murmure dans les ténèbres

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Aurélie

Une main chaude couvre la mienne, je cherche à relever mes paupières mais je n'y arrive pas.

La lourdeur les a envahies. Une voix chaude et roque chuchote des lamentations. « Mon amour, réveille-toi, nous sommes seuls » ... Darren?

Je redouble d'efforts pour sortir de ses ténèbres, rien ne bouge.

La porte grince, des pas feutrés se dirigent vers nous, un parfum fruité vole jusqu'à mes narines... Esther!

« Comment va-t-elle? »

« Son souffle est paisible mais aucun ne signe de réveil. Elle n'avait pas l'habitude de boire comme ça.»

« Darren, ton départ l'affecte plus que tu le penses, elle est vite et sans vie, depuis trois mois, Hugo la protégeait d'elle-même. »

Un soupire meurtri s'échappe, de ses lèvres.

« Je me sens coupable de son état, j'aurais dû rester loin d'elle. Mon incapacité à le faire nous a projetés dans un gouffre. Je suis égoïste, en me repoussant, elle m'a épargné un impact droit dans un mur. Es, elle me manque, je n'ai jamais ressenti cela pour une femme, mon cœur se tord à chaque fois que je m'éloigne d'elle et je ne te parle pas de la douleur qui me transperce quand elle embrasse Hugo, des envies de meurtre me viennent instantanément. Je dois repartir après la tournée... ça sera mieux pour nous deux.

Quoi, non, non, non, reste. Crié-je dans mes ténèbres.

Allez, mon corps, on se réveille, maintenant. Récrie-t-je dans mon coma, muette. Une larme mouille ma joue. Darren, reprit ma torture silencieuse.

« Elle mérite d'être heureuse dans une relation saine, Auré a assez souffert avec son tyran, la garder pour moi serait un acte, pire que lui. »

« Darren ne soit pas si drastique, nous devrions attendre son réveille, avant de prendre une décision. »

« Es, je sais que tu as raison pourtant ma conscience me dicte autre chose, je vais rentrer chez Jé, c'est à mon tour de coupé les ponts. »

Mon désespoir face à ses mots m'enveloppe de nouveau dans le sommeil.

Quelques heures plus tard, mes paupières battent les ténèbres, je sonde ma chambre et j'accroche mes prunelles au corps d'Hugo, il est paisiblement endormi sur ma causeuse. Mon bouclier, mon amour sain. Darren m'a transpercé par ses mots, mon cerveau est tellement embué par ses propos. Dois-je le laissé faire, choisir l'amour sans contrainte, sans obstacle. Mes sentiments pour Hugo sont véritables, doux.

Je me sens sale par tout cela. Je serais cruelle de repousser Hugo, pour un amour passionné, enivrant et sans avenir.

Je me relève doucement, rebats des cils, le bruit de ma personne réveille mon soleil. Il se redresse brusquement et me souris avec des sourcils froncés. Sa voix chaude et chantante me murmure.

- Bonjour mon chat.

Il me tend une bouteille d'eau en me conseillant de boire doucement.

Cette attention déclenche un torrent de larmes.

Je suis abominable, j'utilise cet homme contre ma noyade imminente. Il sera la victime collatérale, de tout ce merdier.

Hugo flatte mon dos lentement et me chuchote en m'encerclant de ses bras.

-Chut, va -s'y sort le méchant, tout ira mieux après.

Mes sanglots reprennent de plus belle. Ce verdict est faux, mes supplices ne font que commencer.

Je frissonne en pensant au jour avenir. Darren qui me repousse à jamais et ma nouvelle peine d'amour face à cela, sous les yeux d'Hugo.

Après plusieurs minutes, mes sanglots se calment, j'essuie mes larmes et fais un reniflement non gracieux. Mon premier mensonge s'échappe de ma bouche.

-ça va mieux, l'alcool et la fatigue n'ai pas un ne mixe à refaire. Mon rire forcé remplit la pièce.

J'attendis des pas dans le couloir, Ludovic et Esther déboulent dans ma chambre et me fis un câlin sans douceur. Mon gémissement de douleur coupa l'air, ils se décollaient brusquement. Esther me lance :

-oh, ma jolie, désoler. 

Et poursuivi d'un ton autoritaire :

- Les gars, laissez-nous, je dois arranger l'apparence à Aurélie, on dirait un zombie.

- hé! lâché-je outré.

.

Mes amours quittaient la pièce dans des éclats de rire.

Enfin seul je tendis les bras pour retrouver la chaleur, de ma meilleure amie. Je lui glisse mes confiassions au creux de l'oreille.

- j'ai tout entendu dans mon sommeil, les lamentations de Ludovic et sa décision, Je ne peux pas y croire, j'ai besoin de lui dans ma vie. Je ne veux pas y croire.

- je n'ai pas pu le raisonner, son idée était faite, désolé chéri.

Ma respiration se saccada et des larmes remontent dans ma gorge.

-Respire doucement, laisse ton chagrin sortir.

Mon cœur explose en mille morceaux, mon âme-sœur ne sera jamais à moi. Mon chagrin se déverse sur l'épaule de ma bff, qu'est que je redoutais depuis sa rencontre se réalise; une impossibilité de le posséder, un rêve irréalisable, une relation chimère. Mon estomac se tord, je me plis sous les doigts Esther.

Alertée par mes sanglots, une voix retentit dans le couloir.

« Elle ne va pas mieux. »

« Non.»

« Puis-je essayer? » demande la voix rauque à Hugo.

« Oui peut-être, qu'elle se confiera à toi. »

Oh, mon dieu Darren, Darren est encore là.

Mes grands yeux bleus accrochent ceux-ci d'Esther et nous nous retournons vers la porte. 

Le jumeau de mon exOù les histoires vivent. Découvrez maintenant