Chapitre 21 : Pardon

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Ma tête est toute embrouillée. Je me suis endormi, mais je ne sais pas quand ni comment. Lorsque j'ouvre les yeux, je me retrouve dans ma chambre et mon réveil indique 23h34. J'ai passé toute la journée à dormir !? Je me lève. La porte et les volets sont fermés. Il n'y a personne. Où est Albus ? Ses affaires sont toujours là, pourtant.
Pourquoi il me laisse dormir seul ? C'est pas sympa.

Je souffle et j'ouvre la fenêtre. Le froid me transperce, mais j'ouvre quand même tant bien que de mal mes volets. La rue est enneigée et je vois quelques jeunes dans le parc, quelques rues plus loin. Je me demande bien ce qu'ils foutent là. Je referme vite la fenêtre et j'enfile un sweat, puis je sors de ma chambre. Je vais directement dans le salon. Il y a seulement Aliquem qui somnole sur l'accoudoir d'un fauteuil. J'ai pas envie de les chercher, alors je crie :

« Papaaa ? Albuuus ? »

Quelqu'un dévale les escaliers. C'est mon père.

« Scorp... ! Recouche-toi.
- Pourquoi ? Il est où, Albus?
- Il dort dans la chambre du haut.
- Pourquoi il dort pas avec moi ?
- Il faut que tu te recouches.
- Je n'ai plus sommeil, j'ai dormi toute la journée !
- Non, je t'ai fait dormir, Scorpius.
- ... Pourquoi?
- Tu as eu quelques problèmes. On a tous eu quelques problèmes, aujourd'hui.
- Quoi ? Quels problèmes ? dis-je, très inquiet, à présent.
- Tu as été violent avec Albus, vers midi... Ce n'est pas ta faute. Il va bien. Tu étais réveillé quand ton médicommage est venu, mais tu n'étais pas toi même... Enfin... Dors. Va dormir. Tout va rentrer dans l'ordre demain. Mais seulement si tu dors.
- Je peux voir Albus ? Qu'est-ce-que je lui ai fait ?
- Va te recoucher... Arrête d'être une tête de mule, pour une fois.
- Papa, je lui ai fait quoi ? Je n'irais me coucher que lorsque tu me l'auras dit.
- Bon... Tu l'as frappé plusieurs fois et tu l'as poussé des escaliers... Mais il n'a rien, je te le dis !
- Je veux le voir.
- Seulement quelques bleus et des égratignures. Le médicommage l'a ausculté, il n'a rien...
- Albus ! Je veux le voir !
- Il se repose, et tu dois en faire autant.
- Alors... je peux aller dormir avec lui ?
- Tu vas survivre sans le sentir à côté de toi, crois-moi.
- Non. S'il-te-plait. Ça ne changera rien. Je te jure que je serais sage, je dormirais, tout ce que tu veux !
- Bon, Scorp... Vas le voir. J'en ai assez.
- Merci ! »

Je vais donc dormir avec Albus, avant qu'il change d'avis. J'entre dans la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible ; j'allume la lumière, j'évite les planches du sol qui grincent, je referme la porte très doucement.

Je retiens presque ma respiration, pour enfait me retrouver nez à nez avec Albus, qui est debout et pas du tout endormi. Il est griffé aux joues et a un bandage au poignet. Il me fixe de ses yeux verts et je rougis de honte. Mais il me sourit sans rien dire. Je pose ma main sur sa joue égratignée, et la caresse. Je l'embrasse sur le front et sur la joue.

« Je suis désolé

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« Je suis désolé... je murmure. Ça va ? »

Mon cœur se pince, ma gorge me serre. Il ne dit toujours rien et il prend mes deux mains dans les siennes. Je le prend alors dans mes bras. Il se raidit un peu. Je le lâche immédiatement.

Ma raison - ScorbusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant