Chapitre VIII

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            Malgré la présence d'Alejandro, je n'avais pas réussi à dormir plus de deux heures. À cause de mes mouvements incessants, je l'avais réveillé à de nombreuses reprises. Finalement, la meilleure décision fut de quitter le lit et le laisser finir la nuit tranquille. Il avait caché ma dernière bouteille de vodka, mon choix s'était donc rabattu sur l'eau du robinet et le jus de fruits. J'avais passé une grande partie de la nuit à chercher comment parler à Rose. Des sites féminins, des forums, des séries, tout y était passé. Ce matin, la confusion régnait toujours dans mon esprit. Six heures. Je ne pouvais pas aller à la fac à cette heure-ci. En plus, je ne savais même pas à quelle heure elle commençait. J'avais essayé de la rappeler, sans succès.

J'entendis du bruit venant de la chambre. Jandro devait être debout. Je levai ma carcasse pour le rejoindre, me faufilai derrière lui et l'attrapai par les hanches.

— Gabriel ! T'es con, tu m'as fait peur !

— Tu m'as provoqué en te déshabillant devant moi.

— On n'est jamais trop fatigué pour dire des conneries, hein ?

— Jamais. T'as cours aujourd'hui ?

— Je suis en droit, Gabriel. J'ai du boulot à longueur de temps.

— Mais t'es venu. Samedi.

— Je suis faible, tu le sais.

— Tu... Tu ne viendrais pas avec moi à la fac ? Pour aller la voir...

— Gabriel...

— Allez ! Pour me soutenir !

— Non ! C'est ta merde, tu dois la régler tout seul ! Va te laver, t'habiller et pars. Tu n'as pas intérêt à la rater.

— Je sais...

Le plus lentement du monde, j'avançai en direction de la salle de bain.

— Je ne t'emmènerai pas alors dépêche-toi. Dès que j'ai fini, je m'en vais, je ne t'attendrai pas.

— Monstre. Tu reviens ce soir, hein ?

— Je vais devoir le répéter combien de fois ?

— À chaque fois que j'en aurai besoin.

— Je ne sais pas si c'est grâce à Rose, mais t'as vraiment changé.

— En bien ?

— En bien. Allez, on prend notre douche ensemble.

— Pour économiser l'eau ?

— Évidemment. Pour quoi d'autre ?

Alejandro m'offrit son plus beau sourire. Il prit ma main et ensemble, nous allâmes jusqu'à la salle de bain. Devant la douche, nous nous déshabillâmes l'un l'autre, sans précipitation. À chaque vêtement enlevé, nous échangions un baiser langoureux. Ses doigts dans mes cheveux, les miens sur ses fesses, nous entrâmes dans la cabine.

— C'est mouillé... Gabriel ?

— En fait, je me suis déjà lavé... Vers cinq heures du mat'. Ça ne me dérange pas de recommencer !

— Le contraire aurait été étonnant. Pousse-toi, tu prends toute la place !

— C'est parce que je veux être près de toi. Viens faire un bisou !

Son rire résonna dans toute la pièce. Ultra sexy. De quoi faire exploser mon petit cœur fragile. Pendant plusieurs minutes, je le pris dans mes bras, laissant l'eau chaude glisser sur nous. Je sentais les battements de son cœur contre ma poitrine.

Je préfère les poils - Et si je me laissais pousser la moustache ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant