**Alena Jade Koussidem**
Il est plus de 4heures du matin et mon chien n’arrête pas d’aboyer comme un fou, je ne sais pas ce qui lui prends à cette heure tardive. Il va bientôt réveiller tout le voisinage. Je décide, malgré la fatigue, de me lever pour voir ce qui ne va pas. J’ouvre la porte du hall et je vais au jardin. Brutus était tellement agité qu’il n’a pas remarqué ma présence. Il aboyait en direction de la porte qui menait à l’arrière de la maison. Je n’arrêtais pas de lui demander de se taire mais il ne le faisait pas. Je me suis rapprochée et j’ai posé ma main sur sa tête en disant : Hey mon grand calme toi qu’est ce qu’il y a ? Il a essayé de se calmer ensuite il y a eu du bruit dans le garage, j’ai sursauté tellement j’ai eu peur. Je crois que Brutus l’a ressenti et il s’est remis à aboyer très fort.
- (effrayée) Qui est là ?
- …
- (très effrayée) J’ai une arme et je vais lâcher mon chien vers vous si vous ne vous montrez pas.
- (voix tremblante) Non s’il te plaît ne fais pas ça je vais sortir.
- …
- Bonsoir Jade
- (surprise) Malaïka ?
- …
- Qu’est-ce que tu fais là ? J’ai failli lâcher le chien sur toi ? Tu es venu me voler ou m’espionner ? Mais parle qu’est-ce que tu fais là bon sang ?
- (Presqu’en larmes) S’il te plait ne crie pas, laisse-moi entrer je vais tout te raconter.
- Entrer ? Où ça ? Chez moi ? Jamais.
- S’il te plait Jade, je sais que tu ne me portes pas dans ton cœur mais j’ai vraiment besoin que tu me laisse entrer. Et s’il te plait ne crie pas, je ne veux pas qu’on me sache ici.
- Hum
- S’il te plait…
Je l’ai observé un moment. Elle avait l’air stressée, fatiguée et surtout très effrayée. Je m’apprêtais à la laisser entrer quand j’ai vu un de ses deux gros sacs bouger. J’ai fait un pas en arrière et je l’ai fixé, je la questionnais du regard. Ce n’est que maintenant que je me rends compte qu’elle est vraiment belle, son teint noir est uniforme et lumineux. Ses courbes sont parfaites, presqu’aussi parfaite que les miennes. Elle a éclaté en sanglots en me suppliant de la laisser entrer. Nous y sommes allés par la porte de derrière suivi de Brutus parce que je ne fais pas confiance à cette femme.
- C’est bon nous sommes à l’intérieur. Ne fais pas un pas de plus sans me dire ce qu’il y a dans ses sacs.
Elle a déposé les sacs au sol, toujours en coulant des larmes et dans le premier sac elle a sorti un gros bébé bâillonné et tout rouge surement à cause de la chaleur du sac. Dans le second c’était pareil. J’ai alors compris qu’il s’agissait des jumeaux Dina. Je ne sais pas pourquoi, à cet instant précis je me suis sentie faible, un peu comme émue. Je ne sais pas quel problème elle a, mais de là à bâillonner ses fils, il doit être très grave. Comme par automatisme, Brutus à quitter la pièce, un peu comme s’il avait ressenti que je n’étais plus en danger, ou alors il a remarqué comme moi que notre hôte avait l’air d’avoir beaucoup de problèmes. J’ai refermé derrière lui, et je me suis approchée de Malaïka qui n’arrêtait pas de pleurer, ses fils dans les bras.
- Il t’a fait du mal ?
- Je suis partie pour mes fils, j’ai peur pour eux
- Ne pleure plus s’il te plait
- Merci de m’aider
- Je n’ai pas encore dit que je t’aidais.
- …
- Viens allons mettre tes enfants au lit.
Après les avoir couché, nous sommes redescendus dans le salon, je la suivais de très près un peu comme si j’avais peur qu’elle me chipe un objet. La vérité c’est que je sais qu’elle ne fera rien, mais je ne peux pas m’empêcher d’être sur me gardes avec toutes les personnes qui sont de près ou de loin proches de Jim. Je lui ai proposé à boire et elle a demandé un verre d’eau que je me suis empressé de servir tellement je voulais écouter le pourquoi du comment de sa présence ici.
- Je sais Jade, que tu bouillonnes d’envie de savoir ce qui m’amène chez toi à cette heure tardive. Et peut-être même tu te réjouis de me voir dans un tel état de détresse, en larmes, fatiguée et avec mes enfants…j’aimerais avant de commencer dire que je te remercie de m’avoir laissé entrer chez toi. Pour ne pas être longue, je suis partie de chez moi car Jim depuis plusieurs mois affiche des comportements qui commencent à dépasser mon amour, mon endurance et mon calme. Jim est très instable mentalement, il agit comme s’il a deux personnalités. Il arrive parfois qu’il me batte…Bref qu’on se batte et ce, de façon très violente. Pas besoins d’être mère pour savoir que ce n’est pas une ambiance propice pour des nouveaux nés. Je suis ici Jade car personne ne me cherchera chez toi, tu t’es débrouillée pour que tout le quartier sache que tu me détestes. Je suis ici car j’ai peur pour mes enfants. C’est tout.
- …humm je vois. Tu comptes rester pour combien de temps ? Ton mari est juste en face tu es sur qu’il ne te verra pas ici ?
- Non je ne sortirais jamais.
- …
- Si tu es d’accord bien sûr.
- Je vois. Et quand tu dis que je me suis arrangé pour que le quartier sache que je te déteste ça veut dire quoi exactement.
- Jade tu n’es pas obligé de faire semblant. Je sais que tu as des vues sur mon mari je le sais. Je lisais vos messages. Tu es allé jusqu’à tisser une amitié avec sa mère sachant que sa mère ne m’aime pas. Peut-être voulait tu prendre ma place je ne sais pas. Mais si tel est toujours le cas. Je te le laisse sans demander mon reste.
- Oh pardon ne me parle pas de cette sorcière
- Hum. Sorcière hein ?
- Oui c’est une sorcière.
- Okay.
Nous sommes restés pendant un moment très silencieuses, chacune de nous le regard au loin. Elle avait l’air plus détendue, plus calme. Elle brisa le silence en disant :
- Tu ne t’ennuies pas ici toute seule ?
- Parfois oui, mais bon je suis habituée
- Tu n’as pas de famille ? Des amis ? Je ne sais pas moi quelqu’un dans ta vie ? De ma terrasse je te vois souvent nous observés et tu as l’air toujours seule. Tu ne reçois presque jamais de visites pourquoi ?
- Je n’ai pas de famille, et je n’ai presque pas d’amis.
- Et un homme ?
- (gênée) Je n’en ai pas non plus
- Difficile à croire Jade. Regarde-toi, tu es bâtie comme déesse black. Tu as une grande maison, tu as de l’argent de surcroit ton argent, tu es la femme indépendante moderne, quel homme ne voudrait pas de toi ?
- Jim
- Pardon ?
- Ton mari
- …
- Tu as demandé quel homme ne voudrait pas de moi, je te réponds donc
- Ok. Ne t’inquiètes pas, je ne mettrais pas long chez toi et tu pourras te faire Jim
- Hum tu as intérêt à retourner chez toi si tu veux toujours que tes enfants aient un père.
- Comment ça ?
- Mon français est suffisamment limpide. Tu peux rester le temps que tu veux. Je fais une trêve.
- (étonnée) Une trêve ? Pourquoi ? Avons-nous déjà été en guerre ?
- Nous sommes en guerre depuis belle lurette Malaïka mais tu ne le sais pas.
- Si c’est à cause de cette altercation qu’on a eu chez moi. Excuse-moi. Mais je crois que ma réaction était normale. Depuis que tu es dans le quartier on dirait que tu ne lâche pas mon mari des yeux. Tu te pointes chez nous quand tu veux dans des tenues indécentes. Et ce jour-là ma belle-mère m’avait mise hors de moi, et le fait de te voir dans ma cuisine n’a rien arrangé il fallait que je te dégage de là.
- Tu es bien naïve Malaïka. Je t’entends parler et je me retiens de rigoler. Mais bon tu n’as pas complètement tort. Il est vrai que je faisais une fixation sur ‘ton mari’ comme tu dis mais j’avais mes raisons. Malheureusement les choses ne se sont pas passées comme je voulais. Et c’est la raison pour laquelle je te dis, la chose suivante : tu es venue ici parce que ton mari t’a frappé et tu as peur pour la vie de tes fils, tu te dis qu’un jour il mettra main sur tes enfants, tu stresses et tu cherches à protéger tes enfants, mais, écoute moi bien, si tu as encore un peu d’amour pour cet homme en face, rentre là-bas.
- Tu sembles menaçante. Je ne sais pas pourquoi. Moi, Malaïka Ermine, je ne retournerai jamais là-bas. Je l’aime, c’est l’amour de ma vie et le père de mes enfants mais, je ne suis plus heureuse, je ne suis pas à l’aise. J’ai constamment cette peur en moi quand il rentre, je ne sais pas ce qui va me tomber sur la tête comme problème. Et ces derniers temps on traverse beaucoup trop de choses, et quand ses émotions sont mises à l’épreuve comme ça, il est très changeant. On dirait qu’ils sont 15 dans sa tête. Tu ne comprends pas. Un jour il peut-être aimant, adorable, joueur bref normal, un autre jour il est froid, il ne parle pas. Il est comme mort de l’intérieur. Parfois ce sont des cauchemars, des cauchemars horribles qu’il fait. il se réveille toujours bouleversé, presqu’en larmes en criant le même nom, encore et encore : Cassandre par ci Cassandre par là. Je suis fatiguée.
- (surprise) Hum
- Un autre jour il va me battre pour rien, ou me noyer dans la piscine ou je se jeter à travers une vitre
- Hum ça fait peur tout ca
- Et s’il te plait, il ne ressent aucune douleur. Je ne sais pas, on dirait qu’il ne ressent rien. Je parle bien sûr de douleur physique. Il peut se tailler le corps en rigolant tu peux croire ça ?
- Hum
- Bref c’est encore flou dans ma tête, je ne sais pas où aller ou quoi faire mais je ne retourne pas la bas. Quand il apprendra la nouvelle pour son frère il sera très...
- Pardon ? Sur son quoi ?
- Je ne sais pas encore si c’est sûr mais il est fort probable que mon ex petit ami soit le frère de Jim
- (surprise) Mais Jim n’a jamais eu de frères, comment c’est possible. Il a toujours été l’unique enfant Dina.
- (pensive) Hum, ‘toujours été’ ? Comment ça ‘toujours été’ ? Tu le connais depuis quand ?
- (rire) Ma chérie tu n’es pas prête pour le savoir. En plus ce n’est pas par ma bouche que tu sauras que tu as choisi le mauvais homme pour en faire le père de tes gamins.
Je me suis levé et je suis allé dans mon bureau qui est à l’étage, j’y ai installé mon bar et j’avais une grosse envie de vodka. Malaïka me suivait de près, je crois qu’elle pense que j’allais voir ses fils mais elle s’est trompée. J’ouvre la porte du bureau et je l’invite à entrer. Je me dirige vers le bar et même si elle ne m’a rien demandé je prends deux verres et reviens vers elle. Je constate qu’elle n’a pas bougé d’un poil le visage rivé sur la photographie de ma sœur ainée Winniefred.
**Jim Karlson Dina**
- Ngaba (en larmes) : Monsieur excusez-nous s’il vous plait nous ne pouvions pas savoir que Madame allait nous droguer
- Gardien : Monsieur s’il vous plait ça fait trop mal, je ne sens plus mes jambes et mes bras s’il vous plait détachez nous
- Moi : vous aviez une seule chose à faire. UNE SEULE PUTAIN DE TACHE A FAIRE. Veillez à ce qu’elle ne sorte pas de la maison. Comment une femme peut-elle sortir avec deux enfants, des enfants aussi bruyants que mes fils et vous ne vous en apercevez pas.
- Ngaba : Monsieur elle a mis quelque chose dans nos boissons nous ne pouvions pas savoir. Vous me connaissez depuis beaucoup trop longtemps pour savoir que vos ordres je les prends très au sérieux. madame a toujours été tellement gentille et attentionnée avec nous que nous ne pouvions nous douter de rien.
- Moi : Ngaba j’ai besoin de savoir où est ma femme et mes enfants.
Les garçons ont rappliqués dans la cuisine comme des bêtes sauvages, leurs visages étaient décomposés.
- Octave : Jim qu’est-ce que tu fou ?
- Tom : Jim qu’est ce qui se passe ici ? Qu’est-ce que tes employés ont fait pour mériter un tel traitement
- Diklann : tu es même normal ? Tu sais ce que ça peut leur faire ? Comment peux-tu attacher deux personnes et tremper leurs pieds dans cette grosse cuvette remplie de glaçons. Tu veux qu’ils crèvent ? C’est quoi ton délire Dina.
- Tom : Tu vas trop loin Jim
- Octave : Ngaba vous êtes là depuis quelle heure ?
- Ngaba : A peu près 6heures de temps Monsieur Stern. Nous nous sommes réveillés dans cette position
- Tom : Comment ça ?
- Ngaba : Madame Malaïka nous a drogué hier soir pour pouvoir s’enfuir de la maison sachant que Monsieur nous a demandé de la surveiller de près
- Tom : Mince, Drogué ? Malaïka ?
- Octave : Fuir ?
- Diklann : Mais bon sang Jim tu vas rester là à nous regarder comme un con ou tu vas nous donner des explications ?
Tom est allé prendre un couteau de cuisine et a coupé les cordes qui retenaient mes deux employés captifs. Ils avaient de la peine à marcher et se sont directement couchés à même le sol, hurlant de douleur. Diklann et octave les ont raccompagnés dans leurs chambres avant de nous rejoindre Tom et moi dans le salon.
- Octave : alors Jim ?
- Moi : ne me cause pas toi
- Tom : Jim tu exagères et Octave comme nous tous d’ailleurs, a besoin de savoir ce qui se passe. Quand il s’agissait de Marc tu as débarqué chez lui comme un dingue et tu l’as affligé de questions.
- Octave : et de coups…
- Tom : Donc tu as intérêt à répondre aux nôtres. Merde à la fin Jim jusqu’à quand vas-tu vivres ainsi. Jusqu’à quand ?
- Diklann : Calme-toi Tom
- Tom : Je ne vais pas me calmer. On sait tous que Jim peut être un vrai monstre. Mais c’est notre ami, il a un problème et ce depuis la mort de Cassandre Samba. Les années passent mais ce côté de lui surgit encore. Un jour il finira par se tuer, ou tuer un membre de sa famille.
- Octave : Jim, nous savons tous que Malaïka est folle de toi ? Qu’as-tu bien pu lui faire pour qu’elle s’en aille ?
- Diklann : Elle a pris les enfants ?
- Jim (presqu’en larmes) : Oui
- Octave : et qui fais les bruits là-haut ?
- Moi : c’est Cléo
- Octave : Mon Dieu ma fille
- Nous : Ne t’approche pas d’elle.
- Octave : Vous voulez bien arrêtez ? Je suis son père.
- Diklann : son père est couché à l’hôpital en train de se battre pour sa vie toi tu n’es rien.
- Tom : Diklann Calme toi. Octave, tu ne peux pas voir Cléo sans l’autorisation de Mina. Tu le sais. Et rappelle-toi de ce qu’elle nous a raconté, la raison pour laquelle nous sommes ici.
- Moi : De quoi tu parles Tom ?
- Tom : tu le sauras dans pas longtemps, mais avant dis-nous ce qui se passe avec ta femme ? Où est-elle ?
- Moi : je n’en sais rien, vous avez interrompu mon interrogatoire avec ceux qui était censé l’empêcher de sortir
- Diklann : L’empêcher de sortir comment Jim ? Est-ce qu’elle est en prison ?
- Octave : Quand je vous dis que je suis mieux que Jim vous ne m’écoutez pas. Regardez comment il traite une femme
- Diklann : c’est mieux que violer
- Octave: Je dis Hein Mouyemo do you have a problem with me?
- Diklann: Fuck you dis donc
- Tom: Jim mon frère, parle nous. Parle-moi. Qu’est-ce que tu as ?
- Jim (en larmes) : J’ai peur.
- Octave : C’est nouveau
- Tom (énervé) : Met toi dehors Octave
- Octave : arrête de délirer Tom
- Tom (en colère) : Putain Octave va-t’en. T’es pas foutu de t’inquiéter pour ton ami ? Pour ton frère ? Quel genre d’ami est tu ?
- Octave : Lâche-moi Tom
Tom s’est levé d’un bond et s’est tenu devant Octave.
- Tom : je ne rigole pas tu dégage.
- Diklann : Fais ce que Tom te dis
- Octave (très tendu) : Toi tu ne me cause pas sale fils de chien
- Diklann : T’aime bien baiser les chiennes paraît-il.
- Octave : Vous savez quoi ? Je m’en vais. Mais pas parce que vous me le demandez Nooon. Mais j’en ai marre voilà. J’en ai marre de vous et de votre fausse intégrité, de votre hypocrisie. Vous êtes tous des fils de chien, voilà, de la merde, c’est ce que vous êtes. Toujours en train de parler de fraternité, d’amitié, de codes et tout. Mais vous êtes, tous autant que vous êtes des faux culs. Oui c’est ce que vous êtes. Toi Tom, laisse-moi rire. Le bon avocat de tout le monde hein, le plus drôle, le plus posé, le plus intègre hein laisse-moi rire. Tu crois que je suis comme eux là? Les aveugles là ? Genre depuis 8ans déjà t’as pas toujours digéré l’infidélité de ton ex-femme ? Genre tu n’as personne dans ta vie ? Tu es le porc le plus sale d’entre nous. Eh oui parce que nous sommes tous des putains de gros porc. Diklann tu sais pourquoi Tom est le plus sale d’entre nous ? Et toi le plus bête ? Le dindon ? Le clown ?
- Tom : Octave fais pas ça.
- Octave : Eh bien mon cher Diklann Tom-Yorick ici présent baise ta femme depuis des années et ils sont AMOUREUX. Eh oui, Tom et Lisa sont amoureux depuis des années sous ton nez de chèvre tu n’as rien vu. Mais Octave le con, le méchant, le violeur comme tu dis l’a découvert il y a 6ans déjà. je les ai surpris en train de se mettre bien. Mais ils ne savaient pas, et j’ai préféré me taire. Oui parce que moi ici je suis le plus intègre bande de con.
- Diklann (rouge de colère) : Ferme la
- Octave : Qui sait ? Peut-être même qu’il est le père de Mélisandre.
- Diklann : FERME LA OCTAVE
- Octave : je vais m’en aller si c’est ce que vous désirez. Mais je ne veux plus jamais plus jamais vous voir. Regardez-vous dans un miroir avant de juger les autres. Je ne suis peut-être pas clean mais vous non plus. Jim toi, le plus débile de l’histoire, derrière tes airs de gros tas de muscles, tu as toujours inspiré la peur aux hommes et du désir chez les femmes. Tu te crois fort ? Tu te crois fort n’est-ce pas ? Mon ami tu es instable tu es très instable même. Tu es malade tu dois te faire soigner. Tu devrais même nous remercier tous les jours de ta vie pour ne pas t’avoir balancé en prison, sale meurtrier. Tu vis ta vie sans penser à la pauvre famille de monsieur Elanga qui n’ont jamais pu enterrer leur père pour certains et pour d’autres leur frère. Comment arrive tu as trouvé le sommeil la nuit, tu as le sang de toute la famille Samba sur les mains
- Moi : Tu ne sais pas ce que tu racontes
- Octave : je sais très bien ce que je dis. Le couple samba est mort parce que dès le jour où Winniefred a posé les yeux sur toi, sans le savoir elle a signé leur arrêt de mort.
- Jim (rire) : tu essaies de défendre l’âme de Monsieur Elanga parce que tu te retrouves en lui n’est-ce pas, des violeurs de la pire espèce. Sache que si je devais le refaire je n’allais pas hésiter une seule seconde à bousiller son crane de chien comme je l’ai fait. Et toi, toi Karim, tu nous fais quoi là, une leçon de morale, toi ? Tu sais même ce qu’on appelle intégrité ?
- Diklann : Jim laisse le moi je vais le tuer
- Tom : Calme-toi Diklann
- Diklann : Toi ne me touche pas sale ordure.
- Tom :…
- Jim : Tu ne sais rien de ce que signifie l’amitié Octave tu n’as jamais su. Tu as toujours été celui qui apporte la division dans ce groupe. Dernièrement tu m’as demandé pourquoi toi et moi on se disputait toujours. Eh bien, la réponse n’est inconnue de personne. Tu as toujours été jaloux de l’être modeste que je suis. Jamais au grand jamais tu n’as su t’aimer toi-même ou apprécier ce que la vie t’a donné. Il fallait toujours que tu fasses ce que Jim fais, il fallait toujours que tu aies ce que Jim a. Et tu n’as jamais digérer le fait que malgré que tu sois le premier à remarquer Cassandre c’est moi, oui c’est moi Jim qu’elle a aimé. (En larmes) c’est moi qui étais son amour et le père de son fils. Toi tu n’as toujours été qu’une merde, la pire de toutes. Tu n’as jamais su respecter les femmes, tu es une brute une ordure. Mais en réalité de quoi on se plaint même ? Cette nature tu l’as en toi tu la tiens de ton monstre de père. Les hommes blancs, tous des brutes qui pensent que la couleur de leur peau leur donne le droit de vie ou de mort sur les autres êtres humains.
- Octave : Ne parle pas de ce que tu ne sais pas connard
- Jim : Les gars vous vous souvenez dans nos classes de primaires Octave venait toujours à l’école avec le visage tout rouge et quand on lui demandait ce qui n’allait pas il nous parlait de son père qui frappait sa mère. Tu as tellement hais ton père Octave que tu es devenu exactement comme lui. Aujourd’hui tu es seule, toutes les femmes qui ont eu le malheur de croiser ton chemin t’ont en horreur. Aujourd’hui tu as deux enfants, mais tu n’as même pas la chance de les voir grandir parce que tu n’es qu’un porc.
- Octave : il parait que ta femme ta quitté et tes enfants alors ? Tu les verras grandir tu crois ? Cette pute, cette prostituée qui te sert de femme a obtenu ce qu’elle voulait de toi et elle a déserté. Surement qu’elle a découvert qui tu es vraiment et elle a pris peur. Tu ne vaux pas mieux que moi Jim.
- Jim : Ma femme n’est pas une pute retire ce que t’as dit tout de suite.
En corrigeant Octave sur ce qu’il vient de dire je me suis rappelé que moi aussi j’ai traité Malaïka de pute avant qu’on n’aille se coucher hier. Je me suis rappelé de toutes ces fois où étant en colère je la traitais de tous les noms d’oiseaux. Mais oui, c’est surement la raison pour laquelle elle est partie, elle doit être chez sa mère. Sans calculer Octave qui continuais de parler je me suis dirigé vers le téléphone mais je n’ai pas pu passer un coup de fil à maman Anna car Octave a dit quelque chose qui m’a laissé sur ma faim.
- Octave : je ne retire rien c’est une pute tout le monde, le sait et c’est la raison pour laquelle je voulais me la faire mais ton frère Marc était déjà sur le coup. Et tout comme l’aveugle qu’est Diklann…
- Diklann : Mouff
- Octave : Toi Jim tu n’as rien vu.
- Tom : Va-t’en Octave.
- Octave : Adieu les nègres.
Donc Malaïka et Marc avait repris ensemble dans mon dos pendant tout ce temps. Je comprends mieux.
- Tom : Jim n’écoute pas ce qu’il a dit c’est un fou. Ta femme ne te trompe pas encore moins avec Marc. Diklann aide moi à le rassurer
- Diklann : Excusez-moi je dois aussi y aller
- Tom : Ne fais pas ça Diklann s’il te plait même si tu ne restes pas pour moi, fais le pour Jim qui a toujours été un si bon ami pour toi mec, pour nous tous.
- Diklann : tu n’as pas idée de comment j’ai envie de te défoncer le crane Tom-Yorick. Et cette catin de Lisa elle va me sentir passer
- Tom (en colère) : Tu n’as pas intérêt à la toucher
- Jim : Tom arrête
- Diklann : et donc tu confirmes les dires d’Octave. Sous d’autres cieux j’aurais juste divorcé et laisser couler. Mais je ne te ferais pas ce plaisir. Tu n’as aucune morale. Lisa a toujours été l’amour de ma vie vous avez tous vu notre relation évoluée, nous sommes ensemble depuis très longtemps. Et toi, toi mon frère, toi mon ami, tu oses me faire ça. A moi Tom à moi ? quand tu baises la femme de ton meilleur ami comment te sens-tu ?
- Tom : Je peux tout t’expliquer.
- Diklann : vous allez me le payer. Et que Mélisandre soit ta fille ou pas, tu ne les aura jamais. TU NE ME PRENDRAS JAMAIS MA FAMILLE.
- Moi : Laisse le partir Tom il est très mal
- Tom : Lisa m’aime Jim, c’est moi qu’elle aime, depuis des années on essaie de parler mais ce n’était pas évident. Je n’ai pas voulu tout ceci après mon divorce elle venait constamment chez moi pour savoir comment j’allais et une chose entrainant une autre, nous sommes devenus très proches et on a fini par couché ensemble. J’ai coupé tous contacts avec elle après cela par respect pour diklann, mais elle insistait et à force, on a eu une histoire, et depuis nous sommes fous amoureux.
- Tu aurais dû arrêter cette histoire quand elle commençait Diklann déversera sa colère sur Lisa et la petite. Tu viens de payer leur ticket d’entrée pour l’enfer et il n’y a rien que tu puisses faire, elle est, légalement sa femme.
- Je sais. Je vais causer avec lui et même si on doit se battre il va m’écouter
- Je l’espère. Je crois que notre groupe vient de se briser a jamais.
- Jim tu dois te reprendre en main, je ne sais ce que tu as pu bien faire à ta femme mais tu dois la trouver et lui demander pardon. Je ne serais pas celui qui viendra te donner les conseils de couple, tout le monde sait que ma vie amoureuse est nulle à chier au point de m’enticher de la femme de mon ami.
- Tu couches avec elle depuis 6ans tu es amoureux mon pote
- Bref ce que j’essaye de dire est que Malaïka, sans connaitre ton passé t’as aimé. Malgré tes comportements instables elle est restée, assez longtemps pour te faire deux bébés. Jim, tu ne dois pas la laisser partir. Tu vas le regretter toute ta vie et tu finiras comme Octave c’est ça que tu veux.
- Je lui ai fait tellement de mal j’en suis conscient.
- Voilà bats-toi pour qu’elle revienne
- Elle ne reviendra pas je le sens.
- Tu lui as fait quoi au juste.
- Hier on s’est disputé parce que je lui interdisais de voir Marc. Tu sais à cause de cette carte qu’on a trouvée. Mais j’étais en colère, j’étais tellement en colère. Je voulais savoir ce qu’elle a bien pu faire dans le passé. Tom tu es le seul qui connaît la véritable histoire. J’ai digéré et accepté ce qu’elle faisait avant. Elle a beaucoup changé je sais. Mais à chaque fois son passé refais surface, et je me rends compte que je ne la connais pas et ça m’énerve tu vois.
- Jim tu es très égoïste. Toi aussi tu as un passé, un passé pas clean du tout. Tu as le sang de quelqu’un sur les mains, tu as tout un passé avec les Samba que Malaïka ignore. Tu ne peux pas te permettre de la juger ou de la critiquer de la sorte sachant que toi tu n’es pas propre.
- Mon passé à moi, elle ne le saura jamais, et il n’affecte en rien notre relation Tom.
- Et les cauchemars dont tu m’as parlé ? Et la présence de Cassandre que tu dis ressentir ? Et le nom que tu as donné à ton fils en hommage à ton premier fils ? est-ce que ta femme est au courant de tout cela ?
- …
- Tu n’as plus les mots ? Tu sais que j’ai raison. Octave a raison, on est tous sales. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas changer. Tu ne peux plus, tu ne dois plus, et tu ne vivras plus dans l’ombre de ton passé. Cassandre c’est le passé, Malaïka c’est ton présent, Malaïka c’est ton futur. C’est ta vie. Qui somme nous pour juger les choix de vie des autres, s’il faille que Dieu descende là maintenant combien d’entre nous iront au Paradis ? Je sais que tu ne crois pas en ces choses mais pose toi la question sincèrement.
- (En larmes) tu as raison. Je vais récupérer ma famille.
- Arrêtes de pleurer. J’ai une autre chose à t’annoncer.
- (Sursaut) c’est Marc, il a eu quelque chose ? Diklann m’a dit que vous étiez à l’hôpital
- Marc va toujours mal. Il se bat pour survivre, Mina est là pour lui. Il est certes inconscient mais je crois que la présence de celle qu’il aime aidera.
- …
- Nous avons parlé avec Mina Jim et e qu’elle nous a dit est la raison pour laquelle nous sommes venu chez toi en catastrophe.
- Qu’est ce qui se passe ?
- Jim, il est fort probable que…
- (impatient) que quoi Tom ?
- (soupirs) Jim, il est fort probable que Marc soit ton petit frère.
J’ai pouffé de rire. Je m’attendais à quelque chose de plus sérieux.
- Jim, ne rigole pas je suis sérieux
- Arrêtez Tom vous dites tout ça parce que je l’aime bien et que je suis toujours en train de prendre sa défense. Je vous l’ai dit je ne le fais pas de moi-même. C’est un mec bien et j’ai juste, je ne sais pas j’ai juste envie de le protéger. Il n’a pas eu de chance dans la vie Tom, j’essaie juste de faire de bonnes actions.
- Tu le fais parce que tu dois le faire c’est instinctif. Et c’est parce que vous êtes frères que vous êtes aussi proches. Mais vous ne le savez pas juste.
- Tom arrêtes tes conneries ce n’est pas possible putain, on se connaît depuis que nous sommes gamins bon sang tu connais mes parents.
- Et je sais aussi que tu ne ressembles ni à ton vieux ni à ta mère. Tu es un vrai black mon frère. Ta mère est pourtant indienne tu ne crois pas que tu devais être je ne sais pas un peu métisse un genre ?
- (rire) tu es même bête hein. Les indiens sont blancs ? En plus mon père lui est camerounais, duala, et black comme tu dis.
- Et même à ton père tu ne ressembles pas. Rappel toi au primaire quand on faisait l’exercice des photos de famille, toute la classe avait remarqué que tu ne ressembles a personne de ta famille. Bon sang Jim ouvre les yeux.
- Et je ressemble alors à Marc ? C’est ce que tu essaies de me dire ?
- Attends écoutes l’histoire. Tu te rappelles de cette vieille femme-là qui travaille chez Marc, madame Calixte ?
- Oui celle qui nous avait montré la photographie d’une femme à qui je ressemblerais
- Exact Jim, ce n’était pas une coïncidence comme nous le pensions. La femme sur la photo s’appelait, car elle est décédée, Karla Dikomo. Ça te dit quelque chose
- …
- Jim est ce que ça te dis quelque chose ?
- Euh…Une fois, ma mère a prononcé ce nom. Et...
- Et quoi Jim ?
- Non Tom ce n’est pas possible
- Et quoi ?
- Ce jour elle ne disait des choses comme quoi elle n’est pas mère, et mon père s’efforçait à la faire taire, ce jour il a même battu ma mère.
- Jim, je ne sais pas comment, personne n’a la vraie réponse mais cette femme sur la photo est ta mère. Déjà tu lui ressemble comme deux gouttes d’eau, on dirait une version de toi féminine mec. En plus il y a le rapprochement entre les prénoms Karla Karl.
- C’est flou Tom.
- Ouvre les yeux. C’est compliqué je sais mais tes parents ont surement la réponse aux questions que tu te poses en ce moment Jim
- …
- Cette femme était ici selon Mina et a eu un malaise en te voyant sur la photo si (pointant le cadre). Et elle a commencé a parlé aux filles. Et à raconter son histoire. Karla était sa petite sœur, et elle est tombée amoureuse d’un homme marié. Un certain Hugues Tonfeu Bankono
- (confus) Ban…Bankono ?
- Oui Bankono, le père de Marc Jim, le défunt père de Marc, ton père biologique. Ils étaient à priori fou amoureux et la femme du Monsieur, la maman de Marc ne supportait pas l’idée de perdre son mari et elle s’est rendue chez un tradi-praticien pour effacer ta mère…
- Ce n’est pas mère…
- Pour effacer Karla de la tête de son mari. Elle a fait cela avec madame Calixte qui elle ne supportait que sa sœur soit étiqueté comme une voleuse de mari. En croyant bien faire, elles ont rendus les deux amoureux tellement tristes. Et Karla était enceinte.
- (en larmes)….
- Oui Jim enceinte de toi. Elle s’est rendu à l’hôpital parait-il et elle en est jamais ressorti vivante.
- (en larmes) Tom j’ai déjà des parents
- Il y a anguille sous roches Jim il doit y avoir un gros mensonge en dessous un mensonge qu’on t’a dit toute ta vie.
Madame Calixte à chercher sa sœur pendant des semaines et elle a trouvé l’hôpital où elle a donné naissance, devine lequel c’est.
- Je ne sais pas.
- Saint Monique.
- L’hôpital de papa ??
- Oui Jim une autre coïncidence. Elle s’y est rendue et on lui a dit que Karla était morte en donnant naissance et que son bébé n’avait pas survécu. Ils lui ont remis des cendres. Et elle a pleuré sa sœur, mais elle a réussi à oublier jusqu’au jour où elle t’a vu à l’hôpital.
- Et marc ?
- Marc est surement né des années plus tard, de l’union de Monsieur Bankono et de Madame Bankono. Donc techniquement vous êtes frères consanguins Marc et toi.
- Et mes parents alors ?
- C’est ça que je ne sais pas et c’est là que se trouve les réponses. Mais avoue que le fait que ta mère connaisse l’existence d’une femme qui te ressemble autant soit bizarre, et aussi le fait que sous l’effet de l’alcool elle dit ne pas être ta vraie mère, au point de recevoir une bastonnade de ton père, qu’est ce qu’ils essaient de te cacher ? Jim ouvre les yeux. Pose-toi les bonnes questions.
- Je viens de perdre ma femme et mes enfants et tu m’annonces que mes parents ne sont pas mes parents ? tom j’ai 30ans dans 3mois. Qu’est ce je dois faire maintenant ? En plus je ne sais pas pour ma mère mais mon père lui ne me mentirais jamais sur un tel sujet. Mon père il m’aime beaucoup trop, il est mon meilleur ami, mon confident.
- Et peut-être c’est parce qu’il t’aime trop qu’il te protège de la vérité.
** Octave Karim Stern**
Ça fait un moment que je suis sorti du salon de Jim, ces fils de chiens peuvent dire ce qu’ils veulent de moi, mais je ne partirais pas ainsi. Jamais. Je ne me suis jamais aussi senti rabaissé, ils sont toujours en train de se sentir supérieur à moi pourtant ils ne valent pas mieux que moi.
Je suis sorti et lorsque je m’apprêtais à traverser le portail, je me suis rappeler que Jim a dit tout à l’heure que Cléo était à l’étage. Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête mais j’ai fait demi-tour. Je suis passé par l’arrière de la maison, et j’ai vu Diklann qui passait en courant, je me suis rapidement baissé, ensuite il est passé. Je pouvais entendre les deux autres parler, Ils étaient tellement concentrés qu’ils n’ont pas entendu le bruit du verre tombé accidentellement. Je suis ensuite passé par le hall d’entrée et j’ai pris l’escalier. J’ai cherché ma petite filles chambre par chambre et je l’ai enfin trouvé dans une des chambres au fond du couloir. Heureusement pour moi elle s’était endormie. Je l’ai prise dans mes bras et j’étais étonné du poids qu’elle avait. Je crois que pour un enfant de 3ans et demi, elle a l’air beaucoup plus grande. Il était difficile pour moi de la porter sans qu’elle ne balbutie quelques mots dans son sommeil. Après quelques longues minutes, nous sommes enfin sortis de la maison de Jim. Je l’ai installé sur la banquette arrière et j’ai pris le soin de lui mettre la ceinture. Je ne sais pas où je vais mais j’y vais quand même.
***Séraphine Raphaëlle Dina***
- J’exige de toi une explication madame et ne me tourne pas le dos quand je te parle.
- Leroy laisse-moi tranquille. J’ai dit que je ne signerais pas les papiers du divorce. Nous sommes et nous demeurons une famille unie. Tu peux te mettre ces documents là où je pense
- Tu essaies d’éviter le sujet n’est-ce pas ? Tu sais bien que je ne parle pas de ces foutus papiers que tu finiras par signer de toute façon.
- Ah oui ? Et de quoi tu parles alors ?
- Ne joue pas avec moi Raphaëlle
- Tsuips
- Viens ici.
J’essayais de prendre l’escalier lorsqu’il m’a tenu par le bas de mon Kaba, l’un de mes préférés. J’adore me vêtir en Kaba. Depuis toute jeune, à notre arrivée dans ce pays, je suis tombé amoureuse des règles vestimentaires du peuple sawa, sans savoir que moi-même, plus tard, j’allais en épouser un. Le Kaba est une longue robe en tissu pagne que mettent les femmes sawa à toutes les occasions.
J’ai essayé de repousser Leroy, mais il n’y avait pas moyen. Il est beaucoup plus fort que moi. Au bout de quelques minutes j’avais perdu tout mon souffle, je me suis assise sur une marche et j’ai décidé de l’écouter.
- Si j’avais su que tu étais si violent je ne t’aurais jamais épousé
- Après toutes ces années de mariage, je n’ai jamais été violent avec toi, tu le sais tout le monde le sais. Mais tu exagères, tu me pousse à bout. Tu fais ressortir en moi le pire en moi. Tu es un être démoniaque Raphaëlle. Quand je pense que pour te rendre heureuse j’ai dû faire les choses les plus horribles qui soient et aujourd’hui tu fais ça ??? A l’être que tu prétends le plus aimé au monde ?? Tu es un diable. Et tu sais quoi ? Je ne marche plus c’est bon j’arrête. Tu vas signer ces papiers je vais te laisser la maison si tu veux tout ce que tu veux mais j’irais vivre avec celle que j’aime et Jim saura qu’il n’est pas notre fils et ce que tu es entrain de manigancé.
- (choquée) tu n’oseras pas
- Tu verras.
- Ne fais pas ça.
- Comment peux-tu ensorceler ton petit fils ?? Comment tu peux rendre ton petit fils malade juste parce que tu n’aimes pas sa mère ? Et Jim dans tout ça ? Tu y penses ? Bordel de merde Raphaëlle quel genre de mère est tu.
- Malaïka ne mérites pas Jim. Elle ne mérite pas de gérer TOUT CA (faisant un tour sur moi-même en montrant la maison). C’est notre empire. On a travaillé toute notre vie pour obtenir ceci. Et on va le laisser à une pute de bas étage ? Bon sang Leroy réfléchis. Toute notre fortune, tous nos avoirs, non et non elle n’aura rien.
- Cette pute de bas étage comme tu dis est la femme de ton fils, la mère de tes petit fils, Jim l’aime tu ne comprends pas ? Il l’aime. Si une fois dans ta misérable vie tu avais connu l’amour tu devais comprendre ce qu’est ce sentiment.
- Moi je n’ai jamais su ? Moi ? Je te rappelle que c’est toi qui couche avec une femme qui a 18 ans de moins que toi mais tu oses quand même dire que je ne sais pas ce que c’est que l’amour ? Moi qui t’ai donné toute ma vie Leroy Dina. J’ai laissé tomber mon entreprise entre les mains de mon neveu juste pour être une femme dévouée et aimante. Juste pour faire le travail que votre société africaine a inculqué aux femmes, un travail de ménagère, un travail de domestique. J’ai accepté me réduire à ces futilités pour que ta famille ne parle pas mal de moi, comme ils en ont l’habitude. Et aujourd’hui tu me sors ce discours.
- Ne me fais pas rire. Parce que chez vous la situation est différente ? Raphaëlle tu veux me dire que la situation des femmes est différente chez vous ? Dans ton pays ? Et d’ailleurs même, supposons qu’elle le soit, tu es très loin d’être la femme que tu viens de décrire ? Combien de fois reste tu à la maison ? La dernière fois que j’ai mangé un repas que tu as cuisiné remonte à quand ? Tu crois que je suis aveugle à ce point ? C’est toujours parce que je ne parle pas que tu me prends pour un con ? Tu crois que j’ignore ce que tu fais ? Au point de ne même pas respecter notre maison. TU ES UNE ORDURE DE LA PIRE ESPECE.
- Leroy je…
- TU VAS TOUT DE SUITE ANNULER CE QUE TOI ET TA SŒUR VOUS AVEZ FAIS AU PETIT MALIK.
Le téléphone s’est mis à sonner, Leroy et moi on s’est fixé du regard sans dire un mot. Ensuite la domestique est venu avec le même téléphone et a dit : Madame votre fils à l’appareil. Je me suis littéralement jeté sur elle pour que mon cher futur ex-mari ne mette pas en exécution ce dont il parlait il y a quelques secondes.
**Jim Karlson Dina**
Je n’arrivais plus à respirer, je n’arrivais plus à respirer du tout, tout me semblait si flou, tout bruit me semblait si lointain dans ma tête. Les muscles au niveau de ma poitrine se contractaient de plus en plus. Pour la première fois de ma vie je ressens une douleur extrême. J’ai comme un chat dans la gorge, mes mains tremblent, j’arrive à peine à tenir le téléphone que j’ai dans la main. J’avais l’impression d’être presque endormi ou à demi mort. La voix de maman m’a en quelque sorte réveillée :
- Allo ? Jim mon trésor tu es là ? Allo
- …
- Allo ?
- Bonsoir
- Bonsoir mon bébé comment tu vas ?
J’ai senti deux grosses larmes s’écraser sur mon visage, ça me donnait une sensation de brulure. Je n’arrivais bizarrement plus à prononcer le moindre mot, j’avais le regard de Tom sur moi comme un poids. Il me faisait des gestes pour encourager à parler.
- (maman à papa) Il ne parle pas hein, je crois qu’il ne va pas bien
- Papa : Bonjour Jim comment tu vas ?
Et comme par automatisme, je me suis mis à parler en pleurant comme un gamin boutonneux.
- Papa j’ai une question pour toi et je… (snif) je veux que tu me répondes avec sincérité
- Papa : Mais Jim tu pleures là, qu’est ce qui se passe ? Tu es à la maison ? Nous arrivons tout de suite
- Papa je veux savoir qui est ma mère.
- …
Le silence qui s’est installé n’arrangeait pas les choses, ça augmentait ma confusion. Mon père a toujours été un homme si vrai, un homme intègre et honnête, il n’oserait pas me mentir. Mais s’il s’avère que toute cette histoire soit vraie, je ne pourrai plus jamais le voir de la même façon, avec cette grande admiration. Le silence continu de peser, le cœur se détruis un peu plus à chaque seconde, je comprends avec dégoût que ma vie n’a été que mensonges.
- Papa : Calme-toi fiston
- (en colère) Ce n’est pas la réponse à ma question Leroy
- (surpris) Ta mère et moi nous arrivons reste sur place.
- QUI EST MA MERE ????
- Jim je…je ne sais pas très exactement ce qui t’arrives mais on peut en parler comme une famille.
- Je n’ai plus de famille papa…Leroy
- Je t’interdis de m’appeler par mon prénom je suis ton père et je resterais ton père.
- Papa si ce qu’on m’a dit était faux, et je suis certain que tu sais de quoi je parle, tu allais directement me le dire. Mais je me rends effectivement compte que toute ma vie vous m’avez menti.
- (presqu’en larmes) Non Jim ne dis pas ça.
Maman a directement arraché le téléphone des mains de mon père et elle s’est mise à me crier dessus :
- Jim qu’est ce qu’il y a ? Qu’est ce qui se passe là-bas ? C’est la conasse là ?
- Je veux que vous me disiez qui est ma véritable mère.
- Papa : RAPHAELLE NON REVEILLE TOI RAPHAELLE…
- (surpris) Allo ? Allo ?
- Tom : Jim qu’est ce qui se passe ?
- Je crois que ma mère vient de perdre connaissance
- Et donc qu’est-ce que tu en conclus ?
- Vous aviez raison j’ai l’impression.
- Je sais à quel point ça peut être déroutant Jim de savoir qu’à 30ans toute ta vie a été un mensonge. Mais dit toi que la seule qui soit vraie en ce moment c’est ta famille, je parle de ta femme et de tes enfants. Retrouve-les.
- Je le ferai merci Tom. Maintenant je veux rester seul. Tu dois gérer tes problèmes avec Diklann
- Humm je sais.
- Au fait dit qui est le père de Mélisandre, toi ou lui ?
- C’est lui
- Okay c’est rassurant
- (soupir) je suis stérile Jim je ne pourrais jamais avoir d’enfants
- (surpris) Mon Dieu non ce n’est pas vrai.
- Si, mais ce n’est pas grave. Je vais te laisser chercher ta femme. Ne fais pas de bêtises et appelle-moi si t’as besoin de parler.
- Merci.
Il est parti et le silence atroce de la maison m’a une fois de plus rappeler que je n’avais plus de famille.
**Malaïka Ermine Koyoli**
Je me suis levée ce matin très tôt, la vérité c’est que je n’ai pas beaucoup dormi. Je me levais toujours en sursaut de peur que mes bébés ne soient plus là. Je sais que Jade ne m’aime pas mais personne ne pensera à me chercher ici donc je vais rester un moment. Hier soir j’ai remarqué un cadre photo énorme dans son bureau, dessus, la photographie d’une femme magnifique, on aurait dit un ange. J’ai été attiré par les inscriptions qui figuraient au bas du cadre photo : Cassandre et Karl, pour toujours dans mon cœur, je vous aime. J’ai essayé de lui tirer des informations mais elle n’a rien voulu me dire. Je ne suis pas dupe, je me rappelle bien de tous ces cauchemars que Jim faisait en prononçant ce prénom. Et je me rappelle aussi de son désir de nommer l’un de ses fils : Karl. Jade et Jim doivent avoir un passé commun, et je ne sortirais pas d’ici sans qu’elle ne me le dise.
Comme si je n’avais pas assez de problèmes, Malik a recommencé à déranger. Il n’est pas calme comme son frère il pleure toujours pour un rien, et le pire c’est qu’il ne supporte pas quand je le porte. Il me fatigue cet enfant j’aurais dû le laisser chez son père et partir avec Karl Nolan.
Mon téléphone sonne, c’est maman. Jim doit être là-bas.
- Allo maman
- Malaika tu es où ma fille ?
- Hum je suppose que Jim t’a informé
- (des voix dans le fond)….
- Maman dit lui de ne pas se fatiguer je peux vous entendre chuchoter
- Malaika dit moi où tu es ? Jim est très inquiet nous sommes très inquiets, où sont les enfants ? Où sont mes petits fils ?
- Ils sont là, avec moi.
- Jim veut que tu retournes à la maison, moi aussi je le veux ma chérie. Peu importe le problème que tu as, tout peut s’arranger, il y a une solution à toutes choses. Reviens.
- Maman, je n’en veux à personne je subis juste les répercussions des choix que j’ai décidé de prendre tout au long de ma vie. Mets-moi sur hautparleur
- Je ne sais pas comment on fait
- Demande à celui qui est près de toi
- Jim mets sur hautparleur.
- Jim : c’est fait.
- Moi : Ok. Il y a qui d’autres avec vous ?
- Maman : Tout le monde ma chérie nous sommes à la maison
- Moi : Demande à mes frères de sortir
- Papa : les enfants sortez un instant
- Jim : Ils sont sortis Mon amour dit nous ce qui se passe, et là où tu es
- Moi : Comme je disais tantôt je n’en veux à personne. Jim je ne reviendrais pas, aujourd’hui je suis ton amour parce que je ne suis pas là, demain à la moindre dispute je serais une pute, une femme infidèle, une mauvaise mère…
- Jim : Hier j’étais juste très en colère, ta vie et celle des enfants est en danger les agresseurs de Marc sont à tes trousses je n’arrivais pas à réfléchir, on peut en parler reviens à la maison
- Moi : Ce n’est pas juste hier, à chaque fois tu me traites de pute, à chaque fois tu ramènes mon passé sur le tapis, tu me traites d’étrangère, tu me juges
- Maman : Mon bébé reviens on peut en parler
- Moi : Maman tu n’es pas différente, tu m’en as voulu toute ma vie parce que j’ai laissé tomber l’école très jeune pour me prostituée. Vous ne vous êtes jamais demandé comment tout a commencé, comment je me sentais moi face à tous cette situation face à toute la misère dans laquelle on vivait.
- Papa : Malaika nous étions pauvres mais nous vivions quand même, tu étais scolarisée, on se nourrissait chaque jour
- Moi : Oui mais de quelle façon ? Grâce à la pitié des voisins qui voulaient bien nous céder le reste de leur repas infect ? Grâce aux condiments que maman vendait au bord de la route qui payaient à peine le repas des 9 enfants que vous avez choisi d’avoir ? Grâce aux petites bricoles que mes petits frères volaient ici et là dans le quartier ? Non papa. C’est grâce aux sommes d’argent que tu retrouvais dans tes pantalons ou pour toi mamans dans tes Kaba et sacs à mains. Et cet argent, cet argent que vous croyiez venir du ciel, cet argent-là était le prix de mon corps pour que nous essayions de vivre mieux. A chaque fois que vous en avez eu l’occasion, surtout toi maman tu remettais en question mes choix de vie. Mais tu ne te doutais pas une seconde que c’est grâce à moi si on n’était plus le sujet de moqueries du quartier. C’était ça ou te voir mourir papa, sans un sous pour les médicaments laissant derrière toi un veuve et des gamins qu’on ne compte plus. Vous avez voulu me transformer en commerçante, j’ai toujours détesté cela. Au contraire de vous, moi j’ai toujours eu des rêves, aujourd’hui vous vivez dans une villa, mes petits frères sont en santé et vont dans de grandes écoles, papa guéris de son cancer vous êtes heureux. Mais tout ce que j’ai fait pour en arriver là, vous en avez honte. C’est bizarre quand même. Maman tu ne t’es jamais demandé pourquoi très tôt j’ai commencé à me vêtir avec tes mini jupes et des t-shirts qui laissaient paraitre mes seins, jamais en tant que mère tu ne m’as conseillée sur la sexualité, sur les hommes sur les femmes, jamais. Moi étant ta seule fille. Après vous vous plaignez quand les enfants suivent des voies différentes ?? Maman snif…J’ai été déviergé par un homme d’une quarantaine d’année dans une voiture. Tu étais où ? Tu étais où pour me conseiller ? Non toi tu connais seulement juger, critiquer, gronder, et envier d’autres personnes. Mais je ne t’en veux pas tu es ma mère et je t’aime. Aujourd’hui je suis mère, et je comprends mieux la vie, et le concept de sacrifice mais bon snif…ça fait…snif…trop mal d’être celle qu’on pointe toujours du doigt.
- Jim : Chéri calme toi
- Moi : Chérie ? Tu appelles qui ainsi ? Jim tu dois t’y faire, tu es un homme beau et riche tu trouveras surement quelqu’un d’autre. J’ai cru en toi, je t’aime plus que la vie elle-même. J’ai dit tellement de mensonges, juste pour me mentir à moi-même que je te méritais Jim, tu étais la définition même de tout ce que j’ai toujours voulu chez un homme, tu as rendu mon rêve possible, je te remercie. Mais je suis fatiguée de vivre dans cette prison dorée. Je suis fatiguée de ton comportement changeant et instable, je dois me protéger et protéger mes fils, quitte à perdre l’amour de ma vie. Toi tu es le pire de tous, tu ne me juges pas, non. Toi, à chaque fois que tu peux m’insultes, tu me bats quand tu veux. Notre couple fonctionne maintenant au rythme de tes humeurs. Comme je te l’avais dit un jour, j’espère que toi, toi qui sait si bien juger les autres tu es saint.
- Papa : Jim tu bats ma fille ?
- Jim : Non beau papa je peux tout vous expliquer.
- Maman : Malaika dit moi où tu es stp.
- Moi : Passez une bonne journée.
- Eux : Non attends.
Clic.
Je suis passée en mode avion, j’ai senti une larme coulée et je l’ai tout de suite nettoyé. J’ai entendu des pas dans le couloir, j’ai ouvert la porte et je suis tombée nez à nez avec Jade.
- Bonjour Malaika
- Bonjour Alena
- Tu as bien dormi ?
- Oui et toi ?
- Bien merci. On ne dirait pas que tu as dormi hein.
- C’est à cause de mon fils Malik il pleure beaucoup. Ah d’accord, tu es sa mère tu sauras le calmer.
- Il ne se calme pas, il ne veut pas que je le touche, il n’a pas de température, il a mangé mais je ne comprends pas.
- Ça va lui passer j’en suis sure. Tu descends ? Je vais te présenter à des gens.
- (effrayé) Qui ça ?
- T’inquiète pas ce ne sont pas les membres de ta famille.
- Okay va y
- Dac.
Je l’ai suivi et nous aller au salon. J’avais Nolan dans les bras et elle Malik. Au salon je suis tombée sur deux jeune femmes toutes souriantes, l’une d’entre elles était très belle, elle ressemble beaucoup à Jade, et l’autre m’avait l’air plutôt jeune. Nous nous sommes installées, et elles ont tout de suite fondues, le regard fixé sur mes bébés, ils seront des tombeurs ceux-là. J’essayais de sourire, mais j’étais impatiente de savoir qui elles étaient et pourquoi elles sont là.
- Jade : Malaika tu peux mettre ton fils là (tapotant le sofa) il ne va pas tomber.
- Moi : Non ça va
- Jade : J’insiste s’il te plait, regarde le petit déjeuner est servi, je veux que nous mangions toutes ensemble car ce que l’on va te dire demande d’avoir un estomac plutôt plein.
- Moi : Okay.
Je sais qu’elle parle des questions que je lui ai posé la veille par rapport à la photographie.
- Jade : Je te présente Anaëlle et Bertille, mes meilleurs amis.
- Malaika : enchantée les filles
- Elles : Idem.
- Jade : tout à l’heure, je me suis permise de jouer à l’espion en écoutant à la porte de ta chambre, et j’ai décidé, même si ce n’est pas à moi de le faire, de te dire la vérité. Toute la vérité sur l’amour de ta vie comme je t’ai entendu dire tout à l’heure.
- Bertylle : Je continue de penser que c’est une mauvaise idée
- Annaelle : et moi non continues Jade.
- Moi : T’as couché avec Jim ? Si ce n’est que ça, franchement je m’en fou, ça ne me concerne plus.
- Bertylle : C’est beaucoup plus profond que ça.
- Moi : ok
- Jade : Pour faire court et simple, la fille de la photo, Cassandre, était ma grande sœur. Elle est décédée il y a longtemps déjà. C’est elle le grand amour de Jim
- Moi (surprise) : Pardon ?
- Jade : tu m’as bien écouté. Malaika, tu es venue chez moi parce que personne n’aura pour idée de chercher ici, chez la voisine. Je t’aimais pas, je ne t’aime toujours pas, mais je ne te déteste plus. Oui, car je déteste tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la famille Dina. Tu comprendras mieux dans quelques minutes. Je tiens à te prévenir avant de continuer, dehors il y a une voiture qui t’amèneras où tu veux au cas tu ne veux plus rester ici.
- Moi : (confuse) : Parles maintenant
- Jade : Hier soir tu m’as demandé si je n’avais pas de famille, et je t’ai dit non. Eh bien je n’ai pas de famille à cause de Jim et de sa famille. A cause d’eux j’ai perdu mes parents, ma sœur ainée et mon neveu, Karl, le premier fils de Jim.
- Annaelle : et ton enfant n’oublies pas
- Moi : tu avais un enfant ? Comment est-ce que Jim et sa famille ont pu faire cela et pour quelles raisons ? Je ne comprends rien
- Bertylle : Si tu tiens vraiment à lui dire la vérité raconte bien.
- Jade : ok. Jim et ma grande sœur cassandre étaient très amoureux quand nous étions jeunes. On avait l’impression que rien ne pouvait les séparer, ils étaient si complices, si proches bref ils s’aimaient immensément. La famille de Jim, plus précisément sa mère Séraphine n’était pas d’accord avec cette histoire, déjà que nous étions très jeune, mais c’est surtout parce que ma sœur et moi, plus connues sous le nom de Samba, nous étions très pauvres. Cassandre était au collège et moi à l’école, elle était ma meilleure amie, mon unique amie quand j’y pense. J’étais au courant de tout ce qui se passait entre elle et Jim et j’étais la première à vouloir qu’elle arrête cette relation. Mais il était trop tard.
- Moi (attentive) : Pourquoi ?
- Jade : Cassandre était déjà enceinte.
- Moi : Jim n’a pas voulu de l’enfant je suppose
- Jade : Tout au contraire, il était heureux, il était vraiment aux anges, les deux s’aimaient tellement qu’ils s’en fichaient de tout et de tout le monde. Le soir où Jim a appris la nouvelle, sa mère nous a surprise et nous a chassés de chez elle comme des animaux errants. A notre retour, mes parents, qui eux avaient déjà appris la nouvelle, nous ont battus et ont demandé à Cassandre de se débarrasser de cette grossesse car disait-elle, la maman de Jim est une sorcière. Mes parents n’ont pas eu le temps de nous protéger assez longtemps car ils sont tous les deux morts de suite de maladie.
- Moi (émue) : mince alors
- Jade : Au collège, cassandre c’était faite violer par un surveillant qui lui faisait la cour depuis, et il avait fait passer des rumeurs comme quoi il sortait avec elle. A la suite de cela, Jim avait rompu avec Cassandre car il disait que le fils qu’elle a mis au monde n’était pas le sien et qu’au final c’est sa mère qui avait raison. L’enfant s’appelait Freddy Karl Dina, il était la photocopie de Jim, mais ce n’est qu’après son suicide que Jim a su toute la vérité. Mais il était trop tard, elle s’est tué et a tué le bébé. C’est ainsi que j’ai perdu toute ma famille.
- Moi (en larmes) : Mon Dieu…
- Jade : Jim m’avait déjà vu quand nous étions tous petits mais il ne peut plus me reconnaitre, car physiquement j’ai énormément changé. Alors je suis venu ici, dans ce quartier et face à votre maison, parce que j’ai besoin de me venger. J’ai besoin de savoir que Jim et sa mère souffre pour trouver la paix. Mon plan consistait à faire de Jim mon mari et lui pourrir la vie, et sa mère la tuer à petit feu. Le bémol c’est que je me suis les pieds avec mes propres lacets.
- Moi : comment ça ?
- Jade : Je suis tombé amoureuse de Jim et je suis tombé enceinte.
Je me suis levé d’un bond et je l’ai fixé. J’essayais de chercher sur son corps, tout signe de grossesse.
- Jade : ne t’en fais pas Malaika (soulevant son T-shirt) mon ventre est vide depuis que Séraphine m’a kidnappée, drogué et fais avorté de force.
- Moi (ébahi) : QUOI ????
- Jade : Malaika, tu n’as aucune idée, de quelle genre de famille est les Dina.
- Moi : Seigneur.
- Jade : eh oui, moi jade, j’étais enceinte de ton mari. Mais je ne le suis plus. J’étais même prête à laisser tomber le plan demande à mes copines, j’étais prête à tout laisser juste pour mon bébé mais ce que cette femme m’a fait, elle le paiera très cher.
- Moi (pleurant de toutes mes forces) : je n’arrive pas à croire tout ceci. Je suis fiancée à un homme dont j’ignorais totalement le passé, et qui me trompe sous mon nez au point d’engrosser une autre. Depuis combien de temps ça dure vous deux.
- Annaelle : Dis-lui ce que tu as fais
- Jade : Malaika ton mari t’aime. J’avoue que j’étais très étonné de voir qu’il t’aime autant qu’il a aimé ma sœur. Ce n’était pas facile pour moi de le séduire et en réalité je ne l’ai même pas fais, puisqu’il m’a fallu user d’un peu de…
- Moi : un peu de quoi ?
- Bertylle : de sorcellerie
- Jade : Oui si on peut dire ça ainsi. En quelque sorte je l’ai contraint de ne coucher qu’avec moi et avec personne d’autre.
- Moi : Mon Dieu tout est tellement clair dans ma tête. C’était donc à cause de toi qu’il ne me touchait plus.
- Bertylle : ce n’est pas de ça qu’il s’agit là tout de suite. Qu’est-ce que vous comptez faire ?
- Alena et moi : Qui ?
- Bertylle : Vous deux.
- Anaëlle : Malaika tu comptes retourner chez ton mari ?
- Moi : déjà que je ne voulais plus y retourner mais là, avec tout ce que je viens d’apprendre c’est grave.
- Bertylle : Et toi Jade ?
- Jade : Sincèrement je n’en sais rien. J’avoue que la venue de Malaika a en quelque sorte changé la donne. Je ne m’attendais pas à me sentir aussi bien avec elle. Afin, ce que j’essaie de dire est que je me suis tromper sur sa personne.
- Moi : Moi aussi je dois dire.
- Bertylle : Okay, mais la vengeance concernait Jim et non Malaika, elle n’est pas une Dina
- Annaelle : elle est la mère de deux Dina ça ne change rien.
- Jade : Que me conseille tu de faire Malaika ?
- Moi : c’est clair que je suis déçue de découvrir le passé de Jim de cette façon-là, c’est là sur le coup j’ai envie de le détester, j’ai envie de l’étriper quand je pense à toutes les injures, toutes les critiques, et tous les jugements qu’il a eu vis-à-vis de mon passé mais, le cœur ce n’est pas le caillou comme on dit. Je suis dégoutée et le mieux pour moi, c’est de partir.
- Annaelle : Où ça ?
- Moi : Pour l’instant dans une autre ville, je ne peux pas rester cloîtrée chez Jade ainsi, il va bien falloir que je sorte un peu.
- Jade : d’accord.
- Moi : Fais ce que tu veux jade, mais au moins donne la chance à mes enfants de connaitre leur père plus tard
- Jade : ….
- Moi : Ta voiture peux me conduire à Kribi ?
- Jade : Oui
- Moi : D’accord nous partirons ce soir mes fils et moi.
- Jade : d’accord.
- Moi : Au fait, il est bien que tu saches que Séraphine n’est pas la mère de Jim, bref les parents de Jim ne sont pas ses parents biologiques. Je ne sais pas si ça change quelque chose dans ta sois disant vengeance comme tu dis, mais sache le Jim n’est pas un Dina, en tout cas pas de sang.
- Jade : oui tu m’en as touché deux mots hier. Ça change tout mon plan
- Bertylle : Comment ça ?
- Anaëlle : Ce qu’elle veut dire est qu’elle va limiter sa vengeance à l’unique personne qui a réellement gâché sa vie
- Jade : Séraphine Raphaëlle Dina.
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Malaika
RomanceMalaïka est une jeune fille comme on en croise beaucoup chez nous, belle, aux formes suaves qui en un déhanchement de reins hurlent un hymne a la gloire de la femme africaine. Issue des quartiers pauvres et déscolarisée, Malaïka se bat chaque jour p...