XIII

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Hermione était restée seule dans cette petite chambre assez spartiate. Elle s'imaginait que le château regorgerait de chambres luxueuses, mais apparemment, Voldemort n'avait pas pour habitude de gâter ses Mangemorts.


La pièce d'une dizaine de mètres carrés ne comportait qu'un lit deux places, une table de chevet, une lourde armoire, et il y avait juste un cabinet de douche attenant à la chambre.


Hermione alla s'asseoir sur le lit. Elle se sentait vidée ! D'abord la peur qu'elle avait eue lors de sa confrontation avec Voldemort, puis maintenant Harry. Elle n'arrivait pas à savoir si elle était heureuse ou au contraire désespérée. Harry était vivant, et ça, elle l'avait toujours espéré, toujours senti au fond d'elle, mais de le voir dans cet état avait été un choc pour elle. Au moins, elle savait qu'il n'était pas « perdu » comme Seamus. Il lui avait bien semblé qu'il l'avait reconnue, ce qui lui fit monter les larmes aux yeux de nouveau.


Elle se leva soudain, et jeta un coup de pied dans la porte de la chambre, puis elle tambourina avec ses poings. Elle avait une envie soudaine de hurler, de frapper ou briser tout ce qui lui tombait sous la main, de sortir de là, et d'aller voir Harry. Hermione tournait en rond, comme un lion en cage, ses pensées, toutes pointées vers lui. Comment avait-il survécu durant si longtemps ? Elle pensait à l'extrême solitude qui avait dû être la sienne durant ces longues années de captivité, et sa rage et ses larmes redoublèrent.


Il fallait qu'elle sorte, qu'elle parvienne à le libérer, mais tous ses efforts étaient vains. Si elle ne réussissait même pas, elle, à se sortir d'une chambre, il n'y avait aucun espoir qu'elle parvienne à se sauver avec Harry.


Épuisée, tant par l'énergie dépensée à mettre des coups dans la porte que par l'espoir envolé, elle se laissa tomber sur le lit de nouveau.

Hermione s'enroula sommairement dans les couvertures, puis s'assoupit.

Plusieurs heures après, au beau milieu de la nuit, Drago revint dans la chambre. La réunion tenue avec les Mangemorts avait été éprouvante. Le Seigneur des Ténèbres était très agité, et personne n'avait trop bien compris pourquoi il avait préféré garder le Survivant prisonnier plutôt que de le tuer, malgré le fait qu'il leur eût expliqué que la vue de leur héros dans cet état misérable aurait dû une fois pour toutes briser leur rébellion. Personne n'avait osé dire que ça avait eu l'effet inverse, bien que tout le monde l'eût compris.


Il leur avait interdit une fois de plus de quitter le château, et personne n'était autorisé à communiquer à l'extérieur, sous peine de sévères sanctions. Le Seigneur des Ténèbres semblait réellement paniquer à l'idée que la foule à l'extérieur soit au courant pour le Survivant, bien que la victoire sur les Sang-de-Bourbe et les Sang-Mêlé était acquise depuis longtemps déjà.


Nott senior, qui avait pris la parole en disant avec certitude que les rebelles n'étaient qu'une poignée, et que jamais ils ne prendraient le dessus, même s'ils étaient au courant de l'existence du Survivant, hurla sous le Doloris de Voldemort durant de longues minutes. Après ça, personne n'osa prendre la parole pour tenter de minimiser la situation.


Drago revenait donc soucieux. Jamais il n'avait douté de la toute-puissance du Lord, mais là, que penser de ce drôle de revirement de situation ?...

Hermione dormait à poings fermés et ne l'avait pas entendu rentrer. Las de cette journée éprouvante, il aspirait seulement à se coucher. Il ôta ses vêtements dans la salle de bain et enfila son peignoir en satin. Il préférait dormir nu en général, mais la présence d'Hermione l'en empêchait. Baguette en main, il se positionna devant le lit :

Be my slaveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant