La psychopathe dans le placard

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  Je fis parcourir mes doigts sur le papier du journal posé sur mon bureau.

J'allais frapper un grand coup c'était certain. Depuis toute petite, j'ai toujours adorée écouter les gens parler, observée les comportements des uns part rapport aux autres, c'est comme ça, c'est dans ma nature, je suis curieuse.Ma mère dirait que c'est un vilain défaut, mais je ne me préoccupe peu de ce que pense ma mère à vrai dire, je m'en fiche totalement. J'ai toujours été très perspicace quant à la façon dont les gens fonctionnent et surtout sur comment marche mon petit monde. À dix ans, j'ai compris que ma mère était une personne lamentable, le genre de personne qui n'aurait jamais dû avoir d'enfant et qui s'évertue toujours à gâcher la vie de chaque personne qu'elle croise. Elle n'a jamais été capable de croire un peu en moi, ne serait ce qu'un quart de seconde. Elle est avocate et, bien que je n'ai pas grand-chose contre ce métier, n'est-il pas évident que seule une personne à la conscience douteuse peut défendre des personnes souvent horribles ?Mais bref, de toute façon je ne l'écoute pas. Elle m'avait formellement interdit à mon entrée au lycée de participer à un quelconque club aussi minime soit t'il, car il pourrait me déconcentrer de mes études vers une grande carrière respectable pour une jeune fille de bonne famille que je suis. À l'époque, j'essayais de m'intégrer au milieu de toute cette foule d'adolescents, je voulais faire sortir mon épingle du jeu, me faire remarquer par des personnes influentes pour qu'on sache qui je suis. 


Je crois que comme n'importe quel ado, j'avais besoin de reconnaissance. Si j'avais sus à qu'elle point la reconnaissance est hypocrite et amère... J'ai baigné plusieurs mois dans ce magnifique art de la superficialité avant qu'arrive les vacances d'avril de l'an dernier. Depuis, je ne cherche plus vraiment à me faire des amies, je les fuis plutôt, j'ai laissé tomber la reconnaissance et la popularité. À vraie dire j'apprécie, j'essaie de me fondre dans la masse comme la majeure partit des gens ici. Comme tous ceux qui veulent juste en finir avec leurs années d'études, ceux qui se disent que ça ne va pas durer éternellement et ceux qui attendent que ça passe, loin des soirées, des paillettes, de l'alcool et de toutes superficialités.

J'ai réussi a ressuscité le journal de ce lycée, ma plus grande fierté, que je n'ai partagé avec personne évidemment. Mon père est directeur du lycée et lorsqu'il n'est pas d'accord avec m'a mère il fait systématiquement ce qu'elle déteste le plus, la contredire. Il m'a donc donnée les clés du journal qui prenait la poussière depuis les années soixante dix pour que je le réanime. C'est devenue mon domaine à moi, ce petit cagibi exigu remplie de vieux cartons, d'un ordinateur préhistorique débranchée et d'un bureaux branlant.


Hier j'ai signé un de mes meilleurs articles. J'ai lancé une enquête, il y a quelques jours, sur les affaires de disparitions dans les casiers entre les cours.Après quelques recherches et investigations, j'ai trouvée la bande d'imbéciles qui revendait tout ce qu'ils trouvait derrière le gymnase une fois la nuit tombée. 

J'ai rédigé mon article avant de l'envoyer au club info-graphisme qui mon fait une mise en pages du tonnerre (et un double à la direction pour punir les abrutis). Désormais, le journal était belle et bien relancé, mais personne n'en connaîtrait l'auteur, . Oui, on peu dire que j'adore les mystères, mais mieux que ça, j'adore rendre justice anonymement ça doit être mon petit coté super-héroïne masquée. Je rigole, je suis loin d'être une super-héroïne, je suis plutôt la fille chelou planquée dans un placard qui observe les gens en silence, mouais plutôt une psychopathe en fait.

BZZZUn nouveau message on dirait qu'un nouvelle article croustillant ce prépare Au boulot Athénaïs.

Meurtres à HalseyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant