16. Le rôle d'une mère.

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Séraphine.
Un enfant ne grandit jamais aux yeux de sa mère. Il est hors de question que je vois mon unique enfant s’éloigner de moi ainsi. Depuis la dispute que j’ai eu avec Jim, il n’a rien fait pour me demander pardon, il n’a rien fait pour qu’on ait une discussion par rapport à cela, il passe juste des nouvelles par son père. Je ne le supporte pas. Ca fait des lustres il n’a plus mis pied à la maison, même pas le temps d’un diner. Je n’ai pas fait de lui ce qu’il est pour qu’on me l’arrache ainsi. Surtout pas cette arriviste, ah ça non. Leroy et moi avions prévu aller au Bahamas avec Jim cette année, mais il a encore annulé. L’année dernière c’était pareil, c’est maintenant que je comprends tout. C’est cette fille qui est à l’origine de tout ceci. Si la montagne ne va pas à toi, va à la montagne. J’ai convaincu Leroy, nous avons fait nos valises et là nous sommes chez Jim. Oui chez notre fils, mon fils. Je n’ai pas besoin d’autorisation pour m’y rendre.
Ils étaient apparemment en train d’aller en voyage. Ils ne nous attendaient pas, et je donnerai ma vie pour revoir le visage de cette fille quand je suis descendue du véhicule. Elle n’en revenait pas. Je l’ai bien vu, elle regardait constamment Jim, pour qu’il nous mette à la porte surement. Mais je suis sa mère, et quoi qu’elle ait fait à mon fils, je le découvrirai. Alors, Leroy et moi nous avons décidé d’y faire 3semaines, c’est-à-dire la fête de Noel et celle du nouvel. On aurait pu venir le 20décembre mais j’ai voulu faire durer mon plaisir.
Au bord de la piscine.
- Maman ? Maman ?
- Ne crie pas Jim je t’entends très bien.
- (en colère) Qu’est-ce que tout ceci signifie ? Est-ce une façon de se présenter chez les gens ?
- Pardon ?
- Tu m’as écouté maman.
- Donc ? Je n’ai plus le droit de venir chez mon fils ? Tu te mets maintenant dans la catégorie des "gens" ?
- Maman.
- (simulant les pleurs) Eeeeeh mon enfant, seigneur qu’ai-je fais de mal ? Qu’ai-je fais de mal ? Neuf mois de souffrance, pour ceci ? Pour être traiter comme de la merde ? Jim merci.
- Maman arrêtes s’il te plait…
- Jim Karlson je te remercie…
- Où tu vas ?
- (allant dans le salon) Leroy ? Allons-nous en, nous ne sommes pas les bienvenus ici
- Mais maman arrêtes à la fin. Je t’ai juste posé une question. Une seule question. C’est pour cela que tu pleures ainsi ?
- Leroy : Chérie que se passe-t-il calme toi on vient à peine d’arriver.
Jim que se passe-t-il pourquoi est-elle dans cet état ?
- Jim : Papa je lui ai posé une seule question, à savoir si c’est normal de se pointer chez les gens ainsi. Vous auriez au moins pu me faire un message, ou même me passer un coup de fil. Mais non on ne peut rien lui demander, elle extrapole toujours tout…
- Chéri écoutes comment il me parle snif. Moi sa mère. Tout ce que moi je voulais s’est lui faire une surprise snif, j’ai perdu mon enfant snif
- Leroy : Vous alliez où toi et ta petite amie ?
- Jim : A Kribi, pour trois jours.
- Leroy : okay, nous pouvons rentrer à la maison et revenir le 23 si tu le veux bien.
- Jim : oui papa c’est une bonne idée.
- Malaika : Non monsieur ne vous inquiétez pas. On reportera le voyage.
- Jim : Mon amour non s’il te plaît tu le voulais vraiment ce voyage on peut faire ce que papa a proposé.
- Elle a dit que c’est reporté Jim. Tout est réglé.
- Leroy (s’adressant à Malaika) : Ma fille tu es bien aimable.
- Malaika (triste) : Merci monsieur.
- Leroy : Appelle moi Leroy je t’en prie.
- Malaika : D’accord. S’il vous plaît suivez-moi je vais vous montrer votre chambre.
- Séraphine : Je choisirais la chambre que je veux et non celle que tu m’imposeras.
- Malaika (agacée): Ecoutez-moi bien ….
- Jim (l’air grave) : Maman, Papa, Malaika est la dame de cette maison. Comme vous avez pu le constater, je n’ai presque plus d’employés, c’est elle qui prend soin de cette maison et au jour d’aujourd’hui elle la maîtrise plus que moi. Je vous prie, maman je te prie de la respecter et de respecter cette maison qui est aussi sienne.
(S’adressant à malaika) chéri vas-y montre leur la chambre.
Je m’en doutais bien, cette fille a envoutée mon fils, elle le contrôle. Il ne réfléchit plus de lui-même, tout ce qu’il fait c’est en sa faveur à elle. Mais ça ne se passera pas ainsi.
- Malaika : et voilà. Cette chambre est parfaite pour vous, vous avez un balcon qui donne au jardin arrière. Je vous ai mise des serviettes dans la salle de bain.
- Leroy : Très belle chambre, c’est toi qui a fait la décoration je suppose
- Malaika : oui monsieur. Euh oui Leroy
Je vous laisse vous installez
- Séraphine : Reviens ici, ta chambre elle est où
- Malaika : NOTRE chambre est au fond du couloir
- Séraphine : d’accord.

Malaika.
Je commence à croire que le ciel me tombe sur la tête, je n’ai jamais droit à un moment de calme, un moment de repis, où rien ne se passe. Après ses lourdes révélations faites à Mina, je croyais prendre quelque jours avec Jim juste nous deux, loin de tout et de tous. Mais non. J’avais oubliée Séraphine, et la haine qu’elle me porte je ne sais pourquoi. Je ne suis plus avec Marc-Arthur, je ne sais pas pourquoi elle m’en veut. C’est vrai que le jour de la lutte, je n’ai pas été courtoise, mais j’ai essayé de rattraper le coup. Mais elle n’a pas voulu de mes excuses. Elle s’est pointée avec le papa de Jim, avec ses airs hautains, à tout vouloir contrôler, heureusement pour moi que Jim me défend. Le papa de Jim, Leroy, est un homme charmant. Il est gentil et toujours très souriant. Il a l’air très jeune, on aurait même pu croire que Jim est son ainé. Je me demande comment il fait pour supporter sa peste de femme.
Je sais ce qu’elle veut. Elle veut me pousser à bout et me forcer à commettre une faute grave, et alors elle dira à Jim que je n’en vaux pas la peine et l’obligera à me mettre dehors. Je dois parler à ma mère j’ai presqu’envie de pleurer.
Au téléphone.
- Allo ?
- Oui allo
- C’est qui là
- C’est Vinny
- Vinny c’est Malaika comment tu vas ?
- Ca va bien
- A l’école ça va ? tu as bien travaillé ?
- Oui j’ai eu 14 de moyenne
- Oh lala c’est bien. Tu veux quoi comme cadeau mon petit vinny ?
- Je veux de nouvelles baskets s’il te plait.
- Okaya. Les autres sont là ?
- Oui
- D’accord. Je passerais à la maison dimanche dit à chacun de tes frères de préparer une liste de ce dont il a besoin, et vous les aurez comme cadeau de Noel.
- Youpi. Merci Malaika
- De rien mon chéri. Où est mamoune ?
- Elle fait la lessive.
- Tu lui passes son téléphone s’il te plaît ?
- D’accord. Je vous aime
- Nous aussi.
- Allo ?
- Bonsoir mamoune
- Il y a quoi ?
- Comment ça ?
- Tu pleures pourquoi ?
- (surprise) Mais…Comment tu le sais ?
- Je te connais, parle vite le soleil va finir je fais la lessive
- Mamoune le soleil ne finit jamais à Douala
- Qu’est ce qui ne va pas Malaika ? Tu n’as pas l’air bien. Je t’ai dit que si tu n’es pas à l’aise chez lui reviens ici. Il y a toujours de la place pour toi.
- (en larmes) Non maman, ce n’est pas lui. C’est juste que les choses ne se passent pas très bien. Je n’ai pas de paix j’ai toujours un problème qui surgit de nulle part maman. Mes moments de bonheur sont très courts. J’ai l’impression que le monde entier est contre moi. Je suis avec un homme qui m’aime et que j’aime de tout mon cœur mais rien ne va maman.
- Essuie tes larmes. Et parles posément.
- (pleurant plus fort) La mère de Jim ne m’aimes pas elle me pourrie la vie. Le meilleur ami de Jim me fait la cour et Djanko qui se trouve à chaque angle de ma vie maman tu peux le croire ?
- La mère de Jim te veut quoi exactement ?
- Elle dit que je suis une arriviste et que je suis avec Jim pour son argent. Elle ne supporte pas le fait que je sois encore au collège, elle me regarde de hauts et me traite comme sa domestique fais-moi un bain, fais ceci fais cela. Nous devions aller à Kribi avec Jim, mais elle s’est pointée avec son mari et ils vont vivre ici pendant 3semaines.
- Ecoute ma fille, toute mère est ainsi quand il s’agit de son enfant. Tu ne peux pas encore comprendre cela. Je ne pense pas qu’elle soit une mauvaise femme, mais elle te met à l’épreuve pour savoir quelles sont tes intentions envers son fils. Mais elle ne te veut aucun mal.
- Hum maman tu ne la connais pas hein, elle trompe son mari avec un jeune
- Malaika cela ne te concerne pas. Ce n’est pas ton égale. Sa vie ne te concerne pas. Et arrête de juger les gens je te le dis tout le temps, toi même tu n’as pas la meilleure des vies.
Attends-toi à tout, à des fausses accusations, à des scènes horribles. Elle fera tout pour que tu sois mal vu de son fils. Et si tu n’aies pas posée, elle réussira
- Que dois-je faire ?
- Souris.
- Quoi ?
- Oui souris, et sois la plus douce possible, ne t’énerves jamais. Excuse toi-même quand tu as raison, sois toujours disponible. Elle t’insultera, elle te rabaissera, sois indifférente à tous ce qu’elle fera. Quand tu veux pleurer, vas dans ta chambre enferme toi et plus un bon coup, si ça ne t’aide pas mets tes genoux au sol et prie. Ne lui réponds jamais, jamais Malaika je te connais. Si tu cèdes elle tournera la situation en sa faveur.
- Non ça ne risque pas d’arriver.
- Hum tu es naïve ma fille. Jim t’aime j’en suis consciente mais sache qu’on a qu’une seule mère. Il n’y a rien de plus solide que le lien mère-enfant. Ne sois pas surprise.
- Hum oka maman, et si elle veut me frapper.
- Tu la maitrise et tu lui dis fermement de ne plus jamais essayer cela sinon moi-même j’arriverai le bas. Mais ne la frappe jamais en retour.
- Oups.
- Pour l’ami de Jim parles-en avec lui
- Déjà fait maman.
- Okay et quant à Djanko, laisse le tranquille. Je ne comprends pas l’origine de votre discorde, mais vous feriez mieux de faire renaître votre amitié, soyez soudés. Avant quoi que ce soit vous avez été des amis.
- Merci maman tu as toujours les mots qu’il faut pour m’apaiser le cœur.
- De rien. Essuie tes larmes et comporte-toi en femme.
- Okay. Je passerais Dimanche maman tu as besoin de quelque chose ?
- Non tout va bien, Jim est passé dernièrement et comme d’habitude il nous a gâtés.
- Ah Okay. Fais le bisou à papa. Je vous aime.
Une mère, une amie, une confidente, une sœur, la mère joue un rôle très important dans la vie de ses enfants, surtout dans la vie de ses filles. En pleine adolescence, nous les filles, nous sommes toujours en conflits avec nos mamans. On arrive à l’âge de la raison, l’âge où l’on croit tout savoir, tout contrôler, mais en réalité il n’en a rien. Notre maman à cet âge-là est le symbole même de l’incompréhension, de l’opposition, du conflit. On ne veut pas écouter, on en arrive même à la détester. Au fil du temps, en devenant plus mure, on se rend compte qu’on a plus qu’elle. Il n’y a qu’elle qui nous comprend, qui nous écoute sans nous juger, qui nous aide, qui nous aime, d’un amour inconditionnel et véritable. C’est une grâce pour moi d’avoir ma maman. Je l’ai déçu en tellement de points, mais elle est toujours là quand j’ai besoin d’elle et pour cette raison-là, je vais de ce pas mettre ses conseils en pratique.
- Bébé ?
- …
- Malaika ?
- Oui Jim je suis dans la salle de bain
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je me lave le visage
- Bébé viens, viens dans mes bras s’il te plaît
- …
- Je te demande pardon pour le comportement excessif de ma mère. Et pardon pour le voyage que tu avais planifié. Je te promets on le fera après ton examen.
- D’accord. Et pour ta je m’en occupe ne t’inquiète pas
- Embrasse-moi
- Je t’aime et je supporte tout ceci pour nous.
- Je sais c’est une étape à franchir et on la traversera avec brio.
- Tu veux que je cuisine quoi bébé.
- Fais les légumes avec le poisson papa est vieux, il ne lui faut plus les viandes rouges là.
- D’accord chef. J’y vais
- C’est toi le chef madame.


Marc-Arthur.
Je ne suis pas fou, je ne suis pas sourd, je sais bien ce que j’ai entendu. Cléopâtre est la fille d’Octave. A moins qu’il y ait dans cette ville deux Octave Karim Stern. Je me sens tout bizarre. Je ne sais pas si j’aurais dû dire à Mina que je connais et j’ai déjà eu à fréquenter Octave. En même temps elle n’a pas l’air de vouloir le rencontrer. Elle veut élever sa fille toute seule. J’ai toujours trouvé les riches d’une bizarrerie sans pareil. Octave est jeune, il a énormément d’argent, il est directeur de sa propre entreprise, alors pourquoi ? Pourquoi ne pas chercher sa fille ou la femme qu’il a aimée à une période de sa vie. Bref cela ne me concerne pas j’ai envie de dire. Je ne veux pas que Mina souffre, la situation fera mieux de rester ainsi.
Plutôt dans la journée j’ai eu l’appel de Tom-Yorick, qui m’a trouvé un petit boulot à la mairie. J’ai tout de suite dis oui. Et donc je passe un entretien de demain.
Pour une première fois, Mina a demandé à me voir, afin à voir ma maison. Je l’ai donc invité, et elle est en chemin. J’ai vite libéré Pola et Calixte, je voulais être seul. Après avoir pris une bonne douche froide je me suis installé dans le salon à l’attendre.
Au téléphone.
- Allo ?
- Oui Marc je suis devant le portail que tu m’as décris
- Oui entre je descends.
        ….
- (faisant la bise) Comment tu vas ?
- Je vais bien et toi ?
- Je ne me plains pas.
- D’accord allons y.
- C’est joli ton immeuble.
- Ce n’ai pas le mien. J’y loue un appartement et c’est tout.
- Okay
- Tu me passes la petite.
- D’accord.
Dans l’appartement.
- Euh voilà ma modeste demeure.
- Ouais c’est ca
- J’ai installé des protections partout pour Cléopâtre je ne veux pas qu’elle ait un accident
- Tu es gentil. Tiens ce plat c’est pour toi.
- Oh merci, c’est très gentil. Tu veux quelque chose à boire ?
- Un jus de fruits peut être
- Okay.
- Je vois que tu as aménagé un espace jeu pour bébé
- Oui j’ai pensé à tout.
- Je vais y mettre clé et je reviens.
- D’accord.
- Tu ne t’ennuies pas souvent tout seul ?
- Si si je m’ennuie. mais il y a quelque mois c’est à peine si j’avais un lit, donc chaque minutes dans cet endroit me rappelle la chance que j’ai.
- Je vois
- Oui…Tiens ton verre de fruits.
Mina, est une très belle femme aux formes très attirante. Elle a des lèvres très pulpeuses sur lesquelles elle fait souvent passer sa langue. Elle était vêtue d’une robe courte de couleur blanche, une paire de sandales qui laissaient découvrir la pédicure parfaite de ses chambres. J’avais le regard fixé sur elle. J’étais assis juste à côté de l’évier j’avais une belle vue sur tout l’ensemble.
- Pourquoi tu me regardes ainsi ?
- Parce que tu es très belle
- Merci. Ça n’a aucun effet sur moi
- Okay.
- Oui.
- Mina ? Comment est née cette envie de me revoir ?
- Je ne sais pas j’ai juste eu envie d’être avec quelqu’un.
- Et Malaika ?
- En voyage avec son homme.
- D’accord.
- Marc ?
- Oui ?
Je me suis rapproché d’elle directement
- Tu n’es pas obligé de venir si près
- Je t’écoute. Je te remercie pour l’autre soir, merci pour ta franchise.
- Merci à toi Mina.
- …Euh je dois aller voir la petite.
- (lui tenant la main) Elle va bien tu le sais.
- Tu me fais mal Marc.
- Si je dis j’ai envie de t’embrasser tu réponds quoi ?
- Moi aussi
- (surpris) d’accord.
- Je vais dans le salon.
- Avant embrasse-moi
Je l’ai rapproché de moi, la main droite derrière son dos, et ma main droite autour de son cou. Je lui ai donné un baiser, et elle me la rendu. Mais elle se débattait pour s’en aller et moi je la retenais de plus belle. Je l’ai mise dos au réfrigérateur, ensuite je lui ai fait des suçons dans le cou. Je suis descendu avec ma main explorer sa grotte inondée de cyprine, j’ai poussé mon exploration plus loin et là elle a ouvert les yeux.
- Arrêtes Marc s’il te plaît.
- Tu le veux vraiment ?
- Je ne veux pas te faire de la peine.
- On ne me l’avait jamais faite celle-là. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Ecoute, je n’ai pas eu de partie de jambes en l’air depuis un moment. Tu n’aies pas l’homme que je veux pour la vie et comme père de ma fille. Alors si toi aussi tu recherches juste du sexe faisons le mais dans le contraire ça ne marchera pas.
- Okay.
Je me suis lavé les mains et je suis retourné au salon prendre la petite. Elle est revenue quelques minutes après, s’est assise et n’a rien dit. J’ai passé le reste de l’après-midi à jouer avec Cléo, et j’ai fini par m’endormir sur le sofa avec elle dans mes bras.


Malaika.

Il est 19heures et je vais bientôt servir le diner. Plutôt dans la journée, personne n’a mangé, comme par hasard, personne n’avait faim. Jim a passé la journée dehors, il avait des rendez-vous a-t-il dit. Séraphine a passé sa journée à marcher dans toute la maison on aurait pu croire qu’elle cherchait quelque chose. A l’arrivée de Jim nous sommes tous passer à table.
- Leroy : alors ma fille qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
- (en servant le repas) j’essaie de terminer le collège, je suis actuellement en classe de première
- Jim : Et elle s’en sort très bien, elle a eu de bons résultats ce trimestre.
- Séraphine : et qui est celui qui te paie l’école ?
- Jim : Bien sûr que c’est moi
- Leroy : il n’est jamais trop tard pour retourner à l’école bon courage
- Merci bien
- Séraphine : Pff 26ans
- Mettons nous en présence du Seigneur
- Séraphine (surprise) : …
- Seigneur merci pour ce repas que tu nous accordes en cette soirée, bénie les mains qui les ont cuisiné et procure en à ceux qui n’en ont pas.
- Leroy : Amen. Bon appétit a tous
- Jim : merci bon appétit
Au bout de quelques minutes, personnes ne parlaient plus, le visage de Jim était froissé et son regard n’osait croiser le mien. Leroy avait repoussé son plat et crachait sa première cuillérée dans du papier mouchoir. Séraphine était comme par hasard prise par une toux grasse.
- Séraphine : je le savais je l’ai toujours su tu es une sorcière. Tu es une empoisonneuse
- Jim : Malaika qu’est-ce que tu as mis dans les légumes ?
- Euh ce que je mets généralement l’arachide, l’oignon…
- Séraphine (en colère) : et en plus tu joues à l’ignorante ? Tu veux tuer toute ma famille et t’en aller avec nos biens
- Jim ?
- Leroy : Vas-y goutes en une bouchée.
J’ai gouté les légumes comme me la demandé Leroy et j’ai presque failli m’étouffer. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Plutôt dans la journée, je les ai faits, je les ai goutés et il n’avait pas ce gout.
- Séraphine : j’ai vu dans ton jeu. Jim cette femme veut ta mort
- Leroy : Séraphine arrêtes cela tout de suite. Ou nous rentrons chez nous à l’instant.
(S’adressant à moi) Ecoute ma fille en cuisine on fait des erreurs. Il n’y a pas de quoi faire tout un drame.
Et là, à ce moment précis, j’ai pensé aux paroles de ma mère et j’ai compris que Séraphine y était pour quelque chose. Heureusement, après les conseils de maman j’ai fait deux repas au lieu d’un. Et le second repas était dans le four.
- Oh excusez-moi j’ai complètement raté mon repas. (Regardant Séraphine) c’est totalement de ma faute. Heureusement pour nous j’avais fait un deuxième repas.
- Leroy : Une femme prévoyante j’aime ça.
- Séraphine : Ça sert à quoi de faire deux repas. Excusez-moi je sors de table je n’ai plus faim
- Jim : Vas y sert nous à manger bébé.
- Leroy : Ca sent bon tout ceci. Tu es un cordon bleu ma parole.
- Jim : je ne te le fais pas dire elle est fait un peu de tout
- N’exagère pas chéri.
- Leroy : Où vit ta famille Malaika ?
- Ils vivent à Ndogsimbi dans la zone bassa ‘à
- Leroy : Ah oui je connais je construis un nouveau laboratoire pharmaceutique non loin de là.
- Jim : Ah celui qui sera construit par Stern immobilier ?
- Leroy : Oui exactement c’est celui là
Le diner s’était bien terminé. Leroy ne voulait pas aller se coucher, il est resté à la terrasse siroté son verre de vin. Jim est monté pour apporter un plat de nourriture à sa maman.
Elle n’était pas dans sa chambre. Il l’a cherché partout mais en vain. Quelques minutes plus tard, il y avait des éclats de voix à l’étage et Leroy ne s’en préoccupait. Je suis montée,  et j’ai entendu d’où provenait les bruits, de notre chambre.
- Jim : Maman mais pourquoi tu fais cela ? Pourquoi tu ça ?
- Séraphine : Une mère connait toujours ce qui est bien pour son enfant elle ne te mérite pas.
- Jim : Tu n’as pas le droit de fouiller dans les affaires de Malaika maman. S’il te plait sors de cette chambre
- Séraphine (piquant une crise) : je ne sortirais pas de cette chambre, tout ce qui est ici, tout ce que tu as ici, c’est grâce à nous. Et tu veux tout le balancer à des gens comme cette fille ? de bas étage ?
- Jim : tu as un peu poussé sur le vin maman. Viens allons dans ta chambre
- Séraphine : Non je ne te laisserais pas faire ça non non et non tu ne gâcheras pas ta vie. Je lui ai promis que je prendrais soin de toi. Elle me tuera si tu échoues dans ta vie. Je n’avais pas le droit de lui faire ça, et c’est pour ça qu’aujourd’hui tu ne m’aimes pas. Tu veux me punir c’est ça ? Pour ce que je lui ai fait. Mais si je ne l’avais pas fait, quelle vie aurait tu eu ?
- Jim : Mais de quoi tu parles maman ? Qu’est-ce que t’as fait ? Qui te tuera ? Arrête de danser et parle-moi.
- Séraphine : Karla Dikomo
- Jim : Qui est-elle et pourquoi tremble tu autant ?
- Séraphine : c’est ta mère.
- Jim

MalaikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant