Scorpius sort le chat de la pièce et ferme la porte. Il éteint la télé et se rassoit sur mes genoux.
« Tu ne veux plus regarder la série ?, je lui demande.
- Non. Je te veux toi, dit-il simplement en souriant contre mon oreille.
- Oh. »Il embrasse ma joue, puis quelque part vers le côté droit de ma mâchoire. Je rougis.
« Hum... Scorpius? Qu'est ce que ça veut dire pour toi ?
- De quoi?
- Que tu me veux, moi ? dis-je en rougissant encore plus.
- J'ai envie d'être avec toi et de ne passer la soirée qu'avec toi, et pas avec cette série stupide.
- Je croyais que tu l'adorais ?
- Oui, c'est vrai, elle est géniale, dit-il en riant légèrement. Mais toi, tu l'es encore plus.
- Scorpius, arrête, je lui dis en souriant, ironique. Sinon, je vais rougir.
- Ce serait une grande première !
- Oui, alors chuuuut maintenant. »On rit tout les deux et je l'embrasse. Il me fait basculer en arrière et s'allonge sur moi. J'appuie ma tête contre les coussins du canapé et je le regarde.
Je rougis encore et toujours ; nos corps sont vraiment très collés, presque trop. Je sens que ça serait le moment de lui dire que je suis prêt à le faire.
Mais je ne veux pas faire ça ici, ni tout de suite, ni aujourd'hui, alors je ne lui dis rien. Il est malade, il sort tout juste de l'hosto, il est presque minuit, et on est dans le salon de Drago, qui dort juste en haut. C'est le bon choix, Albus. T'inquiètes.
Sauf que lui semble penser le contraire.Il me regarde en rougissant, ce qui est rare. Il caresse ma joue et se racle la gorge.
« Hum. Albus... je pense que suis prêt.
- ... de, heu, à quoi ? dis-je en bredouillant bêtement.
- Bah... Heu, Albus... (Voyant que je ne dis rien, il se racle de nouveau la gorge.) Ne sois pas stupide. Tu sais très bien... (Il est mal à l'aise et moi je ne dis toujours rien, perdu dans mes pensées ; je réfléchis.) Al ?
- Désolé. Je sais. Heu... J'ai compris. Excuse-moi. Je réfléchissais.
- À quoi?
- À ce que tu as dit.
- Et?
- C'est pareil pour moi, Scorpius. Mais je ne crois pas que ce soit... (Je cherche longuement mes mots.) ... Le bon moment. J'ai envie que ce soit parfait et... Tu es malade. Ton père est juste en haut et on est dans son salon, puis il est vraiment très tard et... Voilà.
- Oh, oui. Je comprends. J'aurais dû mieux réfléchir avant de balancer ça, dit-il, gêné.
- Y a un aucun problème, Scorp. T'inquiètes. C'est cool qu'on puisse en parler.
- Oui. Je t'aime Albus.
- Je m'aime aussi.
- Mais...
- Juin, juillet, août, septem-
- Mais ferme ta gueule, dit-il en souriant.
- Ooh. T'es vexé ? (Il se lève pour me tourner le dos en riant.)
- Tu vas devoir te prosterner devant moi et implorer mon pardon pendant... Heu... 67 ans, Albus Severus Potter.
- Ah. C'est un problème, ça.
- Oui, exact, alors tu devrais commencer maintenant, je crois. (Il s'assoit sur la table basse.) Allez. Et plus vite que ça. »Je me lève et m'agenouille. Il rit en me regardant, je ris aussi. Je joue le jeu, un peu trop même ; j'embrasse ses pieds nus et ses petits orteils. Heureusement qu'il s'est douché une heure avant, sinon, on serait déjà entrain de m'enterrer (oui, je suis méchant avec ses pieds. Mais si c'est son seul et unique défaut, alors c'est pas mal, non?). Il éclate de rire ; il est très chatouilleux.
« Pardonnez-moi, ô Scorpius Hyperion Malefoy, grand maître de la lecture et du savoir ! Ô, ayez pitié de moi. Je vous aime, Scorpius! Pardonnez ma bêtise et mes blagues plus que pourries... S.V.P. ? »
Il rit, s'agenouille devant moi, me regarde, puis il m'embrasse et il se colle contre moi, en me plaquant contre le canapé, qui était juste derrière mon dos. Il est... Eh bien, sauvage, et c'est drôle, mais c'est étrangement pas ridicule du tout. Je passe mes bras autour de son cou et je le serre contre moi, tandis qu'on s'embrasse durant de longues minutes.
Je crois que je suis largement pardonné par Scorpius Hyperion Malefoy, alias le grand maître fabriqueur du rougissement (qui ne marche QUE sur Albus Severus Potter, attention à ça. Okay, ma phrase ne voulait rien dire. Laissez tomber.)
« ...Tu es pardonné, Albus.
- J'espère bien! »On rit et je l'embrasse encore pendant longtemps.
À minuit vingt, on va se brosser les dents. Ensuite, je monte pendant que Scorpius va chercher des trucs dans la cuisine (c'est ce qu'il a dit).
Il revient les bras chargés de bière au beurre et de bonbons.
On s'empiffre de dragées surprises et de plumes en sucre jusqu'à une heure vingt-sept (Oui, je sais, c'est pas bien, mais on s'en fout).Ensuite, on se met en pyjama (bon, ok, enfait, on met juste nos bas de pyjama), puis on boit une bière au beurre chacun, assis côte à côte sur le lit de Scorp.
On discute jusqu'à trois heures treize, puis on range les papiers et les bouteilles et on se couche, parce-que nos yeux se ferment presque tous seuls.
J'entoure Scorp de mes bras. C'est la première fois qu'on dort dans le même lit. C'est cool que Drago soit d'accord avec ça. L'année dernière, je dormais toujours dans le lit de Scorp et lui sur un matelas par terre, et pareil pour chez moi.
Il a les yeux fermés, il fait noir, mais comme la fenêtre est ouverte, je distingue presque les traits de son visage. Je l'embrasse sur la joue et il ouvre les yeux.« Je t'aime, Scorpius.
- Moi aussi. répond-il en refermant les yeux. »Il ne refait pas ma blague nulle. J'adore le côté (pratiquement) jamais rancunier de Scorp.
J'adore tous ses côtés, toutes ses formes et toutes ses couleurs.
C'est en pensant ça que je lui attribue la place de humain préféré dans mon répertoire des préférences. Je referme les yeux et prend sa main sous la couette. Je sens sa main serrer la mienne, puis je m'endors.Je fais un rêve étrange. Je suis dans la forêt interdite avec Rose, Lily et James. D'énormes oiseaux foncent sur nous. Un des oiseaux a la tête d'un des médicommages, un autre celle de la mère de Scorpius. Puis Rose, Lily et James se transforment eux aussi en oiseaux. Drago et Scorp apparaissent au loin, me faisant des signes de la main. Je cours vers eux mais James m'attrape par ma cape et me dépose dans un nid, qui est enfait Poudlard. Mon père et ma mère courent vers moi mais se transforment eux aussi en oiseaux, puis, tout d'un coup, Poudlard disparait et je me retrouve coincé à l'intérieur d'une bouteille de bière au beurre. Je hurle. Scorpius me rejoint et on s'embrasse pendant que la bouteille se remplit de bière au beurre. Scorp se transforme alors en oiseau et il s'envole hors de la bouteille en m'emmenant entre son bec. Il me lâche au bout de quelques temps et je tombe dans un ravin. La chute est sans fin.
Je me réveille en sursaut à côté de Scorpius, qui dort paisiblement. Le soleil est faible mais il passe quand même entre les rideaux. Je me rallonge et referme les yeux, le front en sueur.
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Ma raison - Scorbus
FanfictionC'est la 7ème année de Scorpius et Albus. Trois ans ont passé depuis leurs mésaventures avec les retourneurs de temps. Les choses ont beaucoup changé depuis. Les deux garçons sont très populaires et ont énormément d' "amis". Ils sont encore plus pro...