Léana Reed et la Pierre Philosophale

Chapitre 1

Léana Reed
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"Nous avons besoin de toi pour garder Léana"

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C'était une journée ordinaire. Comme chaque jour depuis cinq ans maintenant, hormis lors de quelques rares occasions, Julia se réveillait seule dans son grand lit. Son mari, Connor était parti en mission quelques jours plus tôt alors qu'elle venait d'apprendre que son rêve d'avoir un jour un enfant ne se réaliserait jamais. Julia Withcomb était une belle femme brune grande et mince. On aurait pu presque dire qu'elle sortait tout droit d'un magazine de mode.

Julia travaillait en tant que présentatrice du journal du jour sur la chaîne la plus regardée de toute l'Angleterre. Elle adorait son travail mais ce jour-là, les informations à présenter au public étaient des plus étranges. Et cela, Julia l'avait remarqué dès qu'elle avait mis un pied hors de chez elle.

Dehors, les passants qui se baladaient le long d'Eagle Road pointaient du doigt le ciel tandis que des rapaces passaient au-dessus de leur tête. Des tas d'hiboux, réputés pour être des animaux nocturnes, volaient à tire d'ailes en pleine journée. La plupart d'entre eux, y compris Julia, n'avaient jamais vu d'hiboux, même la nuit. Elle se demanda alors si le trouble du comportement de certaines espèces pouvait être des signes préventifs d'une potentielle catastrophe naturelle ou alors d'une énorme tempête. Cependant, cela restait un évènement anodin à ses yeux.

Elle ferma alors la porte à clé et monta dans sa voiture avant de reculer dans l'allée qui menait à sa maison.

Lorsqu'elle parvint aux abords de la ville, un autre détail attira son attention. Des tas de passants marchaient dans la rue, vêtus d'une façon pour le moins surprenante : ils portaient des capes. Tout d'abord, elle pensa à l'arrivée d'une nouvelle mode très étrange. Ce que les jeunes pouvaient avoir des idées farfelues parfois ! Mais quand elle remarqua le visage surpris et outré des autres passants tout aussi jeunes, elle se demanda si elle avait tort. Après tous les goûts et les couleurs sont différent chez tout le monde. Finalement elle trouva cela plutôt amusant bien que très étrange ; certains se promenaient avec une cape vert émeraude ou bien violet myrtille.

Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'elle se souvint de ce jour étrange il y a plusieurs années de cela chez son ami. A douze ans, elle avait trouvé dans une valise rangée dans le placard, une robe particulière munie d'une cape noire. Sur la robe comme sur la cape trônait un écusson qu'elle n'avait jamais vu sur le pan gauche des deux bouts de tissus. Elle avait trouvé ça extrêmement bizarre qu'une robe se trouve dans la penderie d'un garçon mais qu'en plus, une cape l'accompagne sans raison apparente et tout cela avec un écusson inconnu. Bien sûr, elle n'avait pas fouillé dans le placard, non. Ils jouaient tous les deux à une partie de cache-cache. Lorsqu'elle avait demandé à son ami ce que c'était, il avait vaguement répondu qu'il appartenait à sa sœur et avait rapidement changé de sujet.

Avant d'arriver à son lieu de travail, elle s'arrêta, comme à son habitude devant une boulangerie-pâtisserie. Elle acheta un cookie et sortit à l'extérieur. Julia ne pensait plus aux hiboux volants part un soleil magnifique ni aux passant portant leurs capes. Mais lorsqu'elle en vit de nouveau devant la boulangerie, elle leur lança un regard amusé. Elle ne savait pas vraiment si c'était parce qu'elle les trouvait ridicules ou bien si c'était à cause de l'homme imposant et à l'air fort désagréable qui se trouvait à côté d'elle, un beignet à la main. Celui-ci leur lançait un regard courroucé.

- Les Potter, c'est ça, c'est ce que j'ai entendu dire...

- Oui leur fils, Harry...

Julia ne comprit pas un mot de leur conversation et pensa qu'ils s'agissaient juste de vieux amis qui discutaient ensemble. Elle jeta un regard à l'homme à côté d'elle et vit son visage changer du tout au tout, puis il traversa la rue rapidement et disparut à l'intérieur du bâtiment juste en face. Trouvant ce bonhomme aussi étrange et compliqué que ceux qui portaient des capes, elle reprit la route vers son lieu de travail.