Si la raison commandait nos sentiments [En Pause]

Chapitre II - Préparatifs

Nous étions arrivés. Après pas moins de quatre heures de route et une pause d'une demi heure pour manger des sandwich sur une air d'autoroute, le pavillon de mes parents était en vue. Philippe, mon père ayant probablement entendu la voiture arriver dans la cour était sortie pour nous accueillir Etienne et moi.

-"Salut les enfants."Avait-il lancé tout en venant à notre rencontre.

-"Salut Papa".

J'étreignis mon père. Même si il n'était pas grand, avec son bon mètre soixante dix il me dépassait d'une bonne dizaine de centimètres. Il avait la cinquantaine et les cheveux grisonnant taillés courts ne me contredisaient pas. Son visage était rond et il avait de petits yeux verts. Sa bouche était entouré d'une barbe bien entretenue en forme de bouc, ce qui lui seyait à merveille. En dehors de la ma petite taille, j'avais hérité de sa tignasse. Bien avant que les cheveux de mon pere ne commencent a devenir gris, ces derniers avaient été lisses et noirs comme de l'ébène. Pour le reste, j'étais plutôt le portrait craché de ma mère avec les traits de mon visage plutôt fins, mes yeux marrons foncés légèrement en amende, et ma peau couleur porcelaine. Papa et moi étions très proche. Etant fille unique, j'avais toujours eu une place de princesse au près de lui. Après m'avoir relâché, il salua Etienne d'une poignée de main.

-"Bonjour Monsieur Drake".

-"J'imagine que vous n'êtes que de passage ?"

-" Oui... Les filles m'attendent au domaine de Sulliac et Étienne doit rejoindre Alex et Léo qui se charge de vérifier les derniers détails avec leur traiteur.."

-"Compris!" Répondit mon père en levant les mains en signe d'abdiquation.

Nous nous sommes empressés de décharger les bagages avec l'aide et de sortir Nouki. À peine arrivés, que nous étions déjà repartis.

-"Je te dépose au domaine et je vais rejoindre Alex et Léo en ville, tu penses pouvoir croiser Hélène dans la journée pour qu'elle te ramène chez toi?"

Hélène c'était ma mère. Au vu de sa proximité avec Murielle, elle était probablement en train d'aider les Briand à tout mettre en place.

-"Oui, je la croiserait probablement sur place. Et puis au pire, je suis sûre qu'Anna ou Lucie pourront me raccompagner."

*****

La route jusqu'au domaine Sulliac fut assez rapide. Se situant à une vingtaine de kilomètres de la maison de mes parents, il ne nous fallu qu'une quinzaine de minutes à peine pour nous y rendre.

-"Je te récupère ce soir! Passe une bonne journée ma chérie".

Je déposais un léger baiser sur les lèvres d'Etienne avant de sortir de l'habitacle avec Nouki. Le domaine était vaste et le château construit en son centre, qui allait faire office de lieux de réception était grandiose. Les murs extérieurs du bâtiment étaient en pierres blanches et les ardoises du toit étaient noires. Le château avait la forme d'un "U". Les jardins lui faisant face étaient taillés à la française, les parcelles de pelouse étaient délimitées par de vaste allées parsemées de graviers blanc. Une immense fontaine trônait au milieu de l'allée principale, entourée de quatre parcelles de verdure. De nombreux arbres, tous bien taillés ainsi que des parterres de fleurs en tout genre et de toutes couleurs venaient habiller le tout.

Lucie tu n'as pas fait les choses à moitié! Pensais-je.

A mesure que j'approchais de l'entrée principale de la bâtisse, Nouki lui courait dans tous les sens, appréciant de pouvoir découvrir un nouveau territoire à explorer. Je montais les escaliers qui conduisaient à la porte d'entrée. La rampe de ces derniers était en fer forgé noir. Une fois rentrée dans le bâtiment, et contrairement à ce que j'avais imaginé, celui ci était vide. L'endroit était très lumineux grâce aux immenses fenêtres que comportaient les murs. Le bruit de chacun de mes pas raisonnait dans l'ensemble de la structure en raison de mes talons qui se promenaient sur le parquet. Entendant des voix provenant des jardins intérieurs du domaine, je sortis par une porte ouverte. J'aperçu des tables rondes disposées sur la terrasse avec une dizaine de chaises autour de chacune. Des guirlandes de lumière étaient pendues entre deux murs du bâtiment. Des lanternes blanches tombaient des quelques arbres qui se trouvaient sur les extrémités de la terrasse. Pour couronner le tout, une immense piscine creusée faisait face à celle ci. C'est alors que je vis Lucie en compagnie d'Anna toutes deux de dos parlant à un homme d'une quarantaine d'années.