17. Pourquoi fais-tu cela ?

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Jim.
- Karla Dikomo ? De qui tu parles ? Comment ça c’est ma mère ? Et toi qui es-tu dans ce cas ?
- Leroy (ouvrant la porte brusquement) : Elle ne parle de personne chéri. Le vin a eu raison d’elle. Elle raconte des conneries.
(En colère) Raphaëlle sort immédiatement de cette chambre, respecte cette maison, respecte au moins ton fils. Mais qu’est ce qui t’arrive à la fin ? Qu’est ce qui t’arrive ?
- Séraphine : C’est mon fils et…
- Leroy (rouge de colère) : Ferme là. Ferme là ou je ne répondrais plus de moi. C’est donc ça la raison pour laquelle tu voulais qu’on vienne ici ? Pour pourrir la vie à cette jeune fille ? Tu n’as pas été une belle fille aussi, as-tu reçu ce traitement ? Quelle est origine de ce comportement ? Je ne te reconnais plus.
- Séraphine : Leroy je ne t’ai rien demandé laisse-moi parler à mon fils. Tu ne me dis pas comment élever mon enfant.
Papa s’est avancé rapidement vers elle et lui a donné deux gifles très bruyantes. Maman s’est retrouvée au sol la main à la joue. Papa l’a enjambé et a voulu lui donner plus de coups je me suis interposé. Je ne l’ai jamais vu ainsi.
- (Choqué) Mais papa arrête à la fin. Qu’est ce tu as ?
- Leroy : Jim pousse toi je vais lui apprendre des manières
- Séraphine (se levant) : Leroy ne me cherche pas tu comprends n’est-ce pas ? Ne me cherche pas. Si j’ai des remontrances à faire à mon fils je le fais.
- Mais maman tais-toi à la fin. Regarde dans quel état tu l’as mis.
- Leroy : Jim, je suis désolé d’avoir perdu le contrôle ta mère a le don de me sortir de mes gonds parfois. Ecoute fils je…je crois que c’est beaucoup pour une journée. Déjà que nous ne t’avons pas prévenu, je m’en excuse encore. Nous allons partir c’est mieux.
- Séraphine : Je ne bouge pas d’ici.
Papa m’a poussé avec une force herculéenne, il a attrapé le bras de maman si fort qu’elle a laissé échapper un cri, et ils se sont dirigés vers leur chambre. Une fois là-bas, il y a eu des éclats de voix, des bruits de toutes sortes qui laissaient croire qu’ils se battaient. Maman criait très fort, elle n’arrêtait pas de m’appeler.
Je suis sorti brusquement de la chambre pour aller leur demander d’arrêter quand Malaika m’a retenu dans le couloir.
- N’y vas pas Jim
- Ecoute comment elle m’appelle bébé il va la tuer.
- Il ne le fera pas.
- Je ne sais quoi penser de cette journée. Je ne savais même pas que mes parents se battaient souvent.
- Viens.
- Ma mère a été injuste avec toi s’il te plaît excuse la
- Oublie ça.
Nous sommes allés dans la salle de bain. J’étais tout retourné. Je ne savais même pas quoi dire. Je me sentais si mal. Et Malaika qui était si calme je ne comprenais rien.
Elle m’a dévêtu entièrement et nous sommes entrés sous la douche.
- Vide-toi la tête bébé.
- Je n’y arrive pas. Je me sens mal. Surtout que c’est la première fois que tu vois mes parents tous les deux et regarde comment ça se passe. C’est tout simplement honteux.
- Ce n’est pas grave.
- Dit bébé tu crois qu’il y ait une possibilité pour que ce que maman a dit soit vrai ?
- Hum. Sur cette Karla ?
- Oui, t’as tout écouté bébé qu’est-ce que tu en penses ?
- Elle a juste un peu trop bu mon amour. Tu ne vas pas quand même croire qu’elle n’est pas ta mère, oublie ça.
- Je sais ça a l’air absurde mais je te promets je me suis senti très bizarre juste à la résonance de ce nom.
- Embrasse-moi plutôt Dina.
- Je t’aime bébé. Merci d’avoir tout pris avec calme.
- Ce sont les conseils de maman sinon crois-moi la bagarre de ce soir devait être entre ta mère et moi.
- Hum toi encore ?
- Lol.
- Merci tout de même
- Merci à toi.

Marc-Arthur.
- Marc? Hey Marc? Marc-Arthur?
- …
- Réveilles toi il est tard déjà.
- (ouvrant les yeux) Mina ?
- Oui Marc
- Quelle heure est-il ?
- Il est 23heures déjà.
- (regardant Cléo) Oh la la on a beaucoup trop dormi mon bébé
- …
- Tu penses qu’il est prudent de rentrer chez toi à cette heure ?
- Non mais je ne veux pas rester…
- Ecoute Mina. Je suis désolé pour tout à l’heure. Je ne te toucherais plus je n’essaierais plus de t’embrasser ou de te faire l’amour donc soit tranquille.
- …
- Il est tard vous ne pouvez pas rentrer et j’ai l’impression qu’il menace de pleuvoir.
- Non en fait il pleut.
- Ah voilà donc. Je vais mettre de l’eau à chauffer la petite à uriné sur moi
- (rire) continue de la prendre dans tes bras comme tu le fais. Prochainement ça ne sera plus les urines.
- Arrête de faire ta jalouse Madame.
- Moi ? Jalouse de ma fille ? Tu rigoles.
- Tu as des vêtements de rechange j’espère. Je vais lui donner un bain rapide.
- Marc tu n’as pas à le faire c’est moi sa mère.
- J’ai envie de le faire.
- Passe la moi alors je vais dévêtir.
- Aller Princesse on va chez maman
Cléopâtre s’est mise dans une colère terrible quand sa mère la prise. Elle pleurait très fort. Et Mina n’avait pas l’air contente. Je peux la comprendre, car cela signifierait que sa fille m’aime bien. Chose que Mina évite depuis le début. Je n’ai pas voulu reprendre cléo d’aussitôt, sa mère était déjà suffisamment mal à l’aise. Après le bain de la petite, Mina lui a donné à manger. Et nous l’avons mise dans son espace de jeu.
Avoir Mina et cléo ici, me plait beaucoup. On aurait dit que j’avais enfin la famille que la vie m’a retirée brusquement il y a quelques années. Mais bon, je ne vais pas m’emballer, Mina m’a clairement fait comprendre qu’elle ne veut pas de moi comme père de sa fille, et que si je veux être avec elle ça sera juste physique. Mais cette vie je ne la veux plus. Je veux me caser. Bref elle ne veut pas de moi, je n’insisterai donc pas.
- Tu sais qu’elle ne va pas s’endormir maintenant n’est-ce pas ? Vous avez beaucoup dormi.
- Oui je sais. Tu viens je vais te montrer ta chambre.
- D’accord.
- La voici. Tu as des serviettes dans la salle de bain du couloir si tu veux prendre une douche.
- Merci
- Tiens je suppose que tu ne vas pas dormir avec cette robe serrée. Voici un de mes t-shirts il va t’aller je pense.
- Merci.
- De rien. Je suppose que tu vas dormir maintenant.
- Non j’ai aussi dormi après vous.
- Ah okay. Je vais surveiller la petite et faire quelque chose à manger.
- Okay.
Je suis allé faire un bisou à cléo. Et j’ai filé dans la cuisine. Je me préparais à faire une salade quand j’ai reçu un message de Diklann qui disait qu’ils sont entrain de venir chez moi boire un verre. J’ai paniqué. Parce que si Octave se pointe ici il verra Mina et cléo et Mina croira que je l’ai fait exprès.
J’ai directement appelé Diklann.
Au téléphone
- Yo Diklann comment tu vas ?
- Tranquille frère et toi-même ?
- Euh ça va. J’ai reçu ton message là est ce que c’est possible de renvo…
- Tu dis ? Le réseau dérange Allo ?
- (rire) Diklann je sais que tu m’entends arrête un peu
- Gars nous sommes déjà dans ton quartier je n’ai pas brulé mon carburant pour rien hein. Ton immeuble c’est lequel.
- Vous allez même où avec la pluie si ?
- Octave : Marc-Arthur ne dérange pas hein ton immeuble c’est lequel ?
- Immeuble Kayo
- Okay nous sommes là dans une trentaine de minutes.
- Okay. Clic
Dans la merde, la merde jusqu’au cou. J’ai abandonné la salade, je suis allé prendre cléo, j’ai transporté son parc dans ma chambre et je l’y ai installé. J’ai pris le soin de lui mettre des dessins animés sur le téléviseur. Je suis sorti de la chambre et je suis tombé sur Mina qui sortait de la douche. Elle était si belle, si fraîche. La serviette était apparemment très petite pour elle par conséquent, elle la juste mis aux hanches et elle se cachait la poitrine avec ses mains. Chose qui était très difficile. Elle a la plus grosse poitrine de tout Douala. Cette image m’a déconcerté. J’avais tout oublié. Les garçons qui venaient, cléo dans ma chambre, j’avais même oublié mon nom jusqu’à ce qu’elle dise :
- Marc ? Marc ? Tu me laisse passer s’il te plait ?
- Euh je…Humm bien... Mais…mais bien sur
- Ça va ? T’es sur ?
- Mina ?
- Oui ?
- Mince alors.
- Quoi ?
- Non rien ça va. Tu peux passer.
- Marc ?
- Quoi ? tu voulais passer n’est-ce pas ? Passe s’il te plait s’est déjà assez dur.
- (Rire) ne te fâche pas je passe.
- Hum. Au fait Mina j’ai des amis qui sont sur le…
Et là, sans prévenir elle a retiré ses mains de sa poitrine et sa serviette est tombée. Elle m’a jeté un regard et de braise et elle est passée devant moi lentement, le temps pour moi d’apprécier les merveilles du Seigneur. J’ai voulu me retenir. J’ai voulu partir, mais comment ? Je fais comment pour être insensible à cette vue de dos ?
Mais les femmes je ne les comprendrai jamais. Plutôt dans la journée elle m’a mis un râteau et là elle fait ça. Le bonhomme dans mon pantalon a déjà pris forme. Mais je vais résister. Il ne faut pas que j’oublie la visite des garçons.
- Bref comme je disais tantôt j’ai des amis qui sont sur le point d’arriver. Cléo est dans ma chambre tu peux te faire une salade et te reposer. Ils ne vont pas mettre long.
- (sourire en coin) Okay.
- Ne joue pas avec moi Mina. Je peux être très pervers quand je veux.
- …
- Je te respecte je t’apprécie énormément. Tu m’as dit que tu ne veux pas de moi. Pourquoi tu fais donc ça ?
- Désolé je n’aurais pas dû. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai fait.
- Hum. On en parle après d’accord ?
- Okay


Octave.
- Diklann gare là. Voilà son immeuble.
- Tom-Yorick : mais dis donc, pour un ancien moto taximan il ne s’en sort pas mal
- Diklann : ah ça je ne te le fais pas dire. L’immeuble est très beau.
- Regardez il y a un parking sous terrain. Diklann avance jusqu’au portail.
- Diklann : okay
- Gardien : Bonsoir messieurs comment puis-je vous aidez ?
- Diklann : euh on est là pour rendre visite à monsieur Bankono
- Gardien : Il vous attend ?
- Nous : oui
- Gardien : d’accord bonne soirée
- Diklann : meilleur à vous.
- Il est à quel étage ?
- Tom-Yorick : il m’a fait un message il a dit au 14ème appartement 14D
- Okay.
Diklann s’est garé et nous avons pris l’ascenseur jusqu’au 14ème. Marc nous a ouvert et nous étions tous très surpris par la beauté et le confort qu’offrait son appart.  Ce n’est pas que nous pensons qu’il est pauvre, mais bon, c’est au-dessus de toutes attentes. Sa tante devait beaucoup l’aimer pour lui laisser tout ça.
- Marc : Bonsoir les gars sentez-vous chez vous
- Tom : Frère ton appart c’est une tuerie.
- Marc : Merci
- C’est toi qui fais la déco ?
- Marc : Non pas du tout. En journée j’ai deux merveilleuses femmes qui s’occupent de moi. Mémé Calixte et mémé Pola, l’une s’occupe de la cuisine et l’autre de la maison.
- Diklann : Mémé ?
- Marc : oui elles sont vieilles.
- Tom : ah d’accord.
- Sinon très beau j’adore
- Marc : Merci Octave. Mais sinon le but de la visite c’est quoi en fait ? Vous vous baladez sous la pluie ?
- Diklann : Lisa m’a mis à la porte et j’avais envie de boire donc j’ai appelé les deux autres.
- Tom : Aka
- Marc : Wow mais qu’est-ce que tu as fait ? Et votre fille alors ?
- Ah laisse Marc ne te dérange même pas pour lui. Nous sommes habitués déjà. Demain ils seront encore plus amoureux que jamais. D’ailleurs même elle ne va pas tarder à appeler.
- Diklann : Laissez ma femme
- Tom : euh Marc l’entretien pour le boulot c’est demain n’oublie pas.
- Marc : t’inquiètes je n’ai pas oublié
- Tom : Okay.
- Je vais appeler Jim pour qu’il se joigne à nous.
- Marc : Je ne crois pas qu’il pourra.
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
- Marc : Il a voyagé
- Nous : Ah bon ?
- Marc : euh oui je crois qu’il est allé en week end avec Malaika.
- Diklann : il te l’a dit ?
- Marc : Non c’est une amie de Malaika qui me l’a dit
- Tom : ah okay
- Je savais bien que toi et Malaika vous vous connaissiez
- Marc : euh on ne se connait pas. Je l’ai connu ce soir la chez Jim. Je connais sa copine
- Diklann : Octave laisse le. Ils sont tous dans le même collège c’est normal qu’ils se connaissent.
- Pas vraiment hein, vu que Malaika est en cours du soir et Marc est en cours du jour d’après ce qu’il a dit à Tom.
- Diklann : Je vois que tu te renseigne beaucoup sur Malaika.
- Tom : Hum
- Marc : vous voulez boire quelque chose ?
- Diklann : T’en fais pas on a apporté un peu de tout.
- Marc : okay je viens avec des verres pour les shots.
- Ok.
- Tom : Octave tu es conscient que tout le monde voit que tu calcules Malaika n’est-ce pas ?
- Calculer c’est-à-dire ?
- Diklann : Octave, tu ferais mieux d’arrêter
- De quoi vous parlez ?
- Diklann : on se connait depuis plus de 20 années ce n’est pas à nous que tu vas la faire. Tu la dévores littéralement des yeux, quand elle se lève tu la suis. Tout le monde le voit.
- Tom : Sauf Jim
- …
- Diklann : C’est une femme très belle certes, mais c’est la femme de ton meilleur ami.
- Arrêtez de me parler comme à un gamin. Je me fou de cette fille. J’aime ma Kaissal.
- Tom : Ca ne se voit pas tu sais.
- Diklann : Fais juste attention, le côté sombre de Jim hum tout le monde s’en souvient.
- Tom : Tu parles
- Marc : Désolé du retard. Voici les verres.
- Merci.
- Diklann : Bon laissez-moi me saouler la gueule ma femme m’a jeté dehors.
- Marc, elle est où ta salle de bain.
- Marc (tout blanc) : euh dans le couloir. C’est écrit Toilettes dessus.
- Okay.
- Marc : Euh attend je t’accompagne
- Tom : tu l’accompagne pourquoi ? Il sait lire je pense
- Diklann : viens t’asseoir marc.

Son appartement est vraiment très beau. Je me suis rendu dans le couloir, sur les murs il y avait des photos de lui, d’un homme et d’une femme, surement ses parents. Il y avait des tableaux assez beaux, et plusieurs vases de fleurs naturelles. En passant devant une porte du couloir j’ai cru entendre du bruit, surement les bruits du téléviseur. Je me suis rendu dans la salle de bain. Je me suis mis à l’aise et là j’ai remarqué quelque chose. Il cache bien son jeu le jeune marc. J’ai remarqué sur une corde un string rose encore mouillé. On venait surement de le laver. Bref, ça ne me concerne pas. Je me suis rendu au salon et deux heures plus tard, nous disions au revoir à Marc.


Marc-Arthur.
Ouf. Enfin ils sont partis. Il est deux heures du matin et je n’ai toujours pas fermé l’œil. J’ai rangé le Bazard fait par les garçons et ensuite je me suis brossé les dents. J’ai remarqué que cléo c’était endormie dans son parc à jouets et je l’ai mise sur mon lit pour qu’elle soit plus confortable. Je ne sais pas si elle bouge beaucoup dans son sommeil donc j’ai pris la précaution d’entourer le lit de coussins. Elle est si belle cette petite, et tellement innocente. Comme j’aurais aimé qu’elle soit à moi.
Je me suis mis en pyjama et je me suis dirigé dans la chambre de Mina je lui avais dit qu’on causera après la visite des garçons.
J’ai frappé et je n’ai eu aucune réponse. Je me suis dit qu’elle s’était endormie quand soudainement j’ai entendu :
- Tu es chez toi Marc entre
- …
Salut Mina, tu ne dors pas pourquoi ?
- On devait parler tu as oublié ?
- Non pas du tout. C’est pourquoi je suis là
- Alors vas-y je t’écoute.
Je me suis assis sur une chaise près du lit, face à elle et j’ai dit.
- Mina écoute, je ne dirais pas que je t’aime car il en faut beaucoup pour cela mais tu me plais énormément. J’aime être avec toi et ta fille, je me sens à l’aise quand vous êtes près de moi. J’ai envie de prendre soin de toi, je veux que vous soyez miennes. Je veux ressentir ce que je ressens actuellement tous les jours.
- (se rapprochant) Et qu’est-ce que tu ressens Marc ?
- Une sensation de paix, d’amour et de sécurité
- Je vois. Je ressens la même chose.
- Ah bon ?
- Oui. J’aime la façon dont tu prends soin de ma fille. Elle est si heureuse quand elle est avec toi, tu sais lui parler elle t’aime beaucoup, au point où elle me refuse déjà
- (rire) j’ai vu que ça t’a mis mal à l’aise
- (rire) un peu quand même mais ce n’est rien
- Okay.
- Ce que je veux dire c’est que je suis bien quand tu es là. Aujourd’hui dans la cuisine c’était un test quand je t’ai repoussé. Tu ne t’es pas fâché et tu es allé te coucher avec cléo. Et ce soir encore tu n’as rien tenté quand je me suis mise à nue devant toi.
- Hum ne fait plus ça s’il te plaît.
- (Rire) désolé.
- Mina ?
- Oui
- Sortons ensemble.
- Il pleut tu veux aller où
- Non pas dans ce sens-là. Sois ma petite amie s’il te plaît.
- …
Elle est restée un long moment sans rien dire, ses yeux dans les miens. Ensuite elle s’est rapprochée et a dit :
- J’accepte
- …Merci
- Ne me remercie pas je le voulais. Mais sache une chose.
- Vas-y
- Cléopâtre reste et restera toujours ma priorité.
- Pareil pour moi.
- D’accord.
- Bon il est tard tu devrais dormir un peu. Je vais de l’autre côté je dors avec Cléo.
- (petite voix) Reste s’il te plaît
- Non Mina, je ne pourrais pas.
- Et pourquoi ?
- J’ai très envie de te toucher et de te faire mille et une chose qui ne sont pas catholiques.
- (se levant) Alors fais-le.
- …
- Touche-moi.


Malaika.
Je me suis levé ce matin très tôt. Séraphine a de la fièvre. Je lui ai fait une soupe bien chaude tandis que Jim s’est rendu à la pharmacie lui trouver des médicaments. Je me rendais dans le salon pour passer un coup de fil à Jim pour qu’il n’oublie pas d’acheter  du pain pour le petit déjeuner, et là j’ai croisé Leroy. Assis tout seul, dans un coin sombre de la pièce. Il a sursauté quand il m’a entendu lui dire bonjour.
- Bonjour ma fille
- Bonjour Leroy vous avez bien dormi ?
- Bof j’ai à peine fermé l’œil tu sais.
- Je comprends
- Désolé encore pour tout le vacarme d’hier soir, ma femme peut se montrer très désagréable parfois.
- Je vous assure que je comprends ça ne me dérange pas.
- Nous ne serons plus là  d’ici une heure je vais prévenir notre chauffeur de passer nous chercher.
- (surprise) Mais pourquoi ça ?
- C’est mieux ainsi.
- Je vous en supplie ne faites pas cela. Jim a eu une nuit très agitée à cause de la bagarre, et là il l’est encore plus comme sa maman ne va pas bien. S’il vous plaît restez.
- Tu es bien aimable ma fille.
- Alors vous restez ?
- …
- Qu’est-ce que tu tiens en main ?
- C’est de la soupe. Je l’ai faite pour Séraphine.
- Okay passe la moi. Je vais le lui donner il faut que j’ai une discussion avec elle.
- D’accord tenez, attention elle est chaude
- Merci.

Séraphine.
Je ne me sens pas bien ce matin. J’ai la tête qui me fait atrocement mal et ma température est élevée. Ma soirée d’hier a été très agitée. Jim s’est fâché contre moi parce que j’ai fouillé dans les affaires de sa chère et tendre et Leroy qui m’en veut aussi à mort. On s’est battu hier très fort. J’ai honte de moi. Je n’ose pas imaginer comment Jim peut se sentir, il ne nous a jamais vus nous battre auparavant.
Je sais que je peux sembler folle et désagréable par moment, mais quelque chose dans cette fille ne me plaît pas. Je ne l’explique pas mais je sais qu’elle fera mal à Jim un de ses quatre.
- Bonjour Raphaëlle
- …
- Tiens voici un peu de soupe chaude pour toi.
- …
- C’est ta belle fille qui te l’a faite
- Merci je n’en veux pas.
- Raphaëlle.
- …
- Réponds quand je te parle s’il te plaît
- Oh tu veux quoi Dina ? Tu veux quoi hein ? Tu veux encore te battre ? Tu veux quoi tôt le matin ? Laisse-moi tranquille je suis une mauvaise mère et une mauvaise femme je sais. Fiche moi alors le camp
- Tu vois ? C’est ce genre de parole que je ne supporte pas. Pourquoi tu fais cela ? Tu veux que Jim nous déteste à vie ? C’est ça que tu veux ?
- Nous sommes ces parents et il ne peut pas faire cela.
- Jim est un adulte il a le droit de faire ces choix. Comprends-le. Cette jeune fille est très aimable, et malgré tout elle réagit avec calme.
- …Elle est maligne c’est tout
- Tu réalises que… (petite voix) tu réalises que tu as prononcé le nom de Karla ici ? Tu réalises que tu as dit à Jim que tu n’es pas sa mère ? Tu réalises que tu as mis 30années de secret à nu ?
- Il croira que j’étais saoul donc rien ne risque arriver
- Tu es bien naïve chérie.
- …
- Tu as réagis de façon stupide et excessive comme d’habitude. S’il fait le lien entre son prénom Karlson et le prénom Karla, tu y as pensé ? S’il fait des recherches sur mademoiselle Dikomo ? Tu y as pensé ? Mais bon sang Raphaëlle
- Je suis désolé Leroy.
- Demande des excuses à ton fils et pas à moi.
- Tu ne l’aime pas plus que moi. Je ne lui ai peut-être pas donné la vie mais je suis sa mère. Et je t’assure que tout au fond de mon cœur j’ai ce sentiment que Malaika fera du mal à notre bébé. Leroy je ne peux pas faire semblant je n’y arrive pas comprend moi.
- Ok
- Merci
- Excuse-moi pour hier. J’étais hors de moi.
- Toi ton cas je vais le gérer plus tard. Passe-moi la soupe là elle sent bizarrement bon.
- Tiens
- Le doux parfum du poison surement
- Tu es terrible.

MalaikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant