Chapitre III - Mariage

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Le jour "J" était très vite arrivé. Après avoir inspectés l'ensemble des préparatifs, nous étions reparties. Tristan ne m'avait pas adressé un mot et j'avais moi même gardé mes distances avec lui le peu de temps que nous avions passé ensemble. Etienne lui, m'attendait déjà à la maison lorsque nous sommes rentrées. Visiblement les garçons avaient su gérer la logistique en un temps bien moindre au notre. Ayant tous l'ordre d'avoir une mine impeccable pour le lendemain, toute la petite famille s'était couchée de bonne heure.

*****

Le lendemain, j'étais debout alors même que le réveil n'avait pas sonné. Après tout ce n'est pas tout les jours que l'on marie sa meilleure amie! J'avais rejoins Anna dehors afin de me faire covoiturer jusque chez les Briand. Cette dernière habitant à quelques mètres de chez moi, nous faisions souvent la route ensemble.

Les parents de Lucie habitaient dans la ville fortifiée de Saint Malo. Avec leur revenus de chirurgien et de magistrat, les Briand possédaient un huit pièces dans une ancienne maison bourgeoise qui avait été rénovée et découpée en plusieurs appartements. La décoration de l'appartement mêlait habilement ancien et moderne tout en restant épuré, et bien entendu du parquet était posé au sol. Quelques minutes à peine après avoir sonné à la porte, Henri Briand, le père de Lucie nous ouvrit.

-"Bonjour les filles!".

-"Bonjour Monsieur Briand". Notre réponse avait presque était de concert.

Bien que nous connaissions cet homme depuis plusieurs années, Anna et moi avions toujours l'habitude de l'appeler par son nom de famille que par son prénom. En effet, Monsieur Briand était de la vieille école et très stricte. Tout chez lui était intimidant, de sa grandeur à l'intonation de sa voix. Si Tristan tenait de son père physiquement, ce dernier avait un visage plus amical et des traits bien plus doux que ceux de son paternel. Le père de Tristan et Lucie était le genre d'homme pour qui l'apparence compte énormément. Il était très fier de la réussite de son fils dans le domaine de la médecine. Si il avait accepté que sa fille fasse des études de cuisine, c'était uniquement à condition que cette dernière étudie dans la plus prestigieuse école de France afin de décrocher un emploi dans un restaurant étoilé. Quant à la question du mariage, il n'avait accepté l'union de sa fille et d'Alex que parce que ce dernier avait suivi sa fille dans son ambition professionnelle et que ses parents étaient déjà issue d'un milieu aisé.

Rapidement nous avons été rejoins par Lucie qui portait comme nous sa tenue sous le bras.

-"Salut les filles! Papa tu nous excuses, nous avons un emploi du temps chargé à respecter..".

-"Bien sûr à tantôt, je te retrouve sur place !".

*****

Comme nous l'avait annoncé Lucie la veille, notre matinée fut chargée. Nous nous retrouvâmes chez un professionnel de l'événementiel. À ce moment là, je fus séparée de mes deux compères. Cela permettait selon la femme qui s'occupait de moi d'être totalement indépendante dans mes choix. En bref je crois avoir passé pas moins de trois heures à me faire coiffer et maquiller. Autant dire qu'il y avait du boulot !

Lorsque ma coiffeuse esthéticienne eut terminé, elle me demanda de passer ma tenue. Ce n'est qu'après que j'eu enfin le droit de me voir dans le miroir.
Ce que je voyais me plaisait. Tout avait été réalisé conformément à ma demande. Mes longs cheveux noirs avaient été bouclés puis rassemblés en un chignons bas sur le côté gauche de ma nuque, quelques mèches s'échappaient, donnant des allures de bohème. Mon far à paupières dans les tons nudes n'était que peu visible, uniquement là pour faire ressortir la couleur de mes yeux, et le mascara et le eye liner habillaient de façon élégante mon regard. Mes lèvres étaient colorées avec un rouge à lèvre prune.
J'avais choisie une robe longue dont le haut était fait de dentelle blanche et le bas couleur vert foncé, était fendue sur le côté. En guise de chaussures, je portais des escarpins couleur chair avec une bonne dizaine de centimètres de talon ainsi qu'une plateforme.

Si la raison commandait nos sentiments [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant