Chapitre 2

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L'homme à la barbe blanche
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"Je suis le professeur Dumbledore"

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Il s'était passé près de dix ans depuis l'étrange nuit où le couple avait confié un bébé à une femme sur le perron de sa maison, mais rien n'avait changé sur Eagle Road. Ce jour-là, les premiers rayons du soleil frappèrent les jardins de la grande allée avant de s'infiltrer dans le salon de la maison dans laquelle Julia avait récupéré l'enfant quelques années plus tôt. Seules les photos posées sur le buffet ou accrochées sur les murs permettaient de savoir approximativement combien d'années s'étaient écoulées depuis cette nuit sombre. Léana Reed dormait dans sa chambre, confortablement installée dans ses draps. Pourtant, la douce voix de Julia qui était à présent bien réveillée, allait la tirer de son sommeil.

- Léana, chuchota-elle à l'oreille de la jeune fille. Il faut que tu te lèves on va chez tante Lucia.

La jeune fille grogna tout en ouvrant les yeux. Elle adorait sa tante, c'était une femme pleine de bonnes intentions. Mais si elle aimait la mère, elle haïssait la fille. Elle n'avait jamais connu une personne aussi prétentieuse et imbue d'elle-même. Du haut de ses onze ans, Ophélia croyait qu'elle dominait tout le monde, que chaque individu se trouvait à ses pieds et que la foule s'écartait sur son passage. Une fois, Léana l'avait surprise en train de parler à son propre reflet dans un miroir en se lançant toute sortes d'éloges et de compliments.

- Je sais que tu détestes Ophélia, continua Julia, mais Lucia tenait vraiment à ce que l'on se voie. Ça fait tellement longtemps.

- Je sais... Et c'est bien pour toi que j'y vais, et pour Lucia, parce qu'elle a toujours été adorable avec moi.

Julia s'éloigna pour rassembler quelques affaires tandis que Léana se retournait sur le dos tout en essayant de se remémorer l'étrange rêve qu'elle faisait tout le temps avant de se réveiller. Elle y voyait un homme plutôt jeune qui se tenait au côté d'une très jolie femme, ils utilisaient ce qui ressemblait à des brindilles et des étincelles jaillissaient de leurs bouts. Elle se leva alors à contre-cœur, regrettant déjà le confort de ses draps chauds. Elle enfila un short et un tee-shirt qu'elle et Julia avaient acheté le weekend dernier lorsqu'elles avaient fait les magasins pour fêter le début des vacances d'été. Dans la cuisine, elle découvrit son petit déjeuner sur le plan de travail que sa mère adoptive avait préparé quelques minutes plus tôt. Alors que Léana terminait son déjeuner Julia entra dans le salon une panière pleine de linge à étendre.

- Léana, tu pourras t'occuper de ça ? Demanda-t-elle en posant la panière sur une chaise.

- Oui pas de soucis.

- Merci, répondit-elle un grand sourire sur les lèvres avant de quitter la pièce.

Après que Léana ait étendu le linge, toutes les deux étaient prêtes pour partir chez Lucia et son horrible fille, Ophélia. Le moteur démarra et la petite voiture quitta Eagle Road tranquillement vers le centre-ville de Londres, mais avant de partir, Julia avait fait part à Léana de ses quelques inquiétudes.

- Ecoute, je sais qu'Ophélia arrive à t'énerver très facilement, il faut dire que ce n'est pas une enfant facile à supporter, mais essaye de garder la tête froide, d'accord ? Tu sais ce qu'il se passe quand tu t'énerve et je suis bien consciente que ce n'est pas ta faute mais essaie de rester calme.

- J'essaierai, répondit Léana peu sure d'elle, mais je ne promets rien.

Il se passait souvent des choses étranges autour de Léana mais, contrairement aux autres, Julia savait qu'elle n'y était pour rien. Elle ne provoquait pas ses événements de son plein grès. Et puis, même si elle le voulait, elle ne savait pas non plus comment s'y prendre.

Léana Reed et la Pierre PhilosophaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant