TW hôpital, maladie
Ses mots se répercutèrent en écho dans ma tête. Mon Scorpius. À Ste Mangouste. C'était étrange. Mon cœur se serrait, je le sentais cogner dans ma poitrine. J'avais la gorge sèche.
« Qu'est ce qu'il s'est passé...? » murmurais-je dans un souffle.
Elle ne répondit rien.
Je répétais :« Qu'est ce qu'il s'est passé? Qu'est ce qu'il a ? Répondez-moi, Madame ! »
Tout se bousculait dans ma tête. Pourquoi était-il là bas ? Pourquoi l'avait-on emmené ? Pile au moment où je retournais en cours. Pourquoi?... Il n'était pas malade au point d'aller là-bas, d'avoir le besoin de voir des Médicimmages... Je devais aller le voir. Tout de suite. Maintenant. Sans savoir ce qu'il me prenait, sans réfléchir, je secouai la pauvre Madame Pomfresh par les épaules. Celle-ci sursauta brusquement.
«QUE C'EST-IL PASSÉ ?! hurlais-je. RÉPONDEZ MOI !»
Elle ne fit pas un geste. Elle devait me prendre pour un fou furieux. Je m'en fichais. Tout ce qui m'importais en cet instant précis, c'était Scorpius. Je me fichais totalement de l'opinion de cette petite, vieille et stupide infirmière, cette connasse, cette pétasse, cette...
Soudain, comme si elle avait entendu mes pensées, Mme Pomfresh me donna une énorme claque sur la joue et me prit par le col de ma chemise. Je la regardai, abasourdi.
« DES EXCUSES ! POTTER, J'EXIGE DES EXCUSES ! IMMÉDIATEMENT ! »
Elle avait les traits tirés par la colère et paraissait extrêmement vexée. Elle ne pouvait pas avoir entendu mes pensées, tout de même. Je pris un air incrédule et innocent.
« Co...comment ? dis-je. Je... Je n'ai rien fais, Madame !
- Petit crétin, tu viens de me secouer comme un, un.. sureau! Je vous croyais plus poli et intelligent! »J'eu envie de rire. Les nerfs, sans doute.
Je me mordis la lèvre pour me retenir d'éclater de rire en regardant sa face rouge pruneau. Un sureau ? Étrange. Je la fixais.« Heu... je m'excuse... », dis-je sur un ton faussement désolé.
Elle me lâcha et pinça les lèvres.
« Ça vaut pour cette fois, Potter. À présent, retournez en cours et ne vous souciez plus de votre ami Malfoy. Ce n'est pas votre responsabilité.
- Ce n'est pas mon ami. Comment voulez-vous que je me ne soucie pas de lui ?! dis-je sur un ton froid.»Madame Pomfresh eu un petit rire.
« S'il n'est pas votre ami, Potter qui est-il ? demanda-elle en haussant un sourcil.
- Il est l'amour de ma vie.»Adressant un petit sourire à l'infirmière, sans éprouver la moindre gêne de lui révéler cela, même heureux de l'avoir dit, je me levai, tournai la poignée de la porte et sortai de la pièce en courant.
J'allais retrouver l'amour de ma vie, Scorpius.
Point de vue de Scorpius.J'étais à côté d'Albus. Il me souriait et je souriais aussi. Je ne savais plus trop pourquoi, mais une grande joie m'envahissait. Mains dans la main, nous marchions lentement avec insouciance sur un chemin sinueux, entouré d'arbres colorés, une brise légère soufflant sur nos visages rayonnants. Quand, soudain, une main grisâtre, sèche et infecte, me souleva de terre. La brise légère laissa place à un vent violent et le sourire resplendissant d'Albus disparut de son visage...
Je me réveille brusquement, sans trop savoir où je me trouve.
« Albus ? je murmure, le souffle court. »
Je me redresse pour voir où je me trouve. Alors, soudain, une douleur à la nuque, puis au creux de l'estomac, une douleur comme je n'en avais jamais éprouvé avant, me fait pousser un cri de douleur perçant.
Des bruits de pas retentissent dans la pièce tandis que je referme mes paupières, les larmes aux yeux, et me mord la lèvre inférieure pour ne pas crier à nouveau, en me laissant tomber douloureusement sur un oreiller moelleux.
« Il est réveillé ? demande une voix rauque.
- Non, non, regardez, il ferme les yeux, répond une voix fluette de jeune adulte.
- Mais, enfin, je sais ce que j'ai entendu, tout de même, réplique une autre voix, cette fois celle d'un vieil homme. Ce garçon a crié il y a quelques secondes.
- Il n'aurais pas pu se rendormir aussi vite.
- Il n'a pas l'air d'être réveillé, réplique la voix fluette.
- C'est normal, dit d'un air sombre une voix de femme. Il doit souffrir, le pauvre garçon... Sa maladie est vraiment...
- Oh, pas ici, voyons, Madeleine ! s'exclame la voix rauque. Il pourrait nous entendre, ajoute la voix, et il vaut mieux pour lui de ne rien savoir. Pour le moment.
- Oh, hum... Excusez moi. Très bien.
- Au fait, rajoute encore une fois la voix rauque, son père attends dans la salle d'attente en bas depuis quatre heures, pensez-vous que nous pouvons le faire entrer?
- Non, ce n'est pas raisonnable.
- Non.
- Je suis du même avis.
- D'accord. Très bien. Je vais le lui dire. »Je rouvre les yeux tandis qu'un bout de cape en soie disparaissait de la porte, qui se referme presque aussitôt dans un claquement léger.
Je ne sais pas trop pourquoi j'avais préféré fermer les yeux. Qui sont ces personnes ? Mon père m'attends? Pourquoi ne peut-il pas entrer? Et pourquoi parlaient-elles de maladie rare me concernant ? Serait-ce pour cela que, il y a quelques minutes, cette douleur ma transpercé ? Mais où est Albus ? Et moi, où est ce que je suis ? ...Sûrement à Ste Mangouste. Je me souviens de la voix rauque que j'ai entendu tout à l'heure... Je l'avais déjà entendue... Quelque part... Lorsque ma mère est... Lorsqu'elle est morte. Maintenant, je m'en souviens bien.
Affolé, je regarde alors mes bras pour voir s'ils sont devenus verts foncés, syndrome de là dragoncelle, mais ils me paraissaient parfaitement normaux.
La dragoncelle est contagieuse, et parfois génétique, mais il y a beaucoup de remèdes. Beaucoup de gens en souffrent, mais à présent, on peux en guérir, et heureusement. Non, ce doit être une autre maladie. Peut-être que je ne la connais pas ? Peut-être que je suis le premier à en être victime ?Je ne supporte pas de ne rien savoir à ce qui m'arrive, d'où est Albus et où moi même je suis, même si je suis persuadé que cette chambre se trouve à Ste Mangouste. Je balaie la pièce du regard. Je fais alors une chose totalement stupide et immature ; je me lève malgré ce qui s'est passé tout à l'heure. Je suis à présent debout devant mon lit. Quand, soudainement, je sens un poids lourd m'emcombrer la tête, puis les épaules, l'estomac et mes jambes, qui se dérobent alors sous moi.
Je tombe à terre dans un bruit sourd, étouffé par mon cri de surprise. Des spasmes violents m'envahissent. Je tremble, des larmes de douleur aux coin des yeux. Que ce passe-t-il ? J'entends des voix lointaines qui s'approchent, petit à petit... Je ne sens plus rien... Mes yeux se ferment... Ou est-ce la lumière qui disparaît ? En tout cas, il n'y a plus que du noir devant mes yeux embués, d'un noir plus profond que celui de la nuit...
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Ma raison - Scorbus
Hayran KurguC'est la 7ème année de Scorpius et Albus. Trois ans ont passé depuis leurs mésaventures avec les retourneurs de temps. Les choses ont beaucoup changé depuis. Les deux garçons sont très populaires et ont énormément d' "amis". Ils sont encore plus pro...