C'est la 7ème année de Scorpius et Albus. Trois ans ont passé depuis leurs mésaventures avec les retourneurs de temps. Les choses ont beaucoup changé depuis. Les deux garçons sont très populaires et ont énormément d' "amis". Ils sont encore plus pro...
Je pleure jusqu'à n'avoir plus aucune larme dans mon corps. C'est idiot, mais je ne peux pas m'arrêter. Le dégoût dans les yeux de Scorpius m'a fendu le cœur. Non... Ça l'a brisé, déchiré, piétiné, laminé. Le verbe fendre n'est pas assez fort. Aucun mot ne l'est assez. Mais je sais parfaitement que c'est pas sa faute. Que c'est sa maladie. Que ça va s'arranger. Qu'il me suffit d'appeler Drago, ou bien de regarder dans ses remèdes, ou d'appeler Sainte Mangouste.
Mais je ne peux rien faire si ce n'est rester là, dans la cuisine, sur cette chaise, et regarder le vide. Je n'arrête pas de retourner encore et encore cette phrase dans ma tête. Sale pédale. Et si au fond de lui, il le pensait un peu ? Et si, il était dégoûté par le fait qu'on soit deux garçons qui s'aiment ? Je pleure aussi parce-qu'on devrait être entrain de jouer tranquillement un cartes, ou de se préparer pour aller au cinéma. Et ça m'énerve. Les médicommages n'auraient pas pu prévoir ça ? Il n'auraient pas pu lui donner des potions plus puissantes ? Ils les a prises, ces potions. À la lettre. Ça n'a pas suffit. Je suis vraiment en colère, maintenant.
Je me lève et je vais vers l'évier, je pose mon bol puis je me passe de l'eau sur le visage, pour mieux me réveiller.
Je sors de la cuisine et je vais prendre le portable de Scorpius dans le salon, pour appeler Drago. J'aurais dû le faire dès ce matin. Je tombe sur son répondeur. Une, deux, trois fois. Je pose le portable sur la canapé, et je vais à l'étage pour essayer avec mon téléphone. En montant, je tombe nez-à-nez avec Scorpius. Il m'ignore et continue son chemin jusqu'au salon.
En entrant dans la chambre de Scorp, j'entends la sonnerie qu'on avait paramétrée pour son téléphone, hier soir. Je fais volte-face et je dévale les escaliers tout en poussant Scorpius, sans faire exprès. J'attrape le portable laissé sur le canapé, je m'assois et je décroche. C'est Drago. Merlin soit loué !
« Drago ! je crie. - Albus ? Ça va ? - Non, ça ne va pas du tout, Sc- - Qu'est ce qui ne va pas ?! C'est Scorp? - Oui. (je commence alors à parler très très vite) C'est Scorpius. Il... Il est tombé dans les pommes dans la salle de bain, ce matin... Quand il s'est réveillé... Il ne se souvenait pas que... Qu'on est amoureux... Enfin... Il était... Comment dire... méchant... avec moi, et il m'a mit une claque. Il n'est pas du tout lui même... J'aurais dû appeler avant, je suis désolé... Je pensais que... Eh bien que ... tout irait bien, après... Et pourtant je lui ai fait boire la bonne potion et la bonne quantité... Je suis désolé, Drago, tellement, tellement désolé ! - Calme-toi, Albus, respire. Détends-toi. (Il souffle dans le microphone.) Tout va bien. Je vais... (Il se tait un moment.) - Mais qu'est ce que je peux faire, moi? - Attends deux secondes. (Il pose le téléphone et il s'adresse à quelqu'un ; je n'entends pas ce qu'ils disent. Il reprend le téléphone deux secondes plus tard.) J'arrive à la maison dans moins de dix minutes, Albus, promis juré craché. »
Il raccroche, je m'assois et je prends ma tête entre mes mains. Scorpius se racle la gorge. Je ne l'avais pas vu. Il est au milieu du salon.
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