Épilogue

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Deux ombres glissèrent le long du gymnase immense où se tenait la finale nationale de basket-ball catégorie junior. L'agitation à l'intérieur s'entendait malgré les murs épais. Le compteur affichait 35 minutes. Bientôt on saurait quelle équipe sortirait victorieuse du match. Penchés sur une vitre, les deux individus observaient les joueurs courir sur le terrain. Un grand châtain se démenait pour faire une percée. 87 à 85, les scores étaient serrés. L'issue encore incertaine. L'action de ce joueur serait déterminante. Quelques dribbles, un block esquivé et c'était le panier. Un geste précis, parfaitement exécuté. L'un des individus sourit.

-Il peut le faire !

-Bien sûr, répondit l'autre impassible.

87 - 88 le lycée J.Owens prenait la tête, un vrai miracle suite au chamboulement de l'équipe à la dernière minute.

La sirène de fin de match retenti. Un fracas d'applaudissement et de cris retenti alors. Ils venaient de gagner pour la première fois depuis des années. L'entraineur se leva d'un bon, ému. Les larmes au coin des yeux.

-C'est bien mes bonhommes ça ! Bien joué les garçons !

L'équipe se rassemblaient sur le centre du terrain, s'enlaçant de joie. En son centre un adolescent appuyé sur une béquille, un grand sourire aux lèvres. Il soutenait Léo qui ne trouvait plus la force de se tenir debout, encore incrédule d'avoir été celui qui avait fait la différence à la fin du match.

-On a gagné Ed ! On a gagné !

-Tu as géré.

Effectivement, deux bleus avaient rejoint équipe au cours de la semaine. Il avait fallu se coordonner comme ils avaient pu pour essayer d'atteindre le niveau de l'équipe avant le drame du kidnapping. Le travail acharné de chacun avait porté ses fruits, et la victoire était tombée. Magnifique cadeau d'adieu.

Les deux individus étaient toujours aussi discrètement dissimulés. Ils tournèrent le dos au gymnase.

-Tu es sûr que tu ne le regretteras pas ?

-Qui sait ? Tout ce dont je suis certain est que ma place n'est plus auprès d'eux.

Il jeta un dernier regard vers les joueurs euphoriques avant de prendre un pas en avant.

-Allons-y, nous avons du pain sur la planche.

Et comme ils étaient arrivés, ils repartirent comme des ombres qui finissent par disparaitre à la tombée de la nuit.

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