Chapitre XVI - Restons amis

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                  Mes larmes  coulaient le long de mes joues sans que je puisse les arrêter. Il m'avait énormément blessé mais au delà de ça, me retrouver dans ses bras après deux semaines d'absence me fit me rendre compte à quel point sa présence m'avait maqué.
Au bout d'un  moment, lorsque mes sanglots se sont  taris,  je me suis  écartée de lui. Il ne tenta pas de me retenir, j'avais besoin d'espace et il le savait. Même si ma raison criait de m'enfuir, je ne pu le rejeter en voyant à quel point il semblait s'en vouloir. 

-"D'accord".

             Ce simple mot que je prononçais eu pour effet de déclencher une vague de soulagement chez lui. Tous ces muscles se détendirent. 

-"Merci. Je passe chercher mes affaires au bureau, je te rejoins à l'accueil."

 J'avais tourné les talons quand il me héla. 

-"Cassie?"

Je me retournais. 

-"Promets moi que tu ne vas pas en profiter pour t'enfuir."

-"Je te le promets". 

              En repartant vers l'accueil, je me rendis compte que plusieurs infirmières avaient observé notre petit manège. Ces dernières  continuaient de m'observer avec curiosité. Gênée d'être le centre d'attention j'accélérais ma cadence, néanmoins les messe basses me parvenaient. 

-"Qui est cette fille?" 

-"Tu crois que c'est la fiancée du docteur Briand?"

-"Non j'ai déjà vu sa fiancée en photo et ce n'est pas elle".

-"Pourtant il semblerait que cette fille ait toute l'attention de notre charmant chirurgien pédiatre."

             Des gloussements me parvinrent. Arrivée au secrétariat, une petite femme rousse me toisa de la tête au pied avec un air dédaigneux. Après m'avoir froidement tendu divers papiers, je m'éloignais afin d'attendre mon ami devant l'entrée de l'hôpital. Tristan ne tarda pas à me rejoindre alors que j'appelais Etienne pour lui dire que je ne rentrerais pas de bonne heure ce soir. 

-"Oui moi aussi."

Il grimaça. 

-"Etienne?"

-"Oui."

-"Tu lui as dis que tu passais la soirée avec moi?"

-" Bien sûr que non. Je lui ai dit que je bossais à la BU pour rattraper mon retard."

Il hocha simplement la tête avant de me conduire dans sa voiture. Au bout d'un moment je m'impatientais. 

-"Où m'emmène tu?"

-"A Montmartre, dans un petit restaurant où nous pourrons discuter à notre aise."

Tristan s'arrêta devant un bâtiment dont l'architecture datait de toute évidence du 18ème siècle. Un voiturier vint à notre rencontre. Tristan lui donna des instructions auxquels je ne fis pas attention tant j'étais subjuguée par le lieu. 

-"Tristan... Je ne suis pas sûre d'être suffisamment apprêtée pour manger dans ce genre d'endroit."

Il planta ses iris émeraude dans les miennes et souris. Ce n'était pas le sourire en coin facétieux qu'il arborait habituellement, mais plutôt un sourire tendre. 

-"Le gérant est une de mes connaissances, n'ais crainte, aucune réflexion ne te sera faite. Et puis... Tu es parfaite."

               Le compliment me surpris et me gêna. Il se racla la gorge pour détendre l'atmosphère avant de m'inviter à le suivre. Un portier nous ouvrit. L'intérieur respirait le luxe. D'immenses colonnes blanches en marbre trônaient dans le pièce. Les banquettes rouge se mariaient au table en bois massifs cirées. 

Si la raison commandait nos sentiments [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant