33. Echec et mat.

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**Alena Jade Koussidem**

- Malaika je te conseille de prendre congés de tout ceci, de toute cette vie de mensonges, de trahison, pense à toi et à tes fils aussi
- Rassure toi c'est ce que je fais. Je dois vraiment m'en aller
- Tu sais ce qui serait parfait ?
- Quoi dis-moi ?
- Coupe-toi réellement du monde.
- Euh c'est-à-dire ?
- Je veux dire, voyage, ferme ton téléphone ils essaieront tout le temps de te joindre et tu n'auras pas vraiment l'impression d'être partis tu me suis ?
- Oui je te suis. Tu ne crois pas que c'est un peu excessif ? Je veux dire de temps en temps ma mère peut appeler pour prendre des nouvelles des petits tu vois ?
- Je vois. Mais je vois aussi que tu as besoin de repos Malaika mon Dieu. Regarde-toi une seconde ?
- (le regard dans la glace) j'ai l'air épuisée
- Tu l'es. Coupe toi d'eux et vas réfléchir tu reviendras plus forte
- D'accord. Tiens voici mon téléphone je te le laisse. Laisse-moi juste le temps de faire un SMS à ma meilleure amie Mina

Elle s'est mise à écrire et en répétant tout haut ce qu'elle écrivait dans son message.

- Ma sœur, tu ne comprendras surement pas ce que j'ai fait quand ils (Jim et ma famille) te mettront au courant, mais je tiens à ce que tu saches que si je suis partie, c'est parce que c'était nécessaire. Comme toi tu vis pour Cléopâtre, moi aussi je vis pour Nolan et Donovan. Ils ne sont plus en sécurité chez Jim. Ta fille est avec Jim, désolé de l'avoir laissé, elle ne risque rien. J'espère que l'état de ton homme s'améliore. Portez-vous bien. Je t'aime.
- Joli message
- J'espère juste qu'elle pourra me pardonner d'avoir laissé sa fille à Jim
- Elle le fera, tu ne pouvais pas t'en aller avec sa fille. C'est du kidnapping.
- Bon bah, je suis prête.
- Sois forte. Repose-toi bien et je te promets de ne dire à personne où tu te trouves. Tiens mon numéro tu m'appelleras de l'hôtel d'accord ?
- D'accord merci Jade merci de tout cœur.
- De rien.
Ca y est, Malaika est partie à Kribi avec un des chauffeurs de la clinique, et elle a pris ses enfants avec elle. Je n'irai pas jusqu'à dire que nous sommes devenues les meilleures amies du monde mais on peut quand même se blairer. Etre avec elle m'a fait comprendre beaucoup de choses. Elle a le sens de la famille, elle a une raison de vivre : ses enfants. Tout cela m'a fait comprendre ce que Bertylle me chante tous les jours, je ne peux plus vivre de cette vengeance, le passé est passé, et l'avenir se présente radieux pour qui le veut ainsi. Par contre, Monsieur Samba m'a toujours appris une chose : On finit toujours ce qu'on a commencé quoi qu'il arrive. Hier j'ai beaucoup médité et j'ai décidé une fois pour toute d'effacer Jim de mon cœur, bon on n'efface pas quelqu'un aussi rapidement de son cœur, mais disons que je le dois à ma nouvelle amie. Elle est juste perdue en ce moment, mais elle aime son mari c'est indéniable. Alors pour se faire j'ai décidé de rappeler Julien, malgré ce qu'il a fait la dernière fois. Marrez-vous si vous voulez mais qui masturbe une femme pour la laisser ensuite sans la baiser ?  Afin bref pour le moment j'ai une autre chose à faire.
Je me suis rendu chez Jim le lendemain matin et j'ai appris des employés qu'il est à l'hôpital. Cette chère Séraphine a apparemment fais un malaise. Je me renseigne sur la clinique où elle est internée et je m'y rends de suite.
J'arrive à l'hôpital Sainte Monique et je suis juste stupéfait par la beauté, la propreté et la grandeur de cette structure. Il est vrai que le père de Jim est l'un des plus grands médecins de ce pays, ah ça je n'en doute plus. Je me dirige à l'accueil et je demande des renseignements par rapport à Séraphine. Bien entendu, étant la femme du directeur, on ne m'en a donné aucun. Je décide ensuite de jouer ma seconde carte.
- Mademoiselle, dans ce cas puis-je rencontré le Docteur Jembélé ?

Elle me regarde avec méfiance. Je la comprends. J'ai la tête d'une criminelle avec cet ensemble de sport Adidas, ma capuche et mes lunettes de soleil. Je n'aimerais pas juste que Jim me remarque c'est tout. Je sors de ma poche arrière ma carte nationale d'identité et une carte de visite où il est marqué mon nom, ma profession et mon lieu de service. Et comme par automatisme la connasse de réceptionniste me souris.
- Excusez-moi Docteur Koussidem, je ne pouvais pas imaginer que vous étiez médecin
- Hum
- Monsieur Jembélé est actuellement au bloc opératoire, et concernant Madame Dina, elle est dans la chambre 313.
- (sourire au coin) Vous êtes bien aimable jeune fille.
- (souriante) Je m'excuse encore. Tenez voici votre passe.
- Merci.
- Les escaliers sont par ici.
- Merci.

Les camerounais n'ont décidément pas compris que l'habit ne fait pas le moine. Je longe très lentement chaque couloir, je prends le temps de lire les insignes indiquant les différents services, et je finis par arriver devant la chambre indiquée par la jeune réceptionniste. Je la traverse d'abord et je longe tout le couloir histoire de me rassurer que Jim n'est pas dans les parages, ensuite je reviens sur mes pas et je fais mine de nouer mes lacets devant la porte tout en collant discrètement mon oreille sur cette dernière. C'est calme. Je peux y aller.
Ma joie fut immense face à une Séraphine couchée, affaiblie et plus pâle que jamais. On dirait qu'elle est anémiée. Je bloque la porte derrière moi et je fais le tour du lit. Il n'y a pas de bouton d'alarme, très bien.

- Alors ? Comme ça on a eu un malaise hein ?
- (se réveillant tout doucement)...
- Je m'adresse à toi vielle peau.
- (Surprise) Jade ? mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Oui oui c'est moi-même Jade.
- N'essaie pas de me faire du mal je te préviens mon mari ne vas pas tarder
- Shuuuuuuuttt

                                            **Malaika Ermine Koyoli**

Le soleil frappait agréablement bien sur mon visage. J'entendais les cris des enfants au loin, ils avaient l'air de beaucoup s'amuser. Malgré le handicap de Malik il s'amuse, ce qui faisait le bonheur de Jim qui ne veut pas que son fils se sente trop différent des autres petits garçons de son âge. Nous étions au bord de la mer depuis environ deux semaines, tout allait super bien pour notre famille, je ne voulais plus rentrer.

- Mme Dina tu ne viens pas nous rejoindre ?
- Laisse-moi bronzé Jim va jouer avec tes fils
- Regardez-moi la 'noire chose' qui veut se bronzer. Pardon lève toi
- N'est-ce pas tu es clair ?
- Eh oui. Si j'étais trooop black tu n'allais même pas me calculer
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Puisque je te connais Malaika.
- Va chercher Malik c'est l'heure de ses médicaments.
- D'accord. A quelle heure souffleront-ils leurs bougies ?
- Vers 20heures
- J'espère qu'ils ne se doutent de rien comme tu es une cafteuse là
- Tu crois vraiment que je gâcherais le 7ième anniversaire de mes bébés ?
- Lol je te taquine bébé. Allez j'y vais

Je le voyais s'éloigner petit à petit en souriant à pleines dents. Ce sourire que j'aime tant. Je l'aime tellement cet idiot. Pour rien au monde je ne l'échangerais. Je l'aime avec tous ses manquements, toutes ses qualités, et ses délires. Je ne nous voyais pas arriver si loin mais on l'a fait je suis heureuse.

- Madame ? Madame ? Hello
- Humm ???
- Nous sommes arrivés vous devez descendre avec les bébés ils ont l'air exténués
- Où est mon mari ? Malik doit prendre ses médicaments
- Qui ça ? Désolé je ne sais pas de quoi vous parlez
- Qui êtes-vous déjà ?
- Le chauffeur de mademoiselle Jade. J'étais chargé de vous conduire à Kribi et nous y sommes.

Et là je réalise que le cauchemar n'est pas terminé. Je suis toujours en cavale avec mes enfants, fuyant l'être aimé, leur père.

- D'accord merci aidez-moi à les descendre s'il vous plait
- D'accord
- Merci

J'avais les jambes engourdies à cause du long voyage, elles me faisaient mal. Le chauffeur s'était avancé avec les enfants. Je me suis arrêté un moment pour sentir la bonne odeur des fleurs qui longeaient le sentier que nous devions emprunter. Je ne vois pas grand-chose au loin mais je sais que la vue est belle.

                                      **Alena Jade Koussidem**

- Ma petite vieille, tu sais toute ma vie j'ai attendu ce moment, toute ma vie durant j'ai prié le ciel, pour que tu souffres, il m'a fallu des années de souffrance pour être celle que je suis devenue. Mais je n'ai tout de même pas abandonné mon rêve, mon plan était parfait, et il marchait comme sur des roulettes, jusqu'à ce que tu t'interposes entre moi et ton fils comme tu l'as fait avec ma sœur.
- (perdue)...
- Ne me regarde pas comme ça je ne suis pas folle.
- De quoi tu parles ? Je vois que tu n'as toujours pas digérer ce que je t'ai fait.
- Et en plus elle est gueularde la mémé. Tu sais quoi ? Tu n'es qu'une sorcière tu n'es qu'une sale pourriture. Mais rassure toi, moi je suis là pour te faire payer. La mort de ma famille, mes parents, ma sœur et la mort de mon bébé.
- Tu n'es pas si différente de moi tu sais ? Dois-je te rappeler ce que tu as fait à Jim pour l'avoir dans ton lit ? Un charme sexuel ? Ce n'était pas de la sorcellerie peut être ?
- ...
- Alors quoi ? Tu as perdu ta langue ? Jade Samba ? Fille cadette d'Adjadada Samba.
- (choquée) ....

Mais...Mais...Comment sais t- elle qui je suis ce n'est pas possible.

- Vraiment les enfants d'aujourd'hui. Vous êtes pathétiques. Donc tu crois que je suis aussi stupide ? Tu crois vraiment ça ? Tu penses qu'en voulant m'allier à toi pour détruire l'union de Malaika et Jim je ne savais pas déjà qui tu étais ? Moi je ne joue pas avec les débutantes sache le. Ca fait des années que j'ai juré que j'aurais la peau de tous les Samba. Tout cela à cause de votre idiote de mère
- (Sous le choc)...
- Adjad ada Samba, d'une grande beauté cette femme. Quand mon mari Leroy et moi sommes revenus au Cameroun, nous avions pour projet de nous marier. Nous étions tellement amoureux, après avoir presque fait le tour du monde, il nous fallait juste officialiser les choses auprès des parents. Mon père lui était d'accord et voyait beaucoup de belles choses dans le futur de Leroy. Je me rappelle même qu'il disait que c'est mon futur à moi qui était sombre. Mais que Leroy allait m'apporter la lumière dont j'ai besoin pour être une femme heureuse et épanouie. J'étais donc aux anges. Malheureusement, la famille de Leroy, les Dina ne voulait pas d'une indienne comme belle fille. La mère de Leroy elle ne m'aimait pas, elle disait qu'il y a un truc en moi qui ne l'inspirait pas confiance. Leroy a tellement insisté, il s'est même fait battre par son père qui menaçait de ne plus financer ses études. Il était triste et a fini par céder au chantage de ses parents. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Moi j'étais si jeune avant et impuissante face à cette grande famille dont le simple nom inspirait le respect dans toute la ville de Douala à l'époque. Ma famille n'était pas une famille pauvre mais disons que les étrangers n'étaient pas les bienvenus avant tu vois ? j'ai été choqué et profondément blessée quand Leroy m'a fait comprendre que sa famille veut le marier à la fille du meilleur ami de son père un certain Mouhamadou Modibo...
- (attentive) Mon pépé...
- Et la fille de ce monsieur une certaine Adjadada devait épouser mon homme ?? Non je ne pouvais pas laisser cela se passer. J'avais trop vécu avec Leroy pour qu'une folle vienne me l'arracher ainsi. Je suis allée expliquer la situation à mon père qui m'a demandé de ne pas m'inquiéter car il allait s'en occuper. Quelques temps après le père de Leroy et son ami ont eu beaucoup de problèmes et le mariage a été annulé. Moi j'ai épousé mon amour d'enfance et tout allait bien. On a eu notre Jim, il grandissait bien jusqu'à ce qu'il rencontre ta pute de sœur. Lorsque j'ai envoyé Hector Ndibi, un ami, enquêté j'ai su qu'il s'agissait de la fille de cette même Adjadada qui voulait quelques années plus tôt épousé mon mari. J'ai juste employé les grands moyens. Le couple Samba est tombé malade et ils sont morts. Et l'ainée était programmée pour qu'elle se suicide. La petite sœur m'a échappée car après les évènements malheureux personne ne savait où elle était.

Programmée ? Programmée pour se suicider ? Suis-je en face du Diable ou quoi ? J'étais en larmes. Je n'arrivais pas à croire qu'elle m'avouait avoir tué ma famille dans un calme aussi glacial. J'étais réellement en face du Diable. Elle me regardait pleuré sans éprouver un quelconque remord. Ensuite elle a dit :

- Et quelque année plus tard tu es venue toi-même te livrer au loup. Et c'est alors que j'ai su que j'allais enfin exterminer la famille Samba. Mais tu sais pourquoi tu es encore en vie ? Car tu es bêtement tombée amoureuse de mon fils et tu détestais Malaika autant que moi. Une autre à qui je dois abréger les jours. Alors, à quoi bon me fatiguer ? Tu allais en finir avec elle pour moi. Mais il a fallu que tu tombes enceinte. Deux ennemis ne peuvent donner rien de bon, alors j'ai tué ton enfant. Comme j'ai tué celui de ta sœur il y a quelques années. Ce n'est que justice ma fille.

Et là mon sang n'a fait qu'un seul tour dans mon corps. J'ai sauté comme une furie sur son lit d'hôpital en l'étranglant tellement fort que je pouvais apercevoir ses yeux sortir de leur orbite. Je pleurais, mon cœur saignait. Mon Dieu j'avais mal. C'était indescriptible. Seigneur où es-tu ? Es-tu aveugle au point de laisser le diable en personne en vie ? Seigneur pourquoi ? Pourquoi es-tu si calme ? POURQUOI ?
Je serrais mes mains encore plus fort lorsque la porte vola en éclat et un homme vint me tirer d'au-dessus de cette sorcière :
- mais arrêtez mademoiselle vous êtes folle ? Je parlais à peine, ma force était juste pour pleurer il m'a maintenu au sol et tout ce que j'ai pu dire c'est :

- (en larmes) Elle a tué toute ma famille monsieur sniff je n'ai plus personne. Elle a tué ma famille Mon Dieu pourquoi ?
- Raphaëlle qui est cette jeune femme ? et de quoi t'accuse-t-elle

Elle reprenait son souffle. J'ai supposé que c'était le papa de Jim. Je me suis retournée sur moi-même et j'ai joué le tout pour le tout. Je savais qu'un seul nom allait lui faire comprendre ce que je suis en train de dire, pourquoi je veux tuer cette mégère. J'espère qu'il se rappelle mon Dieu, fais en sorte qu'il ne l'ait pas oublié. J'ai ouvert la bouche et j'ai dit :

- Adjadada Mouhamadou épouse Samba.

Il s'est levé en sursaut en me fixant comme on fixe un fantôme.

- (en larmes) C'était ma mère. Et votre femme l'a assassiné, elle, mon père et ma sœur ainée Monsieur
- Ce n'est pas elle je...je ne peux pas y croire.
- (en larmes) Monsieur elle venait à peine de l'avouer. Aujourd'hui je n'ai plus de famille à cause d'elle. Et comme si ça ne suffisait pas, elle m'a aussi pris mon enfant à naitre, celui que j'ai eu avec Jim.
- QUOI ??
- (pleurant plus fort)....Laissé moi lui rendre la monnaie de sa pièce Monsieur je vous en prie.

Je me suis couchée au sol en me tordant de douleur. Tellement mon cœur saignait.

- Raphaëlle réponds moi. Je sais que tu es maléfique mais pas à ce point Raphaëlle. Qu'est-ce que tu as fait à la famille Mouhamadou ?
- Leroy épargne moi tes questions. Tu devrais plutôt appeler la sécurité cette fille a failli m'ôter la vie
- (tremblant) Mais qu'est-ce que tu es Raphaëlle ? N'as-tu donc pas de cœur ?
- ...
- (presqu'en larmes) Tu m'as menti pendant tout ce temps ? La famille Samba qu'a-t-elle fait pour mériter cela ? J'aurais dû écouter ma mère tu es une sorcière Raphaëlle. J'aurais dû le savoir depuis le temps.
- Tu aurais voulu que je fasse quoi Leroy ? On nous empêchait de nous mariés et hum dans le temps tu m'aimais et ça ne te dérangeait pas qu'on se marie.
- Si je savais que c'était cela le prix pour me marier avec toi je n'aurais jamais accepté séraphine. Comment a tu pu ? Adjadada était une bonne amie d'enfance, tu as anéanti sa famille.
- Si je ne le faisais pas allions nous être ici avec notre Jim ?
- Mon Dieu Raphaëlle toute ta vie est basée sur le crime. Même la façon dont on a eu Jim n'est pas légale et aujourd'hui ça nous rattrape. Combien de litres de sang a tu sur les mains ? Mon Dieu. Je me rappelle ce jour, tous les journaux locaux parlaient de la mort mystérieuse du couple samba et peut après de leur fille et toi tu avais célébrer cela avec une bouteille de champagne. Tout est clair maintenant. Je...(en larmes) mais quel genre de monstre es-tu ?
- S'il te plait c'était il y a plus de 20 ans et si au lieu de voir comment je me suis battu pour être avec toi tu vois seulement ce que j'ai fait de mal c'est bien.

Je me suis levée discrètement et j'ai sorti la seringue que j'avais préparée pour elle. Je me suis rapproché tout doucement. Son mari était de dos alors il ne me voyait pas. Il était devenu tout blanc un peu comme moi tout à l'heure. Surement il est choqué. C'est normal après avoir découvert avec quel rat il partageait sa vie. Je continuais de m'avancer tout doucement pour faire cette injection létale à cette sorcière et m'enfuir en courant, mais elle m'a aperçût et s'est mise à hurler comme une folle une fois de plus son mari m'a retenue le bras.

- Elle : Leroy au lieu de rester là à ne rien foutre appelle les vigiles cette fille est folle.
- Lui : Jeune fille arrêtez tout de suite. Vous n'êtes surement pas comme elle. Arrêtez
- Je veux mettre fin à ses jours chaque fois qu'elle respire c'est une injustice pour le monde elle doit mourir. C'est un monstre
- Elle (effrayée) : Mais bon sang Leroy prends lui cette seringue qu'est-ce que tu fabriques
- (en larmes) Elle doit payer pour avoir tué ceux qui m'étaient cher. S'en est fini de toi Séraphine Dina.

J'ai poussé le monsieur sur le sol et je me suis mise au-dessus de cette folle. La seringue était pointée sur son cou lorsqu'elle a crié :

- NE FAIS PAS CA SI TU ME TUE LE FILS DE JIM, MALIK MOURRA AUSSI.

Quoi ? Qu'est ce qu'elle a dit ? L'un des jumeaux ? Comment pourquoi ? Le père de Jim m'a dégagé d'elle et l'a prise par les cheveux. C'était une très belle scène.

- Raphaëlle non tu ne t'en aies pas pris aux jumeaux. Qu'est-ce que tu racontes ?
- (Sourire au coin) J'ai jeté un handicap au jumeau le plus faible, et pour mieux empoisonné la vie de Malaika j'ai joint ma vie à celle du petit. Si tu me tue Alena le bébé mourra. Et tu auras la mort d'un innocent sur les mains. Et alors tu ne seras pas très différente de moi tu vois ?
- (écœurée) je t'avais demandé de ne rien faire aux petits Raphaëlle Bon sang qu'est-ce que tu es ?
- Une mère qui...
                Elle n'a pas pu terminer sa phrase car Mr. Dina venait de l'assommer d'un violent coup de poing. Il se tourna ensuite en me fixant.
- Comment avez-vous dit vous appelé ?
- Jade Monsieur. Alena Jade
- D'accord Jade. Je ne sais pas si vous connaissez la femme de mon fils mais...
- Ne vous inquiétez pas je la connais bien, et les jumeaux aussi
- D'accord, il n'est pas question que Raphaëlle meurs si Malik doit mourir.
- ...
- Est-ce que vous me comprenez ?
- Oui Monsieur.
- J'ai connu votre mère et je suis sure qu'elle ne veut pas que vous soyez une meurtrière au nom de la vengeance.
- Merci de me dire cela Monsieur.
- Croyez-moi cette femme (pointant son épouse) ne s'en sortira pas comme ça.
- Je l'espère.
- Aidez-moi à la mettre sur cette chaise roulante. On sortira de l'hôpital par le parking souterrain.
- Et on l'emmène où ?
- A la maison. Ici nous sommes exposés.
- D'accord allons y.
- Raphaëlle ta fin est proche. Je suis fatiguée

                           **Jim Karlson Dina**
Je n'ai toujours aucune nouvelle de Malaika, ma mère a fait un malaise j'ai décidé malgré tout de me rendre à l'hôpital. Arrivé sur les lieux, sa chambre est vide. Mon père, euh je veux dire Leroy ne réponds pas à mes appels. C'est vrai que j'ai mis un peu de temps pour arriver mais je devais d'abord passé prendre des nouvelles auprès des enquêteurs. Je ne comprends pourquoi on attend de moi que je cours à l'hôpital pour voir Séraphine, après tout elle m'a menti. Elle souffre juste du poids de ses mensonges. Pendant plus de 30 années j'ai été la quiche de service. J'étais sur le point de rappeler Leroy lorsque je reçois un appel de Tom.
- Yo
- Yo mon frère où es-tu c'est la panique chez toi
- Je suis à l'hôpital. Qu'il y a-t-il on a retrouvé Malaika ?
- Non Jim, Cléopâtre a disparu
- (choqué) Quoi ? Non Tom elle est à l'étage.
- Jim tu l'as vu depuis hier ?
- .... Je...Sincèrement avec tout ce qui se passe actuellement je n'ai pas pensé à elle. Mais je suis certain qu'elle s'est endormie quelque part dans la maison
- Jim ramène toi. Marc et Mina ne doivent pas l'apprendre.
- Bon sang Tom, est ce que tu réalises que moi aussi je cherche mes gosses.
- Jim arrête d'être égoïste cette petite était censé être sous votre garde. Ramène ton cul
- J'arrive.
Les problèmes se suivent. Je n'aurai donc aucun répit. Je décide d'appeler Malaika pour savoir si elle a aussi Cléo, mais je tombe sur sa messagerie. J'en ai marre. Depuis qu'elle est partie, tout semble s'effondré autour de moi. Elle est mon pilier, je l'aime et je n'ai jamais voulu lui faire peur, lui faire du mal ça jamais. J'espère vraiment que ce n'est qu'un mauvais nuage au-dessus de nous. Je veux qu'elle revienne. Je lui dirai tout, toute la vérité, tous les mensonges, et je l'épouserai. Je ferai d'elle la reine de mon royaume. Je n'ai plus de famille, elle est ma famille. Je veux que tu reviennes bébé.
J'arrive à la maison et je vois la voiture Diklann entrer dans le parking. Les voisins sont tous sur leurs balcons entrain de surement se demander ce qui se passe chez moi. Il y a des policiers partout, des voitures partout. Moi-même j'ai du mal à reconnaitre ce qui était il y a quelques jours mon havre de paix.
- Jim on a cherché partout la petite n'est pas là
- Tom je ne sais quoi te dire, peut être que Malaika l'a aussi pris avec elle.
- Jim je....
- Bonjour...
- Bonjour Diklann s'il te plait prend place.

Diklann et Tom ne se supporte plus depuis les révélations d'Octave et je peux vous assurer que c'est pénible d'être au milieu de deux amis qui ne se causent pas. Mais, attends...Et si... ?

- Moi : Les garçons je viens de penser à quelque chose
- Diklann : Vas-y
- Moi : et si c'était Octave qui avait Cléo ?
- Eux : QUOI ???
- Tom : Non ce n'est pas possible, on l'a vu quitté la maison hier
- Diklann : Ouais
- Moi : Essayons de l'appeler.

Tom a lancé l'appel et il l'a mis sur haut-parleur :

- Tom : Yo
- Octave : Tu veux quoi ?
- Jim : Bonjour Octave
- Octave : aah toute la clique de faux culs s'est réunie ? Vous avez passez la nuit ensemble comme les suceurs de bite que vous êtes ?? Où est l'autre chèvre ?
- Diklann : tu riras moins quand tu sauras que ta fille Cléo a disparu, et sa mère n'est pas encore au courant.
- Octave : ....euh et qu'est-ce que ça peut bien me faire ? vous m'avez empêché de la voir hier donc...
- Jim : Rend la Octave. S'il te plait
- Octave : Va te faire foutre Jim
Sans demander son reste il a raccroché.
- Diklann : Sincèrement je ne crois pas que ce  soit lui. Et je crois que depuis hier on ne se comporte pas très bien avec lui
- Tom : T'es vraiment un putain d'aveugle de ma gueule toi. C'est aujourd'hui que tu connais Octave ?
- Diklann (se levant) : Répète encore ça et je te mets mon point dans ta tronche de voleur de femme
- Moi : Les gars arrêtez s'il  vous plait. Vos histoires de cul c'est après on doit...
- Diklann : Ferme la toi. Pour qui te prends tu Jim on est là à toujours faire tout ce que tu dis ou veux, nos vies ne tournent pas autour de toi. Et les histoires de cul comme tu dis, il s'agit de ma FEMME.
- Moi : Excuse-moi Diklann
- Tom : Qu'est ce qu'on fait ?
- Moi : Prévenons Mina.
- Eux : Ouais

*Marc-Arthur Bankono*
J'ai la tête qui tourne et je ressens une pression énorme sur la poitrine. Mes yeux peinent à s'ouvrir. Il y a des bruits dans le fond et je ne sais pas où je suis. J'ouvre finalement les yeux et le blanc immaculé de la pièce où je me trouve me fait les refermer aussitôt. Je la sens, oui je peux la sentir. Cette odeur merveilleuse qui a donné du sens à ma vie, le parfum de la femme la plus belle du monde, le parfum de Mina. Serait-elle à côté ? Ouvre tes yeux Marc, allez fait un effort. Je les ouvre pour une deuxième fois et je me rends vite compte que je suis dans un hôpital. Je ne vois toujours pas Mina. Agacé, je décide donc de me redresser pour avoir un regard sur toute la pièce. Mais une douleur atroce me force à me recouché et par la même occasion m'arrache un cri d'horreur.
Je commence à respirer très fort et à paniquer parce que j'ai besoin de comprendre ce que je fais ici, et pourquoi je suis presque paralysé. Quelques secondes ont passées et la porte s'est ouverte sur une Mina très pale. Elle a posé son regard sur moi, j'ai souris mais elle est sortie de la pièce en courant. Je ne comprends pas, elle me fuit ? Bref Marc, essaie de te redresser car tout ça n'a aucun sens. Un 'Koro' comme toi tu ne peux pas t'asseoir ? Vas-y fais un effort lève-toi. Après avoir écouté la voix qui parle dans ma tête depuis, je me suis redressé en retenant mon cri de douleur cette fois ci, faut pas que la voix me traite de tapette.
Mina a refait irruption dans la pièce avec une dizaine d'hommes et femmes en blouse blanche. Je lui ai souri mais elle ne m'a pas rendu mon sourire. Elle est restée dans un coin de la pièce et elle s'est mise à pleurer à chaudes larmes. J'ai voulu ouvrir la bouche pour lui parler mais les zouaves qui me tripotaient de partout ont commencé avec leurs questions bizarres. J'ai lancé un dernier regard en direction de Mina et là je l'ai vu sortir de la pièce, le téléphone à l'oreille.
- Jeune homme ouvrez grand les yeux
- ...
- Très bien. Estelline vérifie sa tension
- ...
- Comment vous appelez vous ?
- ...mmm...marc
- Très bien. Il se rappelle de son nom. C'est bon signe.
- Connaissez-vous la jeune femme qui était là ?
- Mina
- Okay. Combien font 2 + 2
- 4
- Dans quel pays sommes-nous ?
- Cameroun
- Très bien Monsieur Bankono. Avez-vous des difficultés à parler ?
- Pas tellement. C'est la douleur au ventre qui me dérange
- D'accord, alors Monsieur Bankono, vous avez été victime d'une agression assez violente vous avez reçus plusieurs coups de couteaux dans l'abdomen, vous avez perdu beaucoup de sang, mais heureusement vos agresseurs ont su éviter vos organes vitaux. Vous êtes chanceux car vos frères vous ont amené assez rapidement, et on a pu vous admettre au bloc et prendre soin de vous.
- Mes frères ?
- Monsieur Jim et les deux autres.
- Jim...
- Oui Monsieur. Vous le connaissez ?
- Oui.
- D'accord. Nous allons vous mettre une perf qui diminuera la douleur que vous ressentez.
- OK
- Ensuite des agents de police vous poseront quelques questions. Vous sentez vous capable de répondre ?
- Oui
- Cynthia ? fixe-lui la perf
- Ok monsieur.
- Prompt rétablissement à vous. Nous reviendrons dans une heure.
- Merci

Ils sont ensuite sortis. J'ai attendu longtemps avant de revoir Mina. Lorsqu'elle a enfin décidé de se montrer, elle était beaucoup plus triste qu'à mon réveil. Elle s'est rapprochée, elle a pris une chaise, et s'est assise. Elle a éclaté en sanglots :
- Hey bébé, shuuutt regarde-moi princesse, regarde moi
- Bé...snif...bébé...notre...Cléo...est...ma petite Cléo a...
- (inquiet) Mina calme toi qu'est ce qui ne va pas avec Cléo ? Où est notre bébé Mina ?
- Je l'avais laissé à Jim et Malaika...et...snif...on ne...snif...on ne la retrouve plus...elle a disparu Marc, notre petite fille a disparu...
- QUOI ?????

Elle a éclaté en sanglots.

- Que disent Malaika et Jim, ils étaient où, comment l'enfant a pu disparaitre dans une maison pareil avec le niveau de sécurité et tout...Bon sang ils ont intérêt à avoir une bonne explication...
- Malaika a eu un problème avec Jim parait-il et elle est parti avec les enfants sans dire où elle allait, et elle est injoignable.
- Bon sang j'ai dormi pendant combien de jours ?
- ...
- Cléo aussi ?
- On n'en sait rien
- Et Cléo est où ?
- (en larmes) Marc je ne sais pas. Je suis à l'hôpital depuis avec toi. Je ne sais rien.
- Okay allons y.
- (surprise) Ekieh ? Aller où ? tu peux pas sortir Marc tes blessures ne sont pas guéries.
- MINA CLEO A DISPARU OUI OU NON ?
- (en larmes) oui
- Alors je n'ai rien à faire ici. Aide-moi à me lever s'il te plait.
- Ecoute Jim savait que tu allais réagir de cette façon il a dit que je te dise qu'ils, c'est-à-dire lui, tom et diklann s'en occupe. Et qu'ils pensent que Karim  a quelque chose à y voir là-dedans.
- Laisse-moi rire. Bien sûr que c'est lui. Demande à Jim de retrouver ses enfants ensuite on en reparlera. Aide-moi à me lever Mina.
- Je suis désolé mais je ne peux pas...
- MINA BON SANG...
- J'AI DIS NON. Je ne veux pas vous perdre tous les deux imagine que quelque chose lui soit arrivé et qu'il me reste plus que toi...
- Je t'interdis de parler ainsi tu m'écoutes ? Vas chercher le médecin j'ai mal.
- Marc, je ne bouge pas d'ici.
- Sérieusement mina j'ai hyper mal. Je ne bouge pas j'ai confiance aux garçons ils nous ramèneront Cléo.

J'ai eu un pincement au cœur quand j'ai dit ça. Car je n'en étais pas sur tout simplement. Elle m'a embrassé tendrement, en me serrant très fort, au point d'oublier que j'étais blessé. Ne voulant pas la repousser, j'ai supporté la douleur et une fois qu'elle a traversé la porte j'ai poussé mon cri de douleur. Je ne sais pas comment, mais je me suis assis. Je me suis dit, si je peux supporter l'étreinte de Mina, je peux forcer et supporter encore plus. Il y avait un placard dans la chambre, je l'ai ouvert et j'ai vu des survêts à moi, et d'autres produits pour le corps. Ma parole Mina elle a dévalisé mon placard à la maison. J'ai fait l'effort d'enfiler vite fait un jogging noir et des baskets, et je suis sorti. Je soutenais mon avant-bras en pressant le coton sur ma peau, oui, car il a fallu que je retire la perfusion. J'ai eu beaucoup de peine à descendre les escaliers. Mais lorsque j'ai entendu Mina crier mon nom tellement fort que tout le monde a eu 03 secondes d'étonnement, j'ai su qu'elle venait de découvrir ma chambre vide. Elle ne tardera pas à me trouver. J'ai pris les marches en deux par deux et je suis sorti de l'hôpital. La chaleur extrême et le soleil frappant sur mes yeux m'ont obligé à rester sur place pendant une bonne dizaine de secondes. C'est à ce moment que je réalise que je n'ai ni plan, ni argent, ni destination. J'entends encore les cris de Mina et je me dépêche de bouger. Je me rends alors compte je ne suis pas loin de Ndogsimbi, vous vous souvenez ? Notre quartier d'enfance. Une fois en route, je remarque très vite la rue et je me faufile dans les couloirs de quartier. Je traverse des maisons en planches, et le bruit de la route se fait de plus en plus faible. Apres une quarantaine de minutes de marche, et de couloirs traversés, j'arrive à Ndogsimbi. Je vais chez un vieil ami du quartier, le connaissant il doit être en train de jouer aux cartes.
A ma plus grande surprise, il n'y était pas. Je suis donc allé chez lui. Il était assis dehors entrain de causer avec sa femme. Quand il m'a vu, il a couru vers moi, car je perdais déjà l'équilibre.
- Ekieh Djanko tu fais quoi ici ?
- Bro j'ai besoin d'aide
- Eloïse apporte lui a boire on va rester dehors, il fait chaud à l'intérieur.
- Bro j'ai vraiment besoin de ton aide
- Assieds-toi d'abord tu as l'air mal en point tu sors d'où comme ça.
- De l'hôpital.
- Tu as besoin des gars ? tu es dans les problèmes ?
- J'ai besoin qu'on fasse quelque chose, au-delà des casses que nous faisions.
- Hum développe je ne comprends pas bien.
- Tu sais quand j'ai quitté le quartier je suis allé m'installer ailleurs.
- Oui oui je sais rappelle-toi on s'était croisé un soir à akwa tu me la dis.
- Voilà et ce soir je t'avais dit que j'ai raccroché avec la vie qu'on menait j'ai eu la chance d'avoir une bonne dame qui m'a aidé avec mes études et tout le reste. Ensuite j'ai rencontré quelqu'un.
- Oui et je me suis moqué de toi car je te disais toujours avant que Malaika n'était pas la femme de ta vie
- Voila. La femme dont je suis amoureux a une fille que j'aime plus que tout au monde et elle a été enlevé. Je crois que c'est son père qui l'a fait donc j'ai besoin que tu m'aides à la retrouver s'il te plait.
- C'est lui qui t'a amoché comme ça ?
- Je ne sais pas mais pour le moment il faut qu'on retrouve ma fille
- Okay écoute, entre d'abord te reposer on en reparle après
- NON ECOUTES MOI EKONGOLO.
- ...
- Il faut que je la retrouve. Il a beaucoup d'argent, il peut la faire sortir du pays ou lui faire du mal c'est un sadique un fou tu me comprends ?
- Okay je comprends.

Sa femme est revenue avec un verre d'eau que j'ai bu d'un trait. Ensuite il lui a demandé de prendre les enfants et d'aller chez sa mère pour y passer la nuit. Elle l'a fait sans broncher. Il a passé quelques coups de fil et 1 heure plus tard mes gars sont arrivés. Je vais vous passer les retrouvailles mais ils étaient tous très chaud à l'idée de me venger de celui qui a osé mettre les mains sur la fille de Djanko, comme ils m'appellent tous affectueusement. En 2heures 30minutes on a mis sur pied un plan qui avait l'air d'être sur à 4000%, ensuite on s'est habillé et nous sommes partis dans un fourgon pour certains et en moto pour d'autres.

   
                   **Malaika Ermine Koyoli**

Il est un peu plus de 3heures du matin et je n'arrive pas à dormir, entre Malik qui n'arrête pas de crier, de déranger son frère et le fait que je pense énormément à Jim. J'aimerai qu'il soit là et qu'il m'aide avec l'enfant. J'ai ressenti le besoin de prier, j'ai ressenti le besoin de demander à Dieu si le fait d'avoir vendu mon corps dans le passé devrait m'empêcher d'être une bonne mère, pourquoi est-ce que mon fils ne supporte pas quand je le touche, pourquoi les médicaments ne font pas effet, est ce que mon fils va mourir ? Je ne sais pas. Je me suis mise à genou devant les petits et j'ai commencé à pleurer. J'ai pleuré pendant une bonne dizaine de minutes et ensuite je me suis mise à parler toute seule ayant la conviction qu'un être supérieur m'écoutait : Je ne te connais pas personnellement, je n'ai jamais voulu te connaitre. Je sais que tu es vivant et que tu nous vois, tu nous connais, parce que c'est toi qui nous a fait. Je me suis éloigné toute seule du chemin qui mène à toi car je ne comprends pas toujours tes voies, tes décisions, tes choix. Que dire de ton silence, monsieur Dieu, Papa Dieu, comme je disais toute petite. Papa Dieu est toujours silencieux, il regarde les plus faibles souffrir et les méchants gagner et s'enrichir au détriment des faibles, des pauvres comme moi, moi avant. Combien de fois est ce que ma mère a mis son genou au sol pour la santé de son mari, pour la situation financière de sa famille, pour l'éducation de ses enfants ? Combien de fois est-elle allé dans ta maison te prier, te louer, t'adorer ? A-t-elle déjà fait du mal à une mouche ? A quelqu'un ? Non jamais. Mais tu l'as laissé dans cette situation. Je ne sais pas quoi te dire. Je veux juste te demander de les épargner, épargne mes enfants. Epargne Nolan. Accorde-lui la guérison. Ils n'ont rien fait. Si ceci est une finalité de la vie que j'ai vécu, puni moi monsieur Dieu. Si c'est ce que Jim a eu faire dans sa vie mon Dieu puni nous et non nos enfants. Ils sont si innocents, ce sont des anges. Quiconque veut leur faire du mal à cause de nos erreurs ou des erreurs de nos parents mon Dieu empêche le. Je sais et je crois que tu peux le faire. Merci de m'avoir écouté.
Je me suis allongé près d'eux, et je me suis endormie.


**Séraphine Raphaëlle Dina**
J'ai une grosse migraine, tout est sombre autour de moi. Je ne me rappelle pas de grand-chose, juste de cette folle de Jade qui pleurait partout comme la gamine qu'elle est. Je suis allongée, le matelas est frais, un peu trop frais à mon gout. J'essaie de me lever mais un poids m'en empêche. Je n'essaie pas forcer et je me rallonge. Mes pensées se tournent vers mon fils, Jim. Et je me demande toujours comment il a fait pour savoir que nous ne sommes pas ses parents. Je suis en train de perdre mon mari, mon fils, je n'aurais plus rien. Mais je ne laisserai pas les évènements prendre cette tournure.
Quelques minutes sont passées et la lumière s'est rétablie. Je remarque alors que je suis dans le magasin, chez moi. Couchée et attachée près du congélateur. La porte s'ouvre et je peux apercevoir Leroy et Jade entrés. Le sourire sur les lèvres pulpeuses de Jade ne me dit rien de bon. Le visage de Leroy lui n'exprimait rien.
- Leroy qu'est-ce que tout ceci signifie ? Détache-moi et mets cette fille hors de ma maison.
- Leroy : (s'adressant à Jade) dans combien de temps vient Jim ?
- Jade : Il sera là dans 30minutes il a dit
- (surprise) Jim ? mon fils ? il vient ?

Personne ne m'a répondu. Leroy a pris une chaise et s'est assis devant moi.

- Raphaëlle.
- ...
- Jim sera là dans quelques minutes. On lui dira toute la vérité. Tu lui avoueras ce que tu as fait à son fils afin de briser son union avec Malaika. Tu diras ce que tu as fait à la famille samba et ça sera à lui de décider s'il nous veut toujours dans sa vie ou non.
- Chéri, détache moi on parle. Ne me traite pas comme une criminelle.
- J'ai arrêté d'être ton mari dès le moment où tu t'es donné à d'autres hommes Raphaëlle. Il n'y a plus rien entre nous tu m'entends. Je regrette tout ce qui s'est passé entre nous. Toute ma vie n'a été que mensonges à tes côtés, tu es l'incarnation du diable. Tu n'es pas humaine. Tu n'es pas une femme déjà que tu as été incapable d'enfanter...

Là j'ai eu comme un pincement dans le cœur

- Leroy comment peux-tu me dire cela ? tu as vécu avec moi toutes ces années. Tu sais comment j'ai essayé tu sais tout ce que j'ai fait. Suis-je responsable ?
- Je ne veux plus rien savoir.
- (en larmes) Je ne peux pas.
- Pardon ?
- Si je dis tout je vais mourir et si je meurs l'enfant mourra aussi. Il n'y a rien à faire.
- Monsieur ne la croyez pas je suis sûr qu'il y a un moyen elle ne veut juste pas mourir
- (en larmes) je suis fatiguée s'il vous plait détachez moi.

Clac (bruit de la porte qui s'ouvre).

**Jim Karlson Dina**
Encore une nouvelle journée pleine de problèmes. Au point où j'en suis j'ai envie de dire que je suis déjà habitué, mais qui s'habitue aux problèmes ? Il y a quelques heures j'ai reçu un appel bizarre de Jade, elle disait être avec mon père et me demandait de les rejoindre. Je n'ai pas voulu comprendre le comment du pourquoi et après avoir prier le ciel pour la protection de Malaika et des jumeaux, je suis entré dans ma voiture et je me suis mis en route.
Sur les lieux, le gardien m'a dit que je suis attendu au sous-sol, dans le magasin des parents. Je pousse la porte et un grand silence s'installe. Je suis perplexe, je ne comprends pas.
- Que se passe-t-il ici ?
- Jade : Bonjour Jim assieds toi
- Qu'est ce qu'elle fait attacher de la sorte ? Pourquoi m'avez-vous fait venir ? Et toi (m'adressant à Jade) que fais-tu dans cette maison ?
- Papa : Jim ?
- ...
- Papa : je sais que tu as un nombre incalculables de question qui te taraudent l'esprit en ce moment même. Je sais aussi que tu ne retrouves pas ta famille. Mais rassure toi, nous savons grâce à cette charmante jeune dame que tu connais bien, que Malaika et les petits sont en sécurité

Je me suis levé brusquement je me suis approché d'elle en plongeant mon regard interrogatoire dans le sien. Elle a alors compris que j'avais besoin d'explication.

- Jade : Ne me regarde pas ainsi. Elle est venue chez moi très tard le soir, effrayée et m'a demandé de l'aide. On aurait dit qu'elle fuyait quelqu'un ou quelque chose. Elle s'est cachée dans mon garage et elle avait mis les garçons dans des sacs de voyage après les avoir bâillonnés
- QUOI ???
- Jade : Tu as du lui faire très mal Jim. Ta femme ne va pas bien. Elle craignait pour la vie de ses fils.
- Je ne ferai jamais de mal à mes enfants c'est absurde.
- Jade : tu le lui diras à elle-même. Je lui ai juste apporté l'aide dont elle avait besoin
- Hum juste comme ça ? Toi Jade ? Et je dois croire ça ?
- Jade : ça peut paraitre absurde mais c'est vrai. Elle est à Kribi dans cet hôtel. Et voici son téléphone, elle me la confié.
- ...
- Jade : J'espère que vos problèmes prendront fin.
- Et toi pourquoi fais-tu ca Jade ? Aux dernières nouvelles tu voulais être avec moi.
- Jade : C'est vrai que j'ai cru être amoureuse de toi à un moment donné, mais je faisais une fixation sur cette vengeance et sur toi. Mais bon écoutes ta mère, tu comprendras quel intérêt j'avais à te séduire et à détruire ton foyer.
- Papa : Prends place. Sois calme c'est moi qui te parle.
- Okay
- Papa : Raphaëlle vas y

Quand je suis entré j'ai remarqué que ma mère était en larmes, elle était pale et effrayé. Lorsque mon père lui a adressé la parole elle s'est mise à pleurer plus fort, ça m'a brisé le cœur. Je me suis levé et je l'ai détaché sans que mon père ne dise un mot. Jade était toujours dans la pièce mais un peu plus éloignée, elle donnait aussi l'impression d'avoir pleuré avec ses tremolos dans la voix.

- Assieds-toi maman. Je ne sais pas ce qui se passe. Si c'est à cause de notre dernière conversation je m'excuse. Je n'aime pas te voir dans cet état
- Papa : Jim laisse la parler
- Maman : Leroy s'il te plait non, je t'en prie
- Papa : TU VEUX QUE JE LUI DISE MOI-MEME ?
- Papa calme toi ekieh
- Jade : elle est la cause la maladie de Malik ton fils et il va mourir si on ne fait rien.

J'ai regardé mon père surpris, je cherchais dans son regard une réaction par rapport à ce que jade venait de dire. Mon regard allait de ses yeux à ses poings serrés. Je me suis ensuite tourné vers ma mère et elle a baissé le regard. Je l'ai prise par les cheveux sous le regard ébahi de mon père et j'ai dit :
- (rouge de colère) Dis-moi que c'est faux.
- Maman (en lames) : Je peux tout expliquer Jim
- Papa : Jim lâche là. Raphaëlle dépêche-toi de parler je perds patience. Tu sais que Jim est malade ne le pousse pas à bout.
- Maman : Leroy s'il te plait ne me force pas je perdrai la vie si je parle
- Papa : Tu crois que quelqu'un ici s'en soucie peut être ?
- Maman : Je vais parler. Mais avant je veux que tu sache mon fils que l'amour que je te porte est immense. Tu es le seul être qui a donné un sens à ma vie. Et même si je n'en ai plus pour longtemps Jim je t'aimerai au-delà de la mort. Je suis ta mère.
- Jade : On va se passer de cela dit lui TOUTE LA VERITE
- Maman : Il y a plusieurs années aujourd'hui j'ai rencontré Leroy alors que nous étions que des adolescents dans  la fleur de l'âge. J'étais follement amoureuse de lui et tout sur lui m'inspirait de la confiance, de la joie, et de la sérénité. Mais il y avait un hic, je ne suis pas camerounaise encore moins Sawa. A l'époque les mariages pareils n'étaient pas bien vus. Les gens se mariaient entre eux, personnes du même village. Et même si je ne suis pas blanche, sa famille, particulièrement ta grand-mère, était contre notre union. Ça m'a profondément blessée, surtout que ton père devait épouser une autre femme : Un mariage arrangé. Je ne l'ai pas supporté. Surtout que cette femme aussi n'était pas du même village que ton père mais elle, elle pouvait l'épouser. Pourquoi ? Tout simplement pour sceller l'amitié de leurs parents. Mon père a usé de magie pour que les relations entre ton grand père et le papa de la promise de Leroy se gâchent. Ainsi le mariage a été annulé et j'ai épousé ton père. Mais je n'ai pas pu enlever cette femme de mon cœur. Je lui vouais une haine immense.

Jade s'est mise à pleurer très fort mon père s'est levé et l'a pris dans ses bras. J'avais le regard fixé vers cette femme que j'ai toujours admiré, cette femme qui m'a tout donné.

Dans mon foyer, tout allait bien. Ton père et moi nous étions amoureux mais je n'arrivais pas à enfanter. Je perdais tous les enfants que je portais, aucun d'eux n'a jamais vu le jour. Et lors de ma cinquième fausse couche, oui parce que j'en ai fait 05 au total, je suis tombée dans une profonde dépression. Ton père ne le supportait pas. Au moment où j'ai perdu mon cinquième enfant, une autre femme venait de rendre l'âme en donnant naissance.

- (triste) Karla Dikomo
- Papa : comment tu le sais Jim ?
- Ce n'est pas important, maman continue
- Maman : Oui c'était Karla. Avec ton père on a décidé de changer les bébés. Et s'est ainsi que tu es devenu notre fils et qu'on t'a donné tout l'amour du monde.
- (en colère) un amour basé sur le mensonge
- Maman : Un amour pur et sincère. Tu ne peux pas te plaindre Jim tu as eu une enfance parfaite.
- J'AURAIS PREFERE LA VERITE BORDEL...Qui es-tu pour décider de la vie des gens ? Qui es-tu pour savoir ce que les autres veulent ?
- Maman : tout ce que je voulais c'est être mère Jim. Je voulais avoir quelqu'un a protégé, quelqu'un à qui j'aurai tout donné, quelqu'un pour qui je gravirai les montagnes les plus hautes. Je voulais juste un enfant, je voulais que quelqu'un me regarde innocemment et m'aime à la folie. Je voulais signifier le monde pour quelqu'un. Je voulais que mes bras soit l'havre de paix de quelqu'un Jim. Quel péché ai-je commis ?
- ...
- Maman : Je me suis néanmoins renseigné sur la famille de Karla. Et je vais sur sa tombe tous les dimanches demande à ton père il te dira. On t'a donné le prénom Karl pour honorer sa mémoire, la mémoire de celle qui t'a donné la vie. Tu as grandi, tu es devenu un adolescent beau, intelligent, fort, et très altruiste. Tu as commencé à développer des sentiments pour une jeune fille d'un quartier malfamé. Je ne sais pas si c'est l'adolescence ou l'amour qui te rendait ainsi mais ton comportement avait changé. Tu devenais désobéissant et tu ne nous écoutais plus, ni ton père ni moi. J'ai donc commencé à me renseigner sur tes amis, et sur celle que tu fréquentais. A ma grande surprise, tu étais tombé amoureux de la fille ainée de la femme que je détestais le plus au monde, Adjadada...Samba.
- La mère de cassandre et de Jade
- Jade : Oui ma mère
- Maman : Je ne supportais pas que tu te sois mis avec cette jeune fille. Leroy avait beau me dire que ce n'était qu'une idylle d'enfant mais je ne le voulais pas, pas avec une samba. Alors je suis allée la voir plusieurs fois pour lui demander de te laisser tranquille, elle ne m'a pas écouté et tout au contraire elle a été très insolente envers moi. C'est alors que je me suis rapprochée de Mr Elanga.
- Papa : avec qui tu avais une liaison précise le
- QUOI ?? Mais je dis hein ? tu avais une liaison avec ce gros porc ? Ce violeur ? Quel genre de femme es tu ?
- Maman : Je n'avais pas une liaison avec lui je suis allée le voir pour qu'il mène la vie difficile à cette fille en lui disant clairement de laisser Jim tranquille et c'est alors que....

Mon sang n'a fait qu'un seul tour dans mon corps. L'image de ce vieux porc entrain de violer cassandre est revenu dans mon esprit. Et là qu'est ce qu'elle me dit ? Qu'elle, ma mère, est derrière le viol de la premiere fille dont je suis tombé amoureux ? Non ce n'est pas possible

- (enervé et frustré) Donc si je comprends bien tu es derriere son viol ? TU ES DERRIERE LE VIOL DE CELLE QUE J'AIMAIS MAMAN ??
- Maman (tremblante) : Non jim je ne lui jamais demandé de faire ça je ne...
- TU N'ES QU'UNE SALE MENTEUSE
- Maman (criant très fort) : JE NE LUI AI JAMAIS DEMANDER DE VIOLER CETTE FILLE IL L'A FAIT DE LUI-MEME.
- Tu savais qu'elle attendait un enfant de moi ?
- Papa (surpris) :  QUOI ??
- Jade : elle le savait.
- Je vais te tuer sale chienne. Quand je pense que je t'ai appelé maman toute ma  vie..
- Papa : Jim CALME TOI
- Maman (en larmes) : Je le savais. J'ai prévenu Adjadada d'éloigner sa fille de toi...
- MAIS POURQUOI PUTAIN
- Maman : Parce que je ne voulais pas que tu aimes une autre femme que moi Jim. Je ne voulais pas que l'amour d'une autre femme me prive de mon fils, surtout aussitôt tu n'etais qu'un gamin
- (en larmes) mon Dieu je l'aimais et tu n'as meme pas pris cela en compte.
- Maman : Jim tu ne comprendra jamais mes choix
- Il n'y a rien a comprendre
- Jade : Laisse la continuer l'histoire le pire reste à venir
- Maman : Jade tu ne t'en sortira pas comme cela
- Jade : Ouais c'est ca
- Papa (amer) : continue
- Maman : Comme leur mère ne faisait rien, avec ta tante kushi nous sommes allées voir un magicien maitre zabul, et on a rendu les parents samba malade. Il parait qu'ils sont morts ensemble. Quelques temps après il a été annoncé que la sœur ainée s'est suicidé avec son fils...
- Et Jade ?
- Jade : elle m'a cherché mais elle ne m'a pas trouvé raison pour laquelle je suis encore en vie mais elle m'a privé de mon enfant.
- Quel enfant ?
- Jade (triste) : Notre enfant à naitre Jim t'a oublié ?
- Comment tu as pu maman ??
- Jade : Toi-même tu ne voulais pas de cet enfant alors fais pas genre. Bref ta mère l'a su, elle m'a enlevé et m'a fait avorter alors que j'étais inconsciente et tout à l'heure à l'hôpital elle a dit que deux sang ennemis ne peuvent rien donner de bon.
- Papa : c'est incroyable tout ça.
- Je suis sincèrement désole Jade. Désolé pour tout ce que tu as du subir à cause de cette maudite personne. Je te demande pardon.
- Jade : Non Jim. Cet enfant ne devait pas être un fruit d'amour. J'ai eu mal car je m'imaginais mère, mais ça va mieux. La seule raison pour laquelle je suis revenu c'est elle. Pendant toutes ses années elle a été mon obsession et je ne pourrai pas avancer tant qu'elle respire
- ...
- Jade : je sais que tu es partagé en ce moment Jim. Mais cette femme c'est le diable.
- Papa : Dit lui pour Malik
- Parle vite
- Maman : je te demande pardon Jim.
- Tu as fait quoi à mon fils.
- Je lui ai jeté un sort. Je suis l'unique cause de sa maladie. Je l'ai rendu faible. J'ai fait en sorte qu'il déteste sa mère. Ainsi elle aura du mal à le porter, le nourrir, jouer avec lui et le materner. Le but étant de fragiliser Malaika, la rendre malheureuse et briser votre union.
- Qu'est-ce que Malaika t'as fait ?
- ...
- REPONDS MOI HEIN
- Maman : lorsque le mariage avec ton père a commencé à vaciller, j'étais en quêtes de...je ne sais pas comment dire...en quête de sensation nouvelles. Alors je me suis mise à fréquenter Marc...
- Papa : hum
- Maman : Je lui ai donné tellement de choses pour le sortir de sa pauvreté. Mais je me suis rendu compte qu'il sortait déjà avec Malaika qui menait pratiquement la même vie que lui, une double vie...Alors quelle n'a pas été ma surprise quand je me rends compte que tu as encore jeté ton dévolu sur la mauvaise femme Jim. C'est à partir de ce moment que je me suis juré de lui faire du mal.

Je me suis lever après fais un long soupir. Et j'ai dit :

- Marc c'est mon petit frère
- Papa : Comment ?
- Maman : Hein
- Je ne sais pas comment expliquer mais c'est flou. Le père Marc est mon père, Marc est né d'une autre femme que Karla, quelques années après moi. 

Maman a voulu parler une fois de plus mais elle s'est étouffée. Elle a commencé à tousser très fort et se plaindre de douleur à la poitrine. Elle était très agité et bougeait dans tous les sens.

- Papa : Raphaëlle qu'est ce qu'il y a ??
- Jade : Tenez la fort elle va tomber. Mais qu'est ce qu'elle fait ???

Je voyais mon père et jade essayés de la calmer sans savoir quoi faire. Elle n'arrêtait pas de crier : LE FEU LE FEU en déchirant le Kaba (robe) qu'elle portait. Jade s'est tourné vers moi et m'a ordonné d'aller rejoindre Malaika car selon elle  il y avait de forte chance que Malik soit lui aussi en train de mourir. Mon cœur s'est serré j'ai regardé celle qui était ma mère pendant 34ans et elle m'a dit tout doucement :

- Maman : Je suis désolé mon fils

Je n'ai pas pu me retenir de couler des larmes. Est-ce que je pleure parce que celle qui m'a élevé est un véritable monstre ou alors parce que je l'aime malgré toutes ses conneries, ou même parce que mon fils est quelque part dans le sud du pays en train de crever. Je me suis tourné et je suis parti. Ngaba m'attendait à l'entrée, il me suit toujours celui-là je lui ai demandé de descendre de mon autre voiture, de prendre celle avec laquelle je suis venu et de me conduire à Kribi à l'adresse donnée par Jade. Quand je lui ai dit que nous allons voir les enfants et Malaika, il a compris qu'il fallait rouler vite. Tiens bon Malaika j'arrive.


**Marc-Arthur Bankono**
Six heures de temps à attendre sur place, et Octave n'a toujours pas pointé le bout de son nez dehors. Je commence à perdre patience, les gars aussi. J'ai voulu y aller tout seul mais Ekongolo m'a dit que c'est trop dangereux. Il y a des gardiens plutôt robustes à l'entrée et d'après la voiture que j'aperçois dans le jardin, sa maman est à l'intérieur. On décide d'attendre encore une heure lorsqu'on remarque Octave sortir de sa maison et se diriger tout droit vers notre camionnette. Les gars se sont mis à paniquer mais moi j'avais compris qu'il nous avait grillés depuis. Alors je suis descendu, sous le regard choqué des autres.
- (sarcastique) Bonsoir le jeune protégé de Jim
- Ce n'est pas encore le soir mon jeune Octave.
- Ah oui excuse-moi, tu sais la vie avec MA FILLE, m'absorbe tellement que j'ai perdu la notion de temps et toi alors ? Tu te remets bien de tes blessures ?
- Octave rend la petite à sa mère. Tu n'as pas le droit de ...
- Fais partir ta clique tu me rejoins à cette adresse ce soir.  On règle cela à deux comme des hommes. Et après quoi le gagnant pourra prendre la petite
- ...
- N'aies pas peur, il n'y a aucun piège. C'est une adresse bien connu de Jim.
- Tu viens avec la petite ?
- Non.
- Et comment je ferai pour la prendre
- Ah parce que t'es déjà sur de ta victoire ?
- Viens avec la petite
- D'accord. Elle sera là.

Je suis rentré dans la camionnette et nous sommes partis. J'ai directement essayé de contacter Jim avec le téléphone d'Ekongolo mais il n'a pas décroché, alors j'ai appelé Mina. Pour lui dire de ne pas s'inquiéter et pour lui que je serai de retour demain matin avec la petite, à notre appartement.



**Malaika Ermine Koyoli**
J'ai toujours aimé ce genre de paysage. De l'eau, des palmiers, le sable, le vent, la paix. Je devrais venir plus souvent, et pourquoi ne pas y vivre ? Vous en dites quoi les garçons ? Vous aimeriez vivre ici avec maman ? Hein ? Mes petits anges, mes gros bébéééés, ça va ? Vous avez bien dormi hein Malik ? Avoue que t'as bien dormi mon fils.
Lol. Les deux me regardent comme étonnés en mode : Elle a quoi aujourd'hui notre mère. Vous savez ce que j'ai ? Bah rien je n'ai rien. J'ai juste super bien dormi. Ca faisait tellement longtemps. Je comprends le sens de la chanson qui dit : Prier c'est la clé. Depuis hier Malik est calme. Il ne dérange pas. Ce matin j'ai appelé le pasteur il m'a donné des psaumes pour la protection et la paix. J'ai aussi pensé à leur attaché autour du poignet les chapelets que leur grand-mère avait fait bénir. Du coup tout va bien. Je les ai amené dehors car il fait chaud à l'intérieur surtout après avoir pris le bibi n'est-ce pas mes gros bébés ?? Je ne peux m'empêcher de penser à lui. Je me demande s'il va bien et ce qu'il fait. Il doit être stressé le pauvre, surtout comment est-ce qu'il gère avec Cléo tout seul ? Est-ce que Marc se remet de ses blessures ? Qui nous veut du mal ? Des questions auxquelles je n'aurais aucune réponse et ce n'est pas très grave. Le plus important ce sont mes fils. Et vu l'état de Malik je commence à me dire que Jade a bien fait de me proposer cette destination.
- Madame votre jus de fruit...

Mon cœur a fait un saut dans l'estomac, déjà parce que je n'ai rien commandé mais parce que cette voix, cette voix je la reconnaitrai même dans un vacarme assourdissant...Je suis resté figée, la sensation de mouille que je ressentais me troublait, j'étais effrayé et excité en même temps...Le regard des garçons étaient porté au-dessus de mon épaule, et leur calme ne confirmait que ce que mon entre jambes savait déjà. C'était Jim. Je me suis levée j'ai pris la poussette et je me suis tournée pour partir en disant :
- Je suis désolé je n'ai rien commandé...

Mon Dieu, on dirait qu'il a pris 10 ans de plus, il a des cernes, les yeux fatigués et la naissance d'une barbe pas entretenue. Il a porté son regard sur les petits et s'est jeté sur Malik en le prenant dans ses bras en larmes :

- Oh mon petit bonhomme comme je suis heureux de te voir tout souriant et calme. Tu es fort hein mon bébé ? Tu es fort comme papa Ok ? Tu vas guérir et rien ne va t'arrive. (En me regardant) Maman et papa veillent sur toi rien ne va t'arriver mon bébé.
- (surprise) Qu'est-ce que tu as ? Et pourquoi tu pleures ? Comment nous as-tu retrouvés ? Comment tu sais que c'est lui Malik tu les confonds tout le temps ?
- Elle est ou ta chambre il faut qu'on parle chérie.
- Chérie ? Ah non hein. Moi c'est Malaika la pute tu te rappelles ? Et d'ailleurs rend moi MON FILS. Je croyais que tu n'étais pas le père hein ? REND MOI ENFANT.

Il a remis Malik près de son frère qui lui c'était endormi. Il m'a prise par la main et a dit :

- Je me suis comporté comme un con Malaika. Je sais que j'ai déconné. Je sais que tu as eu peur et que je t'ai fait du mal. Je sais que j'ai installé ce gouffre au sein de notre couple, je sais que je t'ai traité de tous les noms d'oiseau alors que moi je ne suis pas 'clean', mais je te le demande pour le petit amour que tu ressens encore pour moi, parce que oui Malaika je sais que tu m'aimes et tu sais que je t'aime.
- Tsuips bouge...

Je l'ai contourné et je suis passée...Mais il m'a retenu le bras qui ne tenait pas la poussette et m'a retourné d'un seul mouvement. Je me suis subitement retrouvé face à lui...

- (respirant très fort) Ecoute moi bébé, je ne te demande pas de me pardonner je te demande de laisser ton cœur parler je te demande de seulement m'écouter et si tu veux on ira un peu plus loin.
- (tout doucement) Jim tu auras beau me séduire par tes mots, ton corps ta voix mais...
- Mais rien bébé. Embrasse-moi...

Comme par automatisme, mon corps a obéit j'ai lâché la poussette et je me suis perdue dans son étreinte, à cet instant j'ai tout oublié, les injures, les mensonges, les enfants, les problèmes, je me suis laissé bercer par ses caresses il m'a serré contre lui je sentais son cœur battre la chamade, afin je crois que c'est le mien, non, bref je ne sais plus. J'ai oublié que nous sommes au bord de l'océan, que nous sommes samedi et qu'il y a plein de monde j'ai oublié parce que lorsqu'il est là rien ne compte plus. Pourquoi je ne le repousse pas ? Il a été violent avec moi plus d'une fois ? Et si j'aimais ça ? Non Malaika qu'est-ce que tu racontes ? Et les enfants ? Arrête c'est leur père il ne leur fera jamais de mal. OUUUH mais c'est qu'elle est mouillé Madame 'je dois protéger mes fils'. Laisse la tranquille c'est quand même son fiancé elle a bien le droit de mouiller quand il l'a touche.
Pendant que les différentes voix dans ma tête se disputaient, je laissais mes doigts longer le dos de Jim. Je me suis même entendu dire : Baise-moi Jim. Il a répliqué elle est où ta chambre ? J'ai répondu entre deux gémissements : 326. Et là, il s'est détaché de mon étreinte. D'une main il poussait les enfants de l'autre il me 'tirait' littéralement. Je ne sais pas d'où Ngaba est sorti et comment il a compris mais il est arrivé et sans s'arrêter Jim lui a laissé la poussette. Je ne me suis même pas retourné pour voir les gamins. J'ai indiqué d'un doigt le sentier à emprunter et Jim l'a pris sans broncher. Quelques minutes après on était dedans. Il a fermé la porte et a dit :

- Alors ??
- (impatiente) Alors quoi ?
- Il parait que tu veux  que je te prenne

J'ai baissé les yeux. Il m'a relevé la tête et s'est rapproché.

- Dis le moi encore
- (gênée) QUOI ? Non
- (tout doucement) Dis le moi encore Malaika. Dis-moi ce que tu veux.

Bizarrement je me suis refroidi d'un coup. Le bavardage inutile là m'énerve souvent. Mes idées sont revenues à leur place et je suis allée m'asseoir sur le fauteuil près du lit et j'ai dit :

- Je veux un bon père pour mes fils, un mari aimant pour moi, et surtout je veux un foyer en paix

Je crois l'avoir refroidi aussi mdr...Il est venu s'asseoir sur le lit, face à moi, et a sorti un écrin de sa poche.

- Tu veux bien la reprendre s'il te plait ?
- C'est quoi ça ?
- Ta bague de fiançailles.
- Jim écoute. Je peux le voir à ton allure que tu manques de sommeil, je sais que tu t'es inquiété pour nous, je suis désole. Mais ce n'est pas en m'allumant que tout ira bien, ce n'est pas en remettant cette alliance que nous serons heureux. Il y a trop de choses qui manquent à Jim et Malaika. Jim et Malaika ne sont plus deux, mais 04. ON A DES ENFANTS BORDEL. Et tu n'es plus l'unique centre de ma vie. J'ai besoin de savoir que je peux compter sur toi, j'ai besoin d'être en sécurité près de toi.
- Et tu ne l'es pas ?
- Non je ne le suis plus. Je ne sais pas ce qui ne va pas avec toi un jour tu es bien un autre tu m'étrangles sur un mur, ou tu me noies dans la piscine. Et si tu le fais avec moi, imagine ce que tu peux faire des gamins bon sang Jim ?
- Je ne leur ferai jamais de mal.
- Et à moi OUI ?? HEIN ??
- Non bébé y a une raison. Je n'ai jamais voulu te faire peur. C'est juste qu'il y a des choses que tu ne sais pas.
- Ah bon donc Mr. Propre a aussi des secrets ???
- (Agacé) Écoute-moi. Il faut qu'on parle. Je te dirai tout. Et on recommencera à zéro, pour nous, pour nos garçons.
- (rire) Et mon passé de pute hein ?? Tu l'effaceras peut être ? Mon Dieu Jim à chaque fois que tu en auras l'occasion tu me le cracheras au visage et qui sait un jour tu le feras même devant les enfants.
- MALAIKA J'AI TUÉ UN HOMME
- ...
- J'ai tué un homme. Je suis bipolaire. Avant toi il y a eu une autre femme, et un autre bébé, ils sont morts. Je ne suis pas le fils de Leroy et Séraphine Dina. Mais le batard du père de ton ex Marc-Arthur, celle que je croyais être ma mère est une sorcière qui est à l'origine de la maladie de notre fils, j'ai couché avec la voisine et je lui ai apparemment aussi fait un gosse que ma mère afin que Séraphine a tué. Et la voisine c'est la petite sœur de la femme que j'ai aimé avant toi...
- ...
- Malaika...
- ...
- Bébé
- ...
- Dis quelque chose s'il te plait
- Donne-moi un verre d'eau
- Ok.

MalaikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant