22 - "Alors je crois qu'Evy a disparu"

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Point de vue de Peter

Les baisers d'Evy me manquent déjà. Je nage dans une véritable bulle de bonheur depuis maintenant une semaine et chaque jour, je trépigne d'impatience pour voir ma petite amie. Je n'arrive pas à croire que ce soit enfin réel. Qu'elle soit à moi, que je puisse l'embrasser à tout moment sans risquer de me faire réprimander, que je sois enfin libre de lui dire à quel point je l'aime, à quel point elle est parfaite. 

Je n'ai jamais ressenti ça avant. En même temps, je n'ai jamais eu de copine sérieuse. Des amourettes d'enfant, mais rien de plus. Je n'ai jamais été comme ces garçons sûrs d'eux qui savent y faire avec les filles. Mais en seulement quelques heures, j'ai conquis la fille de mes rêves et je suis devenu "un homme". Evy déteste cette expression, elle dit que ce n'est pas parce que j'ai goûté aux plaisirs de la chair que ça fait de moi quelqu'un de différent, que "je suis toujours son Peter adoré, sa petite araignée de quartier". Outbreak et Spider-Man sont de nouveau les justiciers les plus adulés de New York. Les passants nous acclament quand ils nous voient sauter de toits en toits lors de notre ronde quotidienne. Evy renaît de ses cendres, comme un Phénix. Je l'avais prédis. Elle est forte, elle est sublime, elle est Outbreak.

Son sourire quand elle crée ses champs de force, quand elle balance un jet d'énergie dans le torse d'un braqueur ou d'un petit malfrat, est contagieux. Il est sincère et elle ne peut s'empêcher d'être heureuse.

Je sais que Outbreak lui a terriblement manquée, elle a retrouvé la petite partie d'elle qui avait disparu après le meurtre de Saint-Germain et la mort d'Hunter.

En début de semaine, nous sommes allés déposer un bouquet de fleurs sur la tombe du jeune Dillon. Je me suis excusé silencieusement et lui ai promis de prendre soin de celle qu'il a également aimé un jour. Je suis prêt à être heureux, à vivre pleinement ma vie, mon amour et à ne plus me retenir vis-à-vis d'Evy. Je suis trop heureux pour laisser passer ça.

Mon ventre se tord quand je vois se dessiner la maison des Mulligan. J'ai le cœur qui bat la chamade à l'idée de la revoir, de caresser ses longs cheveux bruns, d'embrasser ses lèvres sucrées, de toucher sa peau claire. 

Je sonne enfin, mais après plusieurs minutes d'attente, personne ne m'ouvre. J'appuie de nouveau sur la sonnette et toque, or la maison semble vide. C'est étrange. Je sais que Jo est chez sa grand-mère et que Anya et James travaillent aujourd'hui, mais Evy est censée être là. Je regarde par les fenêtres, mais les rideaux me bouchent la vue. 

Je fais le tour, monte au mur et toque à la fenêtre de sa chambre qui est à moitié ouverte, pourtant il n'y a personne. J'entre alors en douceur et examine chaque pièce en chuchotant le prénom de ma compagne. Elle ne serait pas sortie sans me le dire. 

La maison est totalement vide et quand j'arrive à la porte d'entrée, je remarque qu'elle n'est pas fermée à clé. Je commence à me sentir nauséeux et tapote sur mon clavier pour appeler Evy. Le bip résonne et soudain, j'entends sa sonnerie à l'étage. Je monte les escaliers quatre à quatre et fouille chaque recoin de sa chambre avant de trouver son téléphone dans la poche de son manteau noir. Ma photo et mon nom, agrémenté d'un cœur, apparaissent sur l'écran. Je me dirige alors vers l'armoire, le cœur battant, mais cette fois d'angoisse. Le costume d'Outbreak est accroché au cintre. Elle ne l'a pas emporté, or elle ne serait jamais sortie sans son costume. 

Je rejoins de nouveau l'extérieur et aperçois le pick-up d'Evy garé dans l'allée. Je remonte la rue à toute vitesse et déboule dans le square, espérant la trouver en plein entraînement, or il est vide. Je shoote dans un baril et me passe une main sur le visage en essayant de réfléchir calmement à l'endroit où Evy pourrait se trouver. 

Outbreak Tome 3 ► Marvel ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant