34. L'affront.

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**Alena Jade Koussidem**
Séraphine agonisait toujours dans le magasin de leur maison. Son mari n'a pas pu s'empêcher de prendre soin d'elle. Il l'a nettoyé, car elle avait une bonne quantité de sang qui lui sortait de la bouche, et, comme elle se plaignait d'une sensation de brulure, il lui passait de temps en temps une serviette mouillée sur le corps. Elle a agonisé pendant plus de 05heures. Elle m'a demandé à un moment donné de me rapprocher, et tout ce qu'elle a pu me dire est ceci : Tout ce que j'ai eu à faire je l'ai fait par amour pour ma famille. Après avoir demandé pardon à son mari pour son infidélité, et pour tout ce qu'elle a eu à faire elle a demandé à ce qu'on quitte la pièce, chose qu'on n'a pas faite. Même dans son état là on craignait qu'elle ne s'enfuie. Leroy m'a demandé si je tenais à rester. Lui et moi on sentait bien que la fin n'était plus loin. Je n'ai pas eu le temps de lui répondre car Séraphine a subitement pris un grand coup d'air. Nos regards se sont portés sur elle, la seconde qui a suivi le petit matelas sur lequel elle était couchée a pris feu. Le papa de Jim et moi avons  eu très peur et nous sommes sortis en courant, le feu n'avait pas l'air réel, on aurait dit une fiction, mais la chaleur pouvait se ressentir nous sommes restés cloitrer dans le couloir sans dire un mot et sans savoir quoi faire.
- Qu'est ce qui vient de se passer ??
- Tu l'as vu comme moi ma fille.
- Hum
- Toute ma vie j'ai dormi avec 'ça' ??
- ...
- Qu'est-ce qu'on fait ? On entre ?
- Tu veux entrer ?
- Faut bien qu'on éteigne le feu.
- Tu crois que c'est un feu réel ça ?
- Je ne sais plus quoi penser.
- Okay...Allons y.

Il s'est avancé avec tellement de prudence que j'ai eu le courage de le suivre. La pièce était normale, rien n'avait bougé ou changé. Séraphine avait littéralement séché comme un tronc d'arbre dans le désert. L'image était assez effrayante. Aucun de nous ne bougeait. J'avais le regard fixé sur ce qui était auparavant l'assassin de ma famille. J'ai tellement attendu ce moment. Je me suis faites milles et un scénario sur sa mort, et maintenant que c'est fait. Je ne ressens aucune joie, aucune différence, aucun soulagement. Rien n'a changé, afin je n'en ai pas l'impression. Peut-être aurai-je voulu qu'elle souffre plus, non je ne crois pas. Bref je ne sais plus. J'ai porté mon regard sur Leroy un court instant et il avait l'air aussi perdu que moi. Je me dis qu'il avait peut-être besoin d'être seul, alors je suis parti. Je longeais le couloir comme une âme errante et j'ai entendu Leroy s'adresser à moi
- Vous etes jeune Jade. Tout est fini maintenant, votre famille ne reviendra peut etre pas mais vous, par contre, vous etes encore là. Vivez votre vie comme ils auraient voulus. L'épine que vous aviez dans le pied, n'est plus maintenant. Vivez et ne regrettez pas. Vivez. Et si cela peut vous apaiser, Adjadada aurait été fier de la femme que vous etes devenus.

Je n'ai pas pu m'empecher de laissser couler mes larmes. Le soulagement que je cherchais il y a deux minutes est là désormais. Ses paroles ont atteint mon cœur, comme les paroles d'un parent à son enfant. Je me suis retourné, les larmes aux yeux et j'ai dis :
- Merci Monsieur.
- Allez va.
- Qu'allez vous faire du corps, afin de ce qui reste ?
- L'ambulance est déjà en chemin.
- Ca va aller vous croyez ?
- (sourire timide) Maintenant oui...Je l'espère.

**Jim Karlson Dina**
Je lui ai servi son verre d'eau et je l'ai regardé le boire d'un trait. J'ai du mal à imaginer ce qui peut bien parcourir son esprit en ce moment. Il est fermé, elle ne laisse rien paraitre, et plus effrayant encore elle me regarde droit dans les yeux. Vous savez, Malaika est tellement belle qu'on ne peut se lasser de la regarder. Chaque trait de son corps est parfait. Peut importe son humeur, elle donne envie de lui faire l'amour jusqu'au petit matin. On était là, elle sur le divan moi sur le lit, on se regardait. Au début c'était presqu'excitant, mais le silence devenait pesant. Heureusement la sonnerie de mon téléphone a changé l'ambiance. Je l'ai regardé comme pour demander la permission de décrocher. Eh oui hein, pour se faire pardonner il faut être courtois.
- C'est qui ?
- C'est mon père
- Vas-y tu peux décrocher.

J'ai porté le téléphone à mon oreille pour écouter ce qu'il avait à me dire :
- Allo ?
- Ça y est. Elle est partie.

Silence.

- Elle est partie Jim.
- D'accord. Tu vas bien ?
- Je crois, je ne sais pas si j'ai envie de retourné dans la maison. C'était assez étrange la façon dont s'est arrivé.
- Comment ça ?
- On aura l'occasion d'en parler
- Elle..elle...euh...Elle a souffert ?
- Enormément fils, énormément.

Bizarrement à ce moment précis je me suis senti mal.

- Tu sais que tu peux aller chez moi n'est-ce pas ? Si ça ne va pas ? Les garçons y sont et si tout se passe bien ici on va rentrer aujourd'hui
- Malaika : Hum
- Jim écoute je sais que tu m'en veux aussi. Je t'ai menti au même titre que ta mère. Tu as déjà du mal à m'appeler papa. Je pense que c'est mieux que chacun fasse son deuil et...
- Arrête Arrête Papa. Tu...Tu es mon seul et unique père. Tu es le meilleur papa du monde. tu es mon père et je t'aime. Je suis désolé si j'ai eu à dire ce que j'ai dit je venais d'apprendre la vérité et tout était flou dans ma tête. Excuse-moi. Va à la maison et repose-toi. Je sais que le repos est absurde en ce moment mais essaye. Une fois que tu es à la maison demande aux garçons de me donner des nouvelles de Cléopâtre. C'est la fille de mon frère.

Malaika m'a regardé très surprise

- Je te remercie. Je suis encore à la morgue je termine la paperasse et je vais chez toi. Bon courage avec ta femme
- J'en ai besoin. A plus tard.
Clic.

- Je constate que tu as appris la nouvelle à propos de toi et Marc.
- Je n'ai pas eu beaucoup de choix. Mais tu sais qu'au-delà de tout ça je l'appréciais déjà beaucoup.
- Oui je sais Jim Karlson.
- J'aime quand tu prononces mon prénom.
- J'aime prononcer ton prénom.

Silence.

- Tu aimes aussi quand je me rapproche comme ça ?
- Oui j'aime ça.
- (sourire au coin) Et tu aimes quoi d'autre ?
- (petite voix) devine...
- Tu permets ?
- Vassy...

Je vous l'ai dit, peu importe le problème, peu importe son humeur, tout peut basculer. C'est pour cela que j'aime cette femme. Elle fait ressortir en moi le meilleur. Jamais plus je ne lui mentirai. Je ne la frapperai plus jamais, elle est juste parfaite Malaika, et elle est toute à moi.
Je l'ai porté pour l'allonger sur le lit. Personne ne parlait plus, nos regards disaient déjà tellement. Elle n'avait pas beaucoup de vêtements sur le corps, juste un maillot de bain caché sous son peignoir transparent. Je n'avais pas encore commencé à la touché mais elle se tortillait déjà d'impatience...Cette vue d'elle dans cet état m'a rendu fou et en même pas deux secondes mon engin a répondu présent. J'avais envie de faire durer le plaisir, je voulais goutter sa cyprine, faire voyager ma langue dans la douce région de sa grotte fraichement épilée, je voulais lui mordre les tétons que je partage désormais avec mes fils (rire), je voulais être avec elle comme les premiers jours. Je voulais beaucoup trop de chose, mais j'étais trop excité moi-même pour me le permettre, alors, j'ai décalé son string et je me suis introduit en elle dans toute la douceur du monde. Elle a ouvert grandement ses yeux comme pour confirmer la bonne réception de monsieur mon organe. Je la regardais respirer d'abord doucement ensuite très fort, je la regardais me regarder, je la regardais m'aimer, je la regardais gémir. Ensuite on s'est regardé jouir. C'était le plus beau moment de toute cette semaine. Faire l'amour quand tout va mal à un 'vieux bon gout' comme on dit par ici. Je me suis allongé près d'elle. Le regard figé sur le plafond, la discussion pouvait enfin commencé.
- Comment va Marc ?
- Je ne sais pas encore s'il s'est réveillé mais les médecins disent que ses organes vitaux ont été évités donc il va s'en sortir
- Et Mina ?
- Humm. Elle va très mal. Déjà au sujet de l'état de santé de Marc mais aussi à cause de la disparition de Cléopâtre
- QUOI ?????
- ...
- Comment ça Cléopâtre a disparu ? Je te l'ai laissé Jim?
- Noon Malaika tu ne me l'a pas laissé. Tu l'as laissé à la maison et tu t'es enfuit comme une bandite avec nos enfants.
- Et alors ? Tout ce que tu avais à faire c'était de veiller sur elle.
- Tu t'entends parler ? Il y a trop de chose qui se sont passé en très peu de temps, et tout ce à quoi je pensais, c'était toi et les enfants.
- Mon Dieu, qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir penser de moi ?
- On la chercher partout la maison est bondé de policiers. Les garçons y sont aussi.
- Si Marc l'apprends il va devenir fou
- Je suis presque sûr qu'il est déjà au courant. Mais ne t'inquiète pas. Nous sommes persuadé que c'est Octave qui l'a on va la reprendre.
- Hum...
- Sinon, ma mère vient de mourir.
- OH
- C'est ce que mon père me disait il y a pas longtemps.
- Qu'est-ce qu'elle avait ? Je suis désolé mon amour. J'imagine que ton père est dévasté.

Je me suis tourné vers elle

- C'est moi qui dois être désolé Malaika. J'aurai du t'écouter quand tu me disais tout ce que ma mère faisait. Ma mère, afin Séraphine, je ne sais même plus comment l'appeler. Bref ce n'était pas une bonne personne Malaika elle a fait beaucoup de mal. Avant que je n'arrive ici j'étais avec Jade et mon père, ma mère nous a fait ses aveux.
- Hum JADE ??
- Attend écoute l'histoire. Ma mère ne t'aimais pas du coup je ne sais pas par quel mécanisme, elle a rendu Malik malade pour te causer du tort. C'est la raison pour laquelle, contrairement à Nolan, il ne supportait pas que tu le portes ou quoi que ce soit. Et c'est à cause d'elle qu'il est malade et toujours très faible. C'est de la que vient tous nos problèmes avec lui.
- Comment ça ?
- La condition pour qu'elle fasse cela était qu'elle joigne sa vie à celle de l'enfant, ainsi elle pouvait facilement le manipuler et si quelque chose devait lui arriver à elle, Malik aussi devait souffrir et mourir. C'est la raison pour laquelle Jade m'a donné l'adresse et mon père m'a demandé de venir rapidement vous rejoindre pour voir si Malik allait bien. A ma grande surprise je l'ai trouvé plutôt en forme et il n'avait pas l'air d'aller mal.
- Hum c'est parce que tu n'étais pas la hier c'était le feu
- Le feu comment ça ?
- Il pleurait il criait comme un fou. J'ai tout fais, médicament tout eh. J'étais dépassée et je me suis moi-même mise à pleurer. Ensuite j'ai prié c'était mon dernier espoir. Apres avoir prié je leur ai mis leur chapelets chacun sur son poignet et j'ai dormi. Et voilà, comme par miracle il n'y a plus rien eu comme problème.
- Wow...
- Oui
- Soit elle a menti, soit ta prière a fait effet
- Espérons que ça dure.
- Bébé ?
- Oui
- Comme je te l'ai dit tout à l'heure, je vais tout te dire.
- J'écoute.
- Tu me promets d'être calme ?
- Hum Parle
- Quand j'étais ado je suis tombé amoureux d'une fille
- Cassandre.
- (étonné) Jade t'as raconté ?
- Oui. Tu rêves beaucoup d'elle et tu prononces son prénom constamment. J'ai même fouillé dans ton téléphone son numéro je ne l'ai pas trouvé. Quand je me suis enfui je suis allée chez Jade et elle m'a tout dit au sujet de cette Cassandre et du fils que vous avez eu.
- Ma mère était contre notre amour parce qu'elle avait une dent contre sa mère depuis des années parait-il. Donc elle a tout fait pour que nous ne soyons pas ensemble, au point de demander à un monsieur de la violer.
- Non
- Si. Le monsieur était l'amant de ma mère apparemment. Je l'ai vu la violé et je ne l'ai pas supporté.
- Violer qui ta mère ?
- Non Cassandre.
- Oh Okay
- Quelques temps après  j'ai appris qu'elle était enceinte, j'étais heureux. Mais quand je me suis rappelé de la vie qu'elle menait et du viol, je n'ai pas cru que c'était le mien. elle n'avait pas une réputation de jeune fille sainte, et si on ajoutait le viol à ça...Bref. Quand j'ai su que c'était le mien il était trop tard, elle s'était suicider, avec elle le bébé.
- C'est triste
- Il s'appelait Karl
- Comme Nolan
- Exact comme Nolan.
- Ma mère était la cause de son suicide et de la mort de ses deux parents. Donc elle a assassiné toute une famille. Sauf la petite sœur : Jade
- ...
- Jade est la petite sœur de Cassandre. Et apparemment tout son jeu de séduction là c'était pour se venger de ma famille à la fin.
- Hum elle t'aimait aussi elle me l'a dit. Mais elle m'a dit que toi tu m'aimais.
- Ah je ne sais pas. Je sais qu'elle a usé d'un charme sexuel pour que je couche avec elle et elle est tombée enceinte
- Jim si tu m'avais écouté on n'en sera pas là aujourd'hui.
- C'était un charme Malaika...Je sais je sais ce que tu vas dire. Je sais excuse-moi.
- Et son enfant ? tu étais au courant ?
- Il n'a pas vu le jour ma mère là aussi tué. J'étais au courant et je l'ai supplié de s'en débarrasser mais elle ne voulait pas. Je me sens mal à cause de moi, ma mère lui a encore causé du tort.
- Bref voilà en quelques sortes l'histoire
- Jade ne m'a pas l'air d'une mauvaise personne elle m'a hébergé et elle a bien pris soin de nous
- Je sais.
- Et ton père ?
- Mon père est aussi une victime dans toute l'histoire. Il n'a jamais connu réellement sa femme. Il était aussi choqué que moi. La seule chose qu'il a faite c'est de me cacher la vérité sur ma mère biologique.
- Ta mère c'est réellement la dame de la photo ?
- Oui elle m'a donné naissance dans l'hôpital de mon père le même jour où séraphine a fait une fausse couche. Karla est morte donc ils ont changé les bébés.
- Mince alors.
- Ecoute Malaika, tout ceci ne justifie pas ce que je t'ai fait. J'ai été odieux avec toi, toi la femme de ma vie, la mère de mes enfants. Je t'ai jugé sur ton passé alors que le mien n'était pas propre. La vérité c'est que j'avais peur que tu t'en ailles, j'ai arrêté le traitement pour que tu ne poses pas de questions mais mes crises ont recommencé avec les rêves, la colère et les sautes d'humeur. J'avais peur de te dire que j'ai du sang sur les mains, je n'avais pas envie que tu aies peur de moi.
- Du sang sur les mains ?
- Oui
- Je ne comprends pas
- L'amant de ma mère. Je ...Je l'ai tué

Elle s'est brusquement écarté et m'a regardé dans les yeux. Son regard n'avait rien à voir avec de la peur. Elle était choquée. L'idée de savoir qu'elle ait peur de moi ou se méfie de moi, m'a donné un frisson dans le dos. Comment me verra-t-elle désormais ? Apres tout elle est partie parce qu'elle a eu peur pour la vie de nos fils. Et moi je lui fais des aveux sur le meurtre que j'ai commis. Maintenant qu'elle sait que je suis malade je peux peut être mettre cela sur le dos de la maladie....Non Jim on a dit plus de mensonge...Oui tu as raison. J'ai voulu entré dans les détails de cette scène que je ne regrette toujours pas, mais elle avait l'air plus détendue plus calme. La pilule serait-elle passée ?

- Depuis quand est-ce que t'es comme ça ?
- Depuis tout petit, mes parents géraient plutôt bien cela, surtout mon père. Et quand les crises étaient trop sérieuses, il me donnait des médicaments. Ils ne m'ont jamais traité comme si je suis différent, et j'ai grandis comme cela. Depuis que tu es dans ma vie, j'ai une certaine stabilité, je suis heureux et cela impacte positivement ma situation, je souffrais juste des lourds secrets que je portais en moi, et que je ne pouvais partager qu'avec mes amis...
- (surprise) Attends quoi ?? Tes amis sont au courant ?
- Oui
- Du meurtre ? De cassandre etc.
- Oui...
- Wow
- Ils savent tout.
- D'accord.
- Alors, je te demande bébé une seconde chance s'il te plait revient à la maison, et continuons ensemble cette belle aventure. Je vais me soigner, je ferai tout mais s'il te plait ne me laisse pas. J'ai besoin de toi, j'ai besoin de nous.
- Tu me promets de faire des efforts ?
- Je te le promets.
- Plus de bastonnade, plus de noyade, plus de mensonges, plus d'injure
- Rien de tout ça.
- ...
- S'il te plait fais-moi confiance
- D'accord.

Elle a posé sa tête sur ma poitrine et je lui ai fait un bisou sur son tissage.

- Alors euh on peut rentrer ou euh tu préfères rester ici.
- Non rentrons. Il faut qu'on trouve une solution pour Mina et sa fille.
- Oui je pense aussi.
- Appelle Ngaba, je prépare vite fait les bibis et on s'en va
- Et change toi aussi hein
- (rire) Okay.

Après avoir mis mes vêtements, je m'apprêtais à franchir la porte lorsqu'elle m'appela.

- Jim ?
- (impatient) oui chérie
- Tu crois que ça n'affectera pas les enfants ?
- Malaika je te le jure je ferai des efforts, je serai meilleur pour toi ma fleur pour eux. Je vais recommencer le traitement je ferai tout ce que tu voudras. Tu...Je...(gêné)....Je ne veux pas que tu aies peur de moi je ne te ferai aucun mal. Plus jamais.
- Je parle de ta maladie, tu sais si c'est héréditaire ?
- Je ne sais pas. On en parlera au médecin. Mais les enfants iront bien je te promets. On va tout gérer ça comme une famille.
- Jim je t'aime et j'ai aussi menti sur un tas de choses mais jamais sur l'amour que j'ai pour toi. Je t'aime et tu m'as donné tout, au-delà de tout ce dont j'ai toujours rêvé. Tu as fait de moi une maman et...

Elle s'est assise et s'est mise à pleurer

- Je ne veux pas te perdre Jim. Je ne veux pas. La vérité c'est que peu importe le mal que tu me faisais, j'étais prête à rester. J'étais prête a endossé le rôle du punchingball par amour toi. Mais les enfants ont tout changé
- Shuuutt bébé calme toi.
- Je ne veux plus vivre en tant que Malaika l'ancienne kehba, l'ancienne Wake, la wolowoss, la pute, la catin, l'arriviste, l'opportuniste, tous ces mots que Séraphine savait employé...
- Elle n'est plus là
- Je veux qu'on soit une famille normale. Je veux être ce que ma mère a toujours voulu que je sois je veux qu'on prie, qu'on aille à l'église le dimanche, qu'on aille au restaurant les vendredi soirs, qu'on parte en voyage, qu'on fasse l'amour comme des fous, qu'on sorte promener les enfants...
- (sourire au coin) On le fera d'accord ?
- (rire) Oui...Bref je veux tout ça en fait.
- Et tu l'auras. On rentre chez NOUS ?
- (sourire au coin) On rentre chez nous.

**Marc Arthur Bankono**
Depuis la mort de mes parents, je n'ai plus ressenti ce besoin de rester en vie. Ce besoin incessant de protéger quelqu'un d'autre que soi-même. Mina est la femme de ma vie. Elle m'a fait ressentir des choses que je n'ai jamais ressenti auparavant, même pas avec Malaika. Je suppose que c'est pareil pour Malaika et Jim. Quand elle le regarde, elle a cette lueur dans les pupilles, ce sourire au coin, elle rayonne, elle est belle plus que jamais. Je me suis toujours dis que je ne rencontrerai jamais une femme plus belle, plus bonne, que Malaika. Mais Mina elle, elle est venue confirmer que je m'étais trompé, elle m'a montré que tout le monde est remplaçable, et que pour garder ceux qu'on aime proche de nous, il fallait se battre. Et c'est cela que je comptais faire ce soir : me battre contre Octave. Je n'ai jamais eu peur de me battre avec qui que ce soit. Je me suis déjà battu avec lui mais ce n'était pas très équitable. Que va-t-il se passer ce soir ? Octave est peut-être un de ces fils de pute riche et capricieux, mais il est très loin d'être faible. Il est plutôt costaud comme homme. Maintenant que j'y pense, ils le sont tous, sauf diklann qui est presque maigre, mais très élancé. Je me demande s'il va tricher et venir avec d'autres personnes. Je me demande dans quel endroit il veut qu'on se voit. Il connait le lieu donc il a déjà un avantage. Il a dit que cet endroit Jim le connaissait. Je devrai essayer de rappeler Jim pour en savoir plus.

**Jim Karlson Dina**
Nous sommes arrivés à la maison un peu après 16heures, vous imaginez déjà comment Malaika et les jumeaux ont été reçu par sa famille, les amis, mon père, le voisinage, tout le monde. En petits groupes, les enquêteurs et policiers ont libéré notre maison. J'étais content de revoir Malaika chez nous, avec nos enfants. Le voyage les a fatigués et une fois sur place, Malaika les a monté. Après avoir entendu toute l'histoire sur Séraphine, la maman de Malaika était convaincu qu'elle avait aussi planté des 'écorces' quelque part dans la maison. Elle s'est mise à répandre du sel béni dans toutes les pièces de la maison. Mon père, surement épuisé par trop de révélations et par la perte de celle qu'il a quand même aimée pendant plus de 30 années est allé se coucher. Malaika a demandé que Jade soit là, chez nous. Selon elle, Jade l'a beaucoup aidé. Je ne sais pas comment me retrouver dans une pièce avec deux femmes que j'ai eues dans mon lit, mais si Malaika veut voir Jade, je ne m'y opposerai pas. Je crois d'ailleurs que Jade et moi nous avons une discussion à avoir. Nous étions tous soulagés et Malaika servait des boissons à tout le monde. La joie fut de courte durée lorsque Mina traversa le seuil de la porte et trouva tout le monde en joie. Elle s'est avancée très furieuse vers Malaika, qui elle était de dos. Comme pour la prévenir, Jade appela Malaika. Cette dernière s'est tournée juste à temps pour recevoir une gifle bien appliquée de la part de Mina qui avait viré au rouge. Je me suis rapidement avancé vers Malaika qui tenait sa joue d'une main. Mais à ma grande surprise elle m'a fait signe de ne pas m'approcher. Le salon s'est alors plongé dans un silence glacial.
- Mina : COMMENT AS-TU PU LAISSER MA FILLE MALAIKA ??
- Malaika : ...
- Mina : JE CROYAIS QUE JE POUVAIS TE FAIRE CONFIANCE ? REND LA MOI. REND MOI MA FILLE. SI QUELQUE CHOSE LUI ARRIVE VOUS ME LE PAIERAI
- Tom : Mina, nous étions justement en train de réfléchir à comment la retrouver.
- Lisa : C'est vrai ma chérie les enquêteurs sont déjà sur le coup. On va la retrouver.

Le regard de mina était toujours posé sur Malaika. Comme si elle n'avait pas compris ce qu'on venait de lui dire, elle continua de s'adresser à ma femme en disant :
- Mina (presque en larmes) : Je ne vais jamais te pardonner Malaika. JAMAIS TU M'ENTENDS ??? Je n'aurai jamais laissé tes enfants sous prétexte que j'ai des problèmes avec mon homme. Mais faut croire que tu es très égoïste Malaika. Comment as-tu peux laisser Cléo toute seule ? Hein ? Et sans me prévenir rien du tout ? Mais quel genre de personne es-tu ?
- Jade : Elle t'a laissé un message, elle l'a écrit devant moi.
Tout le monde a posé son regard sur Jade comme si on venait de remarquer sa présence parmi nous. Et Mina s'est retourné vers Malaika lui a donné une nouvelle gifle, avant de s'écrouler au sol en pleurant. Malaika s'est assise près d'elle sur le tapis et la prise dans ses bras. Elle ne broncha pas et posa sa tête sur l'épaule de Malaika en pleurant de plus belles.
- Malaika : Mina, je pourrai te dire milles fois que je suis désolé et que je regrette mais ça ne suffira pas pour pardonner ma bêtise. Les conditions dans lesquelles je suis partie n'étaient pas les meilleurs (elle me jeta un regard de reproche). Je ne pouvais pas prendre le risque de partir avec Cléopâtre.
- Mina : Comme si ça ne suffisait pas Marc s''est enfuit de l'hôpital je ne sais pas où il est. Je suis toute seule maintenant. Ses blessures ne sont pas encore totalement guéri mais il a quitté l'hôpital des que je lui ai informé de la disparition de notre petite fille. J'ai voulu ne rien lui dire vu son état. Mais j'allais trop mal et je n'aurai pas pu le cacher.
- (Choqué) : Ou est-il est allé ?
- Mina : Je n'en sais rien Jim je venais justement te demander s'il ne t'a  pas appelé. Il m'a fait un message comme quoi je devrai l'attendre dans notre appartement car demain matin il me ramènera ma fille, notre fille.
- Diklann : Jim, Tom, il faut qu'on parle.

Tom et Diklann n'avaient toujours pas arrangés leurs problèmes concernant Lisa. Aussi fut-elle extrêmement surprise quand son mari appela Tom. La différence entre les hommes et les femmes est la suivante, nous, nous savons faire la part des choses. J'ai compris, comme mes deux amis qu'il s'agissait d'Octave. Il fallait qu'on résolve ce problème. A leurs regards j'ai compris qu'ils pensaient comme moi, du sang allait couler et ça ne sera certainement pas le nôtre, ni celui de Marc, mon petit frère.

- Les filles on vous laisse prendre soin de Mina. Nous serons la haut.
- Lisa : Tout va bien ?
- Tout ira bien quand Cléopâtre et Marc seront là.
- Mina : Vous savez où il est c'est ça ?
- Diklann : On a une idée oui. Maintenant essuie tes larmes. Tout ira bien.
- Malaika : Jim ?
- Ne t'inquiète pas Bébé.

Nous sommes montés dans la salle de gym. Elle était parfaite pour parler, sans être dérangés. Nous montions en silence, se demandant surement comment affronter cet enfoiré d'Octave qui avait déjà une grosse dent contre nous.

- Jim : Dites-moi que vous pensez comme moi de grâce
- Diklann : Je ne comprends pas quel est son problème à Octave.
- Tom : Jim appelle Marc
- Diklann : Oui vas-y appelle le
- Jim : Je n'ai plus de batterie.
- Tom : Okay je l'appelle.
- Diklann : Au fait ? Il sait pour vous deux ?
- Jim : Je n'ai pas eu le temps de le lui dire.

On a à peine eu le temps de s'asseoir que Marc avait répondu.

- Tom : Yo t'es où mec ?
- Marc : Je suis chez un ami pourquoi ?
- Jim : On sait ce qui s'est passé Marc on croit que c'est Octave.
- Marc : Bah vous croyez bien. J'étais chez lui, il a la petite. Et il ne s'est pas gêné de me le dire. Il m'a donné rendez-vous à Yassa ce soir. Il veut se battre. Après quoi le gagnant aura la petite.
- Diklann : T'as pas intérêt à y aller il te tuera.
- Tom : il n'a pas prise la petite parce qu'il l'aime. Il t'en veut et il veut se mesurer à toi
- Jim : Marc ?
- Marc : Oui
- Jim : Dit nous où tu es et on viendra, on ira tous les quatre, je sais où se trouve cet endroit. Et s'il t'a donné rendez-vous à cet endroit ce n'est pas juste pour se battre. Je comprends maintenant que c'est aussi un peu lié à moi. Il va te tuer.
- Marc : tu insinues que je ne peux pas me défendre ?
- Jim : je sens dans ta voix que tu m'en veux, oui j'aurai du protéger ta fille, mais c'est un peu compliqué on aura le temps d'en parler. Tu n'es pas en état de te battre et Octave ne sera pas seul.
- Diklann : C'est où exactement ?
- Jim : Non loin de là où mes parents vivaient quand nous étions gamins. C'est un terrain inoccupé. J'y ai enterré Elanga
- Tom : Ah Okay
- Marc (choqué) : Pardon ? ENTERRE ?? QUI ? OU QUAND ?
- Tom : Jim ?
- Jim : Marc ? il y a des choses que tu dois savoir sur moi, sur toi et sur nous. On aura le temps d'en parler. Il est plus de 18heures il faut qu'on se retrouve et qu'on agisse je sais que tu as déjà un plan on pourra l'évaluer ensemble.

Mon cœur se serra

- Jim : Ecoute Marc, j'ai besoin de te savoir en vie. Tu es...tu es toute la famille qui me reste. Désormais tu n'es plus seul tu vas devoir t'habituer à ce que je m'immisce dans ce tout ce qui te concerne. Je crois que c'est ce que Monsieur Hugues Bankono, mon père biologique aurait souhaité.

Silence

- Diklann (anxieux) : Marc ?
- Tom : Jim et toi vous êtes frère Marc, frère de sang.
- Jim : Marc dit nous où tu es ?
- Marc : Mon père n'a jamais eu un autre enfant de quoi tu parles bordel. ma tête va exploser.
- Jim : Dit-nous où tu es s'il te plait.
- Marc : Jim et moi ? Frères ?
- Tom : Parles dis donc vous allez régler votre fraternité après. qui sait ce qu'Octave est en train de faire a la petite là ? Mina est très inquiète.

Marc toussa un peu comme pour revenir à la réalité.

- Marc : Je suis à Ndogsimbi, Jim tu sais l'ancien quartier de Malaika.
- Jim : on est là dans 30 minutes.
- Marc : Okay.

**Marc-Arthur Bankono**
Tous mes gars étaient déjà chez Ekongolo, on attendait juste les autres pour aller récupérer ma petite Cléo. J'ai eu une pensée pour Mina, j'ai voulu l'appeler mais je l'imaginais très triste et le ton brisé de sa tendre voix allait m'affaiblir. Mes blessures me faisaient encore très mal, un ami m'a aidé à refaire mes pansements. J'ai repensé plus d'une fois à la phrase de Tom : Jim et toi vous êtes frères, frères de sang. Je ne comprends toujours pas comment, par quel mécanisme cela est possible. Comment papa a-t-il eu un autre enfant et n'en a jamais parlé ? Comment ? Il était fou amoureux de maman, je ne comprends pas. Mais la vérité c'est que même lorsque je jouais le proxénète de Malaika, j'ai toujours su que Jim avait quelque chose de différent. Il a toujours été si bon envers moi, et moi je l'ai toujours admiré. Mais de là à dire que nous sommes biologiquement lié wow. Je ne comprends et si c'était réellement le cas, cela voudrait dire que mon ex copine est en réalité ma belle-sœur ? Non mais...Je me suis secoué la tête tellement fort, histoire de me débarrasser de ces pensées saugrenues.
Jim et les autres n'ont pas tardé à arriver. L'un des gars s'est rendu au carrefour les prendre, car ils ne connaissent pas chez Ekongolo. A leur arrivée, Jim s'est presque jeté sur moi pour s'enquérir de mon état.
- Marc : Merci je vais mieux j'ai pris des antis douleurs
- Diklann : Il faudrait après tout ça que tu rentres à l'hôpital.
- Jim : Tu nous présente à tes amis ?
- Marc : Tout le monde voici Jim, Diklann et Tom
- Eux : Yo
- Marc : On a prévu y aller aux alentours de 21heures, eux ils resteront cachés et moi je me présenterai à Octave, une équipe de trois devra localiser sa voiture au cas où l'enfant y es
- Tom : Octave n'est pas aussi dupe tu sais.
- Diklann : Déjà vous êtes trop nombreux et ça va foirer le coup.
- Jim : Exactement.
- Marc : Trop nombreux ? Je doute fort qu'il viendra tout seul.
- Jim : Il ne viendra pas seul. Mais à l'heure où on parle sache que certains de ses hommes y sont déjà. Et peut-être depuis plusieurs heures.
- Marc : Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Jim s'est levé et, placé au centre du petit cercle que nous formions tous, il a dit :

- Jim : Les gars, le terrain sur lequel nous devons nous rendre est le mien. Tom et Diklann ici présents et même Octave le connaisse très bien. Ce qui signifie que nous sommes mieux placés pour y aller. Le monsieur qui veut se battre avec votre ami est l'un de mes amis les plus proches et je le connais comme ma poche. à l'heure actuelle il a déjà envoyé ses hommes des mains sur place, par conséquent ils nous verront arrivés. Et il sait que je serai là donc inutile de se cacher. Octave est peut être mon ami mais ce n'est pas un homme de parole, alors sa fille (regardant Marc) ne sera pas là-bas. Octave manque de confiance en lui et il n'osera jamais défier Marc dans un corps à corps tout seul. Il sera armé et lorsque les choses dégénèreront ses hommes lui prêteront mains fortes. Alors nous devons nous organiser de la façon suivante, Tom ?
- Tom : Yo mes frères dans la malle arrière de la voiture on a le nécessaire, j'espère que vous n'êtes pas des fiotes parce que croyez-moi, ces gens ont reçus l'ordre de tuer. Et si vous avez peur de tuer vous n'avez rien à faire ici. Le quartier d'Octave est un quartier résidentiel la toute opération trop bruyante sera entendu par la voisin qui appelleront la police. Et personne ne veut se faire arrêter n'est-ce pas ?

Ils acquiescèrent.

- Marc : Le quartier d'Octave ? je croyais qu'on allait à Yassa.
- Tom : Octave, n'amènera pas la petite à Yassa. La petite ne sera probablement pas chez lui aussi. Mais une équipe ira vérifier. Nous pensons que la petite sera avec la maman d'Octave et elle ne vit pas très loin de Yassa. Sachez que la maman d'Octave contrairement à lui ne supporte pas d'être tout le temps garder. Elle n'a aucune sécurité chez elle. Vous savez pourquoi ? La maman d'Octave gère le bordel le plus luxueux de toute la ville de douala, et sa demeure accueille aimablement tout être ayant une queue. C'est une algérienne. Une équipe de 8 suffira pour se rendre là-bas. On vous enverra une photo de sa maman. Vous devriez être bien vêtus 2 d'entre vous prendront des filles quelconque et l'un d'entre vous demandera à coucher avec Elle, Salma. Pour le faire voici une mallette d'argent. Elle ne le fait que lorsque l'intéressé est bourré de fric, même si en réalité elle ne manque pas d'oseilles. Vous n'allez pas la bas pour vous vider les couilles rester concentrés, observer, prolonger les préliminaires et des que vous voyez l'enfant lancé le signal une autre équipe de 4 déguiser en policiers entrera en fracas, et vous prendrez la petite. Diklann sera le chauffeur il attendra dehors.
- Diklann : Pendant ce temps Tom, Jim et Marc et environ 6 d'entre vous s'occuperont de Marc et de ces hommes au lieu du rendez-vous.
- Jim : Une équipe d'environ...Voyons voir. Euh huit. Voilà une équipe de huit ira chez Octave vérifié si la petite y est.

Je les regardais avec tellement d'admiration on se croirait presque dans un de ces films colombiens parlant de Cartel, de Narco et tout ce qui va avec.

- Jim : Si vous êtes d'accord. On ouvre la voiture. Chacun prend ce dont il a besoin et on s'en va.
- Marc : Tout à l'air assez bien pensé. Pour le bordel Ekongolo, Kamdem, Nseke entreront. Je sais comment vous aimez vos femmes vous ne serez pas discret pas des femmes à poils facilement. Diklann, Eric, Théomas, et Acquila attendront le signal à l'extérieur. Diklann va juste conduire la mère d'Octave peut le reconnaitre.
- Diklann : D'accord on prendra ma voiture les gars venez de ce côté prendre la malle d'argent et les déguisements.
- Marc : Ceux qui iront dans la maison d'Octave iront avec le même fourgon pour que ces hommes le préviennent de votre arrivée et qu'il ne se doute pas une seconde que d'autre sont dans le bordel de sa mère. Benzo, Fuller, Chris, Richard, Etamè, Ayok, Fotso et Sylvain vous irez dans le fourgon.
- Jim : Voici des armes, ne vous servez que des armes à feu si c'est nécessaire. Je veux un travail propre. Ne laissez aucune arme la bas. Je dois les rendre elles ne sont pas à moi.
- Marc : Les autres vous irez avec nous.
- Ekongolo : Nous sommes prêts.

Je me suis tourné vers la voiture de Diklann, et mon ami Ekongolo, était vêtu d'un costume trois pièces très chic. Ça m'a presque fait sourire. Jim a vérifié que ' l'équipe bordel' avait bien compris leurs rôles et il s'est replacé au milieu.

- Jim : Les gars, ça ne vous concerne peut être pas mais ce gars-là (en me pointant) c'est le sang de mon sang. Ce que vous faites pour lui vous le faites pour moi. Et à partir de ce soir nous tous ici présent nous sommes une famille. Faites l'effort de revenir tous vivant et vous serez tellement bien récompensé que vous en aurez le sourire aux lèvres pour le restant de vos jours dans ce fichu monde.

Mes gars ont tous crachés au sol, ici chez nous c'était une façon de dire 'D'accord' ou 'compris'. Le petit discours de Jim m'a vraiment fait plaisir, j'étais heureux et presque convaincu que dans quelques heures ma fille sera dans mes bras. Comme Tom a dit j'essaierai de comprendre le reste après.


**Malaika Ermine Koyoli**
Le regard figé sur mon téléphone, je me demandais si je devais appeler Jim ou pas. Lisa et moi avions finalement décidé de donner du somnifère à Mina sans qu'elle ne le sache. Elle n'en pouvait plus et je sais comment c'est épuisant d'angoisser. J'ai nourri mes garçons et là j'attendais avec Lisa et Jade au salon. Mon beau père était à l'étage, il n'est pas descendu manger, et je n'ai pas insisté.
Jade ne parlait pas beaucoup elle avait le regard au loin. Je suppose que c'est pour cela que Lisa a commencé à lui posé des questions.

- Lisa : Alors Jade ? C'est Jade c'est ça ?
- Jade : Oui
- Lisa : Tu fais quoi dans la vie ?
- Jade : tu crois que c'est le moment sérieux ?
- Malaika : Relaxe Jade elle est cool
- Lisa : Ouais je suis cool
- Jade : Désolé. Disons que ma journée était assez forte en émotion.
- Malaika : Jim m'a raconté pour Séraphine. Je suppose que tu vas mieux
- Lisa : Mettez-moi au parfum
- Malaika : La maman de Jim a fait tuer toute sa famille, même le bébé qu'elle attendait de Jim
- Lisa : QUOI ??? Diklann m'a toujours dit que séraphine était un peu barge mais pas à ce point.
- Jade : Cette femme était atrocement mauvaise
- Lisa : Comment se fait-il que tu attendais un enfant de Jim ? Malaika comment se fait-il que tu le prennes aussi calmement ??
- Malaika ; Tout ce qu'elle voulait c'est faire justice à sa famille, cela ne me plait pas beaucoup de savoir que Jim ait couché avec elle mais sache que Jade m'a aidé il y a quelque jours quand j'ai quitté la maison. Jim m'a tout expliqué, elle aussi. Je peux dire aujourd'hui que c'est une amie.
- Lisa : Même si Jim l'a baisé ?
- Malaika : Toi tu couches bien avec Tom et Diklann depuis des années non ? Il est où le problème
- Jade : Bien enclenché
- Lisa : Qui te l'a dit ?
- Malaika : Jim sur notre chemin pour Douala.
- Jade : Mais attend lequel est ton mari Lisa ?

Lisa s'est rabattue sur le canapé en expirant fortement.

Lisa : Le plus mince c'est mon mari.
Jade : Il est bien pourtant qu'est ce qui ne va pas ? Il s'est pas bien bougé sa ' quéquète' ??
Malaika (rire) : Jade arrête ce n'est pas drôle.
Lisa : Tu parles comme si tu savais ma chérie
Malaika : Nooon t'es sérieuse ? Diklann ne sait pas baiser ?
Jade : haha
Lisa : Ce n'est pas qu'il ne sait pas c'est juste que ce n'est pas comme j'aime vous voyez ?
Jade : Vous avez des enfants ?
Lisa : Une fille.
Malaika : Pourquoi être allé vers Tom Lisa, tu sais bien qu'ils sont meilleur ami non ?
Lisa : Toi t'as bien couché avec deux frères non ?
Malaika : Rien à voir je ne savais pas qu'ils l'étaient eux non plus d'ailleurs
Jade : Pourquoi Tom et pas un autre.
Lisa : T'as vu comment est Tom ? C'est le genre de mec toujours disponible pour tout le monde toujours ouvert et hyper compréhensif et tout. Chaque fois que j'avais des problèmes avec Diklann j'allais toujours voir Tom parce que c'est vraiment le plus accessible de toute la bande, il m'aidait énormément et, étant lui-même célibataire depuis que sa femme l'a abandonné, on s'est rapproché et un jour bah on l'a fait.
Jade : Il a déjà été marié hein ?
Lisa : Oui
Malaika : Et t'as aimé ?
Lisa : Ma sœur j'étais mouillé comme une plage après le passage d'une tempête.

Jade et moi on s'est regardé et on a éclaté de rire.

Lisa : Marrez-vous bien, mais j'ai aimé. J'ai adoré. La vérité c'est que Diklann depuis que nous sommes mariés n'est plus aussi coquin que lorsque nous étions plus jeune. Je ne sais pas qui lui a dit que lorsqu'on est marié on a plus droit aux folies. Depuis que j'ai accouché alors hein oh oh c'est la magie. Le gars n'a d'yeux que pour sa fille. Bref il n'est plus l'homme dont je suis tombé amoureuse. Tom et moi on a recommencé et il est tombé amoureux mais il est tellement loyal à son ami. Qu'il a coupé les ponts. Il a même voulu le dire à Jim mais je lui ai promis de ne plus rien lui demander, sexuellement parlant. Et on a gardé le secret sans savoir que cet enfoiré d'Octave savait déjà tout.
Malaika : Un gros enfoiré
Jade : Ma chérie, la femme amène l'homme a changé. T'as constaté que votre couple n'est plus stable t'as fait quoi ? C'est trop facile de dire ce qu'il ne fait pas, de citer ses manquements à lui. Toi qu'as tu fais ?
Lisa : Je devais faire quoi il est toujours au travail.
Jade : Va le voir au bureau ekieh vous blaguez  hein. Tu mets un Kaba, sans soutif sans caleçon. Tu te pointes au bureau tu verrouilles la porte et tu te déshabilles. Tu t'assois sur sa table et tu lui dis : Je ne bouge pas si tu ne me suce pas.
Malaika (tordu de rire) : Jade tu es une sorcière
Jade : S'il te touche pas là là là hein, le jour-là il va rentrer à 14 heures et va commencer à se déshabiller au portail. Excite ton homme, sert le repas nu, porte des tenues sexy, suce le quand il noue sa cravate, surprend le sous sa douche, perturbe le quand il regarde le journal, envoi lui des nudes, SATURE SA VIE DE TA CHATTE. Les hommes sont fous et ils aiment les folles. Il ne suffit pas d'être très intelligent, d'être une hyper bonne cuisinière, une maman géniale, il faut aussi un brin de folie. Les femmes qui sortent avec vos maris là dehors c'est ce qu'elles leur font. Pourquoi cherchez dehors ce qu'on a à la maison.
Lisa : très intéressant ta nouvelle amie Malaika.
Malaika (entrain de tousser) : Ca me rappelle comment t'as séduit Jim
Jade : Pense pas à ça tu sais bien pourquoi je le faisais. Désolé encore.
Malaika : Ca va c'est passé.
Lisa : Sinon pourquoi t'es célib, ta chatte à toi ne SATURE personne ???
Jade : j'étais aveuglé par la vengeance que je devais à ma famille et toute ma vie jusqu'ici tournait autour de cela. Maintenant je crois que je vais me chercher un amoureux.
Malaika : Je te souhaite de le trouver très vite. Lisa que t'as dit Diklann le jour où il l'a su ?
Lisa : Il m'a frappé.
Malaika : Hum. Tu ne devrais pas accepter ça hein, c'est ce genre de comportement qui m'a fait fuir cette maison.
Jade : Oui ce n'est pas bien la violence.
Lisa : J'ai aimé bizarrement
Malaika : T'as aimé qu'il te maltraite, crois-moi si tu ne mets pas fin à cela il recommencera et tu y perdras peut être la vie.
Jade : Ouais, afin après peut être elle aime ça Malaika
Lisa : Attends je vous explique, il est rentré furieux ce jour il a renvoyé la domestique chez elle plus tôt. J'étais en train de faire la cuisine quand il est entré en trombe et m'a collé contre l'évier en me serrant le cou très fort. C'est vrai je paniquais je ne comprenais pas. Son regard était rouge de colère vous voyez ou pas ? Je n'avais même pas le courage de demander ce qui n'allait pas. Ensuite il a dit : Alors comme ça tu me trompes avec Tom ? Tu oses te taper mon meilleur ami Henriette ? T'as pas honte de toi ? Sale Raclure. Croyez-le ou non mais j'ai commencé à mouillé.
Jade : Ekieh ? Et c'est moi la sorcière ?
Malaika : Shut continue Lisa
Lisa : J'étais bien évidemment étonnée, il est ensuite monté dans notre chambre et a commencé à balancer mes affaires par le balcon en criant qu'il veut divorcer que je vais tout perdre et même notre fille. C'est là que je me suis jeté sur lui, en lui demandant d'arrêter, en disant que je l'aime, que j'ai fait une erreur et qu'on ne l'a plus fait depuis des années. Il s'est ensuite tourné vers moi le regard plein de larmes et il m'a dit : Qui est le père de Mélisandre ?? Cette question m'a fait mal. Mais il avait le droit de douter. Je me suis redressé et je lui ai dit que Tom est stérile il n'aura jamais d'enfant.
Nous : MERDE
Lisa : Il n'a même pas cillé, il s'est rapproché de moi. Il a retiré sa ceinture et m'a frappé. Et moi je criais FRAPPE MOI MOUYEMO FRAPPE MOI SI CA TE FAIS PLAISIR. Mais sache que c'est de ta faute si je suis allé voir ailleurs. Il m'a encore frappé et cette fois le seul pagne que je portais est tombé à mes pieds. Il m'a fixé comme s'il ne m'avait jamais vu nu. J'étais mal à l'aise j'ai voulu le remettre mais il m'a jeté sur le lit et il m'a fait l'amour jusqu'à ce que l'alarme incendie réveille l'enfant.
Malaika : La marmite ?
Lisa : Oui le poulet s'est brulé dans le four.
Jade : Mince
Lisa : j'ai eu trois orgasmes j'arrivais plus à marcher. Mes jambes tremblaient et ma foufoune était en feu. Il m'a fait l'amour comme un sauvage comme une brute, comme un fou. J'étais aux anges. Ça faisait longtemps. Il s'est levé pour aller dans la chambre de Mélisandre et depuis ce jour il ne m'a plus adressé un mot. Bref on a plus parlé depuis. Ce sont des bonjours des bonsoirs. Il me parle uniquement lorsqu'il s'agit de l'enfant.
Jade : Et le divorce ?
Malaika : il n'en a plus parlé ?
Lisa : Oui
Malaika : Tu vois qu'il sait le faire n'est-ce pas ? Il faut le stimuler c'est tout.
Jade : Même s'il ne te parle pas fait comme je t'ai dit. Tu nous diras. C'est normal qu'il t'en veuille donc t'inquiète pas.
Lisa : Ah je vais faire comme vous avez dit.
Malaika : Vous croyez qu'ils vont bien ?
Jade : Ils vont bien. Soyez patiente.
Lisa : J'espère que Cléo va bien
Malaika : Les filles il est tard vous passez la nuit ici n'est-ce pas ?
Jade : Sans souci.
Malaika : Okay. Allez du vin s'il te plait Lisa j'en peux plus de stresser là.


**Jim Karlson Dina**
Il est exactement 21 heures 40 minutes. J'ai déjà remarqué trois hommes d'Octave qui sont cachés. Tom, Marc et moi on avance à petits pas. Marc a une main posé sur son abdomen, il regarde tout droit devant lui, l'air serein, et Tom et moi on se fait des signes à chaque fois que l'un de nous remarque quelque chose dans l'herbe non loin. Les autres sont chargés de trouver les planques des hommes d'octave et de les achever ou les capturer. Ce soir la lune est pleine, ce qui nous permet de bien voir autour de nous. Tout droit sur environ 10 mètres, Octave assis sur une chaise qui me semble être sorti d'un théâtre. Plus on s'approche de lui, plus il sourit. Marc devient trop nerveux et il n'arrête pas de cogner ses pieds sur des pierres. Tom a commencé à parler avant même que nous ne soyons près d'Octave.
- Tom : Ce cher Octave, bonsoir mon frère
- Octave : Suce ma bite Tom
- Jim : Bonsoir Octave
- Octave : Je savais très bien que tu n'avais pas les couilles pour venir tout seul Marc.
- Marc : Rend moi ma fille.

Sachant très bien que la petite n'était pas là, Marc a quand même voulu jouer le cinéma de peur qu'il ne remarque que nous ne sommes pas intéressé par son soit disant combat.

- Octave (furieux) : Appelle la encore ta fille une fois et je te retire les yeux de la tête sale enflure.
- Marc (en colère) : Tu n'es rien Octave tu n'es qu'une sale pourriture obligé de violer une femme pour avoir un peu d'attention.
- Octave : On croirait entendre Jim Lol. Je suis ce que je suis et toi t'es quoi ?
- Tom : Octave écoute...

Il s'est levé tellement vite que la chaise est tombé, il a alors posé son fusil sur la tempe de Tom

- Octave : Toi la ferme sale pédé

Marc s'est emparé de la chaise et la fracassé sur la tête d'Octave qui par la même occasion s'est fait prendre son arme par Tom. Je me suis approché de Marc pour lui prendre la chaise entre les mains. Octave a sorti un couteau de sa poche arrière et a blessé Tom à la main. L'arme est tombée. Ils se sont alors engagés dans un combat sans pitié. J'ai reçu un gros coup sur la tête et...trou noir. Plus rien.
Je suis revenu à moi environ 20 minutes plus tard. J'étais plus loin attaché à un arbre, Tom, en face de moi ne bougeait plus mais malgré cela il recevait des coups à la tête. J'apercevais très mal qui le frappait mais ce n'était pas octave car, exactement où nous étions Octave était en train de se battre, non d'en finir avec Marc. Il y avait environ en 4 hommes de main d'Octave. Un près de moi, un qui frappait Tom, et deux autres qui remettaient Marc sur pied pour qu'il se fasse battre par Octave. J'ai déduis que les amis de Marc se sont fait battre. Mon cœur se serra quand je voyais que Tom ne bougeait toujours pas et que les plaies de Marc s'ouvraient, il saignait comme un porc.

- Octave : Alors il est où ton Jim hein ? Tu n'es pas un homme ? Bats-toi putain.
- Jim : OCTAVEEE laisse le t'es même pas fichu de te battre seul avec un malade ?
- Octave : Ferme sale pédé
- Jim : C'est toi le pédé. Détache moi on verra qui est qui
- Octave : Allez Marc bouge-toi, ne me dis pas que c'est fini, c'était trop facile. Ahana

Marc a prononcé quelques mots qui étaient inaudibles. Et Octave lui a donné un coup de coude sur le visage et il est tombé, comme Tom. Mon sang n'a fait qu'un seul tour. Je n'arrêtais pas de crier le nom d'Octave lui demandant d'arrêter son massacre.

- Octave lâche le tout de suite. Il n'arrive même plus à te rendre tes coups. Je te promets tu es un homme mort sale fils de chienne.
- Octave : C'est ta mère la chienne Jim. Tu te rappelles ? Toutes les fois où tu m'as humilié ? Tu te rappelles la frayeur que tu m'as faite avec la main de Kaissal ? Tu te rappelles sale clochard ??? Toi, Diklann et Tom vous passez votre temps à me juger, comme si vous êtes meilleur que moi. Mais c'est fini tu me suis ? Est-ce que tu m'entends Jim ?? Ce soir tu vas crever. Je vais m'en charger personnellement et ta pute bah elle sera veuve pendant que moi je me la coulerai douce à bora bora avec la mère de ma fille.
- Marc (peinant à se relever) : Répète un peu ça gros con
- Octave : Ah ? T'es encore en vie toi ?
- Marc : Tu ...Ne...Toucheras...Plus...A...Un Cheveu de Mina est ce que t'as compris ? EST-CE QUE TU COMPRENDS OCTAVE ???
Il s'est levé, sous le regard ébahi d'Octave et a tiré deux balles aux hommes de mains d'Octave qui se tenaient derrière lui. Le rusé pendant qu'il était au sol il à récupérer l'arme. Subitement celui qui frappait Tom s'est approché, mais avant les trois pas, Marc l'a fumé. Octave était comme figé. Il a ordonné à celui qui était près de moi de me tranché la gorge. Je l'ai laissé s'approcher suffisamment de moi pour lui botter les jambes. J'avais les mains attachés je ne pouvais rien faire d'autre. Lorsqu'il est tombé je lui ai pris la tête avec mes cuisses pour l'étrangler mais il m'a donné deux coups de couteau dans la jambe. La douleur était immense je l'ai lâché. Il s'est relevé, s'est agenouillé devant moi essoufflé. Il n'arrêtait pas de dire des jurons. Avant qu'il n'ait le temps de me mettre son couteau à la gorge je lui ai donné un coup de tête ensuite je lui ai craché sur le visage. Lorsqu'il a mis ses mains aux visages pour nettoyer mon crachat je lui ai donné un autre coup de tête et il a lâché son couteau. C'est alors que, de mes jambes je l'ai encerclé et j'ai mordu son oreille bien fort. Il me donnait plusieurs coups de poings au ventre en criant sa douleur. Mais je n'ai rien lâché jusqu'à ce que son oreille reste dans ma bouche. Il s'est alors écroulé de douleur, il se tordait il m'insultait, il disait du n'importe quoi. Moi j'ai pu récupérer le couteau et j'ai coupé la corde. Lorsque je me suis levé il m'a tenu la jambe et je lui ai enfoncé le couteau dans le thorax.
De l'autre côté, Octave était en train de se disputer l'arme avec Marc. Chacun essayait de pointer l'arme sur l'autre pour tirer. J'ai couru de toutes mes forces car je savais que Marc allait se faire tuer il n'avait plus assez de forces et avait les pupilles dilatés, surement c'est sa première fois de tuer. Je courais encore lorsque  le dernier coup de feu a retenti et Marc s'est écroulé sur le sol, sans plus jamais bouger.


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