je n'étais qu'une enfant II

45 5 11
                                    

Tout le monde n'arrivait pas encore à réaliser ce qui s'était passé. Tous étaient en état de choc. Les cries et les pleures de la cadette résonnaient tout juste au loin. Le chauffeur du bus était descendu se sentant coupable de cette accident.
...: je suis sincèrement désolé je ne l'avais pas vu.
...: La prochaine fois réfléchissez à deux fois avant de taper une vitesse pareille. S'exclama une voix masculine.

Le vent sifflait certes dans ses oreilles, mais Dorothée reconnue la voix de son homme, son mari. Par chance il était arrivé à tant pour empêcher ce drame. Il s'était jeté avec elle de l'autre côté de la chaussée. Il s'en était sorti avec quelques égratignures mais elles n'étaient rien comparer à la douleur qu'il ressentirait si son épouse avait été heurtée. Nerveux de nature il continuait à se chamailler avec le conducteur de bus avec son épouse toujours dans les bras très surprise de le voir d'ailleurs. La cadette quant à elle se jeta dans les bras de sa mère pleurant comme elle ne l'avait jamais fait.

La cadette:.. Je suis désolé maman tout est de ma faute... Pardonne moi.

Dorothée:.. Ne pleure plus ma chérie...tout est rentrée dans l'ordre maintenant qu'on t'a retrouvé Haïcia...hein Edward.

   Edward regarda son épouse peiné tout laissé à croire qu'elle avait rechuté.

Dorothée: pourquoi tu ne me réponds pas ?

Un moment de lucidité lui revint, la fille qu'elle tenait dans ses bras n'était pas Haïcia. Une larme roula sur sa joue, elle resta figée, aucune expression ne se lira plus sur son visage. La douleur était si forte que les voix aigu   de sa fille et son mari qui l'appelaient se perdirent dans le lointain. Son mari eut même à la secouer pour qu'elle réagisse une fois de plus sans jamais réussir.

    Trois mois après, Dorothée s'est retrouvé dans un hôpital psychiatrique, elle n'avait pas pu surmonter la disparition de sa fille, ayant déjà des antécédents, un dossier bien rempli elle a  rechuté  et son état se  dégradadait à une vitesse grandissante. Elle avait maigrit puisqu'elle refusait de s'alimenter.

Edward:.. Bon sang Dora tu dois t'alimenter. Fit Edward en portant un cuillère à sa bouche, voyant que les docteurs et les infirmières avaient déclarés forfait.

Dorothée toute furieuse renversa toute la nourriture sur son époux,  jeta la cuillère long d'elle  et bondit sur lui essayant de l'étrangler.

Dorothée: je la veux...où est elle ?... Où  est ce que tu as caché ma p'tite poupée.

Edward parvint à la maîtriser avec beaucoup de peine mais elle se débattait  toujours  en pleurant.

Edward:.. Dora... Do...ra Regarde moi. C'est Edward...Edward ton mari, tu ne me reconnais pas ?

Dorothée: Mon mari ? Fit elle accompagné de quelques que souvenirs qui parvinrent à refaire surface dans son esprit. Puis commença à pleurer nerveusement. Non j'suis pas folle...

Edward la saisit par les épaules.

Edward: t'es pas folle !!  Tu m'entends...et si tu refuse d'y croire eh bien moi aussi. La première fois tu as bien réussi à t'en remettre et de celle la aussi tu t'en remettra. Tu as la vie devant toi et nous avons encore beaucoup de chose à construire. Tu dois tout juste penser aux filles qui ont besoin de toi...déclara t il aux bord des larmes n'en pouvant plus de voir sa femme dans cet état et en pensant à sa fille qui était jusque là introuvable...j'ai besoin de toi murmura t il. Donc ne nous abandonne  pas s'il te plait.

Doucement,  Dorothée s'agrippant  à son mari en criant.

Dorothée: je ne le fais pas express, c'est juste que je ressens tout au fond de moi que notre petit bébé a besoin de moi, tout est de ma faute...

Edward: Non non... Qu'est ce que tu raconte tu n'y pour rien !

Dorothée: N'essaye pas de dire le contraire c'est de ma faute, je suis une mauvaise maman, je n'aurais pas du les laisser l'enlever...la mort c'est tous ce que je mérite.

Edward: Mais bon sang qu'est ce que tu racontes, tu n'as pas intérêt.

Dorothée: Si je dois partir, notre petite poupée a besoin de moi, il faut que j'aille la protéger de ceux qui lui veulent du mal.

Edward: ça suffit...stop taie toi... Plus un seul mot !  Fit il en se bouchant les oreilles, voyant que sa femme avait encore perdu le réseau. Il avait du mal à digérer ses propos démissionnaires, et il n'avait aucune envie d'entretenir l'idée de perdre son épouse.

Dorothée: qu'est ce qu'il y a, tu n'as pas envie que je sauve notre fille des griffes du mal ?... Sors d'ici malheureux, fiche le camp je ne veux plus te voir, assassin...monstre cria t elle en le repoussant violemment.

Edward: Dorothée...fit il en essayant de la raisonner.

Dorothée cria de plus belle en alertant le personnel soignant qui n'eurent d'autre choix que de le faire sortir. A travers la petite fenêtre incrusté dans la porte de cette chambre d'isolement, Edward regardait tristement son épouse se faire maîtriser par les infirmiers, impuissant, il voulait tant la sortir de là.

Des mois après Dorothée s'était en allé, les médecins et  sa famille n'avait rien pu faire. Elle refusait systématiquement de manger et elle en est morte.

   Le temps qui s'était écroulé depuis cette horrible tragédie n'avait pas réussi à détériorer cette délicate tombe parsemé de magnifiques fleurs joliment agencées. Une jeune femme doté d'une longue chevelure blanche tressée,  caressait de ses doigts  fins les lettres gravées sur la pierre tombale.

...: Ma chérie enfin ! Je te cherchais partout bon sang. Fit une vielle femme arrivant derrière elle précipitamment.
 
La jeune femme ferma les yeux, se laissant emporter par la délicate sensation de la bise qui caressait son visage, levant au passage quelques mèches rebelles. 

...: Ma tante 14 longues années se sont déjà écoulées...

La tante: oh mon enfant ne ressasse pas les douloureux souvenirs de cette tragédie. Fit la tante infligée.

...: Comment puis je ma tante ?  Si je n'avais pas manifesté l'envie de jouer à ce jeu... Rien de tout cela ne serait arrivé. Fit elle calmement.

La tante: Écoute Vicky... Nous en avons déjà parler, ce n'est guerre de ta faute, elle n'est de personne d'ailleurs. Après tant d'année cette blessure n'a t elle pas pu être guérit ? ... Écoute partons d'ici...je ne peux pas supporter que ce lieu te fasse encore du mal mon enfant.

   La jeune femme dénommé Vicky se leva et admira toute l'attention  qu'elle adressait à cette tombe. Depuis la mort tragique de Dorothée, elle mettait tout en oeuvre pour que cette tombe ne soit jamais mal entretenue, elle avait même appris le language des fleurs rien que pour elle et les choisissait minutieusement. C'était sa façon à elle de prendre soin de la personne qui comptait tant pour elle.

Vicky: Ma tante, il ne te revient pas à toi, de me dire de m'en aller quand je suis avec maman !

La tante: Vicky ne le prend pas en mal...

Vicky: Ma tante, il faut juste que tu ne le refasse plus, je ne suis plus la petite fille qui a perdu sa maman. Je suis Victoria Aragan, une jeune femme tout à fait capable de dominer ses émotions.

La tante: Ma chérie...

Vicky: Ma tante une séance de prière nous attend ! Fit elle en essuyant les larmes qui s'échappait de ces yeux. Je vais une fois de plus prier pour l'âme de ma mère. Déclara-t- elle en prenant le chemin de l'église qui devenait chaque jours un peu plus son refuge, l'isolant pendant quelques heures de ce monde aux moeurs décadentes. Prier le seigneur  constituait pour elle une drogue douce qui apaisait vraiment son coeur.

    




Ton mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant