chapitre 23

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Je me réveille avec difficulté. Je fais ma petite toilette puis m'en vais dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Après cela, je m'habille et prend la direction de l'école après avoir laissé le tout sur la table à manger. C'est le rituel de chaque matin depuis que je suis revenue. Les cours ont commencé alors je me dois d'assurer. C'est ma dernière ligne droite alors je mets le paquet. Bien sûr à mon arrivée j'ai été chez Mamou pour lui présenter mes voeux à elle et Patrice. Ensuite j'ai été chez Yaaba et heureusement que je n'ai pas croisé cette Hamdia. Mais je commence à me dire que je devrais peut être songer à faire la paix avec elle. Avant tout, c'est le sang qui nous lie et ce n'est pas n'importe quoi. On verra de toutes les façons.

Je commence à me rattraper aux cours. Je ne suis pas très intelligente mais lorsque je me décide à étudier je le fais et je fais tout pour réussir. J'espère que mes efforts vont payer.

Je m'étonne déjà que nous soyons en plein milieu janvier. Le temps passe tellement vite. Je fais tout pour ne rien avoir à faire. Ça m'évite de trop penser. Aujourd'hui j'avais cours. Après mon cours à midi, je sors pour la pose, et nous reprenons à 14h. J'en profite pour allumer mon téléphone. Je l'éteins lorsque je suis mes cours. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vois plusieurs appels en absence de Patrice et de... Lui...? Pourquoi m'appelle t-il ? Il s'est passé un truc ? Je me dépêche de rappeler Patrice et je tombe sur boîte vocale. Je retente encore mais rien. Je n'appelerai sûrement pas l'autre la. Ça non. Je tente ensuite d'appeler Mamou. Peut être qu'elle est au courant. Mais son téléphone est éteint. Je commence à m'inquiéter. Qu'est ce qui se passe ? Rien de grave j'espère. Donc je m'en vais manger un truc en attendant tout en surveillant mon téléphone. Pendant que j'avalais une bouchée, mon téléphone sonne à nouveau. C'est Patrice. Je décroche rapidement.

-Allô ! Patrice ?

-oui Sara comment vas-tu ?

-oui je vais bien et toi ? Excuse moi j'avais éteint mon téléphone lorsque tu m'as appelé. J'espère qu'il ne se passe rien de grave ?

-oui j'avais remarqué ça. Non ne t'en fait pas. Je t'appelais juste pour t'informer que j'emmenais Mamou à l'hôpital. El...

Mon coeur rate un battement. Mamou à l'hôpital. Qu'est ce qui s'est passé.

-quoi ? A l'hôpital ? Qu'est ce qu'elle a ? Elle ne se sent pas bien ? Je le coupe toute paniquée.

-non pas du tout. Son travail avait juste commencé et nous sommes allés pour l'accouchement. Heureusement tout s'est bien passé elle a mis au monde notre petit garçon il y'a à peine trente minutes.

-quoi ? Mais c'est magnifique ça. Oh mon petit cousin est enfin venu au monde. Je vous rejoins tout de suite à l'hôpital alors. C'est lequel ?

-c'est à Yalgado. J'espère ne pas t'avoir dérangé.

-bien sur que non. Au contraire. J'aurais aimé être là pendant l'accouchement mais bon ce n'est pas grave je vous rejoins tout de suite.

-parfait. Nous t'attendons alors. A plus tard et soit prudente.

-d'accord.

Je raccroche et j'avais le sourire aux lèvres. Je suis tellement heureuse pour elle. C'est comme si c'était mon propre enfant. Je pense que cela ne me ferait aucun mal de rater le cours de ce soir. Je demande à une de mes camarades de classe de m'excuser auprès du professeur puis je récupère vite ma moto et direction l'hôpital. J'arrive, je la mets au parking et appelle Patrice pour qu'il m'indique le coin. Je les rejoins et une fois devant la porte, je tape et ouvre en même temps. J'entre en saluant.

-coucou, je suis là. Comment va mon cousin d'amour ? Je...

Je me bloque en même temps devant la porte. Les mots ne sortaient plus de ma bouche. Il était là devant moi, assis sur une chaise, et tenait le bébé dans ses bras. Il me fixait de ses yeux d'un regard si intense... Mon Dieu aidez moi car je crois que je vais étouffer. Je vais faire un arrêt cardiaque. Je ne sais plus quoi faire. J'avais l'impression que le temps s'est arrêté. Personne ne bougeait. On se fixait et mes yeux commençaient à picoter. Non, je ne peux pas pleurer ici. Pas ici. D'ailleurs je ne dois plus pleurer pour lui. Non !

Un Bonheur Enfin TrouvéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant