Chapitre 17 : La voiture

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Les deux hommes sortirent du bar, évitant au passage une bagarre naissante. Ils contournèrent le groupe avec prudence et continuèrent à marcher.

- Tu la mise où la caisse putain ?

- Arrête elle était là j'te jure.

Orel se passa une main sur le visage. Où avais bien pu disparaître cette foutue voiture ? Gringe était allé chez Léa puis à l'Embuscade à pied mais le caennais avait prit l'auto et maintenant elle était partie. Envolée.

- Je croyais que perdre ta voiture c'était un truc que tu faisais quand t'étais bourré mais non en fait, depuis le début t'es juste con !

- Nan mais on se l'ai faites voler c'est pas possible hein

- Orel. On est à Caen. Et puis ta caisse c'est une déchèterie. Personne n'en veux, même pas la casse.

- N'insulte pas Pô. Je l'aime ma petite Fiat Panda.

Le basané roula des yeux. Putain. Il avait bien la flemme de marcher jusqu'à l'appart'. Qu'est ce qu'il allait faire. En plus il faisait super froid, la nuit est rude à Caen.

- Putain j'me les pèle.

- Rho grave.

En effet, il faisait froid. Il décidèrent quand même de commencer à marcher pour chercher la voiture. De la fumée blanchâtre s'échappait des bouches des deux amis. Les rues de Caen étaient silencieuses. Seules quelques voitures venaient perturber le calme de cette nuit d'hiver.

Soudainement, Gringe eut un éclair. Orel avait froid. Il était pas censé faire un de ses trucs romantiques nuls genre, le prendre dans ses bras, lui passer son manteau ou une connerie du genre ? Il ne savait pas trop. Il avait pas du tout envie de passer son manteau. Lui aussi il avait froid hein. Il colla alors juste son épaule contre celle de son camarade en guise de première approche.

- Mais qu'es tu en train de faire ?

- C'est la technique manchot. Pour se réchauffer ils se collent les uns aux autres.

- T'as pas dû voir assez de documentaire sur Arte. Les manchots ils font comme ça

Le normand passa sous le bras de Gringe et s'y blottit légèrement une expression neutre sur le visage. Trop fier pour admettre que ça lui faisait plaisir. Il se détestait intérieurement d'être aussi fragile. Orel ouvrit la bouche :

- On est pas Dep' hein.

- Nan. On est heu.. on est quoi ?

- On est... On est Johnny.

- Ahah. Genre comme Johnny Depp ?

- Ouais.

- Rho putain c'est pas drôle

- Ouais mais t'as ri.

- J'avoue mais c'est parce que j'avais pitié.

- T'es un vraiment altruiste Gringe en fait.

- J'avoue. T'as vraiment de la chance de m'avoir comme pôte.

- Comme pôte ?

- Ouais. Pôte. On est pas dep'.

- Bah tu m'as comme Johnny.

- Ah ouais d'accord c'est bon, le terme a été adopté ?

- Ouais. Enfin moi j'l'ai adopté. Ça sera notre petit enfant congolais à nous.

- Ok ok j'l'adopte même si je suis presque sûr que ce que tu viens de dire est raciste.

Nouveau silence. Les esprits bourdonnaient chacun dans leurs coins. Liés par une épaule et par un sentiment identique. Le barbu commença

- Et on a le droit de faire quoi quand on est Johnny ?

- Déjà par pitié on est pas niais et aussi on a le droit de se rouler des gros patins j'pense.

- Quand on veut ?

- Ouais.

- D'acc'.

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.
.
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Nouvel éclair de génie pour Gringe.

- Attends. Quand on veut, quand on veut ?

- Oui.

- Genre maintenant aussi ?

- C'est exact. Putain décidément t'es pas une flèche.

- Ouais mais j'arrive pas à être aussi rapide à la détente avec une meuf qu'avec un Johnny.

- Je vois. Je vois.

Guillaume se mouva afin de se placer face à Aurélien.

Le barbu commença à avancer son visage vers Orel mais quelque chose le bloquait. C'était pas assez naturel et spontané. Pas comme la premiere fois. Son regard se leva un peu au dessus de l'épaule du Normand et...

- VOITURE !!

Le plus jeune sursauta violemment, se protégeant de ses bras.

- J'AI RETROUVÉ LA VOITURE

*

Bonjour ! Pardon de vous déranger. Désolée pour ce chapitre un peu court et pour le manque "de poésie" dans celui ci mais voici un chapitre. Il est pas définitif et pas très bien écrit. Il va probablement changer voire totalement disparaître. À vous de m'en dire ce que j'en fais.

Merci de votre lecture !

Bouyote.



Johnny Dep'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant