Chapitre 18 : Silence.

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Le trajet en voiture avait été plutôt agréable. Dès qu'ils étaient entrés dans l'auto les deux compères se glissèrent à l'intérieur et très vite, la température était montée...

Au sens propre.

Ils s'etaient empressé d'allumer le chauffage et de glisser délicieusement leurs mains glacées sur celui ci.

Le voyage avait été plutôt calme. Rythmé de quelques blagues au potentiel humoristique douteux et par quelques silences.
Silences d'ailleurs loin d'être gênants ou inconfortables, au contraire. Il permettait aux deux esprits un temps de repos. C'était de ces silences des êtres qui n'ont plus besoin de se parler pour se comprendre. Des êtres qui communiquent d'une oeillade, d'un sourire, ou d'un coup de frein complètement aléatoire (qui avait bien faillit faire emboutir la pauvre Fiat Panda d'Aurelien d'ailleurs.) De ces silences qui valent mieux que milles mots. De ces silences qui, au lieu d'éloigner, rapprochent.

Une fois arrivée à bonne destination les deux compères sortirent assez rapidement de la voiture. Sans un mot, un mot un seul, le déroulé de la soirée était déjà precis dans leurs petites caboches. D'une marche plutôt rapide se voulant décontractée, ils montèrent les escaliers comme une seule et même personne. Ils ouvrirent la porte, s'assirent tout deux dans le canapé. Chacun à son propre accoudoir. Sa propre extrémité meuble.

Et les espaces se melangèrent.
Ce n'était plus "la place d'Orel", " la place de Gringe".

C'était leur place.

Les deux côtés du canapé se rejoignirent pour ne former qu'un. Les lèvres se trouvèrent très rapidement.
Le baiser était beaucoup moins tendre que la dernière fois mais transpirait l'envie et toutes ses journées à avoir attendu cet ultime moment. Toute trace de réel humour les avait quitté, c'était probablement une des premières fois depuis un sacré moment qu'ils étaient vraiment, bougrement sérieux.

La danse commença alors et chacun trouva sa place comme si ils s'étaient déjà consultés avant. Les mains se mouvaient au rythme des respirations, elles se déplaçaient en chœur.
On envoya les vêtements valser et la chorégraphie reprit.
Chaque esprit gravait chaque infime détails de la scène.
Les regards, les sourires, les lignes des mâchoires, les muscles fins du torse et des épaules. Si on ne devait utiliser qu'un seul mot pour décrire la majestueuse représentation qu'il se passait dans le petit appartement caennais ce serait probablement "beau".

C'était beau. Aucun artifice, aucun mensonge, aucun mot.

Juste deux hommes et un sentiment commun. Était ce vraiment ce qu'on pouvait nommer comme "amour" ? Aucune idée. Aucun d'eux ne le savait. Mais le temps n'etait pas aux questions. Les questions etaient pour plus tard. Le temps etait aux retrouvailles de deux êtres séparés depuis bien trop longtemps.

Gringe était placé au dessus d'Orel, sa bouche contre la sienne, ses mains dans ses cheveux mais soudainement les positions s'échangèrent.

Le barbu étonné leva les yeux vers son..vers son..johnny ?
Oui c'était bien le terme qu'ils avaient choisi.

Le rose aux joues il lui jeta un regard interrogateur. Rose causé d'ailleurs par l'effort et non pas par la gène. Ça semblait si naturel. La gène ne s'était en aucun cas installé entre les deux compères, elle n'avait rien à faire là.
Le caennais lui sourit et brisa pour la première fois le silence.

- Je comprends si tu n'es pas d'accord. Je veux dire, la dernière fois avait été un desastre mais j'aimerais quand même que cette fois ci ça soit une bonne  experience. Oui, cette fois ci ça sera mémorable.

Le basané était confiant. Plus un mot, il hocha la tête. Le sourire aux lèvres, Orel entre dans ses bras, il était impatient. Le cœur de leur échange allait pouvoir commencer.

*

Bonjour ! Oui c'est encore moi.. pardon pardon. Je m'excuse pour toute les personnes voulant du détail. Je me sentais juste pas capable de d'écrire vraiment la scène je trouvais ça presque mieux de laisser votre imagination s'exprimer :) j'ai essayé vraiment de décrire le minimum. J'espère que ce chapitre vous plaît.

Merci de votre lecture,
Bouyote

Johnny Dep'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant