Chapitre 14 : Revenir à la normale.

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Orel posa son regard sur Guillaume, l'invitant à prendre parole.

- Je-. Je suis désolé. Quand j'ai couché avec Marion c'était il y a longtemps. Au début de votre relation. J'avais un peu bu et il ne s'était pas encore passé entre nous, ce qu'il s'était passé. Je te présente mes excuses.

Le caennais roula des yeux et passa une main sur son visage.

- D'accord. J'ai juste besoin d'être un peu seul un instant.

Il se leva, laissant là un Gringe, les bras ballants.

Ne sachant que faire il décida dans un premier temps de nettoyer les dégâts qu'il avait causé lors de sa dernière colère. Il rassembla un à un les morceaux de verres et de télécommande. S'y coupa un peu les doigts mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il avait l'impression de recoller les morceaux et ses coupures étaient un peu une façon d'expier ses fautes. Au fond c'était la colère qu'éprouvait Orel contre lui qui lui faisait le plus de mal. Mais tout allait rentrer dans l'ordre n'est ce pas ?

*

Orel était juste assis dans sa chambre en pleine réflexion. Les yeux pleins colère. Se retenant de ne pas assassiner Gringe.

Ahah. Non.

Il était juste parti car sinon il allait probablement afficher un grand sourire à son compère et lui gratifier d'une tape amicale avec en option un petit sourire de "j'en veux plus toi même tu sais bogoss". Il avait été très déçu et en colère quand il avait apprit la nouvelle mais il avait juste fondu devant les excuses sincères du plus âgés. Certes il faudrait toujours un certain temps pour que le caennais lui refasse entièrement confiance mais il était tout sauf rancunier. Et puis il lui avait présenté ses excuses. Et ça, c'était une première. Gringe avait habituellement beaucoup trop de fierté pour aller s'excuser.

Orel était donc assis dans sa chambre en train de se retenir de ne pas sortir en faisant une blague nulle. Suite à cette boutade extrêmement cocasse ils rigoleront toute la nuit tellement qu'ils se briseront les côtes et cracheront du sang avant qu'ils ne s'éteignent l'un à côté de l'autre, évitant ainsi une vie ratée grâce la plus réussie des morts que l'histoire n'ait jamais connue.
Mais bon il ne pouvait pas faire ça. Ils étaient en embrouille tout de même.

Bon. Ça faisait maintenant au moins 3 minutes qu'il poirautait dans la chambre, tournant comme un lion en cage. Il décida enfin de sortir et trouva un Gringe, assis sur la canapé, les mains en sang.

- Mais qu'est ce que t'as foutu ?

- Heu j'ai enlevé les trucs que j'avais balancé sur le mur l'autre fois.

- Mais va te rincer les mains c'est dégueu !

- J'avoue. Mais j'ose pas bouger, j'vais en foutre partout.

- T'es super relou.

Orel parti dans la salle de bain trouver de quoi soigner un minimum le basané. Il revint donc avec des pansements, un pchit pchit désinfectant, des bandages et une serviette hygiénique.

- Tiens j'ai trouvé ça. J'pense que ça doit être à une des meufs qui est passé. Viens on teste. C'est fait exprès pour le sang j'pense.

Si le barbu n'avait pas les mains peinturlurée d'hémoglobine il aurait bien fait un énorme facepalm. Qu'est ce qu'Orel était fatiguant. Mais qu'est ce que ça faisait du bien de le retrouver !
Il laissa donc faire, les mains tendues en soupirant.

Le plus jeune ouvrit l'emballage avec curiosité et découvrit une grande bande en tissus ou coton qu'il posa alors sur les mains de Gringe.

- Tu te sens mieux là ?

- Non. Non pas plus.

Orel jeta la serviette les sourcils froncés.

- C'est de la camelote leurs trucs.

Il essuya ensuite les mains de son compère avec attention, enleva quelques bouts de verres et désinfecta avant de poser les quelques pansements spider Man qu'il restait sur les plus grandes plaies. Pendant toute la durée de l'opération Guillaume avait observé Orel avec un petit sourire en coin.

Après avoir fini, le caennais regarda son ouvrage avec fierté. Il avait géré.

- Voilà. J'ai accompli mon quota de gentillesse envers toi pour les 4 prochaines années.

- Waw. Ta gentillesse elle est bissextile.

- Tais toi. J'paries que tu sais même pas ce que ça veux dire. Tu emploies ce mot juste parce qu'il y a "sexe" dedans.

Gringe soupira une seconde fois. Ça faisait du bien de le voir à nouveau mais il était toujours aussi relou.

- Bon. Et maintenant que je suis soigné on fait quoi ?

Le caennais jeta un regard entendu au plus vieux.

- Tu veux vraiment savoir ce que j'ai envie qu'on fasse ?

Johnny Dep'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant