13. Comment sais-t-on qu'on aime ?

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Octave.
Deux jours déjà et aucune nouvelle de Kaissal. Elle ignore mes messages et mes appels, et je ne sais pas insister. Je reconnais qu’elle est une personne merveilleuse, qui a beaucoup fait pour moi, mais je ne sais comment la récupérer, en fait je ne sais pas si je le veux déjà. Mais j’avoue que la visite chez Jim m’a fait beaucoup réfléchir, le voir ainsi avec Malaika dans leur maison, à recevoir tout le monde, ça m’a fait quelque chose. Et quoi dire alors de Diklann et de Lisa, malgré leur dispute tout le monde sait qu’ils s’adorent, c’est tellement beau tout ça. Je devrais me caser, me dis-je à chaque fois mais comment ? Comment déjà être sûr qu’on aime véritablement quelqu’un, et si on rencontre quelqu’un et on ne l’aime pas autant que la personne nous aime que faire ? Et si au bout de quelques années, on se rend compte un beau matin, que ce n’est pas ce que nous désirions que faire ? Et quand bien même nous serions éperdument amoureux combien de temps durera l’idylle, et si l’être aimé décède, oh Seigneur, comment vivre ainsi, en étant amoureux d’un souvenir, qui prendra une éternité à s’effacer, comment vivre en sachant que l’être aimé nous ment, nous trompe, nous vole ? Comment ? Pourquoi ? Et jamais de Parce que…
Ce sont des questions que je me pose à chaque fois que j’ai envie de m’investir dans une relation, mais hélas jamais de réponses. Je suis mauvais m’a dit Kaissal, je suis un porc, oui je l’accepte, je ne veux pas m’engager je l’accepte aussi. La vérité c’est que j’ai peur. Peur d’aimer comme un fou et d’être blessé, peur de me donner corps, âme et esprit et de ne recevoir que peine. Il n’y a pas plus atroce que ce phénomène qu’on appelle amour, en une seconde il te remplit de joie, de bonheur, et de réjouissance, et la seconde d’après t’as cette douleur dans la poitrine, tu ne trouves plus les mots, tu essaies de retenir tes larmes, tes membres sont paralysé par le coup que la réalité vient de t’affliger, et tu es brisé en mille et un morceau. Je préfère donner du plaisir, prendre mon pied et on en reste là.
Kaissal veut une famille, une fille de couple normale, je le veux aussi, et puis zut, trop de réflexions appelons-la.
- (impatient) Allez réponds, réponds
- Bonsoir
- Bonsoir Kaissal où es-tu ? Il faut qu’on parle
- Je ne veux pas te parler Octave.
- Tu peux passer chez moi ?
- Tu veux parler et il me revient de faire le déplacement ?
- C’est plus propice ici tu le sais.
- …..
- S’il te plaît Kaissal
- (En colère) Va te faire foutre. Si tu ne peux pas te déplacer tu me laisses tranquille. Clic
Je me suis levé brusquement, j’ai pris mes clés de voiture sur la commode et j’ai roulé jusqu’au Carrefour Armée de l’air, elle ne me manquera pas de respect cette fille.
- Kaissal ouvre moi
- Rentre chez toi
- Ouvre moi je ne partirai pas. Elle m’a ouvert.
- Écoute-moi bien Octave…
- Toi écoutes moi. Je ne suis pas un prince, oui, je ne réponds peut être pas à tes attentes oui, j’ai été infidèle oui, je suis désolé je te demande pardon, regarde je ploie le genou, reviens s’il te plait. Aménage chez moi, allons voir ma mère mes sœurs, cheminons ensemble, mais ne t’en va pas.
- (en larmes) arrêtes s’il te plait, il ne s’agit pas que de cela, est ce que tu m’aimes au moins ?
- Comment sais-t-on qu’on aime ?
- …
- T’es la seule qui réussit à me mettre autant en colère c’est déjà ça.
- (Rire) T’es fou
- Non mais plus sérieusement, je tiens à toi Kaissal je ne veux pas que tu partes. J’ai fait des efforts avec mon alcoolisme n’est-ce pas bébé ?
- Oui
- J’en ferais d’avantage je te le promets
- Okay j’ai compris
- Viens là.
Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai embrassé, elle n’était pas très réceptive au début mais elle s’est progressivement laissé faire. Elle était super chaude, je peux comprendre, on ne l’a pas fait depuis longtemps. Elle s’est débarrassé de mon polo, et moi de son chemisier, j’ai ensuite dégrafé son soutien-gorge et je me suis arreté une seconde pour l’observé, elle n’a pas beaucoup de formes mais c’est déjà ça.
- Allons au balcon m’a-t-elle dit
- Quoi ? Tu délires ou quoi
- Je croyais que tu aimais tout ce qui sortait de l’ordinaire
- Ok alors donc ailleurs.
- Ailleurs où ça ?
- Viens.
Juste en face de son bâtiment se trouve un parc, un petit parc où jouent les enfants de son voisinage, nous y sommes allés. Elle avait mis une robe en tissu pagne pas très longue, et aucun sous vêtement. Je me suis assis sur un banc public, et elle s’est assise sur moi. Il était environ 20heures passé, et il y avait du monde en route, elle avait peur qu’on nous surprenne. Mais les passants ne pouvaient pas se douter de grand-chose, il faisait noir, et on nous voyait uniquement quand une voiture passait.
- Octave arrête s’il te plait j’ai une tante qui vit à coté
- Ne t’arrête pas bébé continue
J’avais réussis à la lui mettre, et elle se devait juste de faire des mouvements, en évitant de gémir. Elle était toute humide, et allait de plus en plus vite.
- Humm tu prends ton pied on dirait
- (toujours en mouvements)Tu la touchée ?
- Pardon ?
- Malaika est ce que tu l’as touché ?
- Arrête je t’ai déjà dit non, oublie tout ça et continue de bouger
- On ne peut pas jouir dans cette position, tu le sais
- On remonte ?
- Oui
- Okay allons y.
Nous sommes remontés dans son appartement, et je lui ai donné une nuit de plaisir.



Marc-Arthur.
Nous sommes en congés depuis un bon bout de temps déjà, et je m’ennuie à mourir. J’aurai aimé recommencer avec ma moto, mais je ne vais pas le faire. Il faut que je me trouve une activité, ou une petite amie, mais quelque chose qui m’occupera l’esprit. Séraphine depuis la dernière fois n’est plus revenue chez moi, et je ne l’ai pas appelé. Pour les factures, les courses, et les chèques de mémé Pola et mémé Calixte, elle le fait à distance où envoi sa domestique. Donc je ne me plains de rien. Depuis la dernière fois chez Malaika, je repense à Mina. J’ai envie de mieux la connaitre, passer du temps avec elle, mais hélas je n’ai pas son contact. Je me suis renseigné chez Wilson, il connait le délégué de classe de Mina et Malaika, il était censé me rappeler pour me donner son contact, mais ça fait une heure déjà.
- Allo, Putain Wilson qu’est-ce que tu fou ?
- Désolé j’étais en train de bouffer
- Ouais c’est ça. Tu as pu m’avoir ce que je t’ai demandé ?
- Oui oui
- Et ?
- Et quoi ?
- Pff passe le moi alors ? je parle du numéro de téléphone
- Okay, tu as de quoi noté ?
- Oui
- Ok six cent quatre-vingt-dix-neuf huit cent vingt-trois deux cent cinq
- Okay merci ciao.
Je n’ai pas attendu longtemps et je l’ai appelé.

- Allo ?
- ….
- Allo ? Mina tu m’entends ?
- Qui es ce ?
- C’est Marc. Marc-Arthur au collège.
- Ah je vois
- Comment tu vas ?
- Bien merci. Où est ce que tu as eu mon contact ?
- L’essentiel c’est que je l’ai déjà
- Okay
- J’ai envie de te revoir Mina
- Je suis occupée désolé, je ne peux pas sortir de chez moi.
- Okay et que dirais tu si je propose de venir.
- ….euh je ne pense pas que c’est possible
- Et pourquoi cela, je veux juste qu’on fasse connaissance, tu me plais bien tu sais ?
- …
- Tu es là ?
- Oui. Ecoute Marc, tu es super beau et tout ce qui va avec mais je ne veux pas que tu perdes ton temps avec moi, tu peux trouver mieux cherche bien. Quant à moi, c’est non.
- (rire) je n’ai pas demandé ta main en mariage, pourquoi tout ce discours ? Ecoutes sans tirer de long en large, je voulais juste papoter avec quelqu’un, de préférence une femme et j’ai pensé à toi c’est tout. Mais bon, t’es occupée c’est pas grave.
Celle-ci je l’appelle "la technique du découragement". Je vous explique. Les femmes n’aiment pas les hommes collants, elles n’aiment pas les hommes qui en font trop, par contre, elles n’ont pas aussi de l’affection pour ces hommes-là qui abandonnent très vite, qui ne se battent pas pour ce qu’ils clament vouloir, ceux-là qui ne font pas d’efforts comme elles le disent si bien. Quand elles voient que vous êtes entrain de baisser les bras, elles le perçoivent comme une offense, elles se disent qu’elles valent énormément, par conséquent vous devriez vous battre pour elle. Et une fois la technique de découragement utilisée, ce qui suit c’est le booste d’énergie. Le booste d’énergie c’est généralement l’ensemble de raisons ou d’excuses qu’elles trouveront pour que vous n’abandonniez pas. Les femmes en réalité aiment se faire courtiser, ça leur donne une sorte d’assurance.
- Je ne suis pas vraiment occupée continua t’elle, c’est juste que…
- Juste que ?
- …J’ai une fille.
- (Choqué) je vois.
- Au revoir Marc
- Non attends s’il te plait ça ne me dérange pas. S’il te plait dis-moi ou tu vis, et je serais là dans une heure.
- Bonaberi centre équestre, tu connais ?
- Oui je connais. J’y jouais souvent au football.
- Okay donc tu connais le stade de Bonamikano ?
- Oui très bien.
- Okay après le stade tu prends l’entrée à ta droite je t’attendrais là-bas.
- D’accord à toute.

Mais dans quoi est ce que je me suis fourré cette fois ? Zut alors, un enfant. Je ne voulais pas non plus paraitre pour un débile, qui fuit au premier obstacle. Hum, qui dis enfant dis père. Bankono, ne peux pas rencontrer une fille normale, une fille simple. Non, il lui faut toujours des complications. Bref, je me suis changé, j’ai fait le bisou à mes deux mémés et j’ai pris une moto pour le rond-point Deido. Le rond-point Deido, est l’un des endroits les plus connus de la ville de Douala. Au cœur de ce grand carrefour s’érige une statue, beaucoup ne le savent pas mais cette statue est appelée "la statue de la Nouvelle liberté". Ayant fait de la moto, je connais tous les grands carrefours de la ville, et le rond-point  Deido est un endroit où on retrouve plusieurs moto taximan. Au début de ma carrière de moto taximan ou de "benskineur" comme on dit par ici, j’étais toujours amusé devant cette statue et je me demandais toujours en moi-même, qui a bien pu trouver du temps pour crée une telle chose. Parce qu’elle n’est pas belle, non, loin de là. Mais elle dégage une originalité sans pareil. Un vieux monsieur qui vendait de la bouffe là-bas nous racontait toujours qu’il était présent lors de sa construction, en 1993 et 1996. Il nous disait que la statue mesure 12mètres, et est conçue d’un ensemble de pièces métalliques montées sur une ossature de chaudronnerie, le tout soumis à la seule créativité de son auteur.
Pour me rendre au centre équestre chez Mina, je devais obligatoirement passer par ce rond-point, et de là je devais prendre une autre moto ou un taxi pour y arriver. J’ai d’abord fait un stop à la boulangerie, pour acheter des petites choses pour elle et sa fille. Chez nous, au Cameroun, on ne va pas chez les gens les mains vides. Arrivé au stade de foot, je lui ai passé un coup de fil et elle est venue me chercher. Elle est vraiment belle cette fille. Ça se voit qu’elle est en léger surpoids, mais elle garde néanmoins une silhouette harmonieuse et dessinée en dépit de ses kilos en trop. Nous sommes arrivés chez elle, une petite chambre qu’elle loue toute seule, dans une concession familiale. Sa petite fille, Cléo, une beauté, un ange, un sucre à croquer. On aurait dit un petit soleil sur pattes tellement elle est jaune, pour ne pas dire extrêmement claire.
- T’as une jolie petite fille tu sais ?
- Merci Marc
- De rien, elle est métisse on dirait.
- Oui si on veut.
- Comment ça si on veut ? On dirait même qu’elle est blanche. Toi tu es brune, Okay, mais ta fille est carrément blanche. Je suppose que son papa c’est un étranger.
- Elle n’est pas blanche, elle est métisse. Son père est anglo-algérien mais il est né ici donc il est Camerounais. Sa mère est algérienne et son père était Anglais.
- Je vois.
- Ouais.
- (lui donnant ses paquets) Je t’ai apporté ceci pour toi et ta fille
- Oh merci il ne fallait pas
- Non t’inquiètes ça me fait plaisir.
- D’accord.
- Je peux la prendre dans mes bras ?
- Non s’il te plait. Ma fille s’habitue rapidement aux personnes, et je n’aime pas
- Pourquoi ça c’est une bonne chose je pense
- (baissant le regard) pas quand ces personnes sont passagères
- Je vois.
- Alors qu’est-ce que tu veux exactement ?
- Si je dis Toi, tu me réponds quoi
- C’est faux.
- Ah les femmes vous n’aimez pas la vérité.
- Ouais c’est ça.
- Tu me plais Mina. Tu me plais depuis ce jour au portail, et maintenant je ne sais pas pourquoi mais tu me plais encore plus.
- Okay merci
- C’est tout ?
- Oui
- J’aime bien
- Tu aimes quoi ?
- Les filles comme toi.
- Marc je veux bien être ton amie Okay ? Mais rien d’autre. Je ne suis pas uniquement une fille mais une fille avec un enfant, je ne veux pas d’aventure, je n’ai pas le temps pour cela, je dois m’occuper seule de ma fille et je…
- Seule ? Il est où le père ?
- Il ne s’en occupe pas.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, c’est compliqué.
- T’es triste ?
- (Presqu’en larmes) arrêtes s’il te plait changeons de sujet ou va-t’en. Je…je ne veux pas en parler avec toi
- (me rapprochant d’elle) hey calmes toi s’il te plait. Ecoutes je ne te veux rien de mal je te promets.
- Ok.
- Ok ne parlons plus de toi. C’est bon.
- raconte-moi ton histoire toi
- Non je ne préfère pas, j’essaye de te draguer là je ne veux pas tout gâcher.
- (Rire) ah bon hein ?
- J’ai réussi
- Pardon ? T’as réussi quoi exactement ?
- Je t’ai arraché un sourire.
- (Gênée) ah Okay.
Je ne sais pas pourquoi mais je me sens bien en ce moment. Je ne saurais expliquer ce que je ressens actuellement. Je la regardais droit dans les yeux, et je pouvais apercevoir de la tristesse, de la fatigue, de la détresse. Ses yeux brillaient quand elle les posait sur sa fille, elle ne me regardait pas beaucoup, elle surveillait chaque moindre geste de sa fille. Après un long moment passé à la faire rire, la petite s’est mise à pleurer très fort. Et là Mina est devenue anxieuse. Elle n’arrêtait pas de tourner dans tous les sens.
- Tu vas bien Mina ?
- Non, il est 14heures et Cléo n’a toujours pas manger
- C’est la raison de ses pleurs ?
- Oui
- Mais donne lui à manger dans ce cas.
- Je n’ai pas de gazinière, et mon charbon est fini, la voisine n’es pas là je ne sais pas quoi faire
- Mina ?
- ….
- Mina ?
Je me suis levé et je me suis tenu devant elle.
- Calme-toi un peu. Je t’ai apporté des yaourts, des fruits, des gâteaux, assieds-toi et nourris ta fille.
- (énervée) Je n’ai pas besoin de ton aide
- Arrêtes un peu s’il te plait, elle aura mal à la tête a force de pleurer. Ça sert à quoi de jouer la dure, ces choses sont pour toi, nourris ta fille.
Elle s’est mise à pleurer, je n’ai pas compris pourquoi. La petite a dandiné jusqu’à moi, j’ai regardé Mina, elle n’a rien fait, alors j’ai pris la petite dans mes bras. J’ai ouvert un pot de yaourt, et je l’ai nourri. Elle a tout gobé.
- Tiens cette orange lave la, presse la dans un verre et enlève en les pépins, lui ai-je dis
- Okay
Elle est revenue plus tard avec un gobelet pour bébé. Je l’ai mis dans la bouche de la petite, et elle a vider son gobelet. Je me suis levé, je marchais en lui mimant une chanson que maman me chantait tout petit, je tapotais légèrement son dos, et après avoir fait son rot, il lui a fallu quelques minutes pour s’endormir. Je l’ai mise sur le lit, et je suis sorti rejoindre Mina.
- Mina ?
- ….
- Ecoutes je te connais véritablement depuis à peine deux heures. Je ne veux pas te brusquer, je ne veux pas être de trop, je ne sais pas faire ça. Je ne vais pas te forcer à m’expliquer ce qui ne va pas, non. Tu es une personne bien ça se voit. je ne sais pas pourquoi mais je me sens bien en ce moment précis, et je ne veux pas que tu pleures. Je ne suis pas venu ici te faire de la peine, je suis juste venu passer mon après-midi avec toi. Si j’ai fait quelque chose de mal, tu m’excuses.
- Non ça va. Juste que par moment je craque, quand elle n’a pas mangé et que j’ai aucun moyen de faire à manger ça me rend triste. Je voulais lui faire une compote de carottes, mais j’ai oublié que je n’avais plus de charbon. Excuse-moi de t’avoir mis mal à l’aise.
- Je ne t’excuse pas.
- Pardon ?
- Oui oui, je t’excuserais à une seule condition.
- Laquelle ?
- Accepte là déjà
- Non je ne peux pas.
- Aies confiance
- La dernière fois où j’ai eu confiance je me suis retrouvée enceinte. Alors non, je passe
- Aies confiance Mina, acceptes.
- Okay j’accepte.
Je me suis levé en courant et je suis remonté jusqu’au stade où j’ai pris une moto pour le marché. J’ai acheté un réchaud à pétrole, quelques boites d’allumettes, et 5litres de pétrole. J’ai pris une autre moto et je suis retourné chez elle.
- Je ne peux pas accepter ca Marc.
- Tu l’as déjà fait.
- …
- Fait la compote de Cléo avant qu’elle ne se réveille.
- …
- Mina ?
- Oui.
- Il faut que j’y aille.
- Déjà ?
- Oui. Je t’appellerais plus tard.
- Merci pour tout.
- De rien, porte-toi bien
- Toi aussi
- Et sache que pleurer ne résous pas les problèmes.



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