Si la raison commandait nos sentiments [En Pause]

Chapitre XXIII - Moments volés

      Les jours défilaient tranquillement au chalet mais étaient de temps à autre agrémenté de moment volés avec Tristan. Les événements de la première soirée ne l'avait pas freinés au contraire, il continuait son petit manège et parfois, il prenait beaucoup trop de risque à mon goût.
Lors de notre sortie à  Avoriaz pour observer les vitrines de Noël,  il n'hésita pas à venir me prendre discrètement la main pendant que tout l'attention de tous était focalisée sur les décorations. Il me glissa rapidement un baiser dans le cou lorsque nous avions été observer le passage des chiens de traîneaux. L'un des plus longs moments que nous nous sommes offert était un après midi de ski. Tout le monde avait très envie de tester la piste noire alors que je ne me sentais pas assez sûre de moi pour entamer une telle descente. Tristan avait gentiment proposé de descendre une autre piste avec moi pendant que les autres s'éclateraient à un niveau bien plus haut. Nous nous étions arrêté lorsque la piste était suffisamment abrité des autres pistes par des sapins pour nous enlacer et nous embrasser passionnément.

Cependant, nous avions parfois frisé la catastrophe. Ce fut le cas du troisième soir au chalet lorsque Tristan avait commencé à me faire du pied sous la table et que j'avais failli recracher la gorgée d'eau que j'avais dans la bouche sous l'effet de la stupéfaction. Étienne s'était vivement enquis de mon état lorsque j'avais failli m'étouffer en retenant de justesse le contenu dans ma bouche. Tristan lui m'adressa une moue désolée avant de sourire et de recommencer à me faire du pied ce qui en plus d'attiser mon désir pour lui, me fis rougir. 

A côté de ces moments, je devais subir le couple parfait quasiment tout le temps à travers le comportement démonstratif d'Amélia. Elle était gentille et probablement très intelligente pour ce qui concernait la médecine, mais d'un point de vue relation amoureuse, je la trouvais à la limite de la possessivité. Dès lors que Tristan la lâchait plus de cinq minutes, elle partait automatiquement en quête de son fiancé. Elle multipliait les démonstrations d'affection devant nous, ce qui avait pour conséquence d'augmenter mon dégoût et la jalousie de mon côté. Le pire avait été au restaurant, une serveuse qui regardait de façon aguicheuse Tristan s'était fait plus que froidement recadré par sa belle alors que ce dernier l'avait à peine regardé. Je me demandais toujours comment elle pouvait ignorer ce qu'il se passait entre nous deux. 

La veille du 24 décembre, cela faisait déjà quatre jours que nous étions sur place et mes révisions pressaient de plus en plus puisque toutes mes sorties avec le groupe avaient eu pour conséquence de me faire prendre du retard sur mon planning de révision.Par conséquent, j'avais poliment refusée de faire une énième après midi ski avec les autres. 

Je fus surprise lorsqu'au bout d'une heure de travail peu efficace puisque j'avais passé quasiment tout mon temps à penser à mon médecin plutôt qu'à mes cours, quelqu'un frappa à la porte de ma chambre.

- "Oui?" Répondis je distraitement en continuant de lire la feuille posée devant moi.

-"Est ce que Mademoiselle Drake aurait un instant à m'accorder?"

En entendant sa voix, mon cœur les papillons s'éveillèrent aussitôt dans mon ventre.

-"Tristan? Qu'est ce que tu fais là ?"

Il rentra dans la pièce et en quelques enjambées il vint s'asseoir sur le lit puis m'embrassa passionnément.

-"Tu me manquais trop, du coup j'ai préféré rentrer! "

-"Mais... et les autres ?"

Il secoua la tête.

-"Ne t'inquiètes pas, j'ai prétexté que je devais corriger des copies pour avoir la voie libre. Je dirais que nous avons encore une bonne heure voir deux devant nous."