Le jumeau de mon ex

l'ombre, lumière, l'ombre

Ludovic

 Mes yeux rageux parcouraient l'horizon. Mon moteur grondait en écho avec ma rage.

Je dois aller chercher mon double, ce frère qui m'a pris mon amour, sans le savoir.

Mes phalanges blanchies sur mon volant, démontrez l'orage qui gronde dans mes entrailles. Celle-ci porte les traces de ma perte de contrôle. Sa froideur est un étau qui comprime mon cœur, chaque battement amplifie ma douleur. Oui ! j'ai enclenché le processus mais je ne pouvais pas la regarder ni la sentir si détachée. Je devais la faire partir, mon cœur était sur le point d'exploser. J'ai attendu cette parenthèse depuis un mois, je n'osais pas faire les premiers pas. Hier, mon courage s'appelait, alcool et une Aurélie en beauté et en sensualité. Ce matin, je me suis réveillé avec un sourire B.A. et le cœur léger. Je suis désarmé de la coupure drastique qu'Aurélie nous a prodiguée. Toutefois c'était inévitable, une larme de rage se glisse sur ma mâchoire crispée. Notre histoire était perdue d'avance, elle avait couché avec mon jumeau, merde ! je m'attendais à quoi !

Je me stationne devant l'ami à Darren et j'essaye de me construire une façade de M. bonheur. Il ne doit pas ressentir mon mal-être ou il va me poser des tas de questions et je ne peux pas lui dire.

Vous voyez la scène « ton ancienne amie améliorer ma jeter après une soirée salace et je ne peux plus me passer d'elle, je suis démolie. » Bonjour le salaud.

Darren s'avance vers la portière, il a les cheveux ébouriffés et des yeux gorgés de fatigue. Il ouvre et se glisse à mes côtés. Sa gueule d'ange me sourit et son regard se détourne un peu trop rapidement vers mes phalanges. Il fronce les sourcils, tandis que ses dents meurtries sa lèvre, son regard plonge dans mes prunelles.Pour la deuxième fois aujourd'hui mes yeux se détourent. Un secret honteux pour certains se peinture dans ceux-là.

– Ludo qu'est qui t'est arrivé ? Tes poings sont remplis de confusions. Le retour avec Aurélie ne s'est pas bien passé ? Qui ta attaqué ?

Mon cerveau pédalait pour trouver une excuse plausible, à ses nombreuses questions.Je fais ça pour toi Aurélie, parce que je tiens à toi, si ça ne tenait qu'à moi. Je lui aurais tout déballé.

Je pris une moue moqueuse.

– Non, rien ne s'est passé.

Oh ! l'ironie de ma phrase me dégoûte.

– Les escaliers de l'entrée n'ont pas supporté un homme sou. Je me suis étalé en pleine face et j'ai essayé de me retenir avec mes poings.

Il éclata de rire instantanément à mes propos.

Ouf ! je suis soulagée par ses rires.

Un sourire gêné éclairait mon visage.

– Oui je sais quel goujat.

Darren était inarrêtable, il était pilé en deux pendant le trajet.En arrivant, il soignait mes blessures et il me quittait pour son lit.Mon corps se décontracte à cette solitude mais mes sourcils se froncent.Je devais trouver une échappatoire au bordel qu'Aurélie avait laissé dans ma tête. Je suis zen d'habitude pas colérique. Mes doigts servent normalement à jouer de la guitare, pas à se fermer pour aider mon poing à rentrer en impact avec des surfaces dures.

Oh est que je tiens ma solution ?

Je peux coucher mes sentiments sur papier, je vais pouvoir m'exorciser.Je pris ma guitare et je gratte quelques notes, le premier pas vers la guérison.Les jours qui ont suivi. Aurélie avait disparu de nos radars, Darren m'a mentionné un peu déçu, quelle avait beaucoup de travail.

Quelle excuse de....

Le 15e jour a été la journée fatale, Aurélie à annoncer, ma future déchéance, la nouvelle prison de mon cœur. Elle fréquentait un homme.

Mon sang boulait pour cet homme qui pouvait la toucher sans que je puisse le faire moi-même. Je pris mon sac de voyage avec quelques affaires et la nuit tombée j'ai prévenu Darren qu'il était temps que je bouge. Il m'entoura de ses bras pour me dire au revoir en me tapant légèrement le dos.

Soupçonnait-il quelque chose ?

Il s'éloigne de moi, pour pouvoir me regarder et me souhaite un bon voyage.Je lui souris tristement.Mon sourire ne lui était pas destiné, le nouveau statut Aurélie me tranchait le cœur à chacune de mes respirations.Je sais j'ai l'air extrême, mais quand tu as la certitude d'avoir trouvé la bonne, une annonce pareille te meurtrissait. Surtout quand tu ne peux rien y faire.

Je me retourne vers mon frère et le salut en franchissant la porte, je dois partir, loin, très, très loin d'elle.