chapitre 34

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PDV DE AHMED.

Ma femme était installée sur le brancard, pieds et points liés. J'informe la dame dehors qu'il s'agit bel et bien de ma femme. Elle rappelle donc ses collègues et montent dans l'ambulance avec moi. J'étais assis au bord et je la regardais les yeux fermés. Elle semble si vulnérable... Je constate que le sang a taché tout son habit. A croire que c'est de la sueur.

-monsieur, vous m'entendez? Me crie la dame de tout à l'heure à l'oreille.

-euh oui...

-vous devez nous fournir des informations sur votre femme pour que nous puissions appliquer les premiers soins.

-oui bien sur...

Je la regarde prendre un calepin puis elle commence à me poser des questions sur ma femme. Je lui dis tout ce qu'elle veut savoir. Je suis dévasté. L'ambulance démarre doucement direction l'hôpital. Si jamais je la perds je ne sais pas ce que je ferai. Et mon fils. Je ne pourrai pas le supporter. Je me rappelle ensuite qu'il faut que j'informe les membres de sa famille et la mienne. Ils nous rejoindront à l'hôpital. J'appelle d'abord ma mère puis je finis par appeler son oncle. Je sais qu'elle a une petite tante qui n'arrête pas de venir à la maison mais je ne l'aime pas trop celle la. Elle n'a jamais la bouche fermée et il faut toujours qu'elle se croit tout permis. Bref, j'évite de m'attarder sur ça et me concentre sur elle.

Arrivés à l'hôpital, les infirmiers se précipitent pour la prendre en charge. Je les entends dire qu'elle a perdu beaucoup de sang. Ils la déposent sur un brancard et poussent en courant jusqu'en salle d'opération. Je m'assois dans la salle d'attente le moral plus bas que jamais. Mais qu'est ce qu'elle fichait dans les escaliers? Elle voulait se tuer ou quoi? C'est pas croyable elle ne peut même pas prendre soin d'elle quand je ne suis pas à coté. Quelle femme enceinte se met en danger de cette façon. Au moment ou j'étais perdu dans mes pensées, quelqu'un pose sa main sur mon épaule. Je soulève la tête et voit que c'est son oncle. Il était accompagné de sa femme et de Mamou, la tante à la grande bouche plus son mari.

-comment va-t-elle ? Me demande-t-il.

-je ne sais pas encore. Elle est en salle d'opération et je n'ai pas de nouvelles.

-bien nous allons attendre avec toi. Merci de nous avoir appelé.

-c'est normal mon oncle.

-qu'est ce qui s'est passé ? S'enquit Mamou en s'approchant.

-je n'en sais rien. Elle a dû tomber des escaliers. Je la cherchais d'ailleurs lorsqu'on m'a prévenu.

-quelle tragédie la pauvre. Dit-elle en me lançant un regard mortel.

Elle m'aurait fait peur si je n'étais pas un homme. J'espère qu'elle ne pense pas que j'ai quelque chose avoir avec l'irresponsabilité de sa nièce. C'est elle qui est allée se promener dans les escaliers en sachant tous les dangers qu'elle encours. Nous nous mettons tous dans la salle et attendons dans le silence. Quelques instants plus tard, j'etais fatigué d'attendre et j'avais besoin de me mettre quelque chose sous la dent alors je me lève et me dirige vers la cafétéria. Je m'y installe et commande un croissant puis un soda que je déguste. Je finis et m'adosse au siège. Ah je me sens beaucoup mieux, j'avais une de ces faims. En même temps je n'ai même pas pu assister au dîner. Il y'avait un programme qui passait à la télé et je me mets à le regarder. Ça me rappelle que j'ai rarement le temps de regarder la télé.

Tout à coup, une main me tape l'épaule et je sursaute. Je m'étais assoupi. Avec ce que j'ai mangé et les émotions il y'a de quoi faire un petit somme. Je me lève et m'aperçois que c'est Mamou qui vient de me réveiller.

Un Bonheur Enfin TrouvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant