" Nous y voilà ! "
" Alors, c'est ici ? "
" Où veux-tu que ce soit ? "
" On aurait pu trouver mieux. "
" Non, elle est parfaite. Puis on a plus le choix. "
Nous sortons de la voiture garée en face du pavillon de notre nouvelle résidence. Je n'arrive pas à croire que j'aie laissé mes parents me convaincre que cet endroit était l'idéal pour notre famille. En fait, j'ignore ce que je n'arrive pas à réaliser le plus – que j'ai réussi à abandonner tout ce que j'avais de plus cher à Doncaster pour un petit village perdu au centre du Royaume-Uni, ou bien que « la maison des rêves » de ma mère qu'on a enfin réussit à se procurer ressemble plus à un manoir abandonné comme ceux que l'on voit dans les films d'horreur qu'à une maison victorienne. Franchement, j'hésite.
Je reste planté sur le trottoir, fixant cette bâtisse d'un œil suspicieux. Deux étages dont les volets des deux fenêtres du second étage sont fermés. Les façades sont recouvertes de lianes et la couleur de la maison elle-même est froide, grisâtre et des tâches noires recouvrent certaines parties du lotissement comme s'il y avait eu un incendie. Cette maison me fiche tellement la trouille que je sens un frisson traverser mon échine. Puis je sursaute lorsque je sens mon père me donner une tape sur le dos.
" Elle n'est pas si affreuse, si ? " me dit-il.
" Tu veux rire de moi ? " je lâche sans vraiment m'en rendre compte.
" Quoi ? "
Et c'est le ton désapprobateur avec lequel il s'adresse à moi qui tourne mon attention vers lui.
" Bah ... "
Je lui montre la maison du menton en levant un sourcil. Puis c'est à son tour de regarder la maison en se tordant la bouche. Et après un temps de réflexion. " Bon, c'est vrai qu'elle a besoin de quelques rénovations, mais ça, ce n'est qu'un détail. "
" Au moins, on aura pas à se plaindre pour Halloween. "
" Allez, arrête d'être pessimiste. Donnes-moi au maximum un mois et cette maison sera comme neuve. "
" Ouais ... " Je marmonne sans être réellement convaincu.
" Bon, les hommes. Pouvez-vous être de vrais gentleman et m'aider à rentrer les valises ? "
Maman sort deux valises du coffre de la voiture et traverse immédiatement le pavillon – ignorant les fleurs fanés et les hautes herbes – pour se rendre à la porte d'entrée de la maison.
" Allons-y. " me dit mon père en me donnant une nouvelle tape sur le dos.
Waouh ! Contrairement à l'extérieur de la maison, jamais je n'aurais imaginé l'intérieur aussi grand, spacieux et ouvert. La porte d'entrée donne directement à la salle de séjour et la cuisine, réunies en une seule pièce. Et des escaliers situés sur le côté menait à l'étage. Et au fond de la pièce, une porte fenêtre mène à la cour arrière de la maison. J'aperçois à travers la fenêtre, au fond du jardin, une petite cabane au-dessus d'un chêne.
Papa dépose les valises au milieu du parquet, et fit un tour sur lui-même, comme maman qui observe chaque recoin de la maison, un sourire béa sur le visage.
" C'est génial ! " dit-elle.
" N'est-ce pas ? " enchaîne papa d'un air enthousiaste.
" Louis, qu'est-ce que t'en dit ? " me demande-t-il ensuite.
Ce que j'en dis ?
" C'est bien. " je réponds distraitement en regardant autour de moi.
Au même instant, mes parents se figent et m'observent d'un air ahurit.

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Distress Call
FanfictionIl fait noir. C'est la première fois que j'entre dans cette pièce. Debout sur le pas de la porte, je tâtonne le mur pour trouver l'interrupteur. Et quand la lumière s'allume, je crois apercevoir du coin de l'oeil une ombre s'échapper dans l'aire som...