Be my slave

XIV

Qu'il était bon de rentrer chez soi ! C'est sur cette réflexion fort surprenante qu'Hermione se hâta de retourner dans sa chambre pour remettre son uniforme.

Voilà deux jours qu'ils étaient partis, et pourtant, ça lui semblait faire bien plus. Il fallait dire que ces deux jours n'avaient pas été de tout repos.

En passant devant les grandes fenêtres du salon, Hermione remarqua un hibou faire les cent pas sur le rebord de fenêtre, et lorsqu'il la vit, il s'agita frénétiquement et claqua son bec contre le carreau. Hermione ouvrit et le volatile lui tendit la patte, à laquelle était attaché un petit parchemin enroulé sur lui-même et maintenu fermé par un ruban rouge, surmonté d'un cachet de cire.

Hermione l'examina il s'agissait d'un blason dont elle ignorait la provenance. Il y avait une baguette entrecroisée avec un os, et une faux... Rien de très réjouissant. Lorsqu'elle récupéra le pli, l'oiseau s'envola sans demander son reste. Il ne devait pas attendre de réponse.

Contrairement à elle, Drago s'était précipité dans son bureau, et non dans sa chambre. Hermione s'y rendit donc, tout en pensant qu'il était étonnant que le hibou n'ait pas été directement toquer à sa fenêtre. L'air un peu perdu du volatile pouvait cependant l'expliquer.

Après qu'elle ait frappé à la porte de son bureau, Drago lui dit d'entrer.

— Tiens, un hibou vient de t'apporter ça.

Drago récupéra le parchemin et un pli contrarié se forma entre ses sourcils quand il reconnut le sceau. Hermione qui, théoriquement, aurait dû sortir aussitôt resta là, à le regarder lire la lettre, de plus en plus énervé.

Au bout d'une dizaine de secondes, il déchira furieusement la lettre avant de jeter les morceaux au sol.

Alors qu'elle était sur le point de lui demander ce qui le mettait dans cet état, Pansy Parkinson, furieuse à l'extrême entra dans le bureau.

— Dégage !

Vu la haine qui habitait à ce moment les yeux de l'ancienne Serpentard, Hermione ne se fit pas prier. Elle sortit de la pièce, suivie de très près par Pansy qui en profita pour claquer de toutes ses forces la porte du bureau derrière elle. Ce faisant, la porte ricocha et se retrouva entrebâillée.

Hermione savait que le mieux pour sa santé était tout simplement de s'éloigner au maximum de cette pièce, mais la curiosité vint à bout de sa sagesse...

Elle s'approcha donc très doucement de l'ouverture et y colla son œil.

— Comment as-tu pu ?! Je suis la risée de tous maintenant ! Tout le monde croit que tu couches avec ta domestique !

Pansy, hors d'elle, se tenait devant un Drago qui malgré son air placide était en fait très énervé également, en faisant de grands gestes hystériques.

— Ce ne sont que des ragots, Pansy, tu le sais très bien ! Par contre, je trouve très hypocrite de la part de certains de crier au scandale, comme si nous ne savions pas qu'ils abusaient de leurs propres esclaves !

— Je m'en fous Drago ! Je tuerai cette garce de mes mains ! Tu sais ce qui est arrivé à Callaghan pour être tombé amoureux de son esclave !