16 - "Je suis sur la bonne voie"

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- Allez chérie, lève-toi.

J'attrape le bras de James et expire un bon coup. Je suis terrifiée. Les béquilles dans une main et ma main dans l'autre, mon beau-père attend mon feu vert pour m'aider à soulever mon poids sur ma jambe valide. Par miracle, ma plaie se referme avec une rapidité déconcertante. Les médecins pensent seulement que mon organisme a la volonté tenace de se remettre sur pied. 

Après presque deux semaines et demi cloîtrée dans un fauteuil, j'ai enfin la chance de pouvoir me lever et marcher avec des béquilles. Ma colonne vertébrale va me remercier. Je commençais à avoir les muscles en compote mais, au moins, j'ai pris du muscle au niveau des bras. 

- Ça va aller, tu vas très bien t'en sortir, me dit maman.

- Vas-y Evy ! Vas-y ! m'encourage Jo.

Je souris, puis m'aide de James et de sa force pour me mettre enfin debout. Il me tend mes béquilles et je les prends bien en main avant de faire quelques pas à cloche pied.

- Alors ? demande maman.

- C'est un peu dur, mais je m'y ferai.

Jo applaudit de ses petits mains toutes roses et James m'ébouriffe les cheveux. 

- Je vais enfin pouvoir monter les escaliers sans assistance, soupiré-je, soulagée.

Un bruit se fait entendre sur la fenêtre. Je m'aide de mes béquilles pour atteindre ma vitre et l'ouvre en riant.

- Entre Peter.

Le brun se glisse avec souplesse par l'ouverture et adresse un sourire gêné à mes parents et à Jo. Il ne porte pas son costume, mais seulement ses deux petits bracelets noirs qui aident à diriger ses toiles d'araignées. Il embrasse tout le monde tandis que James m'adresse un regard surpris.

- Il fait souvent ça ?

- Seulement la journée James, s'empresse de répondre Peter. Mais pas tout le temps, une fois par semaine, ou moins...

- C'est bon Pete', respire, m'esclaffé-je.

Ma mère pouffe, elle est sous le charme de la maladresse de Peter. Jo aussi l'adore. Je suis contente que lui et moi soyons si proches. 

- Je voulais venir inaugurer la mort de ton fauteuil, dit Peter en désignant le roulant rangé dans un coin de la pièce.

- J'ai hâte de le ramener à l'hôpital, tu peux me croire.

- Je suis ravi que tes séances avec Strange payent enfin.

- Oui moi aussi, avoué-je. 

- Bon, on va vous laisser, dit ma mère. Peter tu restes dîner ?

- Pourquoi pas, sourit le garçon en haussant les épaules.

- Je vais appeler May pour qu'elle se joigne à nous.

C'est devenu une habitude pour les Parker de manger à la maison. Ils nous rendent la pareille quand ils peuvent, ce qui revient à partager un repas minimum une fois par semaine. J'aime mon nouveau rythme de vie. Mes cours avec Liv, ponctués de fous rires, mes discussions avec Peter, mes goûters avec Ned et MJ, les repas avec la maman de Liv, May. Même ma relation avec mon père s'est améliorée. Il s'est montré très affectueux depuis ma blessure. J'imagine qu'il n'est pas réellement convaincu par ma fausse histoire, mais il ne comprendrait pas ma double vie. Il faudrait alors lui expliquer les conséquences de la mort d'Hunter, d'où me vient cette amitié avec Peter, et toutes les fois où j'ai mis ma vie en danger. S'il connaissait la vérité, il m'enfermerait chez lui à double tour. 

Outbreak Tome 3 ► Marvel ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant