Be my slave

XI

Deux heures, c'était le temps qu'Hermione avait mis pour venir à bout de ses nœuds rebelles. Ses cheveux avaient vraiment besoin d'un soin nourrissant, mais pour le moment, la brosse pouvait suffire.

Elle se regarda dans le miroir de la salle de bain et se reconnut à peine. Cela lui faisait du bien de se sentir plus présentable ; même si ça n'avait jamais été la première préoccupation d'Hermione. De plus, Pansy était attendue à dîner, et malgré le fait qu'elle n'ait rien à lui prouver, elle se sentait plus sûre d'elle.

Dans n'importe quelle surface brillante qui laissait apparaître son reflet, Hermione ne pouvait s'empêcher de se regarder. Elle voulait partager sa joie avec quelqu'un c'est donc tout naturellement qu'elle partit à la recherche de la seule personne présente : Drago Malefoy.

Il lui semblait qu'il était sur la terrasse. Elle ajusta pour la millième fois ses cheveux devenus lisses grâce à la brosse de Lady Malefoy, qui devait être enchantée (ce n'était pas possible autrement), et partit en quête de compliments.

Drago était effectivement sur la terrasse. Il était installé dans un des transats près de la fontaine, et lisait un livre.

Hermione s'approcha de lui mais il ne leva pas la tête. Elle agita sa chevelure sur ses épaules, sans obtenir le moindre résulta. Au bout d'un moment seulement, Drago leva la tête :

— Tu me fais de l'ombre Granger.

Pas vexée pour un Gallion, Hermione se décala de quelques centimètres. Après un soupir exaspéré, Drago lui demanda :

— Un problème ?

Hermione, qui commençait à se demander quelle mouche l'avait piquée, se dit que jamais de toute façon il ne ferait de compliment sur sa coiffure. Elle se résigna donc à faire la passe sur les éloges :

— Tu as besoin de quelque chose ?

— Est-ce que tu es souffrante Granger ?

— Non. Pourquoi me poses-tu cette question ? fit-elle étonnée.

— Je ne sais pas, peut-être parce qu'il n'est pas dans tes habitudes de t'inquiéter de mon bien-être... J'en conclus donc que tu attends sans doute quelque chose...

Hermione, n'y tenant plus, enchaîna :

— Tu ne remarques rien ?

— Hormis le fait que tu m'empêches de lire tu veux dire ?

Hermione leva les yeux au ciel d'exaspération.

— Laisse tomber, c'était stupide !

Hermione se retourna furieuse, ses cheveux bruns cascadant sur ses épaules suivant le mouvement avec grâce.

— Laisse-moi deviner Granger, est-ce que tu fais allusion au fait que tu ne ressembles plus à un épouvantail par hasard ? s'enquit Drago qui semblait amusé maintenant.

— Oui, c'est ça, tu aurais pu le remarquer plus tôt..., répondit Hermione, boudeuse.

— J'aurais sans doute dû m'extasier à la seconde où je t'ai vue, n'est-ce pas ?