Chapitre 7 : Mal réveillé

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Avant de rentrer à la maison, je repasse voir Scorpius. Les affaires de Drago sont toujours là. Je pense qu'il va rester une bonne partie de la nuit.

Je m'approche de Scorpius. Ça me fait tellement plaisir de le voir si paisible. Je m'assois. Je pourrais rester toute la nuit comme ça. Je l'embrasse sur la joue, remonte sa couverture jusqu'à son menton puis vais rejoindre ma mère.

Même si notre maison n'est vraiment pas loin, une fois dans la rue, elle me prend le bras et s'apprête à transplaner, mais je m'écarte.

« Maman?
- Oui?
- Est ce que tu peux les voir, toi? Les Sombrals?
- Oui, chéri. Allez, accroches-toi à mon bras. »

Elle me caressa les cheveux en me souriant. Je n'insistais pas plus sur le sujet, je voyais bien qu'elle n'avait pas du tout envie d'en parler.

Je prends son bras et elle transplane.

Je vomis, comme d'habitude. J'ai hâte de savoir transplaner moi-même.

J'ouvre la porte et j'entre dans la maison. Je sursaute en voyant mon père qui se tient juste devant la porte du salon.

« Coucou, dit-il.
- Coucou, je lui réponds. »

J'enlève mes chaussures, ma veste et mon écharpe. Je sens le regard de mes parents sur moi.

« Ta valise est en haut, dit ma mère. Tu as faim?
- Non, non, merci.
- D'accord, je suppose que tu veux aller dans ta chambre ?
- Oui.
- On viendra te parler, tout à l'heure.
- Ok. »

Je monte dans ma chambre presque en courant et tombe sur mon lit la tête la première en fermant la porte.
J'étends les bras et me retourne sur le dos.
Je regarde mon plafond bleu nuit avec la Lune, les étoiles et les planètes phosphorescentes collées un peu partout.

Je soupire, me lève et éteint la lumière. Mes étoiles s'allument, c'est un peu jaune, c'est loin d'être de la qualité et c'est 100% moldu, mais j'adore ; c'est vraiment réconfortant.

Je reste de longues minutes comme ça, étendu sur mon lit, en essayant de ne penser à rien. Sauf à Scorpius.

Je me lève, allume ma musique et règle le son à 13. Je me met en pyjama et je me recouche dans mon lit. Je m'enveloppe dans ma couette, ne laissant apparaître que mes yeux dans le noir. Je me sens plutôt bien. Je pense à Scorpius. J'aimerais qu'il soit avec moi. Je me sentirais encore mieux.

Je ferme les yeux, baisse ma musique jusqu'à 5. Je ferme les yeux pendant quinze minutes en essayant de m'endormir. Sans succès.

Je me redresse, me débarrasse de ma couette et allume la petite lumière de ma table de chevet. Je me lève et je vais chercher mon livre dans ma valise. Je m'installe à côté de ma fenêtre, dans mon gros fauteuil et commence à lire, même si il est presque une heure du matin.

Je déteste me coucher tard. Scorpius, lui, il adore, comme son père. Le problème, c'est qu'après, il est toujours super en retard en cours. Et ça, il aime moins.

J'avais oublié que mes parents devaient venir me parler, donc je sursaute et lâche mon livre quand ils ouvrent la porte et allument la grande lumière. Je me lève, ramasse mon livre et me rassoit.

Ma mère porte un plateau-dîner ;

« C'est au cas-où tu aies faim, finalement, me dit-elle en allant le poser sur mon bureau.
- J'ai pas faim. Je te jure.
- McGonnagall dit que tu ne manges pas beaucoup ces temps-ci, me dit mon père.
- Elle raconte n'importe quoi. Elle est jamais là quand je vais manger, de toute façon.
- Mais les autres professeurs, si. Et Neville m'a dit que tu avais été absent à tous ses cours et que tu n'écoutais rien depuis deux semaines.
- Hum... Peut-être parce-que Scorpius Malefoy est gravement malade depuis plus d'une semaine et que je m'inquiète horriblement pour lui?, dis-je, sarcastique.
- Albus, parle-moi sur un autre ton. Je ne t'ai pas fait de reproches.
- Ah, ouais?
- J'ai seulement répété ce que tes professeurs m'avaient dit.
- Ok. Du coup? Vous vouliez me parler pourquoi?
- Savoir si ça va, discuter, dit ma mère. On s'inquiète. Tu as l'air vraiment fatigué.
- Dans ce cas-là, laissez moi dormir, non?
- Tu veux qu'on te laisse tranquille ? » demande ma mère.

« C'est mon vœux le plus cher », je pense.

Mais je réponds :

« Ouais.
- On reparlera demain, alors, veux-tu? dit mon père.
- Ouais. »

Ils sortent.

En réalité, non, j'ai pas envie de parler, ni demain, ni la semaine prochaine, ni jamais. Je veux juste dormir jusqu'à la nuit des temps. Mais c'est pas grave.

Depuis que Scorpius est alité, aussi bien à l'infirmerie qu'à Sainte Mangouste, je ne parviens à m'endormir qu'après une ou deux heures où je passe le plus clair de mon temps à compter les moutons.

Je repose mon livre car mes parents m'ont vraiment fatigué. Je ne me sens plus aussi bien que tout à l'heure et Scorpius me manque horriblement.
Je ferme le rideau de ma fenêtre, j'éteins ma musique et ma lumière, puis me recouche.
Je me couvre de ma couette et ferme les yeux, puis m'endors en quelques minutes.






Le lendemain, je me réveille et reste dans mon lit longtemps. J'ouvre les yeux. Un rayon de soleil qui s'est infiltré par une fenêtre me fait mal aux yeux. Je me retourne sur le côté.

Ma mère frappe à la porte cinq minutes plus tard. Je bafouille, assez fort pour qu'elle entende :

« Mmpf. Suis réveillé...
- Je te fais du bacon et des œufs ?
- Oui, s'il te plaît. Œufs brouillés.
- Bien-sûr. »

Au son de sa voix, je devine qu'elle sourit.
Je me lève, ouvre mon rideau et aperçoit le plateau-diner qu'elle m'avait emmené hier. Je le laisse là. Je le ramasserais tout à l'heure. Je reste en pyjama, passe dans la salle de bain et me jette de l'eau sur le visage. J'ai les plis de la couverture sur une joue. Je suis vraiment mal réveillé. Je descends à la cuisine et prend un verre de jus d'orange. Je regarde l'horloge.

« Quoi!? Onze heures !
- Eh oui. Ton père est parti à huit heures. Il te fait des bisous.
- D'accord. »

Je m'assois, croise les bras sur la table et y pose ma tête.

« Tu peux te recoucher, si tu veux, me dit ma mère.
- Nan, ça va. On va voir Scorpius, après?
- Tu manges, d'abord.
- Oui. Mais après ? On va le voir ?
- On ira vers midi, après que j'aie déjeuné. J'ai pris mon petit déjeuné en même temps que ton père. Toi, tu déjeunera à l'hôpital, si tu veux. Il y a une cafétéria, je crois.
- D'accord. »

Ça me motive et me réveille, d'aller voir Scorp ; plus efficace qu'une douche froide.

Je mange très vite mon petit déjeuner, file dans ma chambre et prends mes vêtements. Je prends une douche super rapide et je m'habille. Je suis prêt au bout de vingt minutes. Ma mère ne l'est pas du tout.

J'ai vraiment envie de voir Scorpius. J'espère qu'il se réveillera quand je serais là.

À 12h02, ma mère vient de commencer de manger. Je suis pas du tout patient. En attendant, je range ma chambre et débarrasse le plateau, tout en jetant un coup d'œil à ma montre toutes les cinq minutes. Je descends à la cuisine à midi 04.
Je bois un verre d'eau. Je regarde encore l'horloge. Midi 06. 07. 08. 10. 11. 12.

Elle est prête. On sort. Elle transplane et cette fois-ci, je ne vomis pas. Ouf.

On entre.

Ma mère me dit qu'elle allait se chercher un café et qu'elle me rejoignait. Je cours dans les couloirs et jusqu'aux ascenceurs.
Tellement vite que je manque de renverser Scorpius Malefoy.

Ma raison - ScorbusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant