Déchéance

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Un mois plus tard
Cette phrase me revenait en mémoire à chaque lever du soleil. Un mois de torture, à le sentir si proche de moi ; sans pouvoir le questionné sur cette foutue phrase qu’il m’avait prononcée, sans envisager les conséquences.
La relation avec Darren avait changé. Depuis l’arrivée de Ludovic, nous nous comportions plus comme des amis. Ce changement j’étais opéré naturellement. Nous étions toujours inséparables mais notre proximité affective était comparable à de vieux amis de longue date.
Pendant une soirée arrosée, tout déboula. La petite conversation coquine que nous avions eue plutôt, avait fait son effet. Toute notre rationalité avait quitté nos esprits, nos corps prirent le contrôle.
Après quelque heure de danse avec Esther et des amies, je me suis dirigé vers les salles de bains du premier étage. Enfin soulagé, je me regarde dans le miroir en me lavant les mains. Ensuite je m’apprête à redescendre, quand une grande main m’arrêtait dans ma descente. Un grand corps massif me colle au mur loin des toilettes, dans la pénombre où personne ne pouvait nous remarquer. Je me raidis d’effroi à ce contact, avant de constater que cette odeur m'est familière. Il me bloque de son corps fébrile par ma proximité et il me murmure un « désolé » avant de foncer subitement sur mes lèvres. Son baiser n’était aucunement timide ; il était sauvage, assoiffé, gourmand, mes terminaisons nerveuses étaient en alerte. Je pousse un petit gémissement de plaisir à ses palpations si suaves mais le son d’excitation que je produis, me sortit de cette extase.
J’étais pathétique.
J’avais entouré ma jambe sans le vouloir sur sa hanche. Je me recule brusquement pour mettre fin à ce baiser si étourdissant.
Je lui lançais aussitôt que ma respiration s’était calmée.
– Désolé, vraiment !
Il me scrutait lentement, avec un regard très loin de la joie et il me chuchotait comme un gamin.
– je n’avais tellement envie ! je ne suis plus capable de me retenir, surtout ce soir. Tu es tellement…
J’attendis la suite mais malgré cela il ne rajoutait rien à ce sujet.
– Non mais l’alcool t’a monté à la tête ? crié-je de nouveau.
– Tu as répondu à mon baiser. Répondit-il frustré
— Et oh tu m’as pris de court. On ne doit pas faire ça à Darren.
Il entourait son bras tendrement autour de la taille, dans un silence triste et il mit un doigt sur ma bouche encore crisper par la situation. Après quelque seconde de quiétude, il me lança à la figure toute son amertume face à cette situation.
– Aurélie ne te fâche pas après moi, je sais que c’est mal, sil — te plait ne m’en veux pas, je n’avais tellement envie. Ça me tut, de ne pas pouvoir te toucher ou de t’embrasser, sans avoir un conflit à la clé. Tu es dans mon existence depuis un mois et depuis deux semaines la relation avec mon frère a évolué vous êtes maintenant des amis, tu ne lui appartiens plus ; chaque fois que tu viens dormir avec lui, je suis jaloux. Avait-il soufflé de tristesse et il reprit.
– Je l’envie tellement de pouvoir être prêt de toi, un mur fin nous sépare et votre complicité m’assassine tout doucement, chaque moment que tu passes sans moi, m’agonise je n’en peux plus.
Je le savais bien ce qu’il ressentait, j’éprouvais les mêmes sentiments. Le sentir si proche de moi sans rien pouvoir entreprendre, me ronge. Chaque jour que j’étais avec Darren me rendait encore plus soucieuse et coupable de ressentir un quelque chose pour lui. Sa voix me faisait vibrer, quand il chantait sous la douche mais je la détestais quand elle taquinait des dames dans son lit.
Cette situation m'était insupportable. Ludovic me sortit de mes pensées avec un seul geste.
Il me caresse le bras tendrement comme si ma peau était une découverte extraordinaire pour lui. Chaque parcelle qu’il parcourait, illuminait son regard encore plus.
Il me chuchotait au creux de mon cou, je tuerais pour une mini parenthèse avec toi, je dois te sembler fou ? me questionne-t-il.
Je secoue la tête attristée par cette phrase. Nous nous sommes connus il y a de cela, un mois et nous ne pouvons pas consommer cette attirance.
Il reprit avec une voix d’outre-mer :
– Je dois libérer les envies qui me rongent quand tu es dans les parages. En ce moment je rêve simplement de t’embrasser et te caresser jusqu’à l’aube pour apprivoiser nos pulsions.
Mon souffle se coupe, par tant de romantisme et de douceur, l’envie qu’il me décrivait était partagée. Sans réfléchir, je lui murmure tout près des lèvres, j’accepte cette parenthèse jusqu’à l’aube.
Je ne réfléchissais plus, mon l’envie de me retrouver dans ses bras était trop forte. Sans attendre, je l’entraine dans les escaliers et je me dirige vers Darren. J’avais honte de ma personne, surtout quand je prononçais ce mensonge. Mon désir était plus fort que ma conscience.
– Darren, je dois emmener Ludovic chez toi, il ne se sent vraiment pas bien, il est nauséeux. Malgré mon départ je veux-tu que je te ramener après.
– Non merci je vais retrouver des amis à un after party.
Je souris à cette merveilleuse nouvelle (jusqu’à l’aube) et puis je lui donne un baiser sur la joue, pour lui dire au revoir. Il me sourit en retour et salut son frère sans se douter de notre plan malsain.
Ce mensonge était semi-honteux, Darren et moi nous étions plus en relations et ce n’était pas comme s’il était mon ex, j’ai raison non ? Taché-je de me convaincre
alors je suivis Ludovic jusqu’à un taxi, en le relookant honteusement comme une adolescence. Je déteste mes hormones, je me sentais comme une mauvaise fille une très, très, très bad girl.
Il me regardait tout sourire, il était tellement craquant, oh non je m’en viens vraiment accro.
Pendant tout le trajet, nous gardions le silence. Notre future digression nous excitait aux plus hauts points.
Sa main cherchait la mienne entre nos cuisses, il la pressait tendrement tandis que je regardais droit devant moi. Son pouce caressait doucement le dos de ma main, cela me procurait une multitude de frissons, jamais ressenti dans mon corps.

Après quelques minutes le taxi se gare dans l’entrée de sa demeure et Ludovic resserrait l’emprise sur ma main en réglant la course du chauffeur. Après il se précipite à l’intérieur avec moi sur ses talons et nous nous dirigeons rapidement vers dans sa chambre, comme deux gamins puceaux.
Ludovic ferme la porte avec empressement et il se jette sur moi sans avoir le temps de dire ouf, ses lèvres s’écrasèrent de nouveau sur les miens. Alors les ados furent détrônés par deux adultes rongés par le désir. Des grondements parvenaient de nos lèvres entrouvertes chevauchées par nos langues curieuses. Nos mains dansaient délicieusement sur nos corps, des frissons de plaisirs flirtèrent avec nos épidermes. Cette fameuse parenthèse fut magique. Malheureusement l’aube se pressait et je dus me réfugier dans la chambre de Darren pour ne pas éveiller de soupçon. Je touchais mes lèvres gonflées par cette passion. Le sommeil me gagnait après quelques flashs de la soirée et une espérance que mon malaise grandissant s’estomperait.

Mais le lendemain la parenthèse n'était pas fini, grâce à Darren.
À suivre........








Le jumeau de mon exOù les histoires vivent. Découvrez maintenant