CHAPITRE DEUX

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La réaction de Carter

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PDV DE CARTER

Ce matin, j'ai profité de m'être levé tôt pour passer prendre des livres de cours à la bibliothèque. Les deux semaines de révisions précédant les partiels commencent demain et donc je préfère faire le plein de documents avant que tout le monde se jette dessus. Les fins de semestres me mettent toujours une pression de dingue puisque je prends mes résultats très à cœur. On pourrait croire que je suis le genre de personne à ne bosser que les trente-cinq du mois mais pas du tout, je suis plutôt assidu. Sans être dans l'excès évidemment. Je veux entrer dans la police alors je me dois d'être dans le top de mon année. Oui, policier, ce à quoi je me destine. Paradoxal moi qui n'ai jamais aimé suivre les règles. Mais je veux arrêter les dealers, les tueurs et débarrasser le monde des méchants comme on dit. Je pense qu'Aaron a joué un rôle important dans mon ambition puisque j'ai commencé à la nourrir quand il a commencé à fréquenter Maisie qui consommait de la drogue.

J'avoue aussi que j'ai décidé de me rendre à la bibliothèque avant dix heures pour éviter de croiser Cassandra. C'est Andrew qui m'a dit qu'elle y travaillait et je lui ai gentiment demandé de se débrouiller pour obtenir son emploi du temps. Ainsi, lorsque je m'y rends – ce qui est plutôt rare, je vous l'accorde –, je m'arrange pour qu'elle ne soit pas là. Garder mes distances est déjà assez insupportable comme ça. Si en plus elle se trouve devant moi, j'ignore ce que je pourrais faire. Certainement pas rester de marbre en tout cas.

Je suis content de moi en consultant la montre que m'ont offerte mes parents lorsque je sors de la bibliothèque : il n'est même pas encore neuf heures. Plus les journées sont longues et plus je suis capable de prendre de l'avance dans mes révisions. Ou alors j'ai plus de temps pour aller m'entraîner et rendre visite à Bathilda, tout dépend de mes humeurs.

Lorsque je passe devant la boulangerie à côté de la bibliothèque, je me rappelle ma promesse de rapporter un petit-déjeuner à Andrew pour me faire pardonner de l'avoir tiré du lit en prenant ma douche. S'il n'a pas ses neuf heures de sommeil, il est exécrable. Et en l'occurrence, je pense qu'il doit lui en manquer une bonne demi-heure vu qu'il m'a presque lancé une tasse de café à la figure après avoir écourté sa grasse matinée.

Entrer dans la boulangerie attise soudain ma faim et je dois me faire violence pour ne pas tout acheter. Habituellement, je me contente de prendre une baguette de pain mais je dois me faire pardonner alors je me dirige plutôt vers les viennoiseries. J'hésite longtemps sachant que j'adore les croissants mais qu'Andrew préfère les pains au chocolat. De toute façon, je finirai toujours par prendre les deux pour contenter tout le monde. Néanmoins, mon regard s'attarde sur les cookies alléchants à côté de la caisse. Cassandra voue un culte à ceux aux pépites de chocolat. Et en prendre un ce serait un peu comme déguster une partie d'elle à défaut de pouvoir dévorer ses lèvres.

Cassandra.

Un pilier de toutes les merdes qui m'arrivent en ce moment. Là tout de suite, je l'aime autant que je la déteste. J'aime sa personne toute entière mais je déteste celui qu'elle me fait être. En fait, je ne déteste pas vraiment ça puisque je suis meilleur avec elle. Je déteste juste être autant accro à une seule et unique personne. Elle me rend dingue, littéralement. Parfois, je me dis qu'elle est mon remède, mon médicament, mais à d'autres instants, elle peut tout autant être mon poison, ma maladie. Elle a le pouvoir de me guérir autant que de me détruire. Encore un paradoxe de plus dans ma vie.

DES NUITS PLUS CLAIRES QUE TOUS VOS JOURS [IS HE A BAD BOY ?]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant