Benjamin Pavard
أدب الهواةEntre une peur fatale de l'engagement et une surprenante attirance pour un des joueurs, saura-t-elle faire les bons choix pour être heureuse ? Une jeune photographe timide passionnée par la littérature se retrouve plongée dans un univers complètemen...