Chapitre XXII- Vacances de Noël

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Au vue de notre situation compliquée nous avions décidé de nous laisser du temps pour réfléchir. Tristan était pieds et poings liés par ses fiançailles et moi je ne savais toujours pas de quelle façon j'allais pouvoir m'y prendre avec  Etienne... Je ne savais plus où j'en étais avec ce dernier, mais il y avait bien une chose dont j'étais certaine avec lui, c'est qu'il m'aimait et qu'il m'offrirait une relation stable. 
À contrario, me jeter dans les bras de Tristan revenait à faire le grand saut vers l'inconnue. Je l'avais toujours connu un peu volage avant Amélia et peu enclin aux engagements. Même si il m'avait avoué qu'il ne voyait plus sa vie sans moi, j'avais peur qu'à un moment il se lasse et m'abandonne.
Pour y voir plus clair, j'avais fait le choix de ne pas le revoir pendant la semaine suivante. Malgré tout, son absence me hantait. 

Lorsqu'Etienne rentra d'Allemagne j'avais tentée de faire comme si tout allait bien entre nous, ce qui s'avérait plutôt compliqué au vue de l'attention qu'il m'accordait. Après ma crise de larmes à l'aéroport deux semaines avant Étienne avait redoublé d'attention à mon égard. Il m'appelait plusieurs fois par jours pour me demander comment j'allais, je recevais des SMS de façon régulière et quelques jours avant son retour il me fit même livrer un bouquet de fleurs avec une petite carte qui disait "même à des kilomètres, je pense à toi". Lorsqu'il était revenu, il se comporta comme un chevalier servant a mon égard, renforçant le sentiment de culpabilité que je ressentais, car où que je sois, quoique je fasse, Tristan et ma relation étrange que j'entretenais avec lui me revenait à l'esprit.

Mes examens arrivant, j'avais prétexté devoir travailler pour mettre un peu de distance entre nous et tenter de passer la partie de mon cervau gérant mes sentiments en mode off, afin concentrer sur la masse de cours que je devais connaître. Au final, j'étais plutôt fière de la copie que j'avais rendu en droit des contrats et j'avais réussi à limiter la casse en procédure civile.

Je fus à la fois impatiente et stressée lorsque le week end des vacances arriva, j'allais enfin le revoir après deux semaines entières de coupure. Avec Anna, Leo, et Tristan, nous nous étions donné rendez vous gare de Lyon. Les parents et Lucie, Alex et Amelia devaient alors nous récupérer directement à Genève.

En arrivant sur les quais, je le repérai aussitôt ! Tristan était encore plus beau que dans mes souvenirs. Ses cheveux étaient en bataille, et il portait des vêtements décontractés. Lorsqu'il senti mon regard sur lui, il tourna la tête dans ma direction et ses fossettes se creusèrent lorsqu'il me sourit et cela réveilla les papillons dans mon ventre.

Pendant que tout le monde se disait bonjour, il me serra dans ses bras pour m'accueillir et m'embrassa sur la joue, s'attardant suffisamment pour que ce soit plus qu'une simple bise, mais pas assez pour éveiller les soupçons des autres.

Nous avions un peu plus de 3h devant nous jusqu'à Genève, puis de là, nous allions dans un petit village appelé La Chapelle d'Abondance où se trouvaient des remontés de ski.

Le train était bondé. Anna et Léo était assis côte à côte, de notre côté, Étienne Tristan et moi occupions trois places autour d'une table. Une jeune femme ayant la vingtaine vint prendre la place à côté de Tristan. Elle semblait totalement conquise par le physique de ce dernier et lui fit du charme tout le long du trajet ce qui me contraria bien que Tristan ne semblait pas très réceptif.

Au bout d'un moment irrité, je prétextais d'avoir envie d'aller aux toilettes pour faire un tour. Arrivée dans le petit habitacle entre deux wagons, je me posais un instant sur mon téléphone. D'un coup des mains se refermèrent sur mes hanches et un visage s'enfoui dans mon cou, y déposant quelques baisers. Sachant aussitôt de qui il s'agit, je fermais les yeux pour profiter de cet instant.

-"Tristan... si les autres débarquent.. "

-"Je suis désolé..." dit-il en s'écartant, je me retournais face à lui. "Tu semblais contrarié et l'occasion était trop belle. J'ai fais quelque chose?"

Si la raison commandait nos sentiments [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant