— Hello, belle brune. Bien dormi ?
Se réveiller avec le sourire triomphant de Gabriel. Merveilleux... Il était hors de question que je me lève. Trop tôt.
— On ne peut mieux. T'as dormi avec moi ?
— Yes. Gênée ?
Toujours et encore à montrer ses dents. Le salaud !
— Non, pas du tout.
— Je n'ai pas maté, promis. Maintenant... Imagine que je suis quelqu'un d'autre. Pas gay, de préférence. On vient de passer la nuit ensemble.
— Quand tu dis « passer la nuit ensemble »... Tu veux dire...
— Je veux dire « coucher », Rose.
— C'est bien ce que je me disais. Et donc ? Je suis censée faire quoi ?
— Sourire et me dire ô combien j'étais formidable cette nuit.
— T'es sérieux ?
— Très sérieux. Un mec, ça se flatte. Surtout au début. Tu devrais peut-être prendre des notes, non ? Tu feras des fiches après, pour réviser dans le train.
— La ferme.
— Allez. Flatte-moi.
Je fermai les yeux pour réfléchir. Je sentis le rouge me monter aux joues.
— C'est mignon de rougir, princesse, mais c'est pour de faux, tu sais ? À moins que tu ne sois en train de nous imaginer tous les deux, là je comprendrais...
Merde... Je détestais ce petit con.
— En tout cas, c'est bien. Ça fait plus vrai. Et comment ne pourrait-on pas succomber à cette si belle expression.
En un instant, mon embarras laissa place à de la colère. Il me le paierait, je vous l'assure, il me le paierait très cher.
— La ferme !
Je lui jetai mon coussin au visage et me réfugiai sous les draps. C'était tellement embarrassant... Je n'avais absolument pas envie de faire cette tête à qui que ce soit ! Surtout pas à lui... Je serais totalement ridicule. Pas besoin de rajouter d'autres raisons à Marc de se moquer de moi. J'avais envie de partir loin d'ici, sur une île ou dans un petit village perdu, où je vivrais ma vie de vierge sans avoir peur du regard des autres, de la pression sociale, où personne ne me jugerait. Tiens, ce n'était pas une si mauvaise idée. Pour une fois. Oui... Je devrais peut-être faire ça. Ce serait jusqu'ici la meilleure de mes idées.
— Hey, princesse... Tu comptes rester là-dessous longtemps ou je dois commencer à trouver une stratégie pour te faire sortir ?
— Je veux que tu t'excuses.
— Et de quoi donc ?
— De ce que tu m'as dit !
Il était vraiment bête ou il le faisait exprès !
— Ah, euh aussi... Je veux arrêter...
— Je ne m'excuserai pas, j'étais sérieux. T'étais belle. Qu'est-ce que tu veux arrêter ?
— Tout... La fac, le sexe, Marc... Toi...
— Le sexe, tu n'as pas encore commencé, ma chérie. Et pourquoi moi ? Ton pote, OK, mais moi... Qu'est-ce que je t'ai fait ?
— Ce n'est pas contre toi... C'est juste... Je n'y arriverai jamais. Je suis trop nulle. Vaut mieux arrêter le massacre maintenant.
Ça m'énervait de pleurer devant lui. Il devait me trouver pathétique et il aurait bien raison. Moi-même, je me trouvais pathétique. Qu'est-ce que j'avais pu faire de si horrible dans ma vie antérieure pour mériter cela ?
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Je préfère les poils - Et si je me laissais pousser la moustache ?
Humor!! Pour public averti !! !! Relations homme/femme et homme/homme !! Rose n'a aucune expérience en matière de sexe et cela commence à lui peser de plus en plus... C'est pourquoi, lorsque Marc l'invite à passer le week-end chez lui, elle panique ! Ell...