chapitre 13

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PDV DE ISSOUF:
Je me redresse doucement de mon lit et m'en vais dans la douche. Il doit être environ 17h et ça fait deux jours que je suis presque cloué dans mon lit. Je n'ai envie de rien, mais il faut que je prenne une douche. Je commence à étouffer dans cette chambre. En plus avec mon téléphone qui n'arrête pas de sonner. Je ne sais même pas pourquoi je ne l'éteins pas. Ça commence à me donner des mots de tête. Après quelques minutes sous la douche à soupirer nerveusement et à avoir envie de pleurer, je sors lentement de la douche. Je n'avais pas envie d'y penser mais je n'avais pas le choix. Elle a osé me faire ça à moi, après tout ce que j'ai fait pour elle. Après tout l'amour que je me suis tué à lui donner. J'avais beaucoup de mal à croire qu'elle ait pu me faire ça, ça ne lui ressemble pas. Elle est si douce et si intelligente... Si belle... Mon coeur n'arrêtait pas de pincer dans ma poitrine. Je risque de faire une crise cardiaque. Je ne savais plus quoi faire. Pourquoi ? Je ne lui suffisait pas ? Qu'est ce que ce mec tordu lui a donné que je ne peux pas lui donner ?

J'étais au milieu de ma chambre, le coeur cognant fort dans ma poitrine. D'un coup, je cogne la porte, la rage montais en moi. Ma main commence à me faire mal, mais je ne sentais même pas la douleur. J'avais envie de hurler. Je l'aime tellement que ça en est douloureux. Je n'ai jamais connu ça avant. C'est la première fille que j'aime vraiment et avec qui je veux vraiment faire du sérieux et elle ose me faire ce coup là. C'est vrai que j'ai été plutôt un playboy dans le passé mais j'avais décidé d'arrêter. Je voulais même la présenter à ma famille bon sang ! Je ne pourrai pas supporter ça plus longtemps. Qu'est ce que je vais faire ? Elle m'obsède tellement...

Je me rassois sur mon lit et mon regard vagabonde un peu sur ma table d'étude où est posé mon téléphone qui n'arrête pas de sonner. Il doit y avoir sûrement un million d'appels en absence. Est ce elle qui n'arrête pas de m'appeler ? Bizarrement je lis le nom et je vois Mamou. Je fronce les sourcils et je prend le téléphone dans mes mains. Je suis sûre qu'elle est déjà au courant et que c'est pour ça qu'elle m'appelle. Est ce que je vais décrocher ? Entre temps, j'entends comme des coups à la grande porte. Quelqu'un tape à la porte. Je me lève et pars ouvrir tout en priant Dieu pour que ça ne soit pas Sara. Si c'est elle, je risque de soit lui pardonner directement, soit de faire une grosse bêtise. J'ouvre donc doucement la porte et mets ma tête à l'entrebâillement. J'aperçus Mamou qui commence à me fixer d'un air ahuri.

Mamou: Issouf ? Qu'est ce que tu fabrique ? Ça fait un bon bout de temps que je n'arrête pas de t'appeler.

Elle s'avança pour entrer dans la maison. Mais je ne bouge pas de la porte.

Mamou: qu'est ce que tu fais ? Tu me laisse rentrer ou pas ? Tu compte laisser une femme enceinte comme ça devant ta porte ?

Je soufflai et n'écartai en ouvrant la porte pour qu'elle entre.

Mamou: c'est bien mieux pour toi.

Elle avance jusqu'au salon. Elle se sent trop chez elle. Je remarque alors qu'elle n'est pas avec sa moto.

Moi: comment t'es venue ?

Mamou: tu t'inquiètes pour ma santé ? Ah c'est bien. Mais t'en fait pas c'est Patrice qui m'a déposé. Il repasse plus tard.

Moi: donc t'es là pour me faire chier si je comprends bien.

Mamou: sers moi un truc à boire au lieu de dire du n'importe quoi.

Je m'avance silencieusement et m'en vais lui servir quelque chose. Elle s'assoit et commence à siroter son jus. Je m'adosse à ma table ou était disposés pleins de documents.

Moi: alors ? M'empressai-je de lui demander.

Mamou: attend tu es si pressé que ça de me voir décamper ? Autant me virer pendant qu'il en est encore temps.

Un Bonheur Enfin TrouvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant