Parti I

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« Ce n'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, Qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible. Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir. On ne leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore. Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on n'est pas moins triste. C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires. Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était. »

Septembre 2005

La mort un jour tout le monde la connait, un jour on vie demain on s'en va telle est la vie telle est notre fin a tous être humain. Ce jour-là c'était notre tour, pas le tour d'une famille de subir cette tragédie mais un ghetto entier. Certains diront qu'ils ont perdu un ancien, un homme bien, d'autre diront qu'ils ont perdu un fils un homme qui avait le cœur sur la main.

 Et moi je vous dis que j'ai perdu mon frère de sang, j'ai vu partir l'homme de la maison celui qui a toujours assumé deux rôles celui d'un grand frère et d'un père. Cet ange avait 27 ans Abdallah de son vrai nom certains le connaissent sous le nom de l'ancien. Il a donné sa vie pour sa famille il avait le cœur aussi dur qu'une pierre le destin ne lui a pas fait de cadeau il a passé 27 ans de sa vie dans le ghetto, il le disait et le répété " je suis peut-être qu'un banlieusard en manque d'ambition mais si un jour je pourrais aider mes frères et sœurs à sortir d'ici sans hésitation Je le ferais." Tout le monde le connaissez il fait partie des anciennes générations, il a vu la cité grandir les banlieusards partir les petits s'élever, il a sorti des sœurs de la galère c'est lui qui disait qu'un sourire sincère valait mieux que tout ce que la France d'en haut possédé. 

c'est lui et personne d'autre, c'est lui qui est parti, lui qui a quitté les lieux.

Mort une balle entre la tête, c'était lors d'un règlement de compte entre deux quartiers. Des hommes, des armes, une balle perdu et la vie d'un homme. J'avais 17 ans et des poussières et j'avais perdu mon pilier ce jour-là tout le monde s'en rappellera tout le monde ce rappellera des torrents de larmes que le ghetto à versé des frères ont laissé couler des larmes, des larmes de sang il les a aidé à sans sortir alors il ne méritait pas de partir. J'étais au milieu de ce ghetto sans qu'aucune larme ne coule sur mes joues je voyais la cité se décomposer et moi j'étais la spectatrice de cette tragédie je ne voulais pas me morfondre je ne voulais pas arrêter de vivre après l'annonce de sa mort, tout n'est que destin. 

j'ai marché droit devant moi j'entendais les cris de certaines mères, j'avais vu la frayeur sur les yeux des petits frères mais j'ai avancé je suis rentré dans ma cage et j'ai monté 5 étages. J'ai ouvert la porte de chez moi les crie fusé de partout. Wallahi mes sœurs que nos cœurs ce sont déchirés je me suis dirigé vers la salle de bain j'ai refermé la porte derrière puis je suis resté ainsi quelques secondes à peine avant de faire couler l'eau pour faire mes ablutions qui aurait pu m'apaiser qui a par celui à qui est rendu l'âme de mon frère aurait pu m'apaiser.Le tapis posé dans ma chambre deux lits une place, une simple armoire pour deux c'est sur ce décore que j'ai prié, j'ai posé mon front sur le sol jusqu'à ce que j'en avais plus la force j'ai prié, j'ai Sali Ya rabb pour qu'il m'apaise ne serait-ce un grain d'atome de douleur que mon corps entier ressentait, j'ai levé mes mains au ciel afin qu'il nous facilite , qu'il lui offre une place parmi les plus au degré du paradis ainsi je suis resté jusqu'à que tous ces cris de douleur s'arrêtent. 

Je me suis par la suite allonge sur mon lit j'ai fixé le plafond de longues heures  jusqu'à que je l'entende rentrer, elle a ouvert la porte avec une telle rage, une telle hargne, elle avait le visage inondé de larmes ces si beaux yeux était extrêmement rouge elle n'arrivait même pas à tenir droite et avec sa voix tremblante elle me dit :

 Djamila : I...il est parti... (Silence), il est parti...avec mon cœur et celui de tout le ghetto Inlay, il avait la force, la force d'un soldat ce n'était pas son heure pas maintenant..... PAS COMME SA.

Elle s'effondra dans mes bras je l'ai serré fort aussi fort que je pouvais elle était si fragile ma sœur elle n'avait pas la force de cautionner sa mort elle n'a pas le courage  que d'autres avaient eu je suis resté comme ça essayant tant bien que mal de la consoler les yeux rivés sur le mur devant moi fallait s'en sortir il ne fallait pas tomber pas maintenant c'est ce que je me répétais dans ma tête il fallait juste y croire.

Moi : Certes poussière nous sommes née poussière nous retournerons au Créateur c'était un homme solide et robuste tu le sais sa Djamila hein ? Tout le monde le sait alors pour qu'elle raison le désespoir ce lie sur ton visage, il a fait sa vie il a vécu comme un homme exemplaire mais son chemin s'arrête ici, il est retourné auprès d'Allah Hak Allah Djamila il n'est pas le premier à partir il ne sera pas le dernier  il est en sécurité là où il est espérant qu'il soit en sécurité.

  Cette nuit-là un ghetto s'est éteint mais je sais que demain et un nouveau jour un deuil ne dure pas des années un jour ou l'autre Abdallah ne sera qu'un simple souvenir dans nos têtes c'est un absent parmi tous ce qui précède et la liste est longue dans la misère, Djamila s'est endormie dans mes bras elle était fatiguée d'avoir autant versé de larmes. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit j'ai attendu que la porte de ma chambre s'ouvre j'ai attendu jusqu'à ce que le soleil se lève Malak n'était pas rentré cette nuit-là il n'était pas venu, il n'était pas rentré le lendemain et ne rentrera pas toutes les nuits suivantes.  

Mon ghetto FrançaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant