29. ça tire de tous les cotés

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                     **Malaïka Ermine Koyoli**
                      ** Deux semaines plus tard**
                     
- (Épuisée) Jim ? Jim ?
- (Épuisé) Non c’est ton tour.
- Non c'est toi, il y a une heure c’était moi.
- J'en peux plus je suis trop fatigué. S'il te plait toi vas y
- Je ne peux pas je suis exténuée Jim c'est ton tour.
- (Énervé) tu es toujours fatiguée. Tu ne fais aucun effort Malaïka.
- (Réveillée) Pardon ? Tu es sérieux là ? Je ne fais aucun effort ?
- Ah pardon vas là bas. A chaque fois je dois me lever pour changer leurs couches, pour donner le bibi, pour qu'ils arrêtent de pleurer et toi tu dors.
- N’est ce pas ? Et en journée ? Tu es là ? Tu es ici ? Entre le ménage la lessive la cuisine les enfants tu me dis que je ne fournis aucun effort ? Je dois les nourrir, quand je prends soin de Nolan, Donovan a déjà fait une bêtise, à peine je tourne le dos pour prendre soin de Donovan et Nolan joue avec ses couches sales. Tu crois que je suis une machine ? Tu crois que je ne me fatigue pas ? Et tu oses me raconte les bêtises ici. Juste te réveiller la nuit pour les calmer ou pour le bibi tu remplis le bavardage partout.
- (Etonné) Et tu me parles ainsi pourquoi ?
- Ah dis donc tu énerves. Passe-moi mon fils vu qu'ils ne sont que mes enfants à moi toute.
- Malaïka tu crois que c'est facile ? Il est 3heures du mat, je ne dors presque plus, je m'endors au boulot, pendant les réunions, moi le PDG je dors, j'ai du vomi sur mes costumes des couches dans mes dossiers, des doudous ici et là. Ce n'est pas évident.
- Et moi je fais donc comment ? Je fais comment je fais la magie ?
- On ne peut plus continuer ainsi. Il nous faut de l'aide.
- Voilà maintenant tu as réveillé Nolan porte le j’en ai marre.
- (Agacé) Pourquoi sentent-ils obligés de pleurer au même moment merde
- (Énervée) Jim arrête de crier hein c'est quoi même ? C'est à cause de toi que l'autre s'est réveillé.
- (Prenant Nolan) Viens mon fils viens. Ne pleure plus, ne pleure plus.
- Regarde comment tu me secoues l'enfant pardon passe le moi. Tu es inutile vas dormir.
- Weeeh bébé j'essaie
- Tu n'essaie pas assez alors. Ooor j'ai même déjà mal a la tête
- Calme toi Malaïka. Donne-leur le sein nor ?
- Mets-moi les oreillers sur le fauteuil je vais m'asseoir. Ensuite tu me passe Nolan.
- Tu vas les allaiter au même moment ?
- Oui
- Massa
- Tsuips. Éteint la lumière et rallume leur veilleuse. Ils vont dormir bientôt.
- D'accord.
- Maintenant ne fais plus de bruit ou je te laisse avec eux et je pars dormir en bas.
- (Petite voix) Okay je me tais, je vais juste te prendre en photo t'es trop belle.
- (Rire) avec les deux lolos dehors n'est ce pas ?
- (Rire) les deux gros lolos dehors. C'est fou comme ils sont devenus gros.
- Jim dort.
- Fini de les allaiter on se couche.

       J'aurais aimé vous dire que je vais bien mais ce n'est pas trop le cas. Depuis que les garçons sont à la maison, j'ai beaucoup d'admiration pour ma mère qui elle a eu 9enfants dont deux paires de jumeaux. Nolan et Donovan ne sont pas juste deux bébés, on dirait qu’ils sont quinze. C'est éreintant. Jim a raison, je ne m'en sors pas du tout. On mange à peine parce je suis tellement fatiguée quand l'heure de faire à manger arrive. Je m'endors toute seule et je suis obligé de me balader partout dans la maison avec le baby phone. Mes garçons sont de petits êtres merveilleux, ils sont beaux, et plein d’énergie. Malik me ressemble plus, il a mon teint et mes yeux. Et Nolan ressemble à Jim il est clair et pas très gros. Par contre, ils ont les cheveux de leur Papa. Ils sont magnifiques. C'est le plus beau cadeau que la vie m'a donné. Ces enfants me complètent. Je les regarde et je pense au obstacles que j'ai traversés dans ma vie, je les regarde et je me vois à Ndogsimbi entrain de me gâcher la jeunesse avec des hommes plus âgés pour de l'argent, je les regarde et je pense à Marc, lui qui voulait tellement des bébés avec moi. A plusieurs reprises on a parlé de cela lui et moi. Je regarde mes fils et je pense à Jim, mon fiancé, leur papa, l'homme à qui j'ai dit tellement de mensonges, cet homme là qui m'a sorti du trou dans lequel je suis née, cet homme là qui malgré tout m'a aimé, a eu de la patience envers moi et m'a toujours démontré l'amour la fidélité et maintenant la vie en famille. Aujourd’hui nous sommes parents de deux garnements, et je peux dire que nous avons du chemin ensemble. J'ai dis oui et je suis plus que prête à porter le même nom que mes fils, Madame Dina. Je suis peut-être fatiguée mais je suis heureuse. Je respire le bonheur, je respire l'amour et oh, je respire le vomi et les « popos ».

MalaikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant