Un Bonheur Enfin Trouvé

chapitre 20

Après notre baiser, Issouf m'avait dit clairement que je devais enlever cette idée de le quitter de ma tête. Il est tellement têtu ma parole. Je ne sais même pas pourquoi il s'entête à vouloir qu'on continue un truc qui va nous créer des problèmes. Je ne savais pas quoi faire. La seule qui pouvait me conseiller ne me parle plus. Et là je parle de Mamou. Oui je reconnais que je lui ai mal parlé, mais j'étais mal. Je ne savais même pas ce que je disais. Je pris congé de Issouf tout en ayant une boule au ventre. Et il fit comme si on était toujours ensemble. Il m'embrasse et m'aide à faire sortir ma moto. Arrivée à la maison, je trouve que tout le monde est déjà rentré, même mon oncle. Je salue et rentre prendre une douche. Après quoi je sors pour le dîner. Personne ne parlait. Je pense qu'ils n'avaient pas envie de me faire de la peine. Ils évitent le sujet. Seuls les enfants gazouillaient de temps à autre en mangeant. Ils sont tellement insoucieux... Cela me donne envie de redevenir bambin. Après le dîner, je fais la vaisselle puis rentre dans ma chambre. Je me prépare pour dormir et vérifie mon portable. Je vois des messages d'Issouf qui me souhaite bonne nuit. Il fait comme si je ne lui avait rien dit. Ça commence à devenir agaçant. Je ne peux pourtant pas prendre le risque de vouloir rester avec lui. Encore une fois, je pense à Mamou. Seule elle peut me conseiller. En plus je sais que je ne peux pas rester en rogne contre elle pendant longtemps. Il faut vraiment que je songe à m'excuser. Après tout, elle a juste voulu m'aider. Et j'ai été vraiment désagréable avec elle. Je ferme les yeux et entrepris de m'endormir. Je lui écrirai demain, et si possible, je passerai chez elle.

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La nuit n'a vraiment pas été de tout repos. En fait, je n'ai même pas dormi. Je n'ai fait que me retourner une bonne partie de la nuit. Il faut que je trouve un moyen de faire sortir toute cette histoire de ma tête. Il faut que je me concentre sur mes études. Je suis à la dernière année et je ne peux pas me permettre de la rater. Lorsque vint l'heure de me réveiller, je me lève et fais mon rituel du matin. Je prépare ensuite tout puis prend mon sac et direction l'école. Juste avant que le cours ne commence, j'envoie un petit message à Mamou pour m'excuser. Après quoi je range mon portable et suis le cours. A midi, je vérifie ma messagerie et il n'y avait qu'un message de Issouf. Mamou n'a même pas pris la peine de me répondre. Je crois qu'elle est vraiment vexée. Je passerai donc chez elle après le cours. Je réponds à Issouf un peu froidement pour lui faire comprendre que je ne veux vraiment pas rester avec lui. Il devrait comprendre.

Après les cours, je prend ma moto et direction chez Mamou. Arrivée quelques minutes plus tard, je rentre et la trouve en train de cuisiner avec sa fille de maison. Même enceinte elle trouve le temps de cuisiner. Une femme forte celle là. Je m'avance doucement et lui lance un bonsoir. Elle soulève sa face et me regarde un peu surprise. Elle me répond un bonsoir un peu sec avant de donner des instructions à la fille et de m'intimer de la suivre dans la maison. Nous nous asseyons dans le salon et elle me propose de l'eau que je refuse poliment. Elle me scrute longuement avant de reprendre la parole.

Mamou: je peux savoir ce que tu viens faire chez moi ?

Moi: je suis venue te voir. Je ne devrais pas ?

Mamou: t'es sérieuse là ?
Dit-elle en riant nerveusement.
Bon écoute moi très bien. Je ne suis pas là pour supporter tes sauts d'humeur ou tes accusations débiles. Tu m'as chassée de chez toi la dernière fois non ? Alors qu'est ce que tu viens chercher chez moi ?

Moi: je viens m'excuser pour tout ce que je t'ai dit. Tu sais bien que je ne le pensais pas vraiment. Cette histoire est en train de me rendre complètement folle.

J'avais les yeux tellement suppliants que je crois que ça l'a touché. Elle a soupiré bruyamment avant de rétorquer.

Elle: tu as vu un peu comment tu m'as parlé ? Si tu n'étais pas ma nièce et que tu n'avais pas des problèmes je ne t'aurais même pas laissé poser tes sales fesses sur mon fauteuil.