chapitre 14

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PDV DE SARA:

Cela va faire bientôt une semaine que Issouf ne me parle plus. J'en ai marre de son ignorance. Il ne prend plus mes appels. Il pourrait au moins m'écouter. Mamou m'a dit qu'elle avance avec Jules et qu'il voudra peut être m'aider à convaincre Jules, mais je crains fort que son intervention ne change quoi que ce soit. J'avais même fini par en parler à ses soeurs. Mais même avec leur intervention il refuse de me parler. Il va vraiment falloir que j'agisse au plus vite. J'étais en cours, perdue dans mes pensées. Après les cours, il était environ 16h et demie, je prend donc la direction de la maison de Issouf. Une de ses soeurs m'a informé qu'il serait sûrement chez lui. J'essaie donc de rentrer sans taper, parce que si je tape, il risque de ne pas m'ouvrir, ou pire, de me laisser à la porte. Heureusement, la porte n'était pas verrouillée, donc je rentre en prenant soin de la refermer doucement. J'avance donc vers le salon et j'entends des voix. Je crois qu'il est là, mais apparemment il n'est pas seul. J'étais en plein dans mes réflexions lorsque je débouche dans le salon. Je ne pus m'empêcher de pousser un cri d'horreur. Je porte mes mains à ma bouche. Les larmes commencèrent à picoter mes yeux. Mon coeur semblait vouloir sortir de ma poitrine, tellement j'avais un mal de chien. J'avais envie de m'enfoncer sous terre. Qu'est ce que je vois ? Issouf et Hamdia, en train de s'embrasser dans son salon. C'était à peine croyable. Je ne savais pas que Hamdia pourrait me faire une chose pareille. J'étais là, les yeux écarquillés, à les fixer. Mon cri a dû les alerter de ma présence puisqu'ils se sont retournés tous les deux en même temps. Hamdia, qui était sûrement celle qui avait pris l'initiative, se décolla de lui en baissant la face. Il se leva en murmurant mon nom.

Je n'attends pas d'avantage et je cours vers la porte en essayant d'empêcher mes larmes de couler. Très vite il me rattrape et m'empoigne l'avant bras pour m'arrêter.

Issouf: Sara attend s'il te plaît.

Moi: laisse moi. (en essayant de me dégager de son emprise).

Mais il ne me lâchait pas. J'étais moi même surprise du fait que ma voix soit calme après ce que j'ai vu.

Issouf: ce n'est pas moi qui l'ai embrassé je t'assure.

Moi: qu'elle importance ? Tu l'as laissé faire. Et en plus tu as raison c'est ta façon de te venger de moi, mais tu ne pouvais pas choisir quelqu'un d'autre au moins ? Et moi j'étais là à pleurer et m'inquiéter pour rien. Tu m'as déjà remplacé à ce que je vois. Ce n'est pas grave tu sais. Tu fais ce que tu veux.

Lui: non ne dis pas ça Sara. Je ne t'ai jamais remplacé et je ne te remplacerai jamais par personne. Je ne l'ai pas embrassé je te dis.

Moi: peu importe. Merci de me l'avoir montré au moins. Comme ça je ne serai pas toujours en train de me morfondre pour rien.

Lui: Sara...

Je dégage vite mon bras de sa main et je cours vers la porte. Je sèche bien mes larmes, enfourche vite ma moto et pris la direction de la maison. Maintenant je suis sûre qu'il ne m'aime plus. Il m'a déjà remplacé. S'il m'a une fois aimé d'ailleurs. J'ai pu retenir mes larmes jusque à la maison mais une fois dans ma chambre, je ne pouvais pas m'empêcher de leur laisser libre cours. j'étais vraiment anéantie. C'est le garçon que j'aime et il me fait ça. À cause d'une sale histoire. À cause de Jules. J'ai pleuré pendant un bon bout de temps. Je n'ai même pas su à quel moment Madeline est rentrée avec les enfants. C'est elle qui avait dû aller les chercher à l'école aujourd'hui.

PDV DE ISSOUF:

j'étais encore installé devant la télé. Je n'avais envie de rien. Je fixais la télé mais je ne la voyais pas vraiment. Je commence vraiment à croire que Sara ne m'a vraiment pas trahi comme je le pensais au début. Ça ne lui ressemble pas. En plus, si c'était le cas, elle ne se serait pas fatiguée à tenter de me joindre pendant tout ce temps. Je devrais peut être lui pardonner. Surtout qu'elle me manque tellement. Je vais vraiment tomber malade si je ne la vois pas. Je fixais mon téléphone, j'avais envie de l'appeler. Le son de la porte qui se ferme me tira de mes pensées au moment où je m'apprêtais à me saisir de mon téléphone pour l'appeler. Quelques temps après, Hamdia débouche dans mon salon. Elle avait porté une de ses jupes qui moulait parfaitement ses formes. Oui, elle a des formes, elle est belle, mais elle n'est pas mon genre. Je ne pourrai jamais m'intéresser à elle pendant que c'est Sara et elle seule qui est dans ma tête. Elle rentre, me salue et s'assoit. J'ai remarqué qu'elle commence à devenir un peu fréquente chez moi. Je ne sais même pas ce qu'elle cherche. Elle connaît la route de la cuisine donc elle part se chercher quelque chose à boire. Je n'avais pas envie de me lever de toutes les façons. Elle revient s'installer et engage la conversation.

Un Bonheur Enfin TrouvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant